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Eugenio Maria Giuseppe Giovanni Pacelli naît à Rome le 2 mars 1876. Il est ordonné prêtre en 1899. Il est professeur de droit canon à l’Institut d’Apollinaire puis il enseigne la diplomatie à l’Académie des ecclésiastiques nobles à Rome. En 1901, il rentre au secrétariat d’Etat du pape. En 1904, il est chargé de rédiger le Livre blanc sur la séparation de l’Église et de l’État en France. Après 1904, il aide l’archevêque italien Pietro Gasparri à établir une nouvelle codification du droit canon (promulgué en 1917) ; il succède à Gasparri au poste de secrétaire du Service pontifical des affaires extraordinaires. Devenu principal responsable des relations extérieures du Saint-Siège, Mgr Pacelli est chargé des interventions de Benoît XV, en 1917, en vue de ménager une paix blanche. Nonce à Munich en 1920 puis à Berlin (1924-1927), il prépare les concordats de Bavière (1924) et de Prusse (1929), annonciateurs du concordat de 1933 avec le Troisième Reich, et négocie avec les diplomates soviétiques les bases d’un accord analogue à un concordat, à l’époque même où son frère Francesco amorce avec l’entourage de Mussolini les contacts qui conduiront en 1929 à la signature des accords du Latran. Il est cardinal en 1929 et secrétaire d’Etat de Pie XI (1930). Il est légat pontifical de 1934 à 1938. Elu le 2 mars 1939, il choisit le nom de Pie ; il est intronisé le 12. Pie XII internationalise le Sacré Collège en y faisant entrer une majorité de non-Italiens et multiplie les diocèses en pays de mission. Il enlève aux Italiens la majorité qu’ils ont toujours détenue au sein du collège cardinalice (sauf au temps de la papauté d’Avignon) pour que, dit-il, y soient représentés le plus grand nombre possible d’origines et de peuples, et que le Sacré Collège soit par conséquent une image vivante de l’Église universelle. Il a la réputation d’être avare et de contrôler toutes les dépenses (il aurait fait le tour des appartements pontificaux pour éteindre les lumières inutiles). Il a la phobie des mouches et a toujours un tue-mouches sur son bureau. Pie XII meurt le 9 octobre 1958 (congestion cérébrale). Pie XII a déclaré : - Le péché du vingtième siècle est la perte du sens du péché. (26 octobre 1946) - Assurément, nous ne sommes pas tous appelés à subir le martyre. Mais nous sommes tous appelés à posséder la vertu chrétienne. Notre activité persévérante ne devra jamais se relâcher jusqu’à la fin de notre vie. C’est pourquoi on peut parler aussi d’un martyre lent et prolongé. (24 juin 1950, lors de la canonisation de Marietta) - Sans s’arrêter à la couleur de la peau ni aux origines raciales et sociales des petits Indiens, elle leur vouait le même amour qu’aux enfants des colons. Plus tard, Marguerite comptera des filles d’Iroquois parmi ses religieuses. (Pie XII, lors de la béatification de Marguerite Bourgeoys, 1950) Pie XII a écrit dans son testament : « La remémoration des fautes et des erreurs qui furent commises pendant un si long pontificat m’a révélé mon insuffisance. » Prophétie de Malachie : Pastor angelicus (Pasteur angélique). Pie XII a été déclaré Vénérable par Benoît XVI le 19 décembre 2009. Il est fêté le 9 octobre. 1939. 2 mars, élection du pape. 2 mars, Philippe Pétain est nommé ambassadeur de France en Espagne. Dans la nuit du 5 au 6 mars, le colonel Casado crée à Madrid le Conseil National de Défense, une junte militaire qui se substitue au gouvernement ; le gouvernement républicain de Negrín est renversé par une junte organisée par le général Miaja ; le nouveau gouvernement négocie avec Franco la reddition de la capitale espagnole ; Madrid sera envahie sans violence le 28 mars. 14 mars, à Bratislava, l'indépendance de la Slovaquie est proclamée sous la pression nazie et sous la houlette de Mgr Tiso. 15 mars, Hitler entre à Prague et place les pays tchèques sous son protectorat (le protectorat de Bohême-Moravie est le territoire millénaire de la race germanique) ; la Slovaquie, théoriquement indépendante, n'est plus qu'un état satellite du Reich. 15 mars, les Ukrainiens proclament une République Carpato-Ukrainienne en Ruthénie, mais dès le lendemain, les troupes hongroises l'occupent et l'annexent. 17 mars, en Chine, début de la Bataille de Nanchang ; les Japonais parviennent à entrer dans Nanchang le 26 ; les Chinois contre-attaquent mais doivent battre en retraite le 9 mai. 17 mars, le Pacte ibérique, Traité d'amitié et de non-agression luso-espagnol, est signé par le Portugal et l'Espagne. 22 mars, après un ultimatum allemand, le gouvernement lituanien est contraint à signer un Traité cédant le territoire de Memel à l’Allemagne. 27 mars, adhésion de Franco au Pacte antikomintern dirigé contre l'Union soviétique ; Franco déclarera cependant la neutralité de l'Espagne dès le début du conflit mondial. 28 mars, à Madrid, reddition des républicains. 1er avril, Franco entre à Madrid ; il déclare la Fin de la Guerre civile espagnole (636 000 morts et 350 000 exilés). 2 avril, les États-Unis reconnaissent de jure le gouvernement nationaliste espagnol et établissent des relations diplomatiques avec lui. 4 avril, en Irak, le roi Ghazi Ier meurt dans un accident de voiture : Fayçal II devint roi d'Irak à l'âge de trois ans ; Abdul Illah est imposé par le premier ministre Nuri as-Saïd pour assurer la régence du pouvoir. 5 avril, Albert Lebrun est réélu président de la République française. 6 avril, la Pologne signe un Pacte d’assistance militaire avec la Grande-Bretagne. 7 avril, les Italiens envahissent l’Albanie. 8 avril, l’Albanie étant annexée par l’Italie fasciste, le roi Zogu abdique (il remet sa couronne au roi italien Victor-Emmanuel III) et s’enfuit en Grèce. 17 avril, Staline propose un Pacte d'assistance mutuelle anglo-franco-soviétique (les négociations n'aboutissent pas). 20 avril, à Berlin, parade militaire pour le 50e anniversaire d'Adolphe Hitler. 30 avril, ouverture de l'Exposition universelle de New York. 30 avril, en Allemagne, loi sur les conditions de locations aux Juifs : la plupart des Juifs doivent déménager et se regrouper dans des maisons de Juifs. 3 mai, Viatcheslav Molotov est nommé par Staline au poste de commissaire du peuple chargé des affaires étrangères. 8 mai, l’Espagne se retire de la SDN. 9 mai, fin de la Bataille de Nanchang : défaite de l'armée nationale révolutionnaire chinoise face au Japon. 11 mai au 16 septembre, Bataille de Khalkhin Gol ou Halhin Gol ou Khalkhyn Gol en République populaire mongole : l'armée japonaise est battue par les troupes soviétiques qui récupèrent la zone contestée. 17 mai, dans le Livre Blanc sur la Palestine, la Grande-Bretagne pose le principe de la création d’un État binational indépendant avant dix ans. 20 mai, première liaison postale régulière entre New York et Marseille par un hydravion Boeing, le Dixie Clipper. 22 mai, à Berlin, les ministres allemand et italien des Affaires étrangères, von Ribbentrop et le comte Ciano, signent un pacte d’assistance militaire : le Pacte d’Acier. 23 mai, le Parlement britannique approuve un plan prévoyant la création d’une Palestine indépendante d’ici 1949 (ce plan sera dénoncé par les Juifs et les Arabes de Palestine). 24 mai, Bataille de Suixian-Zaoyang : victoire chinoise sur le Japon. 14 juin, création de la Ligue agricole catholique (LAC) à l'origine du mouvement Chrétiens dans le monde rural (CMR). 17 juin, exécution capitale d'Eugène Weidmann : en raison du comportement des spectateurs, le président Lebrun interdira les exécutions publiques. 20 juin, à partir de la base ultra-secrète de Peenemünde, le pilote d'essai allemand Erich Warsitz effectue le premier vol d'un avion à moteur-fusée à combustible liquide, le Heinkel He 176. 23 juin, la France cède le sandjak d'Alexandrette (République du Hatay) à la Turquie. 10 juillet, le pape relève l’Action française de son excommunication et supprime la mise à l'Index de l'œuvre de Charles Maurras. 15 juillet, l'hydravion Lieutenant-de-vaisseau-Paris réalise la première liaison Paris-États-Unis avec passagers en 28 h 30 min sans escale. 28 juillet, la Grande-Bretagne adopte une loi justifiant sa lutte contre l’Armée républicaine irlandaise. 29 juillet, décret de dissolution du Corps municipal des sapeurs-pompiers de la ville de Marseille et création du bataillon de marins-pompiers de Marseille. 29 juillet, création de la Radiodiffusion nationale. 2 août, Albert Einstein et les physiciens Leo Szilard, Edward Teller et Eugen Wigner écrivent à Roosevelt une lettre en faveur du développement d’une bombe atomique face à la découverte de la fission de l’uranium par les savants allemands Otto Hahn et Fritz Strassmann (après la guerre, Einstein s’opposera à l’utilisation de l’arme nucléaire) : Roosevelt va créer le Manhattan Project pour la réalisation d’une bombe atomique. 23 août, à Moscou, signature du Traité germano-soviétique de non-agression (ou pacte Molotov-Ribbentrop), valable 10 ans, qui comporte un protocole secret répartissant les zones d’influence allemande et russe en Europe de l’Est. 25 août, signature à Londres d'un Accord d'assistance pour cinq ans entre la Pologne et la Grande-Bretagne. 27 août, l’avion allemand Heinkel He-178, premier avion équipé d’un turboréacteur, effectue son premier vol. 28 août, avant même la déclaration de guerre de la France à l'Allemagne (3 septembre), la Joconde quitte le Louvre ; face à la menace d'une probable invasion allemande, les musées français envoient leurs collections loin du front. 31 août, Opération Himmler : afin d'avoir un prétexte pour déclarer la guerre à la Pologne, les Allemands envoient à Gliwice en Pologne 6 membres du SD (Police de sûreté allemande) et 12 prisonniers déguisés en Polonais qui diffusent un message en polonais appelant la minorité polonaise de Silésie à prendre les armes pour renverser le chancelier allemand Adolf Hitler ; les 12 prisonniers sont ensuite abattus et l'on convoque plusieurs journalistes pour témoigner de l'attaque polonaise. Le 1er septembre à 4 h 15 du matin, les troupes SS, des formations de SA et la police allemande de la ville de Dantzig attaquent le bâtiment principal de la Poste polonaise défendu durant près de 15 heures par les postiers polonais : les 38 postiers, constitués prisonniers, seront condamnés par une cour martiale du général Friedrich Eberhardt puis exécutés le 5 octobre 1939. 1er septembre, 5 h 45, l’armée allemande envahit la Pologne. 1er septembre, Hitler ordonne l'Action T4 : euthanasie (Gnadentod = mort miséricordieuse) des malades incurables (au début injection de morphine, puis gazage au monoxyde de carbone) ; Hitler aurait dit : « Qui parle encore aujourd’hui du massacre des Arméniens ? ». 2 septembre, la ville libre de Dantzig est rattachée au Troisième Reich. 2 septembre, la Suisse mobilise son armée pour protéger ses frontières. 3 septembre, la Grande-Bretagne (12 h) et la France (15 h) déclarent la guerre à l’Allemagne : début de la drôle de guerre. 3 septembre, le paquebot Athenia effectuant la traversée de Glasgow à Montréal est coulé par un sous-marin allemand U-30 ; début de la Bataille de l'Atlantique. 3 septembre, Citroën présente la TPV (toute petite voiture), premier prototype officiel de la 2 CV. 3 et 4 septembre, à Bydgoszcz (en allemand Bromberg), ville polonaise située sur la Vistule, plus de mille civils allemands sont massacrés par la population polonaise. 7 au 21 septembre, Offensive de La Sarre, les troupes françaises pénètrent sur le territoire allemand le 9 septembre sans rencontrer de vives résistances ; cependant, le général Gamelin ordonne leur repli vers la ligne Maginot. 8 septembre, à Touggourt (Algérie), Sœur Magdeleine de Jésus (Magdeleine Hutin) fonde les Petites Sœurs de Jésus du Frère Charles de Jésus ( 1940. 5 janvier, la Commission fédérale américaine des communications fait une première démonstration de la radio FM. 16 février, à 22 h 20, dans un fjord de Norvège, les Britanniques arraisonnent le pétrolier ravitailleur allemand Altmark à bord duquel se trouvent 299 marins britanniques, prisonniers de guerre ; après quelques combats, ils prennent le contrôle du navire ; six marins allemands sont tués et huit blessés ; Hitler va se saisir du prétexte pour envahir le pays scandinave, en dépit de sa neutralité. 20 février, la Chambre vote la déchéance des mandats des 60 députés communistes qui n'ont pas rompu avec la politique de Moscou : Maurice Thorez est déchu de la nationalité française. 22 février, à Lhassa (Tibet), Lhamo Dhondup, reconnu comme étant la réincarnation du 13e dalaï-lama (Thubten Gyatso), est intronisé 14e dalaï-lama et reçoit le nom de Tenzin Gyatso. 24 février, le haut commandement militaire allemand met au point le Plan jaune (Fall Gelb), plan d'attaque des Pays-Bas, de la Belgique et du Luxembourg. 27 février, découverte du carbone 14 par Martin Kamen du Radiation Laboratory et Samuel Ruben du département de Chimie de l'Université de Californie à Berkeley. 5 mars, Staline donne l’ordre d’exécuter 14 700 prisonniers polonais dont plus de 4 000 officiers, formant l'élite de l’armée polonaise, qui seront abattus à Katyn entre le 3 avril et le 13 mai ; le 26 novembre 2010, la Douma adopte en première lecture la déclaration suivante : "Les documents publiés, restés de nombreuses années dans les archives secrètes, ne font pas que dévoiler l'ampleur de cette terrible tragédie, mais témoignent aussi du fait que le crime de Katyn a été commis sur l'ordre personnel de Staline et d'autres dirigeants soviétiques". 11 mars, l’Etat concède aux Chartreux pour 99 ans la propriété domaniale de la Grande Chartreuse (ils y reviennent le 22 juin). 12 mars, Traité de paix entre l’URSS et la Finlande qui a consenti à d’importantes cessions territoriales : l'URSS annexe l'isthme de Carélie, mais renonce à envahir le reste de la Finlande. 18 mars, au Col du Brenner, rencontre entre Benito Mussolini et Adolf Hitler. 21 mars, le président du Conseil, Daladier, démissionnaire, est remplacé par Paul Raynaud. 29 mars, dans la nuit, à Madagascar, début de l’insurrection contre la présence française (150 français sont tués) ; la répression de la rébellion indépendantiste coûtera la vie à 1 900 malgaches et à 550 européens. 30 mars, les Japonais installent un gouvernement fantoche à Nankin (Chine). En avril, reconstitution matérielle du premier ghetto à Lodz ; d’autres suivent, celui de Varsovie est le plus peuplé (un demi-million d’âmes). 3 avril, en France, 44 anciens parlementaires communistes sont condamnés à des peines de prison, 38 autres sont transférés dans le Sud algérien. 6 avril, décret interdisant la circulation des nomades sur l’ensemble du territoire français pour la durée de la guerre. 9 avril au 10 juin, l’Allemagne envahit le Danemark et la Norvège (Opération Weserübung lancée le 6). 10 au 13 avril, la Bataille de Narvik en Norvège est la 1ère victoire des troupes alliées contre l'Allemagne de la Seconde Guerre mondiale. 12 avril, le Royaume-Uni occupe les îles Féroé. 27 avril, le chef de la gestapo, Heinrich Himmler, ordonne la construction du camp d'Auschwitz, dans le sud de la Pologne. 7 mai, signature du Concordat entre le Portugal et le Vatican. 7 et 8 mai, le débat sur la Norvège, parfois appelé le débat de Narvik, sur l'état d'avancement de la campagne de Norvège, qui a lieu à la Chambre des communes britannique, conduit à la formation d'un gouvernement d’union nationale dirigé par Winston Churchill : le débat a mis en évidence l’inadéquation généralisée du gouvernement en place, dirigé par Neville Chamberlain qui démissionne. 10 mai, des troupes françaises et britanniques pénètrent en Belgique en application du plan Dyle : le plan est appliqué sous sa forme Dyle-Bréda étendant l'intervention franco-britannique aux Pays-Bas. 10 mai, en appliquant le Fall Gelb (Plan jaune), l'armée allemande lance la Bataille de France : Hitler envahit les Pays-Bas, la Belgique et le Luxembourg (les Pays Bas et la Belgique capitulent les 14 et 28 mai). 10 au 17 mai, Bataille des Pays-Bas : capitulation des forces néerlandaises le 14 mai ; les troupes néerlandaises de la province de Zélande continuent de résister aux forces allemandes jusqu'au 17 mai. 10 mai, invasion de l'Islande par le Royaume-Uni. 10 mai, Paul Reynaud fait entrer Pétain dans son cabinet comme vice-président du Conseil. 10 mai 1940, à Londres, Winston CHURCHILL (1874-1965) [initié à la franc-maçonnerie à Studholme Lodge à Londres en 1901 puis initié à l'Ancient Order of Druids (« Ordre Ancien des Druides ») en 1908] est nommé Premier Ministre en remplacement de Chamberlain ; il refuse de négocier une paix séparée avec Hitler. 10 mai, Proclamation apostolique Quod nuper aux souverains de Belgique, de Hollande et de Luxembourg en réaction à l'attaque allemande : "Nous supplions Dieu, arbitre suprême des destinées des nations, de hâter par son tout-puissant secours le rétablissement de la justice et de la liberté". 11 au 13 mai, Bataille de Grebbeberg (Pays-Bas) entre les forces néerlandaises et les forces allemandes qui l'emportent. 12 au 14 mai, succès des chars français à la Bataille de Hannut en Belgique. 13 mai, la reine Wilhelmine et le gouvernement des Pays-Bas arrivent à Londres. 13 mai, discours de Winston Churchill : « Je n'ai rien d'autre à offrir que du sang, du labeur, des larmes et de la sueur ». 13 mai, les blindés allemands du général Guderian percent le front à Sedan et la Wehrmacht franchit la Meuse à Dinant. 13 mai, aux États-Unis, premier vol libre d'un hélicoptère, le Vought-Sikorsky 300. 14 mai, le général Pierre Héring, gouverneur militaire de Paris, fait placarder, sur les murs de la capitale des affiches enjoignant sous peine d'arrestation les ressortissants allemands, sarrois, dantzikois et étrangers de nationalité indéterminée, mais d'origine allemande (c'est-à-dire Juifs déchus de leur nationalité allemande), résidant dans le département de la Seine à se présenter le jour même au stade Buffalo pour les hommes (parmi lesquels Walter Benjamin, Lion Feuchtwanger, Heinrich Mann et d'autres) ou le lendemain au Vélodrome d'Hiver pour les femmes ; toutes sont internées ; les opérations s'étendent ensuite à l'ensemble du territoire de France et les Allemandes sont rejointes dans les jours suivants par des convois de Mosellanes (c'est-à-dire de Françaises de Lorraine), de Bulgares, d'Autrichiennes, de séfarades ladinophones (le ladin est parlé dans quelques communes du Tyrol du Sud), de Roumaines, etc., portant le nombre total d'internés à 9 771 femmes et enfants. 15 mai, Combat de chars de Flavion ; retraite française sur le front de la Meuse. 15 au 22 mai, Coup de faucille : les Allemands se dirigent vers l'ouest pour contourner les forces franco-britanniques par le sud et les encercler ; ils atteignent Péronne (19 mai), Amiens et Abbeville (20 mai), Boulogne-sur-Mer (22 mai). 16 mai, le général Henri Winkelman signe la capitulation des Pays-Bas. 17 mai 1940, le colonel Charles DE GAULLE (1890-1970) lance une contre-offensive à la tête de son régiment de chars dans la région de Montcornet (Aisne) ; le 19, les chars français se replient derrière l’Aisne. 17 mai, le général Maurice Gamelin, commandant en chef des forces alliées en France, limogé par le président du Conseil, Paul Reynaud, est remplacé par Maxime Weygand. 17 mai, Pétain est nommé vice-président du Conseil. 20 mai au 8 juin, Bataille d'Amiens : malgré une résistance acharnée, elle se solde par la retraite des armées françaises. 21 mai, le colonel de Gaulle lançe son premier appel radiodiffusé dans l'émission Le quart d'heure du soldat depuis Savigny-sur-Ardres (Marne) : "Eh bien! nos succès de demain et notre victoire, oui, notre Victoire nous viendront un jour de nos divisions cuirassées et de notre aviation d'attaque". 21 mai, à Arras, échec d'une tentative de contre-attaque britannique. 22 au 26 mai, siège de Calais : 300 britanniques tués et 200 blessés ; 3 500 Français, Belges et Hollandais capturés, dont plus de 16 000 comme prisonniers de guerre. 23 au 28 mai, les Belges se lancent dans la Bataille de la Lys : mais la défense belge sera enfoncée par les Allemands et le roi Léopold III devra capituler le 28. 24 mai, les panzers, qui se trouvent à 20 km de Dunkerque, recoivent un ordre d'arrêt du Fûhrer qui craint une seconde bataille de la Marne (27 mai 1918). 24 mai au 8 juin, Opération Alphabet : évacuation des troupes alliées (Britanniques, Français, Polonais) du port de Narvik (Norvège). 25 mai, De Gaulle est nommé général de brigade à titre temporaire. 25 au 30 mai, pour contenir l'avancée allemande, les Alliés français et britanniques résistent dans la poche de Lille mais ils doivent finir par se rendre. 26 mai au 4 juin, évacuation des troupes franco-britanniques à Dunkerque (Opération Dynamo) ; 234 000 Britanniques et 112 000 Français gagnent la Grande-Bretagne ; 30 000 Français restés sur les plages seront faits prisonniers par les Allemands le 4 juin. 27 mai, Massacre du Paradis sur la commune de Lestrem (Pas-de-Calais) : 97 soldats britanniques prisonniers de guerre sont mitraillés par des membres de la 14e compagnie de la division SS Totenkopf commandés par Fritz Knöchlein ; après la guerre, celui-ci est arrêté et condamné pour crimes de guerre ; il est exécuté en 1949. 27 mai, Dunkerque, bombardement alliés : plus de 1000 morts (surtout civils). 28 mai, sur le territoire d'Esquelbecq (Nord), Massacre de Wormhout ou massacre de la Plaine au Bois : crime de guerre perpétré par la Waffen-SS envers 80 prisonniers de guerre français et britanniques. 28 mai au 4 juin, Bataille d'Abbeville : De Gaulle attaque à deux reprises pour détruire une poche que l'ennemi a conquise au sud de la Somme, mais il ne parvient pas à reprendre Abbeville. 3 au 8 juin, Opération Alphabet : évacuation des troupes françaises et polonaises qui ont débarqué à Narvik sous les ordres du général Béthouart. 5 juin, début de l'Opération Fall Rot (=plan Rouge) pendant la Bataille de France : déroute des restes des armées françaises, la Wehrmacht avance vers le sud. 5 juin, le président du Conseil, Paul Reynaud, nomme Charles De Gaulle (convoqué d'urgence à Paris) sous-secrétaire d’état à la Guerre et à la Défense nationale. 6 juin, le roi Haakon VII de Norvège et le gouvernement Nygaardsvold partent en exil au Royaume-Uni. 9 juin, à Pont-de-l'Arche, près de Rouen, héroïque combat de retardement livré par le 4e Groupe franc de cavalerie aux unités d'avant-garde de la division Rommel. 9 juin, Léo Lagrange est tué à Évergnicourt d’un éclat d’obus (sous-secrétaire d’État aux Sports et aux Loisirs en 1936, il développa les loisirs sportifs, touristiques et culturels, encouragea le développement des auberges de jeunesse, créa le brevet sportif populaire et le billet populaire de congé annuel, et reconnut officiellement l’utilité du mouvement naturiste ; en 1939, parlementaire et non mobilisable, il rejoignit volontairement l’Armée). 10 juin, Mussolini déclare la guerre à la France et à l’Angleterre ; le même jour, le gouvernement français, le président de la République Albert Lebrun (il sera déporté à Buchenwald en 1944) et le Parlement, suivis du corps diplomatique, quittent Paris, déclarée ville ouverte, pour s’installer en Touraine, puis à Bordeaux le 15. 10 juin, capitulation de la Norvège. 10 au 12 juin, Bataille de Saint-Valery en Caux (Seine Maritime) : entre douze mille et vingt-six mille soldats, dont au moins huit mille Britanniques, sont capturés par l'armée allemande. 10 au 25 juin, Bataille des Alpes opposant l'armée des Alpes française, commandée par le général français René Olry, au groupe d'armées Ouest italien (Ire et IVe armées), dirigé par le prince Humbert de Savoie, sur la crête des Alpes ; l'armée des Alpes doit ensuite également affronter le XVIe Panzerkorps allemand du général Erich Hoepner qui arrive du nord et prend l'offensive dans la vallée du Rhône ; succès défensif français ; occupation italienne des territoires ; l'armistice, signé entre la France et l’Italie, entre en vigueur le 25 juin à minuit 35. 10 juin, le Canada déclare la guerre à l'Italie. 10 juin, début de la Campagne d'Afrique de l'Est, opposant les troupes italiennes aux Britanniques soutenus par les pays du Commonwealth, les Belges et les Sud-Africains. 11 juin, les blindés allemands de Guderian et de Kleist franchissent la Marne. 11 et 12 juin, au château du Muguet à Breteau (Loiret), le Conseil suprême interallié (franco-britannique), dit Conférence de Briare, se réunit sous la présidence de Reynaud et Churchill ; Paul Reynaud place de Gaulle à côté de Churchill pour le dîner (« Notre conversation, écrit de Gaulle, fortifia la confiance que j'avais dans sa volonté. Lui-même en retint, sans doute, que de Gaulle, bien que démuni, n'était pas moins résolu ») ; dans une conversation privée après la réunion, Reynaud révèle à Churchill que Pétain lui a avoué qu'il allait bientôt proposer la demande d'armistice au Conseil des Ministres français. De retour en Angleterre le 12 juin, Churchill, à qui de Gaulle a fait forte impression, déclare au War Cabinet : « Evidemment, la fin de la résistance militaire organisée en France n'est pas loin, mais le général de Gaulle, qui était assis à côté de Reynaud, est vivement en faveur d'une résistance sous forme de guérilla. Il est jeune et énergique et produit une impression très favorable. Il croit qu'il faut adopter de nouvelles méthodes de guerre. Il paraît probable que, si le front s'effondre, Reynaud se tournera vers de Gaulle pour prendre le commandement » 27. 12 juin, après la défaite française, Franco renonce à la neutralité pour placer l’Espagne dans la non-belligérance. 13 juin, à l'invitation de Reynaud, Churchill revient en France pour une conférence à la préfecture de Tours ; renseigné par Roland de Margerie, chef du cabinet diplomatique de Reynaud, De Gaulle, qui n'a pas été invité, se présente néanmoins et assiste à la deuxième partie de la réunion ; en partant de la préfecture pour reprendre son avion, Churchill croise de Gaulle et lui dit : « L'homme du destin ! » 27. 13 juin, Pétain déclare à certains ministres qui souhaitent le départ du gouvernement pour Alger : « Il est impossible, sans déserter, de quitter le territoire français… Priver la France de ses défenseurs naturels, c’est la livrer à l’ennemi… Je resterai parmi le peuple français pour partager ses peines et ses misères ». 13 juin, encyclique Saeculo exeunte octavo à l’occasion du huit-centième anniversaire de l’indépendance du Portugal. 14 juin, ouverture officielle du camp d’extermination d’Auschwitz par l’Allemagne nazie. 14 juin, les Allemands entrent dans Paris. 14 juin, Opération Vado : partie de Toulon, la marine française pilonne les ports italiens de Gênes et de Savone en leur causant quelques dégâts mineurs. 14 juin, le gouvernement français s'installe à Bordeaux. 14 juin, l'armée allemande occupe et réquisitionne le siège du Grand Orient de France, à Paris, rue Cadet. 15 juin, Paris s’aligne sur l’heure allemande à 2 h du matin qui devient 3 h (la France conservera l’heure allemande après la guerre). 15 juin, par l’intermédiaire de l’ambassadeur d’Espagne, le ministre français des Affaires étrangères, Baudouin, fait demander aux Allemands quelles seraient les conditions de la paix. 15 au 17 juin, occupation des Pays baltes par l'Armée rouge. 15 au 25 juin, Opération Ariel : évacuation des forces alliées depuis les ports de l'ouest de la France. 16 juin, à Bordeaux, au cours du dernier Conseil des ministres du gouvernement Reynaud, à 17 heures, le général de Gaulle (envoyé en mission en Angleterre) téléphone de Londres une surprenante proposition d’union totale franco-anglaise : Churchill propose la fusion des Empires français et britanniques pour la durée de la guerre (ce projet de fusion des deux empires, inventé par Jean Monnet et Robert Vansittart, est approuvé par De Gaulle et Reynaud), mais les ministres refusent d'en discuter, ne voulant pas réduire la France à l’état d'un dominion. 16 juin, les représentants de la France à Washington, permettent que les contrats d'achat de matériel de guerre signés entre la France et les États-Unis soient transférés au Royaume-Uni. 16 juin, démission de Paul Reynaud, qui n'a pu obtenir des États-Unis une promesse d'engagement militaire et a vu repoussée par le Conseil des ministres la proposition d'union franco-britannique. 16 juin, évacuation vers l'Afrique du Nord de tous les avions français ayant le rayon d'action nécessaire à ce voyage : 800 appareils militaires rejoignent l'Afrique du Nord. 16 juin, le président de la République, Albert Lebrun, confie à Pétain, partisan de l'armistice, le soin de former le dernier gouvernement de la Troisième République. 16 juin, Philippe Pétain demande au Royaume-Uni de libérer la France de l'obligation de ne pas signer d'armistice seule avec l'Allemagne. 16 juin, Winston Churchill informe les membres du Commonwealth que si le Royaume-Uni a décidé de continuer la guerre seule, ce n’est pas par obstination mais une décision basée sur une évaluation de la vraie force de sa position. 16 juin, les représentants de la France à Washington permettent que les contrats d'achat de matériel de guerre signés entre la France et les États-Unis soient transférés au Royaume-Uni. 16 juin, 22 h 30, De Gaulle revient de Londres pour apprendre la démission de Paul Reynaud et son remplacement par le maréchal Philippe Pétain (84 ans) ; le directeur de cabinet de Paul Reynaud, Jean Laurent, donne à de Gaulle les clés de son appartement londonien, situé 7-8 Seamore Grove, non loin de Hyde Park (il remet aussi à de Gaulle, de la part de Paul Reynaud, 100 000 francs pris sur les fonds secrets du président du Conseil). 17 juin, Pétain, le nouveau président du Conseil, remet aux Allemands une demande d’armistice. 17 juin, en fin de matinée, avec l’encouragement de Reynaud et de Mandel, Charles de Gaulle et son aide de camp Geoffroy Chodron de Courcel, s’envole de Bordeaux pour Londres dans l'avion britannique de Sir Edward Spears, l'agent de liaison personnel de Winston Churchill auprès du gouvernement français. 17 juin, 12 h 20, Pétain prononce une allocution : « Je fais à la France le don de ma personne pour atténuer son malheur. En ces heures douloureuses, je pense aux malheureux réfugiés qui dans un dénuement extrême sillonnent nos routes. Je leur exprime ma compassion et ma sollicitude (…) C'est le cœur serré que je vous dis aujourd'hui qu'il faut cesser le combat ». 17 juin, Adolf Hitler annonce qu’un blocus total des îles britanniques sera mis en place. 17 juin, le paquebot Lancastria est bombardé à Saint-Nazaire par l'aviation allemande : 1 708 morts. 17 juin, l'URSS occupe la Lituanie, la Lettonie et l'Estonie. 17 juin, proclamation de la république en Islande (le Royaume d'Islande était jusqu'alors en union personnelle avec le royaume du Danemark) : Sveinn Björnsson est élu président de la République islandaise. 17 juin, Jean Moulin, préfet d'Eure-et-Loir, est arrêté par les Allemands parce qu'il refuse d'accuser une troupe de tirailleurs sénégalais de l'Armée française d'avoir commis de prétendues atrocités envers des civils à La Taye, un hameau de Saint-Georges-sur-Eure ; frappé à coups de poing et enfermé, il tente de se suicider en se tranchant la gorge avec un débris de verre ; en raison de ses idées républicaines marquées à gauche comme radical-socialiste, il est révoqué par le régime de Vichy du maréchal Pétain le 2 novembre. 18 juin, la flotte française basée à Brest quitte le port ; les navires ne pouvant pas appareiller se sabordent ; le gouvernement décide le transfert du stock d'eau lourde aux alliés. 18 juin, 18 heures, devant le micro de la B.B.C., studio 4 B, Charles de Gaulle (autorisé par le Premier ministre Winston Churchill, malgré les réticences de son cabinet) enregistre son fameux appel : « Les chefs qui, depuis de nombreuses années, sont à la tête des armées françaises ont formé un gouvernement. Ce gouvernement, alléguant la défaite de nos armées, s'est mis en rapport avec l'ennemi pour cesser le combat (ces deux premières phrases du discours ont été coupées à l'antenne et remplacées par celles-ci, jugées plus consensuelles par les Anglais : « Le gouvernement français a demandé à l'ennemi à quelles conditions pourrait cesser le combat. Il a déclaré que, si ces conditions étaient contraires à l'honneur, la lutte devrait continuer ») (…) Cette guerre n’est pas limitée au territoire malheureux de notre pays. Cette guerre n’est pas tranchée par la bataille de France. Cette guerre est une guerre mondiale (…) Moi, général de Gaulle, actuellement à Londres, j’invite les officiers et les soldats français qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s’y trouver, avec leurs armes ou sans leurs armes, j’invite les ingénieurs et les ouvriers spécialisés des industries d’armements qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s’y trouver, à se mettre en rapport avec moi. Quoi qu’il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s’éteindre et ne s’éteindra pas » (le message est diffusé à 22 heures et rediffusée le lendemain à 16 heures ; les journaux libres du Sud de la France le publient ; la BBC ne conserve pas l’enregistrement : le disque de cire est recyclé). 19 juin, le général de Gaulle s'adresse aux premiers volontaires français qui se présentent à Seymour Place : « Devant la confusion des armes françaises, devant la liquéfaction d’un gouvernement tombé sous la servitude ennemie, devant l’impossibilité de faire jouer nos institutions, moi, général de Gaulle, soldat, et chef français, j’ai conscience de parler au nom de la France (...) Tout Français qui porte encore des armes a le devoir absolu de continuer la résistance (.) Soldats de France, où que vous soyez, debout ! ». 19 juin, à la Charité-sur-Loire, les troupes allemandes découvrent un train abandonné transportant les archives secrètes du Grand quartier général français. 20 juin, plusieurs dizaines de soldats sénégalais prisonniers (104 tués, 37 blessés, 856 disparus) sont exécutés par la division SS Totenkopf à Chasselay. 20 juin, Hitler nomme le gauleiter de Bade Robert Wagner chef de l’administration civile en Alsace et Bürckel, gauleiter de la Sarre, en Moselle : l’Alsace-Lorraine est annexée de fait au Reich. 20 juin, les Italiens occupent la baie de Garavan et une partie de la baie ouest de Menton. 21 juin, bataille de Thouars (Deux-Sèvres), l'un des derniers combats de l'armée française durant la bataille de France, entre des troupes allemandes « descendant » de Saumur et des militaires qui essaient coûte que coûte de défendre la cité. 21 juin, 27 parlementaires hostiles à Laval dont Daladier, Mendès-France (initié à la loge Union et Progrès de Pacy-sur-Eure) et Georges Mandel, embarquent au Verdon sur le Massilia, paquebot de ligne réquisitionné par le gouvernement Paul Reynaud, à destination de Casablanca. 22 juin, promulgation de l'Alien Registration Act de 1940, plus connu sous le nom de Smith Act, loi du Congrès américain, proposée par Howard W. Smith, qui rend illégal tout agissement visant à renverser le Gouvernement des États-Unis, et qui oblige tout résident américain étranger à s'inscrire auprès des autorités ; cette loi permettra d'inculper et d'emprisonner des militants communistes, et donnera lieu notamment aux procès des dirigeants du Parti communiste des États-Unis de 1949 à 1958, mais également de poursuivre des militants d'extrême-droite. 22 juin, à Bordeaux, trois communistes français sont fusillés pour sabotage. 22 juin, à 18 h 36, à Rethondes, dans la forêt de Compiègne, la Convention d'armistice 30, qui prendra effet le 25 juin, est signé par les généraux Charles Huntziger (France) et Keitel (Allemagne) dans le même wagon où fut signé l’armistice allemand le 11 novembre 1918 (c’est Joseph Goebbels qui a eu cette idée) ; la France devra verser 400 millions de francs par jour pour l’entretien de la Wehrmacht ; la France rompait l'accord franco-britannique du 28 mars 1940 qui imposait à ses deux signataires de "ne négocier ni conclure d'armistrice ou de traité de paix durant la présente guerre, si ce n'est de leur commun accord". 22 juin, nouvel appel du général de Gaulle sur les ondes de la BBC : « L'honneur, le bon sens, l'intérêt de la Patrie, commandent à tous les Français libres de continuer le combat, là où ils seront et comme ils pourront. Il est, par conséquent, nécessaire de grouper partout où cela se peut une force française aussi grande que possible. Tout ce qui peut être réuni, en fait d'éléments militaires français et de capacités françaises de production d'armement, doit être organisé partout où il y en a. Moi, Général de Gaulle, j'entreprends ici, en Angleterre, cette tâche nationale. J'invite tous les militaires français des armées de terre, de mer et de l'air, j'invite les ingénieurs et les ouvriers français spécialistes de l'armement qui se trouvent en territoire britannique ou qui pourraient y parvenir, à se réunir à moi. J'invite les chefs et les soldats, les marins, les aviateurs des forces françaises de terre, de mer, de l'air, où qu'ils se trouvent actuellement, à se mettre en rapport avec moi. J'invite tous les Français qui veulent rester libres à m'écouter et à me suivre. Vive la France libre dans l'honneur et dans l'indépendance ! ». 23 juin, à Paris, Hôtel des Invalides, Adolf Hitler vient se recueillir sur le tombeau de Napoléon. 23 et 24 juin, à Voreppe (Isère), 1 500 soldats français, commandés par le général Olry, tiennent tête à la 3e Panzerdivison et sauvent ainsi Grenoble de l'occupation allemande. 24 juin, à Casablanca (Maroc), dès leur arrivée, les passagers du paquebot Massilia sont consignés dans un hôtel ; les députés mobilisés comme officiers, Jean Zay (initié à la Loge Étienne Dolet d'Orléans), Mendès-France, Alex Wiltzer et Pierre Viénot, seront arrêtés le 16 août pour désertion devant l'ennemi, rapatriés en métropole et traduits devant le Tribunal militaire de Clermont-Ferrand ; Edouard Daladier et Georges Mandel, accusés d'être responsables de la défaite, seront jugés au procès de Riom ; le 18 juillet, les autres parlementaires ont été autorisés à regagner la France. 24 juin, 18 h 35, signature de l'armistice franco-italien à la Villa Incisa près de Rome. Dans la nuit du 24 au 25 juin, à 00h35, l'armistice signée par Pétain et Mussolini entre en vigueur. 27 juin, l’URSS oblige la Roumanie obligeant à lui céder la Bessarabie, le nord de la Bucovine et la contrée de Herta, parties de la Roumanie et de l'Ukraine qui n’ont jamais appartenu à la Russie. 27 juin, la Grande-Bretagne reconnaît le Comité français national provisoire (France libre) ; Winston Churchill, Premier ministre britannique, reconnaît le général de Gaulle comme le chef des Français libres ; le général signe un accord avec le gouvernement britannique par lequel il s’engage à assurer la restauration intégrale de l’indépendance et de la grandeur de la France ; le gouvernement britannique autorise la formation d’une force française armée composée de volontaires, sous l’autorité du général de Gaulle, qui accepte les directives générales du commandement britannique : ce sont les Forces françaises libres ou FFL. 29 juin, le gouvernement français rejoint la Zone libre et s'installe provisoirement à Clermont-Ferrand. 29 juin, le maréchal Pétain accepte la proposition de Pierre Laval, vice-président du Conseil depuis le 23 juin : réunir les chambres en Assemblée nationale pour accorder au gouvernement les pleins pouvoirs constitutionnels. 1er juillet, à la demande de Pierre Laval, le gouvernement français s’installe à Vichy et convoque le Parlement le 2. 1er juillet, en présence du capitaine de corvette Thierry d'Argenlieu, le vice-amiral Émile Muselier, d'origine lorraine, propose à De Gaulle, l'adoption de la croix de Lorraine 32 comme symbole de la France Libre. 2 juillet, Opération Catapult commanditée par Winston Churchill : pour que la flotte française ne passe pas sous contrôle allemand, il est décidé de s'en emparer ou de la couler. 3 juillet, à Mers el-Kébir (Algérie), après que l’amiral Gensoul a rejeté l’ultimatum britannique lui enjoignant de remettre ses navires à la Royal Navy, les Anglais, qui ne veulent pas prendre le risque de voir la flotte française utilisée contre eux, la bombardent et la coulent (1 380 morts). En juillet, Pie XII donne un cardinal à l’ordre du Saint-Sépulcre. 9 juillet, à Vichy, le président de la Chambre, Édouard Herriot rend hommage à Pétain : « Autour du maréchal Pétain, dans la vénération que son nom inspire à tous, notre nation est groupée dans sa détresse. Prenons garde de ne pas troubler l’accord qui s’est ainsi établi sous son autorité. Nous aurons à nous réformer, à rendre plus austère une République que nous avions faite trop facile, mais dont les principes gardent toute leur vertu. » (après avoir défendu les députés embarqués sur le Massilia, Herriot s'abstiendra lors du vote du 10 juillet accordant les pleins pouvoirs constituants au maréchal Pétain). 10 juillet, à Vichy, par 569 voix (députés et sénateurs) contre 80 1, 20 abstentions et 177 absences, le Parlement vote la suspension des lois constitutionnelles et donne tous pouvoirs au gouvernement de la République, sous l’autorité et la signature du maréchal Pétain, à l’effet de promulguer par un ou plusieurs actes une nouvelle Constitution de l’État français. Cette constitution devra garantir les droits du travail, de la famille et de la patrie. Elle sera ratifiée par la Nation et appliquée par les Assemblées qu’elle aura créées. 11 juillet, Pétain promulgue la Constitution de l’Etat français : l’acte constitutionnel n°1 fonde l’Etat français et attribue au maréchal le titre de chef de l’Etat français supprimant ainsi la fonction présidentielle désormais confondue avec celle de chef du gouvernement ; Pétain est investi du pouvoir législatif jusqu’à la formation des nouvelles Assemblées (qui ne verront jamais le jour) ; la nouvelle devise nationale est Travail, Famille, Patrie ; le nouvel emblème est la francisque. 12 juillet, Pétain désigne Pierre Laval comme vice-président du Conseil et successeur. 13 juillet, le président Lebrun se retire sans démissionner et se rend à Vizille (Isère) chez son gendre (il sera arrêté par la Gestapo le 23-8-1943, interné et libéré peu avant la fin de la guerre). 14 juillet, à Londres, à la BBC, première diffusion de l’émission Les Français parlent aux Français. 14 et 15 juillet, échec de l'Opération Ambassador, raid des commandos britanniques sur l'île de Guernesey occupée par les Allemands. 15 juillet, à Moyale (Kenya), les Italiens prennent la ville aux Britanniques. 15 juillet, aux USA, dans un hôtel du Michigan, meurt, à l’âge de 22 ans, l'homme le plus grand, Robert Wadlow, un géant de 2 m 72. 16 juillet, Hitler rédige avec ses conseillers la directive N° 16, qui définit les grandes lignes du plan d'invasion de l'Angleterre, l'Opération Seelöwe. 17 juillet, les fonctionnaires peuvent être révoqués pour délit d’opinion ou s’ils ne sont pas de père français. 19 juillet, au Reichstag, Hitler lance un appel final au bon sens et invite la Grande-Bretagne à faire la paix, ce qu'elle refuse. 19 juillet, Bataille du cap Spada au large de la Crète : la marine britannique coule le croiseur italien Bartolomeo Colleoni. 21 juillet, proclamation de la République socialiste soviétique de Lituanie, de la République socialiste soviétique d'Estonie et de la République socialiste soviétique de Lettonie, unies respectivement à l'URSS les 3, 5 et 6 août. 22 juillet, Loi portant révision des naturalisations obtenues depuis 1927 ; sur 195 000 naturalisations, 15 154 personnes (soit 7,7 %) ont été déchues de leur nationalité au titre de la disposition principale de la loi, devenant apatrides, dont environ 6 000 Juifs selon l'historien Robert Paxton ; jusqu'aux accords du 2 juillet 1942 signés par René Bousquet et Helmut Knochen, respectivement secrétaire général de la police de Vichy et chef de la Sicherheitspolizei (SIPO-SD, police de sûreté) pour la France, la déchéance de nationalité conduisait à l'internement en camp spécial (en vertu de la loi du 18 octobre 1940 « sur les ressortissants étrangers de race juive ») ou en groupements pour étrangers (en vertu de la loi du 1er octobre 1940, « relative à la situation des étrangers en surnombre dans l'économie française ») ; après ces accords, elle légalisait la déportation dans les camps ; à partir de l'automne 1943, les Allemands ne distingueront plus entre Juifs français et étrangers 33. 22 juillet, les Nouvelles-Hébrides se rallient à De Gaulle. 24 et 25 juillet, l'Alsace et la Moselle sont annexées au Troisième Reich. Le 25 juillet, Philippe de Hauteclocque débarque à Londres ; on l'introduit à Carlton Gardens, au quartier général de cette France Libre, encore à l'état rudimentaire ; De Gaulle le nomme commandant ; suite à cette entrevue, Hautecloque décide de remplacer son nom par Leclerc (le 28 novembre 1947, le général Leclerc disparaîtra dans un accident d'avion, en Algérie). 26 juillet, ralliement de la Côte d'Ivoire à De Gaulle. 30 juillet, institutionnalisation des Chantiers de la jeunesse. 1er août, les Windsor (Edward et Wallis) quittent le Portugal en embarquant à bord d'un paquebot américain pour les Bahamas, avec une cinquantaine de valises, trente clubs de golf, sept caisses de porto (pendant près de cinq ans, ils rumineront leur aigreur et leur ressentiment contre « la bande de Buckingham », trompant leur ennui comme ils peuvent, pestant contre le petit monde étriqué des colonies britanniques ; à la fin de sa vie, le duc défendait toujours ses anciennes prises de position en faveur de l'Allemagne, à savoir son « combat pour la paix », allant même jusqu'à confier dans l'intimité : « Je n'ai jamais pensé que Hitler était un si mauvais gars !» (Marc Fourny). 2 août, après avoir été dégradé au rang de colonel, puis mis à la retraite et enfin déchu de sa nationalité, Charles de Gaulle est condamné à mort par contumace et à la confiscation de ses biens par le tribunal militaire de Clermont-Ferrand. 3 août, admission de la Lituanie comme 13e République au sein de l’URSS. 3 au 19 août, les forces italiennes prennent la Somalie britannique. 5 août, admission de la Lettonie comme 14e République au sein de l’URSS. 6 août, admission de l’Estonie comme 15e République au sein de l’URSS. 7 août, l’Allemagne annexe l’Alsace et la Lorraine. 7 août, Churchill reconnaît solennellement De Gaulle comme le chef des Français libres ; par l'Accord des Chequers, le Royaume-Uni s'engage à sauvegarder l'intégrité de toutes les possessions françaises et à la restauration intégrale de l'indépendance et de la grandeur de la France. 7 août, Arthur Groussier, président du Grand conseil du Grand Orient annonce la dissolution volontaire de celui-ci. 8 août, une note allemande fixe les frais d’entretien des troupes allemandes d’occupation à la charge du gouvernement français à 20 milliards de marks (400 millions de francs) par jour (auxquels s’ajoutent les frais de cantonnement) à compter du mois de juillet. 13 août, jour baptisé Adlertag (Jour de l'aigle) : Offensive aérienne allemande sur la Grande-Bretagne ; début de la Bataille d'Angleterre (fin en mai 1941). 13 août, une loi interdit les sociétés secrètes (elle dissout les loges, les biens et les archives des loges sont saisis) : « Article premier. - Dissolution de principe. Sont dissous de plein droit, à dater de la promulgation de la présente loi : 1 : Toute association, tout groupement de fait, dont l’activité s’exerce, même partiellement, de façon clandestine ou secrète ; 2 : Toute association, tout groupement de fait, dont les affiliés s’imposent d’une manière quelconque l’obligation de cacher à l’autorité publique, même partiellement, les manifestations de leur activité ; 3 : Toute association, tout groupement de fait qui refuse ou néglige de faire connaître à l’autorité publique, après en avoir été requis, ses statuts et règlements, son organisation intérieure, sa hiérarchie, la liste de ses membres avec l’indication des charges qu’ils occupent, l’objet de ses réunions ou qui fournit intentionnellement sur ces objets des renseignements faux ou incomplets ». 15 août, jeudi noir de la Luftwaffe en raison du cuisant échec qu'elle enregistre ce jour-là au-dessus de l'Angleterre face à la Royal Air Force. 15 août, Eichmann produit un dossier du Reichssicherheitshauptamt (Office central de la sécurité du Reich) intitulé Madagaskar Projekt qui prévoit la déportation vers Madagascar (colonie française) d'un million de juifs par an sur quatre ans ; le plan prévoit la spoliation des juifs afin de financer la logistique ; le Plan Madagascar sera définitivement abandonné en décembre et l'expulsion des juifs vers la Pologne continuera. 17 août, Accord d'Ogdensburg, pacte défensif entre le Canada et les États-Unis. 18 août, le Parti social français devient le Progrès social français et se range derrière Pétain. 20 août, à Coyoacán près de Mexico, Léon Trotski, exilé d’URSS depuis 1928, est assassiné, dans sa maison, à coups de pic à glace ; les médecins constatent la mort le 21 août à 19 h 25. 25 août, Roger Schutz-Marsauche (frère Roger), protestant et diplômé en théologie, qui vient de Genève à bicyclette, s’installe seul à Taizé (71) et prépare la création d’une communauté protestante, la Communauté de Taizé, où il sera possible de concrétiser tous les jours la réconciliation entre les chrétiens 17. 26 août, à la mairie de Fort-Lamy, le gouverneur du Tchad, Félix Eboué, proclame, avec le colonel Marchand, commandant militaire du territoire, le ralliement officiel du Tchad au général de Gaulle ; le Niger fait de même. 27 août, le Cameroun rallie la France libre. 28 août, le Congo rallie la France libre. 29 août, l'Oubangui-Chari rallie la France libre. 29 août, le gouvernement de Vichy institue la Légion française des combattants (créée par Xavier Vallat) et prononce la dissolution de toutes les associations à l’exception des amicales régimentaires, des mutuelles d’anciens combattants et des associations avant pour objet de soigner et de rééduquer. 30 août, par le Diktat de Vienne, Hitler oblige la Roumanie à céder le nord de la Transylvanie aux fascistes hongrois menés par Horthy. 2 septembre, Tahiti rallie la France libre. 2 septembre, l'Accord Destroyers for Bases Agreement, signé entre les États-Unis et le Royaume-Uni, vise à transférer 50 destroyers de l'United States Navy en échange de droits fonciers sur des possessions britanniques ; cet accord permettra aux Etats-Unis de se créer de nouvelles bases militaires. 3 septembre, les congrégations religieuses retrouvent le droit d’enseigner. 5 septembre, en Roumanie, le roi Carol II nomme le général Ion Antonescu, sympathisant du parti fasciste patriotique roumain connu sous le nom de Garde de fer, au poste de président du Conseil des ministres. 6 septembre, Ion Antonescu contraint le roi Carol II à abdiquer en faveur de son fils Michel Ier ; le 16 septembre, Antonescu se proclamera général de corps d'armée ; en décembre 1941, aux côtés de l’Allemagne, il combattra l’Union soviétique. 7 septembre, début du Blitz (= éclair), nom donné par Hitler au bombardement intensif de Londres par des centaines de bombardiers. 7 septembre, Accords de Craiova entre la Roumanie et la Bulgarie qui obtient la restitution de la région de Dobroudja. 8 septembre, en Dordogne, découverte de la grotte de Lascaux par Marcel Ravidat à la recherche de son chien. 13 septembre, l'Italie attaque l'Égypte à partir de sa colonie de Libye. 15 septembre, le gouvernement de Vichy fait arrêter et emprisonner Léon Blum. 16 septembre, les forces italiennes prennent Sidi Barrani (Egyspte). 19 septembre, la délégation britannique, conduite par le scientifique Henry Tizard, révèle aux Américains le potentiel du magnétron à cavité pour le radar ; les questions du moteur à réaction et de l'arme atomique sont également abordées. 21 septembre, ordonnance allemande demandant aux juifs de la zone occupée de se déclarer eux-mêmes comme juifs à un commissariat de police ou à une préfecture ; André Tulard, sous-directeur du service des étrangers et des affaires juives à la préfecture de police de Paris, crée un système pour registrer les juifs. 22 septembre, l'amiral Decoux applique l'Accord passé le 30 août avec le Quartier-général impérial : cet accord autorise la présence de 6 000 soldats japonais au Tonkin ainsi que l'utilisation d'aérodromes ; en échange, le Japon reconnaît l'intégrité territoriale et la souveraineté française de principe en Indochine. 23 et le 25 septembre, Bataille de Dakar (Opération Menace) : la tentative de débarquement des Britanniques et des forces ralliées au général de Gaulle échoue face aux troupes françaises fidèles au gouvernement de Vichy. 24 septembre, la Nouvelle-Calédonie rallie la France libre. 26 septembre, les Japonais imposent leur présence en Indochine. 27 septembre, à Berlin, signature du Pacte d’alliance tripartite entre les puissances de l’Axe : Allemagne, Italie et Japon. 27 septembre, Ordonnance allemande (publiée dans les journaux du 20 octobre) sur le (Premier) statut allemand des Juifs en zone occupée : recensement des Juifs avec le fichier Tulard, écriteau Juif sur les devantures des magasins ; interdiction d'un retour en zone occupée pour les juifs qui l'ont quittée. 29 septembre, à Lyon, constitution d’un groupe de résistants catholiques sous la houlette d'Emmanuel Mounier. 3 octobre 1940, loi sur le STATUT DES JUIFS en zone libre (J.O. du 18 octobre) ; l’article 1er stipule : « Est regardé comme juif […] toute personne issue de trois grands-parents de race juive ou de deux grands-parents de la même race, si son conjoint lui-même est juif » ; la loi ferme aux juifs l’accès et l’exercice des fonctions publiques et de certaines professions. 4 octobre, loi sur les ressortissants étrangers de race juive qui pourront, à dater de la promulgation de la présente loi, être internés dans des camps spéciaux par décision du préfet du département de leur résidence (ces lois des 3 et 4 octobre sont parues simultanément au Journal officiel deux semaines plus tard, le 18 octobre). 4 octobre, rencontre entre Benito Mussolini et Adolf Hitler au Col du Brenner. 7 octobre, loi abrogeant le Décret Crémieux de 1870 qui accordait la citoyenneté française aux Juifs d'Algérie. 7 octobre, création en France des conseils de l'Ordre des médecins. 7 octobre, le mémo McCollum (envoyé par le lieutenant-commandant Arthur H. McCollum, en sa qualité de directeur de la section d'Extrême-orient du renseignement naval de la marine américaine) informe le président des nouveaux renseignements sur le Japon : il recommande un plan d'actions en huit étapes pour les États-Unis concernant l'Empire du Japon dans le Pacifique Sud, suggérant d'ailleurs de provoquer les Japonais pour les amener à commettre un acte manifeste de guerre ; le mémo présente plusieurs personnes du renseignement naval qui considèrent qu'il est nécessaire d'amener le Japon à engager la guerre. 12 octobre (jour de la fête juive de Yom Kippour), les Allemands annoncent aux Juifs de Varsovie qu'ils n'ont que jusqu'à la fin du mois pour déménager dans le quartier juif. 12 octobre, Hitler, qui ne parvient pas à remporter la Bataille d'Angleterre, renonce au projet d’invasion de la Grande-Bretagne. 12 octobre au 30 novembre, Exposition antimaçonnique au Petit Palais. 15 octobre, le gouvernement dissout les syndicats de fonctionnaires. 15 octobre, exécution du président de la Generalitat de Catalogne, Lluís Companys, par le régime franquiste. 15 octobre, Le Dictateur, premier film parlant de Chaplin, est présenté en avant-première à New-York. 18 octobre, Ordonnance allemande (ordonnance d'aryanisation) plaçant sous séquestre les entreprises et biens appartenant aux Juifs absents ou arrêtés. 19 octobre, lancement du Cri du peuple (dirigé par Doriot en 1941). 22 octobre, à Montoire, entrevue entre Hitler et Laval. 22 octobre, en représailles de l'assassinat d'un officier allemand à Nantes, 27 prisonniers français (pour la plupart communistes dont un jeune homme de seize ans appelé Guy Môquet) sont fusillés par des soldats allemands à Châteaubriant, en Loire-Atlantique. 23 octobre, à Hendaye, entrevue entre Franco et Hitler ; malgré l’insistance de Hitler, Franco refuse d’engager l’Espagne dans la guerre. 24 octobre, en gare de Montoire sur le Loir, le maréchal Philippe Pétain rencontre Adolf Hitler dans son train blindé ; ils se serrent la main. 27 octobre, par le Manifeste de Brazzaville, Charles de Gaulle annonce la création du Conseil de défense de l'Empire. 28 octobre (au 23 avril 1941), l’Italie attaque la Grèce qui a refusé d’accorder le libre passage aux troupes du Duce ; la Grèce se range aux côtés de la Grande-Bretagne. 30 octobre, à Vichy, Pétain appelle les Français à la collaboration avec l’occupant : « J’entre aujourd’hui dans la voie de la collaboration ». 1er novembre, début de la Bataille de Bougainville dans les îles Salomon : les opérations menées par les forces alliées, comprenant des forces américaines, australiennes, néo-zélandaises et fidjiennes, ne prendront fin que lors de la capitulation japonaise le 21 août 1945. 4 novembre, à Chicago dans l'Illinois, le constructeur américain Packard Motors dévoile au public la première voiture équipée de l'air conditionné. 5 novembre, Franklin Delano Roosevelt est réélu président des États-Unis (3e mandat). 9 novembre, en France, dissolution des organisations syndicales ouvrières et patronales. 11 novembre, le soir, à Paris, par petits groupes, en chantant la Marseillaise, en criant « Vive de Gaulle » et en lançant des slogans hostiles à l'occupant et à Pétain, des milliers de jeunes, surtout des étudiants et des lycéens, montent à l'Étoile ; la police française, appuyée par les troupes nazies, charge violemment : "La répression de la manifestation (...) fut impitoyable. On dénombra 15 blessés, un millier d'interpellations, 123 arrestations. Certains furent incarcérés jusqu'en décembre à la prison de la Santé ou à celle du Cherche-Midi" (Hubert Falco, secrétaire d'Etat aux anciens combattants, 11 novembre 2010). 11 et 12 novembre, Bataille de Tarente (Taranto): le torpillage massif de la flotte italienne par la Royal Navy cause de nombreux dégâts dans le port de Tarente et empêche l'Italie de contrôler la mer Égée. 12 novembre, victoire de la France libre au Gabon qui se rallie à elle. 13 novembre, au Broadway Theatre de New York, première mondiale du film Fantasia des studios Disney, premier film diffusé réellement en multicanal : 4 pistes dont 3 pour le son. Nuit du 14 au 15 novembre, la Luftwaffe pilonne la ville anglaise de Coventry (Opération Mondscheinsonate = sonate au clair de lune en allemand). 16 novembre, à Brazzaville, De Gaulle crée l’Ordre de la Libération (Ordonnance n° 7 publiée le 20 janvier 1941 au J.O.). 20 novembre, la Hongrie adhère à l'Axe Rome-Berlin-Tokyo et au Pacte tripartite. 21 novembre, décret prononçant la dissolution de toutes les organisations juives, à l'exception des Consistoires israélites, et attribution de leurs biens et de leurs revenus à l'Union générale des Israélites de France (UGIF). 22 novembre, les forces grecques prennent Korçë pendant la guerre italo-grecque. 22 novembre, Ordonnance allemande interdisant l'exercice des professions ambulantes dans 21 départements de l'Ouest de la France : elle permet l'arrestation de nouveaux nomades et forains que les Allemands assimilent aux Tsiganes contrairement aux autorités françaises. 23 novembre, la Roumanie adhère à l'Axe Rome-Berlin-Tokyo et au Pacte tripartite. 27 novembre, l’Allemagne nazie annexe l’Alsace-Lorraine. 27 au 28 novembre, Bataille navale du Cap Teulada : les Italiens empêchent les Britanniques de renforcer Malte. 2 décembre, en France, loi sur l’organisation corporative de l’agriculture. 3 décembre, Pétain démet Laval (qu’il trouve trop impliqué avec l’Allemagne) de ses fonctions de vice-président du Conseil et le remplace par Flandin ; Laval est arrêté et assigné à résidence (le führer, furieux, obtient sa libération le 17). 8 décembre, le général de Gaulle est exclu de l'Ordre de la Légion d'honneur. 9 décembre 1940 au 9 février 1941, Opération Compass : les Britanniques et leurs alliés vainquent les troupes italiennes dans le désert de Libye. 14 décembre, le plutonium pu-238 (numéro atomique 94) est isolé à l'université de Berkeley, en Californie. 15 décembre, parution du premier numéro du journal Résistance créé par le groupe du Musée de l'Homme, un des tout premiers réseaux de résistance organisés en France. 15 décembre, transfert des cendres de Napoléon II aux Invalides. 21 décembre, au large de Sfax en Tunisie, le sous-marin Narval des Forces françaises libres coule après avoir percuté une mine. 25 décembre, à Beauvais, rencontre entre Hitler et Darlan. Dans son message de Noël, le pape exprime sa joie d’avoir pu aider un grand nombre de réfugiés, surtout des non-aryens. 26 décembre, décret d'application, dans la fonction publique, de la loi du 3 octobre, qui sera étendue aux colonies le 9 mars 1941. 29 décembre, en soirée, l'aviation allemande lance une attaque dévastatrice sur Londres, larguant des tonnes de bombes incendiaires qui mettent la capitale britannique à feu et à sang. De janvier 1941 à novembre 1944, l'Institut Saint-André de Cernay (Haut Rhin) est transformé en camp de formation de la Waffen SS : c'est même le seul centre de formation ouvert aux nazis non allemands. 1941. 3 janvier, au Mexique, le séminariste, Marcial Maciel Degollado fonde la congrégation des Missionnaires du Sacré-Cœur à qui il donnera plus tard le nom de Légion du Christ ; le 6 février 1965, la Légion recevra le Decretum laudis par le pape Paul VI, ce qui en fait une congrégation de droit pontifical, c'est-à-dire dépendant directement de l’autorité du Pape ; le 29 juin 1983, la relecture de la constitution de la congrégation de la Légion du Christ par la Congrégation pour les religieux, conduira à l’approbation définitive de la constitution de la congrégation par le Vatican ; le 26 novembre 2004, le Saint-Siège promulguera le décret d’approbation définitive (officielle) des statuts de Regnum Christi, branche laïque de la Légion créée en 1949. 6 janvier, le président des États-Unis Franklin Delano Roosevelt prononce son discours sur les quatre libertés fondamentales : la liberté d'expression, la liberté de religion, la liberté de vivre à l'abri du besoin, la liberté de vivre à l'abri de la peur. 6 janvier, les curés sont autorisés à faire le catéchisme dans les écoles publiques. 10 janvier, Accord germano-soviétique relatif au commerce et aux frontières. 17 janvier, dans le Golfe de Thaïlande, bataille navale de Koh Chang : la flotte française d'Indochine prend par surprise la flotte de la marine thaïe au mouillage dans la baie de Bangkok, lui infligeant de lourdes pertes. 21 janvier, en Roumanie, pour protester contre le ministre de l'intérieur roumain, jugé trop faible, les légionnaires (le nom officiel de la Garde de Fer était Légion de l'Archange Michel) occupent les casernes et les postes de police de Bucarest ; ils torturent et massacrent plus de 350 personnalités, dont de nombreux Juifs ; le 22, le Conducator Ion Antonescu donne l'ordre à l'armée d'entrer en action avec l'aide de la Wehrmacht : les légionnaires sont massacrés ; le 23, l'insurrection est réprimée. 22 janvier, en Libye, les Alliés prennent Tobrouk. 27 janvier, obligation pour les hauts fonctionnaires de prêter serment au chef de l’Etat. 30 janvier, l'Allemagne déclare que tous les navires de toute nation qui apportent de l'aide au Royaume-Uni seront attaqués par les sous-marins ou les navires de la marine de guerre allemande. 30 janvier, les troupes de la 8e armée britannique s'emparent de la ville de Derna en Égypte qui étaitoccupée par les Italiens. 30 janvier, les Sud-Africains chassent les Italiens du Kenya. 1er février, fondation du RNP (Rassemblement national populaire) par Eugène Deloncle et Marcel Déat. 5 février, Ion Antonescu s'autoproclame général d'armée. 7 février, à Beda Fomm au sud de Benghazi en Libye, victoire des Britanniques sur les Italiens. 9 février, le paquebot français Normandie, réquisitionné par les USA et qui bat pavillon américain sous le nom de La Fayette, brûle dans le port de New-York. 10 février, François Darlan devient vice-président du conseil et successeur désigné de Pétain. 12 février, en Grande-Bretagne, première expérimentation humaine de la pénicilline sur le policier londonien Albert Alexander qui mourra cependant 1 mois plus tard. 14 février, à Montpellier, entrevue entre Pétain et Franco. 12 février, le Deutsches Afrikakorps débarque à Tripoli pour secourir les troupes italiennes débordées par les Anglais : les troupes germano-italiennes sont placées sous le commandement d'Erwin Rommel. 14 février, la Roumanie devient un régime autoritaire nationaliste collaborant avec le Reich. 16 février, sur la proposition de la SNCF, le gouvernement de Vichy prend un décret qui généralise à tout le territoire l'heure allemande. 19 février, parties du Kenya, des forces britanniques pénètrent en Somalie italienne. 21 février, loi autorisant les Chartreux. 25 et 26 février, grève générale à Amsterdam contre la déportation des Juifs. 25 et 26 février, Opération Abstention : échec d'un débarquement britannique sur l'île italienne de Kastellórizo, dans le Dodécanèse. 26 février, la Isla de Patos est cédée par les Britanniques au Venezuela en échange de Soldado Rock à Trinité-et-Tobago. 1er mars, le colonel Philippe Leclerc de Hauteclocque enlève l’oasis de Koufra et les postes italiens du Fezzan, après une marche de 1 600 kilomètres dans le désert ; Leclerc fait prononcer à ses hommes le Serment de Koufra : « Jurez de ne déposer les armes que lorsque nos couleurs, nos belles couleurs, flotteront sur la cathédrale de Strasbourg ». 1er mars, la Bulgarie adhère au Pacte tripartite germano-italo-japonais : les armées allemandes entrent alors en Bulgarie d'où elles attaquent, le 6 avril, la Grèce et la Yougoslavie. 4 mars, raid britannique sur les îles Lofoten. 4 mars, début de l'Opération Lustre, 68 000 soldats britanniques, australiens et néo-zélandais atterrissent en Grèce pour soutenir le pays menacé par les Allemands. 7 mars, les forces britanniques pénètrent en Abyssinie occupée par les Italiens. 11 mars, le programme Prêt-bail (Lend-Lease) permet aux États-Unis de transférer du matériel militaire aux Alliés : aide au Royaume-Uni ; dès mai 1941, la Chine bénéficie du prêt-bail ; l'U.R.S.S. est admise au bénéfice du prêt-bail en juin 1942 [l'aide américaine à l'U.R.S.S. s'élève à 11 millions de dollars (sur un total de 50 millions d'aide) qui ne seront jamais remboursés ; aux armes et aux munitions s'ajoutent des médicaments et des produits divers ; par la seule route du Nord, de juillet 1943 à mars 1944, passent 5 000 tanks, 7 000 avions, 7 000 camions ; à la conférence de Téhéran (28 nov.-1er déc. 1943), Staline déclare à Roosevelt que, sans les livraisons américaines, il aurait perdu la guerre]. 22 mars, mise en service du plus long barrage en béton du monde : le barrage de Grand Coulee, Washington, États-Unis (longueur de crête 1 272 m ; hauteur 168 m). 23 mars, la directive 40 du grand état-major de la Wehrmacht demande la construction du mur de l'Atlantique. 27 mars, Pierre II, roi de Yougoslavie, âgé de 17 ans, destitue le régent Paul qui a ratifié avec Hitler le Pacte tripartite germano-italo-japonais et forme un gouvernement d’union nationale qui annule l’adhésion du royaume au pacte signé 2 jours plus tôt (25 mars) ; en représailles, le 6 avril, sans déclaration de guerre, les troupes allemandes lancent une offensive-éclair contre la Yougoslavie qui doit capituler le 18. 29 mars, Bataille du Cap Matapan, au sud du Péloponnèse : la flotte britannique bat la 3e division navale italienne qui perd trois croiseurs et deux contre-torpilleurs. 29 mars, création du Commissariat général aux questions juives. 3 avril, Coup d’État en Irak : un nationaliste arabe, Rachid Ali el Gaylani (auquel Grobba, le représentant allemand, a promis l’appui nécessaire) renverse le régent et installe un régime républicain (le coup de force des Britanniques sur Bassora, le grand port pétrolier de l’Irak, le 18 avril, obligera l’armée irakienne à intervenir sans attendre les renforts attendus d’Allemagne ; les Britanniques feront leur entrée dans Bagdad le 1er juin et réinstalleront le régent). 6 avril, les troupes allemandes envahissent la Yougoslavie et la Grèce. 10 avril, proclamation de l'État indépendant de Croatie. 10 avril au 27 novembre, Siège de Tobrouk (Libye italienne) par l'Afrika Korps auquel mettra terme la 8e armée britannique lors de l'Opération Crusader. 11 avril, la Hongrie entre en guerre contre la Yougoslavie. 12 avril, un message de Churchil prévient Staline des intentions allemandes (concentration de divisions allemandes à la frontière soviétique) mais Hitler convainc Staline que, lui, Hitler, veut faire croire aux Anglais qu'il va attaquer l'URSS pour, en réalité, s'attaquer à l'Angleterre. 13 avril, Pacte de neutralité (pacte de non-agression) de 5 ans entre le Japon et l'URSS : l'URSS s'engage solennellement à respecter l'intégrité territoriale du Mandchoukouo tandis que le Japon s'engage à respecter l'intégrité territoriale de la République populaire de Mongolie. 14 avril, en France, l’obligation du serment de fidélité au chef de l’Etat est étendue à la magistrature et à l’armée. 17 avril, la Yougoslavie capitule devant l'Allemagne : l’Italie obtient la Dalmatie, une partie de la Slovénie et le Monténégro ; l’Allemagne nazie prend le reste de la Slovénie, la Hongrie, l’ouest de la province serbe de Voïvodine, la Bulgarie et la majeure partie de la Macédoine. 20 avril, Mackenzie King et F.D. Roosevelt signent la Déclaration de Hyde Park dans laquelle les deux pays (Canada et Etats-Unis) unissent leur économie pour l'effort de guerre. 21 avril, ouverture du camp de concentration de Natzwiller-Struthof en Alsace annexée par le Troisième Reich. 22 avril, mort de Sisowath Monivong roi du Cambodge : bien que son fils Sisowath Monireth apparaisse comme l'héritier naturel au trône, les autorités françaises lui préférent le fils de sa fille, Norodom Sihanouk, 19 ans, à la fois arrière-petit-fils du roi Norodom Ier par son père et de Sisowath par sa mère. 23 avril, en France, loi d'étatisation des polices des communes de plus de 10 000 habitants (Police Nationale). 24 avril, en Grèce, capitulation du commandement de l’armée (les armées allemandes ont attaqué le 6 avril ; devant leur avance, le roi et le gouvernement ont quitté le pays le 23). 26 avril, Ordonnance allemande sur le Deuxième Statut allemand des Juifs. 27 avril, les Allemands sont à Athènes. Le 1er Mai est déclaré fête du Travail et de la Concorde sociale. 6 mai, Staline remplace Molotov au poste de président du Conseil des commissaires du peuple et devient le chef du gouvernement soviétique. 6 mai, aux USA, devant la presse, l’hélicoptère VS-300A de Igor Sikorsky bat le record mondial d’endurance détenu par le Focke-Achgelis Fa 61 allemand en demeurant en vol stationnaire pendant 1 h 32’ 26’’ ; Sikorsky effectua le premier décollage vertical du premier hélicoptère efficace le 14 septembre 1939 avec la version initiale du VS-300 ; il réalisa le premier vol libre (c’est-à-dire non entravé) avec le même type d’hélicoptère le 13 mai 1940. 9 mai, Accord franco-thaïlandais signé à Tokyo : la Thaïlande obtient 54 000 km² de territoire, y compris une partie du Protectorat du Cambodge occidental et la totalité de la région du Protectorat du Laos située à l'ouest du Mékong ; la France rattache au royaume de Luang Prabang la région de Vientiane. 10 mai, Rudolf Hess, prétendant essayer un Messerschmitt, détourne l'avion jusqu'au Nord du Royaume-Uni et saute en parachute sur Ayrshire, malgré les tirs de DCA, dans l'espoir de rencontrer le Duc d'Hamilton qu'il souhaite utiliser comme médiateur pour négocier une paix avant la bataille d'Angleterre qui s'annonce : l'Allemagne protégerait l'empire britannique et ce tant que l'Angleterre ne s'opposerait pas aux projets allemands ; arrêté, il est emprisonné. 11 mai, à Berchtesgaden, entretien entre Hitler et Darlan. 14 mai, rafle du billet vert : à la demande des autorités allemandes, un billet vert appelle les plus de 6 000 juifs étrangers de Paris, principalement des Polonais, à venir se faire recenser dans les commissariats de la ville et de la région parisienne ; 3 747 juifs d’origine étrangère sont arrêtés par la police française, rassemblés au gymnase Japy, transportés dans les camps de Pithiviers et Beaune-la-Rolande (Loiret) puis livrés aux Allemands qui les déportent vers les camps de la mort. 14 mai, à Cranwell (Angleterre), vol du Gloster, avion à turboréacteur, piloté par Jerry Seyer, mis au point par Frank Whittle et réalisé par Rolls Royce. 19 mai, les troupes italiennes en Afrique orientale capitulent à Amba Alagi en Éthiopie face aux Britanniques. Du 20 mai au 31 mai, Bataille de Crête : le matin du 20 mai, l'Allemagne lance une invasion aéroportée sur la Crète (Opération Merkur) ; 17 000 Fallschirmjager (parachutistes) allemands sont largués sur trois aérodromes : Maleme, Héraklion, et Réthymnon ; malgré la victoire allemande sur les troupes britanniques et néo-zélandaises, Hitler conclut que la Crète fut le tombeau des parachutistes allemands. 21 mai, les Accords Darlan-Warlimont permettent aux Allemands d’utiliser en Afrique les ports et les aérodromes mais le gouvernement de Vichy les repousse. 22 mai, prise de Falloujah (Irak) par les troupes britanniques. 24 mai, dans l'Atlantique Nord, le cuirassé allemand Bismarck coule le croiseur HSM Hood de la Royal Navy (1 400 morts). 27 mai, le Bismarck, pilonné et torpillé par les Britanniques, sombre au large de Brest (1 800 morts) ; selon la version allemande (confirmée par l'examen de l'épave, en 2002), le Bismarck, suivant la consigne, s'est sabordé. 1er juin, les Britanniques reprennent le contrôle de Bagdad après un coup d'État faisant suite à un pogrom organisé à l'encontre des Juifs irakiens. 1er juin, l'île de Crête capitule devant les forces allemandes. 1er juin, dans un radio-message célébrant le cinquantième de Rerum Novarum, le pape annonce qu'il faut reconstruire un ordre social fondé sur le respect et le développement de la personne humaine et demande que les biens créés par Dieu pour tous les hommes soient également à la disposition de tous. 2 juin 1941, loi (JO du 14) remplaçant la loi du 3 octobre 1940 portant NOUVEAU STATUT DES JUIFS ; elle interdit aux Juifs de nouvelles professions (banquier, courtier) et limite leur accès à l’université et aux professions libérales ; elle prescrit le recensement obligatoire de tous les Juifs auprès des services des préfectures et des sous-préfectures ; l’article 9 donne le droit au préfet de prononcer l’internement dans un camp spécial, même si l’intéressé est Français. 2 juin, au col du Brenner, à la frontière italo-autrichienne, rencontre des dictateurs Adolf Hitler et Benito Mussolini. 8 juin, les Britanniques, appuyés par les Forces françaises libres, entrent en Syrie : le 10, ils repousseront les vichystes. 10 juin, l'Italie déclare la guerre aux puissances occidentales. 14 juin, ordonnance allemande étendant le Deuxième statut allemand des Juifs de la zone occupée à la zone libre : le gouvernement de Vichy refuse. 15 au 17 juin, opération Battleaxe (bataille de Sollum) en Libye : la 7e brigade blindée britannique subit des pertes considérables devant les troupes du général allemand Erwin Rommel. 18 juin, signature d'un pacte d'amitié turco-allemand (en allemand : em>Türkisch-Deutscher Freundschaftsvertrag ; en turc : Türk-Alman Dostluk Paktı, pacte de non-agression entre la Turquie et le Troisième Reich : l’Allemagne et la Turquie s’engagent à respecter leur inviolabilité territoriale et à développer leurs relations économiques (notamment par l’accroissement des échanges de chromes destinés à l’industrie militaire allemande) ; l’Allemagne accompagne ces propositions d’un soutien aux ambitions turques sur le nord de la Syrie (Alep) et sur la rectification de la frontière turco-irakienne (Djezireh, Mossoul). 21 juin, Staline donne pour consigne : "En cas de provocation quelconque de la part des Allemands ou de leurs alliés, éviter d'y être entraîné et prendre toutes les mesures nécessaires pour régler tous les malentendus par voie pacifique". 22 juin, 4 heures, Opération Barbarossa : les troupes allemandes pénètrent en Union Soviétique ; les Roumains, alliés à l'Allemagne, dirigés par le conducător Antonescu, envahissent la Moldavie ; la Finlande, la Hongrie, l'Albanie et d'autres satellites de l'Axe déclarent la guerre à l'Union soviétique ; Hitler lance la campagne d’extermination massive des juifs qui commence en U.R.S.S. : des policiers et des S.S., les Einsatzgruppen, se livrent sur les arrières du front à des massacres d’hommes juifs, avant de s’attaquer aux familles entières à partir du mois d’août. 25 juin, la guerre de Continuation, également appelée guerre soviético-finlandaise, oppose la Finlande et l'Union soviétique jusqu'au 19 septembre 1944 (armistice de Moscou). 27 juin, le pogrom de Iași (Roumanie) par le régime de Ion Antonescu fait plus de 13 000 morts. 29 juin, décret désignant Hermann Göring comme successeur d'Adolphe Hitler. Marcel Bucard recrée le Parti franciste. En juillet, Mussolini envoie 60 000 Italiens sur le front russe sous le commandement du général Messe. En juillet 1941, "les autorités nazies enregistrent Gabrielle Chanel (COCO CHANEL) comme source fiable, bien qu’il ne soit pas certain qu’elle en soit consciente" : son nom de code est "Westminster", son numéro F7124 (elle loue une suite dans l'hôtel Ritz au troisième étage, depuis 1937 ; bien que l'hôtel réquisitionné soit devenu le quartier général de la Luftwaffe en 1940, elle y vit durant la Seconde Guerre mondiale de 1941 à 1944 avec son amant, le baron Hans Gunther von Dincklage, surnommé « Spatz » = « moineau ») ; "A l’inverse, des recherches récentes mettent en évidence le caractère contradictoire de ses actions pendant la guerre", indique le Victoria and Albert Museum de Londres ; "elle est répertoriée comme agent occasionnel du réseau ERIC, branche de la résistance dirigée par René Simonin ayant des liens avec les services secrets britanniques" ; "Si les dossiers d’archives ne détaillent pas les actions menées par Chanel pour le réseau, ils confirment sa participation du 1er janvier 1943 au 17 avril 1944" (https://www.rtbf.be/article/gabrielle-chanel-collabo-aurait-aussi-participe-a-la-resistance-selon-des-documents-devoiles-par-le-victoria-and-albert-museum-de-londres-11255536). 5 juillet, inauguration de la statue de Notre-Dame-du-Sacré-Cœur, Espérance des désespérés, Vierge à l'Enfant, située au Mas Rillier, à Miribel (Ain) : c'est la plus haute statue de France (32.87 mètres). 9 juillet, les Britanniques parviennent à casser le code Enigma utilisé pour les opérations allemandes sur le front de l'Est. 10 juillet, à Jedwabne (Pologne), 1 600 juifs sont brûlés vifs dans une grange (7 rescapés). 14 juillet, les troupes britanniques et une division de la France libre dirigée par le Général Catroux contraignent les Vichystes à l’armistice en Syrie et au Liban. 15 et 18 juillet, deux circulaires du ministère de l'Intérieur posent en principe que, sur décision du conseil municipal, des emblèmes religieux peuvent être placés dans les écoles ou dans les mairies. 17 juillet, à la suite des manifestations du 14 juillet, une décision du commandement militaire allemand interdit de jouer et de chanter La Marseillaise en zone occupée en France. 22 juillet, loi relative aux entreprises et biens ayant appartenu à des Juifs absents ou disparus, dite Loi d'aryanisation. 24 juillet, déclaration d'allégeance au régime des cardinaux et évêques de France. Nuit du 25 au 26 juillet, l'ex-parlementaire socialiste Marx Dormoy, mis en résidence surveillée à Montélimar, est tué par une bombe à retardement placée sous son lit par d'anciens cagoulards. 26 juillet, à la suite de l'invasion japonaise en Indochine française, Franklin Delano Roosevelt ordonne la saisie des actifs japonais aux États-Unis. 27 juillet, l'Armée impériale japonaise, qui stationne depuis l'année précédente au Tonkin, installe ses troupes dans l'ensemble de l'Indochine française. 30 juillet, Hermann Goering qui dirige la Luftwaffe, l'aviation de combat allemande, annonce le début de la grande bataille aérienne contre l'Angleterre ; Hitler escomptait une soumission de l'Angleterre, dernière puissance européenne à lui résister, mais Winston Churchill rejeta les offres de paix venues d'Allemagne. 31 juillet, les Oustachis croates lancent un raid contre la population serbe des régions de Sanski Most, Kljuc et Bosanski Petrovac : 5 000 civils serbes sont tués. 31 juillet, Goering adresse une lettre à Heydrich dans laquelle il lui demande de prendre toutes les mesures préparatoires nécessaires [.] pour obtenir une solution totale de la question juive dans la zone d’influence allemande en Europe, il écrit plus loin : pour réaliser la solution finale (Endlösung) désirée de la question juive. En août, Lucie retranscrit les 2 premiers secrets de Fatima [1° : visions de l’enfer ; 2° : fin de la guerre de 14 mais si on ne cesse d’offenser Dieu une seconde guerre commencera] publiés peu après. 1er août, les militaires doivent prêter le serment de fidélité au maréchal Pétain. 2 août, massacres commis par les Oustachis croates contre la population serbe de la région de Vrgin-Most. 4 août, victoire des troupes coloniales belges entraînant la reddition italienne de Saïo (Abyssinie). 11 août, une loi ordonne l’expulsion des francs-maçons de la fonction publique et la publication au Journal Officiel des noms des dignitaires (540 fusillés, 989 déportés). 13 août, ordonnance allemande interdisant aux Juifs de posséder un récepteur radio. 13 août, Monseigneur Galen, évêque de Münster, condamne l’euthanasie hitlérienne ; dans un sermon, il rappelle qu’en citoyen respectueux des lois il a porté plainte par lettre recommandée auprès du procureur du Reich du tribunal régional de Münster et du préfet de police de la même ville contre le meurtre de malades mentaux ; donnant des détails sur ces meurtres, Mgr Galen souligne comment le nazisme ne cesse de violer les commandements de Dieu ; des copies de ce sermon sont distribuées à travers l’Allemagne et sur le front ; la demande de Bormann et de Himmler de pendre l’évêque ou au moins l’envoyer dans un camp de concentration n’a pas de suite, Hitler craignant, avec Goebbels, qu’elle n’entraîne des troubles en Westphalie catholique (après la guerre, Pie XII fera Galen cardinal quelques semaines avant sa mort). 14 août, au large de Terre-Neuve, rencontre secrète du navire britannique Prince of Wales et du croiseur américain Augusta ; le Premier ministre britannique, Churchill, et le président des Etats-Unis, Roosevelt, signent un document, désormais connu sous le nom de Charte de l’Atlantique, à l’origine de la charte des Nations Unies, qui propose : refus de tout agrandissement territorial, droit des peuples à choisir leur forme de gouvernement, libre accès de chacun aux matières premières, liberté des mœurs, renonciation à la force, etc. 21 août, au métro Barbès, à Paris, le communiste Pierre Georges dit Fredo, futur colonel Fabien, abat de 2 balles de revolver un cadet de la marine allemande, l'aspirant Alfons Moser ; après cet attentat, Hitler demande l'exécution de 100 otages ; Pierre Pucheu, ministre de l’Intérieur, et Joseph Barthélémy, ministre de la Justice, mettent en place des tribunaux d'exception, les sections spéciales, chargés de juger les communistes et les anarchistes ; le texte est rédigé le 22, mais pour sauver les apparences, la loi est antidatée du 14 ; elle est publiée dans le Journal officiel du 23. 24 août, les Eglises et les familles manifestant leur désaccord, Hitler doit ordonner officiellement l’interruption du programme d’euthanasie. 25 août, les forces franco-britanniques occupent la Syrie. 25 août au 17 septembre, Opération Countenance : les troupes soviétiques et britanniques envahissent l'Iran qui a refusé de se ranger derrière les Alliés ; l'opération permet de mettre en place un corridor persan pour approvisionner l'Union soviétique en matériel militaire et en pétrole du Moyen-Orient. En août, le maréchal Pétain demande à l’ambassadeur auprès du Saint-Siège, Léon Bérard, de sonder le Saint-Siège au sujet des mesures antijuives ; Léon Bérard en retire la conviction que l'Église ne condamne pas publiquement la législation antijuive française ; dans son rapport du 2 septembre, il explique : « L'Église n'a jamais professé l'idée que les mêmes droits devaient être accordés ou reconnus à tous les citoyens. […] Comme quelqu'un d'autorisé me l'a dit au Vatican, il ne nous sera intenté nulle querelle pour le statut des juifs » ; les collaborateurs de Pie XII (Montini, le futur Paul VI, et Tardini) estiment qu’il n’y a pas d’objection, aussi longtemps que ces mesures sont administrées avec justice et charité. 3 septembre, à Auschwitz, premiers gazages expérimentaux au Zyklon B sur les prisonniers soviétiques dans le Block 11. 5 septembre, à Paris, au Palais Berlitz : inauguration de l'exposition Le Juif et la France. 8 septembre, Leningrad est encerclée par les armées allemande et finlandaise : la ville sera assiégée jusqu'au 18 janvier 1944 (>1 250 000 morts). 11 septembre, Loi n°3890 supprimant le diplôme d’herboriste (Titre VII, article 59) publiée au JO du 20 ; la distribution des plantes devient un monopole pharmaceutique. 13 septembre, les Italiens entament leur offensive contre l'Egypte. 16 septembre, pressé par Moscou et Londres dont les troupes ont pénétré en Iran, Reza shah, qui a refusé d’expulser les ressortissants allemands, doit abdiquer en faveur de son fils Mohammad Reza et est exilé à l’île Maurice, puis en Afrique du Sud où il mourra le 16 juillet 1944. 19 septembre, les Allemands prennent Kiev ; ils s'emparent de l'Ukraine jusqu'à la Volga. 19 septembre, en Allemagne, un décret oblige tous les Juifs de plus de 6 ans à porter, sur le côté gauche de la poitrine, la judenstern, l’étoile juive jaune avec la mention Jude, déjà imposée en Pologne depuis 1939 : c’est l’étoile à 6 branches, l’hexagramme, le Magen David figurant sur les boucliers des soldats du roi David et le Bouclier de Mikael des kabbalistes. 24 septembre, à Londres, création du Comité national français (6 civils et 6 militaires dont le Général de Gaulle est le président), appareil politique de type gouvernemental. 27 septembre, en Grèce, création du Front national de libération (EAM) qui met en place une armée, l’ELAS (Armée populaire grecque de libération) pour résister à l’occupation nazie et qui s’opposera au gouvernement de Georges Papandréou, mis en place à la libération ; ce sera la Guerre civile entre les communistes et les royalistes. 28 septembre, Ordonnance allemande imposant le versement à la Caisse des dépôts et consignations de l'argent de la vente des biens confisqués au Juifs dans le cadre de l'aryanisation. 29 septembre, à Babi Yar en Ukraine, exécution de 35 000 Juifs en représailles d'un acte de sabotage. 2 octobre 1941 au 22 janvier 1942, Bataille de Moscou qui débute par l'offensive allemande appelée Opération Typhon et finit par la victoire soviétique. Nuit du 2 au 3 octobre, 6 des 7 synagogues de Paris sont dynamitées par les Allemands. 4 octobre, en France, la Charte du travail interdit la grève et pose le principe des syndicats uniques et obligatoires. 20 au 24 octobre, Première Bataille de Kharkov : les troupes de l'Axe prennent la ville. 22 octobre, en représailles des meurtres d’un officier allemand à Nantes et d’un conseiller militaire à Bordeaux, les Allemands exécutent 22 otages à Nantes, 27 (dont un jeune homme de seize ans appelé Guy Môquet) à Châteaubriant et 50 à Bordeaux. 25 octobre, Jean Moulin est reçu par Charles de Gaulle. 28 octobre, début de la guerre italo-grecque à la suite du rejet de l’ultimatum italien par le dictateur grec Ioánnis Metaxás : les Italiens attaquent la Grèce. 30 octobre, le président US Franklin D. Roosevelt signe le programme Prêt-Bail d’armement des Alliés. 30 octobre au 4 juillet 1942, Siège de Sébastopol : victoire allemande sur les Soviétiques. 31 octobre, aux Etats-Unis dans le Dakota du Sud, fin du chantier monumental du Mont Rushmore commencé le 4 octobre 1927 et représentant 4 présidents américains : George Washington, Thomas Jefferson, Theodore Roosevelt et Abraham Lincoln. 8 novembre, Leningrad (Saint-Pétersbourg) est encerclé par les armées allemande et finlandaise. 8 novembre, le président des États-Unis, Franklin Delano Roosevelt, signe un décret faisant de l'Action de grâce (Thanksgiving) un congé férié s'étalant sur quatre jours et commençant le quatrième jeudi de novembre. 15 novembre, le chef des SS, Heinrich Himmler, ordonne l'arrestation et la déportation dans des camps de concentration de tous les homosexuels de l'Allemagne à l'exception des hauts gradés nazis. 17 novembre, loi créant la Fondation française pour l’étude des problèmes humains ; le maréchal Pétain en confie la direction à Alexis Carrel (1873-1944) qui propage ses idées sur l’eugénisme ; cet organisme sera remplacé à la Libération par l’Institut national des études démographiques : l’I.N.E.D. 18 novembre, Opération Crusader : importante Offensive britannique en Cyrénaïque lancée par le général Cunningham à la frontière lybio-égyptienne. 18 novembre, début de la production de la Jeep aux Etats-Unis. 19 novembre, loi transformant la Légion française des combattants en Légion française des combattants et des volontaires de la Révolution nationale d’où émergera le Service d’ordre légionnaire (SOL), rattaché à la Légion mais avec une forte autonomie, qui constituera la Milice française. 20 novembre, sous la pression allemande, le gouvernement de Vichy rappelle définitivement Weygand (délégué général du gouvernement pour les forces françaises d’Afrique et qui a conclu des accords de ravitaillement avec l’américain Murphy). 27 novembre, capitulation des troupes italiennes du général Guglielmo Nasi à Gondar en Ethiopie. 27 novembre, déchéance des parlementaires français de confession juive. 28 novembre, le Grand Mufti de Jérusalem, Amin Al Husseini, est reçu par Hitler ; installé à Berlin, il réussira à recruter des milliers de musulmans en Bosnie-Herzégovine et en Albanie pour les Waffen SS ; ces légions arabes participeront plus tard au massacre de dizaines de milliers de Serbes, de Juifs et de bohémiens ; fin 1943, la 13e division de montagne de la Waffen-SS Handschar composée de Bosniaques, Croates, Albanais et Turcs comptera 21 065 hommes. 1er décembre, à Saint-Florentin (Yonne), entrevue entre Göring, Pétain et Darlan. 1er décembre, l'empereur Hirohito donne son approbation à l'entrée en guerre du Japon contre les États-Unis. 2 décembre, à 15 h 25, l'équipe dirigée par Enrico Fermi retire du réacteur (la Chicago Pile-1, première pile atomique) une barre de commande enrobée de cadmium, ce qui lance la première réaction en chaîne de fission nucléaire. 6 décembre, le gouvernement britannique déclare la guerre à la Finlande, à la Hongrie et à la Roumanie. 7 décembre, à 7 h 55, l’aviation japonaise attaque par surprise la flotte de guerre américaine basée à Pearl Harbor dans l’archipel d’Hawaï ; le Japon déclare la guerre aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, à l’Australie et au Canada ; la déclaration de guerre du Japon arrive aux Etats-Unis après l’attaque de Pearl Harbor. 7 décembre, Opération Frankton : dans le port de Bordeaux, un commando britannique endommage gravement quatre navires de l'armée allemande. 7 décembre, le décret (erlass) dit Nacht und Nebel (= Nuit et Brouillard), signé par le Maréchal Keitel, prévoit que Tout habitant des territoires occupés de l’Ouest, présumé coupable de crimes contre le Reich ou contre les troupes d’occupation doit être exécuté ou déporté clandestinement en Allemagne pour y disparaître sans qu’aucune information soit donnée à son sujet ; les NN seront déportés et disparaîtront dans le secret total. 8 décembre, le Japon envahit la Malaisie. 8 décembre, les troupes japonaise entrent dans Hanoï. 8 au 25 décembre, Bataille de Hong Kong : les forces japonaises attaquent Hong Kong ; les Britanniques se rendent le 25. 8 décembre, les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et les Pays-Bas et les Indes orientales néerlandaises déclarent la guerre au Japon (l’URSS se déclare neutre). 8 au 11 décembre, le Canada, Haïti, le Costa Rica, le Salvador, le Nicaragua, Panama, le Guatemala, Cuba et la République dominicaine entrent en guerre contre l'Allemagne et le Japon. 9 décembre, De Gaulle, au nom de la France libre, déclare la guerre au Japon. 9 décembre, la Chine et les Philippines déclarent la guerre au Japon, à l’Allemagne et à l’Italie. 9 décembre, décret prévoyant l'internement des étrangers et apatrides juifs entrés en France depuis le 1er janvier 1936. 11 décembre, l’Allemagne et l’Italie déclarent la guerre aux Etats-Unis ; les États-Unis déclarent la guerre à l’Allemagne et à l’Italie. Le 12 décembre, dans son journal, le chef de la propagande nazie, Joseph Goebbels, écrit : "En ce qui concerne la question juive, le Führer a décidé de faire table rase. Il a prophétisé aux juifs leur anéantissement s’ils provoquaient une nouvelle guerre mondiale. Ce n’était pas un vain mot. La guerre mondiale est là, l’anéantissement des juifs en est la conséquence nécessaire". 12 décembre, l'Angleterre déclare la guerre à la Bulgarie, la Hongrie et la Roumanie déclarent la guerre aux États-Unis, l'Inde déclare la guerre au Japon. 13 décembre, la Hongrie déclare la guerre aux États-Unis. 14 décembre, le Japon signe un traité d'alliance avec la Thaïlande. 15 décembre, les Japonais débarquent dans le nord de Bornéo. 15 décembre, au mont Valérien, un ancien fort à l’ouest de Paris, 75 otages juifs et communistes sont fusillés par les Allemands. 17 décembre, ordonnance allemande imposant aux Juifs une amende d'un milliard de francs à prendre sur les sommes séquestrées à la Caisse des dépôts et consignations. 19 décembre, pour stopper la débâcle de ses troupes en U.R.S.S., Hitler limoge son chef d’état-major, prend le commandement de l’armée allemande (Oberkommando des Heeres = commandant suprême de la Heer, l'armée de terre de la Wehrmacht) et ordonne que l’armée ne recule plus et reste sur ses positions pour se battre. 22 décembre au 14 janvier 1942, à Washington, Conférence Arcadia entre Roosevelt et Churchill ; création d’un Etat-major combiné ; la stratégie Germany First désigne clairement l'Allemagne comme l'ennemi à vaincre en priorité. 22 décembre, les Japonais envahissent l’île de Luçon aux Philippines. 24 décembre, ralliement de Saint-Pierre-et-Miquelon aux Forces françaises libres. 25 décembre, à Hong Kong, les Britanniques se rendent aux Japonais. Dans son message de Noël, Pie XII déplore le déshonneur porté à la dignité humaine, à la liberté et à la vie [.] qui crie vengeance. 26 décembre, le nationaliste birman Aung San forme une Armée d'indépendance de la Birmanie (BIA) avec l'aide des Japonais, mais ce soutien se solde par une occupation du pays. 26 décembre, Manille (Philippines), déclarée ville ouverte, est bombardée le lendemain par les japonais. 1941-1944. La shoah, génocide des Juifs d’Europe ; 6 millions de morts dont 3 millions dans les camps ; les 6 camps d’extermination sont tous situés sur le territoire de l’ancienne Pologne : Chelmno (gazage par camions), Belzec, Sobibor et Treblinka (gaz d’échappement de gros moteurs Diesel), Maidanek, et le complexe Auschwitz-Birkenau-Monowitz où est employé le Zyklon B, un désinfectant insecticide. 1942. 1er janvier, les représentants de 26 Etats en lutte contre l’Axe proclament leur appui à la Charte de l’Atlantique en signant à Washington la Déclaration des Nations Unies. Nuit du 1er au 2 janvier, Jean Moulin est parachuté en Provence. 2 janvier, les Japonais prennent Manille. 8 janvier, les Japonais envahissent la partie britannique de l'île de Bornéo. 11 janvier, les Japonais envahissent les Indes orientales néerlandaises qu'ils occuperont durant 3 ans ; les Japonais occupent Kuala Lumpur, puis passent la rivière Muar le 15 janvier. 11 janvier à août, Opération Paukenschlag (Opération Drumbeat pour les alliés) : attaque de la côte Est des États-Unis par des U-Boote (sous-marins) allemands qui profitent de la faiblesse et de la désorganisation des défenses américaines (pas de black-out, pas de protection des raffineries, navires de guerre dans le Pacifique) pour couler 609 navires marchands dont 400 tankers transportant du pétrole destinés à ravitailler le Royaume Uni. 13 janvier, Déclaration de Saint-James à Londres : les représentants de huit gouvernements en exil, ainsi que ceux du Comité national français, affirment leur volonté de poursuivre, de rechercher, de juger et de condamner les criminels, sans distinction d’origine, et de veiller à l'exécution des sentences dans le cadre d’une juridiction internationale et demandent que la guerre ait pour but principal, entre autres, de châtier les coupables de ces crimes contre l’humanité, quel que soit le degré de responsabilité des auteurs ; le 8 août, les gouvernements des Etats-Unis et de la Grande Bretagne proposeront la création de la Commission des crimes de guerre des Nations unies, afin de permettre la réalisation des objectifs de la Déclaration qu'ils ont, entretemps, adoptée. 15 janvier, victoire chinoise sur les japonais à la troisième Bataille de Changsha. Le 20 janvier, à la station balnéaire de Wannsee (Allemagne), quinze hauts fonctionnaires du parti nazi et de l'administration allemande se réunissent ; la conférence secrète Am Grossen Wannsee n°56-58, convoquée par Reinhard Heydrich, a pour sujet : la coordination de l’extermination des Juifs, qualifiée de solution finale (Endlösung) de la question juive européenne ; Adolf Eichmann, responsable de la section IV B 4 a de l’Office central de sécurité du Reich, en a rédigé le protocole ; la réunion est présidée par Reinhardt Heydrich chargé, le 31 juillet 1941 par Hermann Göring, de mettre au point un projet d’ensemble ; Heydrich déclare que l’extermination est bien plus réaliste que l’émigration et précise les étapes de la solution biologique ; son plan a pour objet la rationalisation de l’extermination des Juifs et son extension systématique à toutes les régions sous domination allemande qu’il s’agit de nettoyer d’environ 11 millions de Juifs ; ceux-ci doivent être déportés dans des ghettos et des camps de concentration en Pologne où ils seront exterminés par diminution naturelle consécutivement aux travaux forcés ; les survivants éventuels devront être traités de façon adéquate car, étant le produit d’une sélection naturelle, ils pourraient être, une fois libérés, le ferment d’une nouvelle organisation juive. 22 janvier, fin de la Bataille de Moscou : la Wehrmacht doit battre en retraite. 29 janvier, signature du Protocole de Rio entre le Pérou et l'Équateur ayant pour but de calmer les tensions entre les deux pays ; l'accord stipule notamment que le Pérou doit retirer ses forces armées du territoire équatorien ; les tensions éclateront à nouveau entre les deux pays, en 1981 et en 1995. 29 janvier, les troupes britanniques se replient sur Singapour ; les Japonais occupent la Malaisie. 30 janvier, les troupes russes récupèrent la ville de Mojaïsk qui était occupée par les Allemands. 30 janvier au 3 février, bataille d'Ambon dans les Indes néerlandaises (Indonésie) : le Japon envahit et conquiert l'île en quelques jours face aux forces hollandaises, américaines et australiennes. 1er février, en Norvège, Vidkun Quisling devient ministre-président d'un gouvernement collaborateur composé de membres du Nasjonal Samling (après la libération de la Norvège, il sera arrêté, jugé pour haute trahison, meurtre et complicité de meurtre, vol et détournement de fonds, condamné à mort et exécuté le 24 octobre 1945). 31 janvier au 15 février, bataille de Singapour : l'Empire du Japon, immédiatement après la conquête du reste de la Malaisie britannique, envahit le bastion des forces alliées de Singapour ; la prise de Singapour fut la dernière phase de la bataille de Malaisie, concrétisant l'échec total de la stratégie de Singapour qui visait à protéger les intérêts de l'Empire Britannique en Asie de l'Est. En février, à Cracovie, le cardinal Sapieha décrit les horreurs des nazis en Pologne et évoque les camps de concentration. 9 février, dans le port de New York, incendie accidentel (imprudence d'un soudeur ?) du paquebot Normandie rebaptisé La Fayette. 15 février, en France, loi contre l’avortement (jusqu’à la peine de mort et travaux forcés). 15 février, Singapour se rend au Japonais : 130 000 soldats britanniques, australiens et indiens sont faits prisonniers. 16 février, ghetto de Varsovie : 400 000 Juifs y ont été rassemblés, 310 000 seront déportés. 16 février, des sous-marins allemands attaquent des raffineries de pétrole à Aruba, aux Antilles néerlandaises. 18 février au 4 mars, massacre de Sook Ching : extermination systématique par l'armée impériale japonaise de personnes perçues comme des éléments hostiles parmi la population chinoise de Singapour (entre 50 000 et 100 000 jeunes hommes tués). 19 février, ouverture du Procès de Riom (suspendu le 11-4) : le gouvernement de Vichy assigne en justice Edouard Daladier, Guy La Chambre, Maurice Gamelin, Léon Blum et Robert Jacomet accusés d’être responsables de la défaite de 1940 ; le procès tourne rapidement à la confusion et Hitler, irrité, le fait suspendre (11 avril) ; les accusés sont renvoyés en prison puis livrés aux Allemands. 19 février, Bombardement de Darwin (Australie) par 150 avions japonais. 19 février, Roosevelt promulgue le Décret exécutif 9066 autorisant les États-Unis à interner dans des camps de concentration certains groupes ethniques, afin d'éviter des mesures de sabotage et d'espionnage : les Japonais, les Allemands et les Italiens sont surtout internés. 20 février, les Japonais débarquent à Bali (Indes néerlandaises). 22 février, le général britannique Arthur Harris dit « Bomber Harris », persuadé que le bombardement stratégique permettra de triompher en évitant les affres d'un débarquement, est nommé patron du Bomber Command. 22 février, Joseph Darnand crée le Service d'Ordre Légionnaire. 23 février, Boris Vildé et six de ses camarades du réseau de résistance qui s’est structuré à partir du Musée de l’Homme à Paris sont exécutés au Mont-Valérien. 23 février, une raffinerie de pétrole, près de Santa Barbara (Californie), est bombardée par un sous-marin japonais. 24 février, le premier ministre canadien William Lyon Mackenzie King prend une série de décrets visant à expulser toute personne d'origine japonaise vers des zones de protection ; tous les biens laissés derrière seront confisqués ; le gouvernement canadien interne les Japonais. Nuit du 24 au 25 février, la DCA tire, pendant plusieurs heures, sur des objets volants non identifiés dans le ciel de Los Angeles en Californie : au départ, les autorités ont pensé qu'il s'agissait d'une attaque de l'aviation japonaise ; le mystère reste entier. 27 février, victoire japonaise lors de la première Bataille de la mer de Java pendant la guerre du Pacifique ; le porte-avions américain USS Langley est coulé par les avions japonais. 27 et 28 février, à Bruneval en Seine-Maritime : Opération Biting (Coup de croc) ; les Britanniques prennent un radar allemand. 28 février au 1er mars, bataille navale du détroit de la Sonde : deux croiseurs des forces alliées, l’USS Houston pour les États-Unis et l’HMAS Perth pour l’Australie, sont coulés par les Japonais. 1er mars, Débarquement des Japonais à Java ; le 9, les forces alliées capitulent sans condition à Bandung (Java). 7 mars, Prise de Rangoon par les Japonais. 8 mars, la colonie néerlandaise des Indes orientales, l'actuelle Indonésie, capitule devant l'offensive de l'armée japonaise. 8 au 11 mars, Invasion de Salamaua-Lae par les Japonais ; début de la Campagne de Nouvelle-Guinée. 20 mars, contraint de reculer devant l'avance des troupes japonaises, le général Douglas MacArthur évacue les Philippines en déclarant : « Je reviendrai ». Du 20 mars 1942 au 4 septembre 1944, Opération Outward : les Britanniques lâchent 99 142 ballons à l'hydrogène sur l'Allemagne ; 53 343 transportent des bombes incendiaires faites de trois sacs remplis de 2,7 kg de liquide inflammable ; les autres laissent traîner un filin d'acier pour causer des courts-circuits aux lignes de distribution électrique. 23 mars, la directive n°40 du grand état-major de la Wehrmacht demande la construction du Mur de l'Atlantique. 24 mars, Bataille de Taungu en Birmanie : les Japonais vainquent les Chinois. 27 et 28 mars, Raid britannique (Opération chariot) sur le port de Saint-Nazaire, raid considéré comme l'un des plus audacieux jamais réalisés par des commandos ; sur 611 britanniques (345 marins et 266 commandos), 169 tués, 200 prisonniers. 27 mars, premier convoi de Juifs déportés par les autorités allemandes depuis le camp de Compiègne. 28 mars, création des FTPF (Francs-Tireurs et partisans français) contrôlés par les communistes. 8 avril, lois sur l’exemption des impôts exceptionnels sur les biens des congrégations et reconnaissance des congrégations par décret. 5 au 9 avril, Raid japonais sur Colombo à Ceylan. 9 avril au 1er mai, aux Philippines, Marche de la mort de Bataan (en anglais Bataan Death March) : 70 000 à 85 000 prisonniers de guerre américains et philippins capturés par l'Armée impériale japonaise après la Bataille de Bataan sont soumis à une marche forcée vers un camp de concentration, devant parcourir 85 milles en six jours avec une maigre pitance d’un seul repas de riz par jour ; les prisonniers qui restent en arrière sont exécutés ; le Tribunal de Manille qui jugera le général Masaharu Homma (fusillé le 3 avril 1946), retiendra le chiffre de 20 000 morts sur 78 000 prisonniers Américains et Philippins. 17 avril, les congrégations sont autorisées. 18 avril, Laval revient à la tête du gouvernement ; Darlan demeure le dauphin et devient chef des forces armées françaises ; les ministres de Vichy complotent contre Darlan, détesté pour son autoritarisme et sa vanité, et qu’on accuse d’être de gauche et franc-maçon ; en effet, Darlan jouit de la confiance des hommes de gauche : il avait préconisé, avant la guerre, une intervention française aux Baléares au bénéfice des républicains espagnols. 18 avril, premier bombardement aérien américain (du lieutenant-colonel James Doolittle) sur Tokyo. 1er mai, les Japonais occupent la ville birmane de Mandalay. 4 au 8 mai, la Bataille de la mer de Corail au large des côtes australiennes, première bataille aéronavale de l'histoire, est remportée par les Japonais sur les Américains. 5 mai, les Japonais débarquent dans l'île de Corregidor, aux Philippines ; le lendemain, les troupes américaines et philippines capitulent. 5 au 7 mai, Opération Ironclad : débarquement anglais à Diego Suarez alors aux mains des troupes vichystes. 11 mai 1942 au 16 avril 1945, la Bataille du Saint-Laurent (ou du golfe du Saint-Laurent) oppose les sous-marins (U-Boots) allemands de l'amiral Karl Dönitz à la Marine royale canadienne et à ses alliés dans le fleuve et le golfe Saint-Laurent. 12 au 28 mai, la seconde Bataille de Kharkov est un échec pour l'Armée rouge. 22 mai, déclaration de guerre du Mexique qui rejoint les Alliés. 27 mai au 11 juin, Bataille de Bir Hakeim : les Français libres du général Koenig retardent de 16 jours l'avance de Rommel sur Suez et permettent à la 8e armée britannique de se retrancher à El Alamein. 27 mai, Reinhard Heydrich est assassiné par trois résistants tchèques parachutés depuis Londres. 29 mai, en France, la 8ème ordonnance allemande (en vigueur le 7 juin) impose le port de l’étoile jaune pour les juifs à partir de l’âge de 6 ans en zone occupée. 30 mai, Cologne est bombardée par le premier 1 000 Bombers’ Raid de la Royal Air Force (RAF). 30 mai, exécution au mont Valérien des résistants Georges Politzer, philosophe, Jacques Decour, professeur et Jacques Solomon, physicien. 31 mai, attaque japonaise dans la baie de Sydney en Australie : plusieurs sous-marins de poche japonais sont éliminés mais parviennent à couler quatre navires. 1er juin, mise en service du barrage hydroélectrique Grand Coulee (Grand Coulee Dam) sur la rivière Columbia, dans l'État de Washington, aux États-Unis. 3 au 7 juin, Bataille aéronavale de Midway (Pacifique) : victoire des Américains sur les Japonais qui font retraite. 10 juin, en représailles à l’assassinat, le 27 mai, de Reinhard Heydrich, protecteur de Bohême et Moravie, par un commando tchécoslovaque entraîné en Grande-Bretagne, les Allemands rasent le village de Lidice (à 22 km au nord-ouest de Prague), fusillent 148 hommes (à partir de 16 ans), déportent les femmes et placent les enfants survivants en rééducation dans des familles nazies. 11 juin, en Libye, les forces françaises libres du général Koenig qui résistent héroïquement depuis le 28 mai à l’offensive de l’Afrikakorps du maréchal Rommel (2 divisions dont la fameuse 15e division blindée) pour donner le temps aux alliés de se préparer à riposter, quittent Bir Hakeim. 11 juin, décret interdisant aux Juifs les professions artistiques. 12 juin, la Russie devient le premier pays du monde à envoyer officiellement des aviatrices au combat, les «sorcières de la nuit». 13 juin, l’Allemand Wernher von Braun réalise et lance une fusée V 2 à propergols liquides. 21 juin, l’Afrikakorps reprend Tobrouk. 22 juin, dans un discours à la radio, Laval annonce le système de la relève : des Français iront travailler en Allemagne en échange de la libération des prisonniers de guerre : un prisonnier libéré contre trois ouvriers (les premiers libérés arriveront à Compiègne le 11-8) ; Laval déclare : « Je souhaite la victoire de l’Allemagne parce que, sans elle, le bolchevisme, demain, s’installerait partout ». 27 juin, le pape crée l’Institut pour les Œuvres de Religion (IOR), surnommé Banque vaticane. 28 juin, début de l'Opération Fall Blau (Cas bleu), Offensive de l'Axe sur le Front de l'Est avec Stalingrad pour objectif (fin en février 1943). Paul Bouchet, disciple de Phileas Lebesgue, fonde le Collège des druides, eubages, bardes et ovates des Gaules (Collège druidique des Gaules). Victor Paul Wierwille, ancien pasteur américain, fonde la Voie Internationale. Aux Etats-Unis, fondation de National Association of Evangelicals (Association nationale des évangélistes). 2 juillet, René Bousquet, secrétaire général à la Police depuis le 18 avril, propose au SS-Brigadeführer Karl Oberg (placé par Heydrich le 5 mai à la tête de la Police allemande en France), en échange de l’ajournement des déportations de juifs français, que la police française arrête les juifs étrangers dans toute la France (l’accord est approuvé le 3 par Laval) : la France est le seul pays d’Europe dans lequel des juifs séjournant dans un territoire non occupé par les Allemands sont déportés. 2 juillet, au bout de 8 mois de siège, les Allemands prennent Sébastopol. 8 juillet, Ordonnance allemande interdisant aux Juifs la fréquentation des salles de spectacle et leur interdisant l'accès aux magasins en dehors de la période de 15 à 16 heures. 9 juillet, à El-Alamein, les forces britanniques parviennent à arrêter l'avancée allemande en Égypte. 10 juillet, en France, Oberg rédige une ordonnance édictant que les proches parents masculins de l’auteur d’un attentat en fuite seront fusillés. 12 juillet, le Service allemand des affaires juives, dirigé par Theodor Dannecker, donne l'ordre d'arrêter tous les Juifs en zone occupée. 14 juillet, le mouvement de la France libre prend le nom de France Combattante. 14 juillet, le parti du Congrès national indien signe une Résolution (Quit India Resolution) demandant l'indépendance indienne par rapport au Royaume-Uni. 16 et 17 juillet, lors de la RAFLE DU VEL D'Hiv (le régime nazi a décidé d'une énorme rafle de Juifs dans plusieurs pays européens ; sous le nom de code Vent Printanier, René Bousquet, secrétaire général de la police, l'organise en France), 12 884 (13 152 selon la Préfecture de Police) Juifs étrangers ou apatrides dont 3 031 hommes, 5 802 femmes et 4 051 enfants de tous âges (pourtant les ordres allemands ne visaient que les jeunes à partir de 16 ans) sont arrêtés par 4 500 policiers et gendarmes (dixit Jacques Chirac le 16 juillet 1995) ; une partie des Juifs est emmenée par autobus dans le camp de Drancy (au nord de Paris), les autres sont rassemblés dans le Vélodrome d’Hiver, rue Nélaton dans le 15e arrondissement, où, pendant 5 jours, ils vont vivre sans nourriture, avec un seul point d'eau et 2 médecins), avant d'être conduits à Drancy, Beaune-la-Rolande et Pithiviers, puis déportés à Auschwitz. 17 juillet 1942 au 2 février 1943, bataille de Stalingrad opposant les forces de l'URSS à celles du Troisième Reich et de ses alliés. 19 juillet, rafle manquée à Nancy : la police de la ville (notamment Édouard Vigneron, chef du service des étrangers de la police de Nancy) a organisé une vaste opération permettant aux juifs de fuir et d'atteindre la zone libre. 20 juillet, au Cambodge, Révolte des ombrelles : elle est considérée comme la première manifestation publique du jeune nationalisme khmer. 23 juillet, Laval accepte de livrer à l’Allemagne les milliers de Juifs étrangers réfugiés en zone libre, à condition que les Juifs français de zone occupée soient déportés seulement si les quotas fixés par l’Allemagne ne sont pas atteints. En août, à Lwow, le métropolite Szptyckyj décrit à Pie XII les atrocités commises contre les Juifs en Ukraine. 6 août, Pétain reçoit le comte de Paris. 7 août au 9 février 1943, Bataille (ou Campagne) de Guadalcanal (Iles Salomon) ou Opération Watchtower. 7 août, seconde élection d'Alphonso Lopez Pumarejo comme Président de la Colombie. 8 août, à Washington, DC, six allemands accusés de sabotage (opération Pastorius) sont exécutés. 8 août, la résolution Quit India est adoptée à Bombay, ce qui entraîne le début d’un mouvement de désobéissance civile à travers l’Inde : Gandhi, Nehru et d’autres chefs nationalistes indiens sont arrêtés par les Britanniques. 8 août, sortie de Bambi, le sixième long-métrage d'animation des studios Disney. 9 août, Bataille de l'Ile de Savo : sévère défaite des Américains face aux Japonais. 9 au 13 août, Opération Pedestal montée par le Britanniques pour ravitailler l'île de Malte : les Alliés subissent de lourdes pertes. 12 au 15 août, conférence à Moscou, entre Staline, Churchill et l’ambassadeur américain Harriman, pour harmoniser les combats. 19 août, au matin, à Dieppe, Opération Jubilee : échec du raid allié (5 000 Canadiens du régiment canadien-français les Fusiliers du Mont-Royal, 1 100 Anglais et 50 Américains) destiné à tester les défenses allemandes et à préparer un grand débarquement ; bilan : 980 tués, 635 blessés, 2010 prisonniers. 19 août, 210 000 soldats allemands, 2 700 canons et 600 chars se lancent à l’assaut de Stalingrad ; Staline, qui a pris en main tous les pouvoirs, dissout le Komintern, rétablit la liberté religieuse et demande à tous les partis communistes de s’allier à leurs adversaires de la veille dans des Fronts nationaux. 21 août, bataille de Tenaru (bataille de la rivière Ilu ou bataille d'Alligator Creek) sur l'île de Guadalcanal (Îles Salomon) : l'Armée impériale japonaise est battue par les forces terrestres alliées. 22 août, le Brésil déclare la guerre à l'Allemagne et à l'Italie : il est le seul pays d'Amérique latine à envoyer des troupes en Europe (décembre). Le 23 août, l'avant-garde allemande atteint le nord de Stalingrad détruite par un bombardement massif de la Luftwaffe : début de la Bataille de Stalingrad. 23 août, l’archevêque de Toulouse, Mgr Saliège, envoie aux paroisses de son diocèse une lettre contre les persécutions antisémites à lire le dimanche 30 : "Les Juifs sont des hommes, les Juives sont des femmes. Tout n’est pas permis contre eux, contre ces hommes, contre ces femmes, contre ces pères et mères de famille. Ils font partie du genre humain. Ils sont nos Frères comme tant d’autres. Un chrétien ne peut l’oublier." 24 et 25 août, Bataille aéronavale des îles Stewart au nord de l'île Santa Isabel dans l'archipel des Salomon entre la marine impériale japonaise et la marine américaine qui remporte une victoire limitée. 25 août au 6 septembre, les Japonais débarquent à la baie de Milne en Nouvelle-Guinée mais sont battus par les Australiens. 25 août, les Alsaciens et Mosellans sont contraints au service obligatoire dans la Wehrmacht (130 000 malgré-nous). Le 26 août 1942, à l'initiative des autorités de Vichy, après des négociations avec les Allemands, environ 6 600 juifs sont arrêtés dans une quarantaine de départements en zone non-occupée ; 1016 juifs étrangers sont raflés par la police et la gendarmerie françaises dans les dix départements de la région de Lyon et rassemblés dans un camp de triage à Vénissieux (108 enfants juifs seront exfiltrés du camp et sauvés de la déportation par un réseau de solidarité, réunissant catholiques, protestants et juifs ; il s'agit du plus grand sauvetage d’enfants juifs entrepris en France pendant la Seconde Guerre mondiale). 30 août, le Gauleiter du Luxembourg, Gustav Simon, annonce l'annexion formelle du Luxembourg dans le Reich allemand, et que tous les hommes luxembourgeois nés entre 1920 et 1927 doivent rejoindre l'armée allemande pour combattre les forces alliées ; le 31 débute la grève générale au Grand-Duché de Luxembourg pour protester face à l'introduction du Reichsarbeitsdienst et du service militaire obligatoire. 7 septembre, défaite japonaise décisive à la Bataille de la baie de Milne en Nouvelle-Guinée. 11 septembre, rafle à Lille. 12 septembre, le paquebot britannique RMS Laconia, avec à bord 2 732 personnes comprenant l'équipage, des passagers civils et 1 800 prisonniers italiens, est torpillé par un U-boot allemand : 1 658 victimes. 27 septembre, deuxième assaut allemand contre Stalingrad. En octobre, l’Allemagne abandonne les recherches sur l’arme atomique, à cause de l’exil des spécialistes et parce que Hitler estime qu’il s’agit de physique juive. 3 octobre, sur les bords de la Baltique, à Peenemünde, lancement expérimental réussi de la fusée allemande A-4, ancêtre du V2. 7 octobre, le Vatican est informé de l’extermination des Juifs par l’aumônier Scavizzi qui parle de 2 millions de morts (Pie XII le verra 4 fois). 11 et 12 octobre, Guerre du Pacifique, Bataille de cap Espérance (seconde Bataille de Savo) : les Américains vainquent les Japonais. 14 octobre, le traversier canadien S.S. Caribou est coulé par le sous-marin allemand U-69 lors de la Bataille du Saint-Laurent. 22 octobre, après consultation entre le général De Gaulle et plusieurs dirigeants de la résistance intérieure à Londres, le général Charles Delestraint est choisi pour diriger l’Armée secrète, organisation de caractère essentiellement militaire, encadrée par d’anciens officiers de l’armée régulière. 23 au 26 octobre, bataille d’Henderson Field ou de Lunga Point sur et autour de l'île de Guadalcanal dans les îles Salomon : victoire américaine sur l'armée impériale japonaise. 23 octobre au 4 novembre, Seconde Bataille d’El Alamein : les Anglais du général Montgomery lancent une grande offensive contre l’Afrikakorps de Rommel (à partir de novembre les troupes allemandes et italiennes se retirent d’Egypte et de Libye). 25 au 27 octobre, Bataille de Santa Cruz au large des îles Salomon, à côté de Guadalcanal : la marine impériale japonaise vainc la marine américaine. 30 octobre, le destroyer HMS Petard de la Royal Navy aborde le sous-marin allemand U-559 : les Britanniques récupèrent du matériel qui conduira à la découverte du code d’Enigma. 31 octobre, comme l’a demandé la Vierge par intermédiaire de Lucie, Pie XII consacre l'Eglise et le monde (particulièrement la Russie) au Cœur Immaculé de Marie. 1er novembre au 21 août 1945, Bataille de Bougainville dans les îles Salomon : victoire américaine. 2 novembre au 20 décembre, bataille de Changde : la ville chinoise est prise par les Japonais avant d'être reprise par les Chinois. Nuit du 3 au 4 novembre, à El Alamein, les troupes de l’Afrikakorps de Rommel se replient devant la VIIIe armée britannique de Montgomery. 5 novembre, Armistice franco-anglais à Madagascar. 8 novembre, Opération Torch menée par le commandant anglais Cunningham et le général américain Eisenhower : Débarquement anglo-américain au Maroc et en Algérie (les Américains à Casablanca et à Oran, les Britanniques à Alger) ; à Alger, la Résistance, composée d’environ 400 personnes, permet de mettre hors d’état de nuire les forces vichyistes en s'emparant des points stratégiques administratifs et militaires et en arrêtant les principaux chefs militaires, y compris le général Juin, commandant en chef des forces en Afrique du Nord, et l'amiral Darlan, commandant en chef de l'armée française, qui a exhorté les français d’Afrique du Nord à résister face à cette invasion ; Darlan signe la reddition d’Alger à l’issue des combats entre les forces alliées et les Français (en représailles, l’Allemagne envahit la zone libre du sud de la France, le 11 novembre). 9 novembre, Loi d'adoption du statut de Westminster (en anglais Statute of Westminster Adoption Act 1942), loi du Parlement d'Australie qui permet l'adoption du Statut de Westminster de 1931, une loi du Parlement impérial britannique accordant la souveraineté législative et la gestion de la diplomatie à plusieurs pays membres de l'Empire britannique. 9 novembre, en fin de matinée, une escadrille allemande atterrit à l’aéroport d’El-Aouina près de Tunis (les jours suivants, les troupes allemandes débarquent ; le 16, elles contrôlent le pays). 9 et 10 novembre, rencontre entre Laval et Hitler à Berchtesgaden puis à Munich. 10 novembre, le général Weygand est arrêté et déporté (le 20) par les Allemands (il sera libéré par les Américains en mai 1945). 11 novembre, en France, Opération Anton : les Allemands envahissent la zone libre. 11 novembre, les Italiens débarquent en Corse. 11 novembre, la Turquie met en place le Varlık Vergisi, impôt visant les non-musulmans, et envoie les dizaines de milliers incapables de payer aux travaux forcés. 12 novembre, le groupe industriel BAYER, société chimique et pharmaceutique allemande, dépose un brevet pour le polyuréthane. 12 au 15 novembre, victoire alliée à la Bataille navale de Guadalcanal. 13 novembre, en Libye, les Britanniques reprennent la ville de Tobrouk aux Allemands. 15 novembre, Darlan prend le pouvoir en Afrique du Nord. 15 novembre, à l'Albert Hall de Londres, le général de Gaulle s'adresse aux Français présents en Grande-Bretagne : "Mais, quels que doivent être le terme et le prix de la victoire, nous y avons marqué la place de notre patrie. Il n'y a plus maintenant, pour nous, d'autre raison, d'autre intérêt, d'autre honneur, que de rester, jusqu'au bout, des Français dignes de la France". 16 novembre, l'amiral Darlan est déchu de ses fonctions militaires. 17 novembre 1942 au 13 mai 1943, Bataille de Tunisie : elle oppose les alliées (Américains, Anglais et quelques Français), qui seront victorieux, aux Allemands et aux Italiens. 19 au 23 novembre, grande contre-offensive soviétique de Rokossovki et Ieremenko (Opération Uranus) pour encercler la 6ème armée allemande (250 000 hommes) dans Stalingrad. 20 novembre, après l’invasion alliée de l'Afrique du Nord et l'occupation totale de la métropole, Weygand est fait prisonnier par les Allemands et placé en résidence surveillée dans le Tyrol autrichien, au château d'Itter. 22 novembre, le général Merlin, commandant les transmissions en Afrique du Nord, crée le Corps Féminin des Transmissions (les merlinettes). 25 novembre au 20 décembre, seconde Offensive de Rjev-Sytchiovka (Opération Mars) à proximité de Moscou : victoire allemande sur les soviétiques. 26 novembre, création du Conseil antifasciste de libération nationale de Yougoslavie. 27 novembre, à 4 h 40, les blindés allemands envahissant le port de Toulon, la flotte française, commandée par l’Amiral Jean de Laborde, se saborde (90 % dont la totalité des forces de haute mer ; 3 sous-marins et un petit baliseur gagneront l'Afrique du Nord, 1 autre sous-marin se réfugiera à Barcelone). 30 novembre, La Réunion se rallie à la France libre. Nuit du 30 novembre au 1er décembre, Bataille navale de Tassafaronga sur les côtes de Guadalcanal dans le Pacifique : les Japonais vainquent les Américains. 2 décembre, à l'Université de Chicago, le physicien italien Enrico Fermi produit la première réaction atomique en chaîne contrôlée dans une pile à uranium et graphite : première pile atomique. 7 décembre, Opération Frankton : cinq kayaks avec dix commandos des « Royal Marines » sont largués par un sous-marin au large de Montalivet, et ont pour mission de remonter l’estuaire de la Gironde pour aller poser des mines sur des navires allemands à Bordeaux ; sur les dix commandos britanniques engagés, seuls deux d’entre eux survivront à la mission, qui a réussi à endommager quatre navires allemands : le Major Hasler et le marine Sparks ; capturés, le caporal Albert Frédéric Laver et le marine W.N. Mills seront exécutés à Paris le 23 mars 1943. 11 décembre, les Juifs doivent faire apposer le tampon juif sur leurs cartes d’identité et d’alimentation. 16 décembre, par décret, Heinrich Himmler ordonne que tous les Tziganes vivant encore sur le territoire du Reich soient déportés à Auschwitz où un camp a été conçu spécialement pour eux : le camp des familles tziganes. 16 décembre à février 43, Opération Saturne : lancée par l'Armée rouge, elle débouche sur des batailles au nord du Caucase et dans le bassin du Don. 24 décembre, l'après-midi, à Alger, l’amiral Darlan tombe sous les balles du jeune Bonnier de La Chapelle ; d’aucuns racontent que le comte de Paris, croyant au rétablissement de la monarchie, aurait laissé le soin à cinq fidèles d’éliminer Darlan ; un ancien résistant, faisant partie du même groupe que Bonnier, a formellement rejeté cette explication : ni lui, ni Bonnier n’était royaliste et c’est le tirage au sort, à la courte paille, qui a désigné Bonnier comme exécuteur ; le général Giraud succède à Darlan à la tête du Conseil d’Empire ; Bonnier est fusillé le 26. 24 décembre, dans son message de Noël radiodiffusé, Pie XII plaide pour des centaines de milliers de personnes qui, sans aucune faute de leur part, par le seul fait de leur nationalité ou de leur race, ont été vouées à la mort ou à une progressive extermination ; le message provoque la colère de Hitler qui fait retirer le texte de la publication ; les autorités nazies déclarent que le pape se fait le porte-parole des juifs, criminels de guerre ; un tribunal militaire allemand dénonce le message du pape comme un document subversif et démoralisant. 26 décembre, le convoi ONS-154, escorté par des navires de guerre canadiens, perd 14 navires : 32 arriveront en Grande-Bretagne le 30 décembre. 28 décembre, bombardement de Calcutta par l'aviation japonaise. 30 décembre, 25 hommes, résistants, communistes pour l’essentiel, sont fusillés près de Rennes à Saint-Jacques-de-la-Lande sur un site appelé la butte de la Maltière. 31 décembre, loi sur l’incorporation d’immeubles dans le patrimoine des congrégations reconnues. 31 décembre, Bataille navale de la mer de Barents sur l'océan Arctique : les Britanniques vainquent les Allemands. 31 décembre, il reste 1 109 000 prisonniers de guerre français en Allemagne. 1943-1944. En URSS, Staline déporte un million de personnes ; la famine fait plus d'un million de morts. 1943. 2 janvier, les Allemands reculent sur le front caucasien et se retirent vers la péninsule de Taman. 2 janvier, Prise de Buna en Nouvelle-Guinée par les Alliés. 3 janvier, la Mohawk Kateri Tekakwitha est déclarée vénérable par Pie XII. 7 janvier, à New York, mort de Nikola Tesla, inventeur et ingénieur américain d'origine serbe, qui oeuvra principalement dans le domaine de l'électricité ; il était également ingénieur mécanique et physicien. 12 au 30 janvier, opération Iskra (= opération Étincelle) pour briser le siège de Léningrad : ouverture d'un corridor terrestre de 8 à 10 km de large dans lequel une voie ferrée est rapidement construite. 14 au 24 janvier, Conférence de Casablanca (ou Conférence d'Anfa), entre le président américain Roosevelt, le Premier ministre anglais Churchill et les généraux français Henri Giraud et Charles de Gaulle ; ils s'accordent sur ces termes : reddition sans condition des puissances de l'Axe, aide à l'Union soviétique, invasion de la Sicile, puis du reste de l'Italie, et direction conjointe par Giraud et de Gaulle de l'ensemble des forces françaises. 15 janvier, à Arlington en Virginie, inauguration du Pentagone. 22, 23 et 24 janvier, à Marseille, accompagnés de la police nationale dirigée par René Bousquet, les Allemands organisent une rafle (opération « Tiger ») de près de 6 000 personnes (1 642 personnes sont déportées, dont 782 Juifs ; 3 977 personnes sont relâchées) ; le quartier est vidé de ses habitants avant destruction : environ 20 000 personnes sont évacuées de leur logement. 23 janvier, en Libye, jonction à Gharyan entre les troupes de la France libre de Leclerc et les Britanniques de Montgomery. 23 janvier, en Nouvelle-Guinée, les dernières troupes japonaises sont éliminées de Papua. 24 janvier, les alliés prennent Tripoli (Libye). 24 janvier, à Marseille, début de la destruction de plusieurs quartiers de la vieille ville près du Vieux Port ainsi que du pont transbordeur (1 494 immeubles détruits). 24 janvier, à Stalingrad, Paulus, à la tête de la VIe armée allemande, affamée et encerclée depuis la veille, demande l’autorisation de capituler à Hitler qui refuse. 25 janvier, fin de l’encerclement de Leningrad (assiégée depuis le 9/9/1941) : après de durs combats, l’armée du Volkhov du général Meretskov, et l’armée de Leningrad du général Govorov font leur jonction. 26 janvier, en France, Jean Moulin unifie les mouvements de résistance de la zone Sud (Combat d'Henri Frenay, Franc-Tireur de Jean-Pierre Levy et Libération-Sud d'Emmanuel d'Astier de la Vigerie) dans le M.U.R. (Mouvement uni de la Résistance). 26 janvier, à Stalingrad, à la suite d’une attaque de Rokossovki, la VIème armée doit se scinder en deux parties : un groupement au Sud et un Nord. 27 janvier, des bombardiers américains effectuent le premier raid sur l'Allemagne, en plein jour, contre Wilhelmshaven. 30 janvier, en France, création de la Milice par Joseph Darnand. 30 janvier, fin de l'Opération Iskra, les soviétiques ont établi un couloir de 8 km de large le long de la Neva, qui permet de rétablir la communication terrestre de Leningrad avec le pays. 31 janvier, à Stalingrad, le maréchal Friedrich Paulus et les troupes du secteur sud se rendent à l'Armée Rouge. 1er février, les Allemands détruisent le quartier du Vieux-Port de Marseille. 2 février, les troupes allemandes du secteur nord de Stalingrad cessent toute résistance (les dernières unités se rendront le 3) ; Paulus signe la capitulation de la VIe armée au Haut commandement soviétique de Joukov (24 généraux et 94 000 soldats allemands épuisés se sont rendus ; la bataille a fait 150 000 morts chez les Allemands, les Russes ont perdu 50 000 hommes ; malgré cette première vraie défaite, Hitler poursuit sa guerre : « Puisque j’envoie la fleur des Allemands dans la tempête d’acier de la guerre pourquoi n’aurais-je pas le droit d’exterminer des millions d’êtres appartenant à une race inférieure ? »). De février à novembre, réoccupation des îles Salomon, puis reconquête du Pacifique par les Alliés à partir de novembre. 9 février, à Lyon, Klaus Barbie, chef de la section IV (Sipo-SD) des services de la police de sûreté allemande de Lyon, ordonne la rafle de la rue Sainte-Catherine au siège de l'Union générale des israélites de France : sur les 86 personnes raflées, 80 sont déportées. 9 février, les Japonais évacuent Guadalcanal. 10 février, Hitler donne son accord au Reichsführer SS Heinrich Himmler quant à la constitution d'une formation musulmane de la Waffen-SS en Bosnie-Herzégovine, comme le souhaite le Grand Mufti de Jérusalem, el-Hadj Amin al-Husseini. 10 février, Ferhat Abbas, président de l’Union populaire algérienne, publie le Manifeste du peuple algérien dans lequel il réclame la constitution d’un État algérien autonome et une réforme agraire. 12 février, dans un rapport, Helmut Knochen (l’adjoint du SS Karl Oberg, chef des services de sûreté et de sécurité du Reich en France) évoque l’opposition de Pétain et du gouvernement de Vichy à l’introduction de l’étoile jaune en France, ainsi qu’à l’extension des mesures antijuives aux Juifs français. 14 au 17 février, bataille de Sidi Bouzid pendant la campagne de Tunisie : les Allemands infligent de lourdes pertes aux forces alliées. 14 février, Prise de Rostov par les Soviétiques. 16 février, les forces soviétiques reprennent Kharkov. 16 février, loi instituant le Service du Travail Obligatoire (STO) et décret d’application : les hommes, nés en 1920, 1921 et 1922, iront travailler en Allemagne pendant deux ans (en contrepartie, Pierre Laval obtient de l’Allemagne la suppression de la ligne de démarcation qui n’existe plus en pratique puisque la zone libre est occupée depuis novembre 1942. De plus, les départements du Nord et du Pas-de-Calais, sont rattachés à nouveau à l’administration française : ils dépendaient de la Belgique. On estime à 10% le nombre de Français réfractaires au STO qui rejoindront le maquis). Nuit du 16 au 17 février, massacre du village de Domenikon, dans la région de Thessalie en Grèce, par l'armée italienne : 150 hommes de 14 à 80 ans sont exécutés. 18 février, dans son discours du Sportpalast, le chef de la propagande nazie Joseph Goebbels appelle à la guerre totale. 19 au 25 février, en Tunisie, Bataille de Kasserine. 21 février, les Marines prennent les îles Russell. 22 février, trois étudiants allemands, Sophie Scholl, son frère Hans et Christoph Probst, sont décapités à la hache dans la prison de Stadelheim, près de Munich, pour avoir dénoncé le nazisme dans le cadre du mouvement clandestin La Rose blanche (Die Weiße Rose). 27 février au 6 mars, protestation des femmes allemandes sur la Rosenstraße de Berlin contre l'arrestation de leurs époux juifs : les maris et enfants arrêtés sont libérés. 1er mars, la ligne de démarcation est supprimée. 1er mars, Rafle des Villeurbannais : arrestation de civils (300) par des soldats de la Wehrmacht aidés par la Milice française. En mars, au camp d’Auschwitz, premiers gazages de Tziganes. 2 au 4 mars, victoire navale décisive alliée à la Bataille de la Mer de Bismarck à proximité de Lae en Nouvelle-Guinée. 5 mars, 442 bombardiers britanniques pilonnent Essen. 6 mars, Bataille de Blackett : deux destroyers japonais sont coulés par la Task Force 68, composée de 3 croiseurs légers et de 3 destroyers et commandée par l'amiral Merrill, qui revient d'une opération de bombardement sur Vila. 6 mars, opération Capri, contre-attaque allemande à Médenine (Tunisie) : elle échoue. 7 mars, contre-attaques allemandes contre la 8e armée britannique en Tunisie. 10 mars, en Tunisie, la colonne Leclerc remporte la Bataille de Ksar Ghilane contre les 15ème et 21ème divisions de Panzer et les stukas allemands. 13 mars, au large de Freetown en Afrique du Sud, torpillage, par le sous-marin italien Leonardo da Vinci, du navire Empress of Canada transportant des prisonniers de guerre italiens ainsi que des réfugiés grecs et polonais : 392 morts. 13 mars, début de la liquidation du Ghetto de Cracovie. 15 mars, Ordonnances d’Alger : le général de Gaulle annule les lois de Vichy et abolit le régime de Vichy. 15 mars, création de la la Troisième flotte (3rd Fleet) responsable des activités navales dans le Pacifique est et nord ; elle dépend de la Flotte du Pacifique des États-Unis. 18 mars, la Guyane française rejoint le Comité national français du général de Gaulle. 21 mars, le colonel Rudolf-Christoph von Gersdorff doit se faire sauter avec une ceinture d'explosif avec Adolf Hitler tandis que la fine fleur berlinoise présente au Berliner Zeughaus (un célèbre bâtiment historique sur l'avenue Unter den Linden) ; le détonateur est réglé sur 45 minutes mais Adolf Hitler, de mauvaise humeur, boucle la visite en à peine 30 minutes ; Von Gersdorff réussit à désamorcer sa bombe dans les toilettes. 23 mars, en Tunisie, Bataille d'El Guettar ; face aux troupes américaines du général Patton, l'Afrika Korps allemand doit se retirer vers Gabès. 26/27 mars, Bataille des îles Komandorski : destroyers et croiseurs japonais et américains se livrent le dernier duel d'artillerie de ce genre dans toute l'histoire navale ; l'amiral Hosogaya, croyant qu'un renfort aérien américain est en route, abandonne alors qu'il aurait pu remporter la victoire. 5 avril, annonce du transfert en Allemagne de Blum, Daladier, Mandel et Reynaud, livrés par Vichy. 5 avril, première victoire homologuée sur le front russe pour les Français libres du Groupe de chasse Normandie-Niémen. 13 avril, dans une forêt de Pologne près de Katyn, les Allemands découvrent les restes de 4 143 officiers polonais exécutés par les Soviétiques. 16 avril, après en avoir ingéré accidentellement, le chimiste suisse Albert Hofmann découvre les effets hallucinogènes du LSD (diéthylamide de l'acide lysergique extrait de l'ergot de seigle) qu'il a mis au point en 1938 pour des applications thérapeutiques. 18 avril, lors de l'Opération Vengeance, l'amiral Isoroku Yamamoto est tué (son avion de transport est abattu par des avions de chasse de l'armée de l'air des États-Unis. 19 avril, à 4 heures, 2 000 à 3 000 Waffen SS, auxiliaires ukrainiens, lettons et policiers polonais, qui commencent à pénétrer dans le ghetto de Varsovie où survivent 60 000 juifs, sont accueillis par un feu nourri ; les juifs combattront jusqu’au 16 mai : 7 000 mourront pendant le soulèvement, 38 000 seront envoyés dans les camps d’extermination. 28 avril, le cardinal Maglione, secrétaire d’Etat, reçoit de l’ambassadeur de Pologne un journal de Zurich décrivant le martyre des prêtres polonais déportés à Dachau. 30 avril, à Mgr von Preysling qui lui demande de sauver les Juifs de Berlin, Pie XII répond qu’il appartient aux évêques locaux de dire quand il faut être silencieux et quand il faut parler, compte tenu des risques de représailles. 30 avril, à Berchtesgaden, entrevue entre Laval et Hitler. 30 avril, Opération Mincemeat (= chair à pâté) : plan britannique organisé par le Système Double Cross et destiné à convaincre le Grand quartier général allemand (OKW) que les Alliés envahiraient les Balkans et la Sardaigne au lieu de la Sicile, leur réel objectif. En mai, à Auschwitz, le médecin SS Mengele ordonne le gazage de plus de mille Tziganes pour éviter une nouvelle épidémie de fièvre typhoïde. 7 mai, en Tunisie, les troupes américaines entrent à Bizerte et les troupes anglaises à Tunis ; les Français prennent Pont-du-Fahs (le général von Arnim capitule le 12). 11 au 29 mai, Bataille d'Attu : les Japonais sont chassés des îles Aléoutiennes. 12 mai, la capitulation des Allemands au Cap Bon (Tunisie) met fin à l'Afrika Korps du maréchal Rommel et achève la libération de l’Afrique du Nord par les Alliés. 12 au 27 mai, à Washington, la Conférence Trident (Roosevelt-Churchill) prépare la campagne d'Italie et entérine le principe d’un débarquement sur les côtes françaises (Churchill en fait repousser la réalisation au printemps 1944). 17 mai, ralliement de l'escadre française d'Alexandrie à la France libre. 17 mai, Opération Chastise : Raid de la Royal Air Force dans la région de la Ruhr ; les barrages de la Möhne, d'Edersee, de la Sorpe et de l'Ennepe sont bombardés. 18 mai, Opération Corkscrew : les Britanniques attaquent l'île italienne de Pantelleria. 23 mai, composition, dans un hôtel de la banlieue londonienne, du Chant des Partisans, hymne de la résistance française, par les écrivains Joseph Kessel et Maurice Druon sur une musique d'Anna Marly. 27 mai, à Paris, première réunion du Conseil National de la Résistance (CNR), fondé et présidé par Jean Moulin. 27 mai, les bombardements alliés font 3 012 victimes civiles à Marseille, Avignon, Nîmes, Amiens, Sartrouville, Maisons-Laffitte et Eauplet. Fin mai et début juin, émeutes sanglantes contre les Chicanos (Mexicains) à Los Angeles. 3 juin, à Alger, création du Comité français de Libération nationale (CFLN) coprésidé par De Gaulle et Giraud ; il deviendra le Gouvernement provisoire de la République française le 3 juin 1944. 3 juin, Bataille de l'ouest de Hubei : victoire des Chinois sur les Japonais. 4 juin, en Argentine, le colonel Juan Domingo Perón est une personnalité importante dans le coup d'État militaire organisé contre le gouvernement civil de Ramón Castillo par le GOU — le Groupe des Officiers Unis, une loge secrète à l'intérieur de l'armée. 9 juin, Paris, arrestation du général Delestraint, chef de l’Armée secrète. 10 juin, le Hongrois Laszlo Biro dépose en Argentine le brevet du stylo à bille. 12 juin, devant l’assemblée des cardinaux, Pie XII déclare qu’il se joint aux supplications anxieuses de tous ceux qui, à raison de leur nationalité ou de leur race, sont accablés des plus grandes épreuves et des douleurs les plus aiguës, et parfois même destinés, sans faute personnelle, à des mesures d’extermination et que toute parole de notre part à l'autorité compétente, toute allusion publique doivent être sérieusement pesées et mesurées, dans l'intérêt même des victimes, afin de ne pas rendre leur situation plus grave et plus insupportable. 13 juin, bataille de Villers-Bocage : victoire allemande sur les troupes britanniques. 21 juin 1943, dans la villa du docteur Dugoujon à Caluire-et-Cuire (69), arrestation de JEAN MOULIN dit Max, président du Conseil National de la Résistance, ex-préfet, artiste et proche de la maçonnerie sans être toutefois inscrit en loge ; après avoir été identifié et interrogé à Lyon par l’officier de la Gestapo, Klaus Barbie, il est transféré à la Gestapo de Paris où il est torturé ; il mourra le 8 juillet, aux environs de Metz, dans le train qui l’emmène vers l’Allemagne pour y être de nouveau interrogé ; le 19 décembre 1964, ses cendres seront transférées au Panthéon à la demande du Président de Gaulle ; Jean Moulin, préfet d'Eure-et-Loir, fut arrêté le 17 juin 1940 sur ordre du colonel von Thünge, commandant le régiment de la Wehrmacht qui avait combattu devant Chartres, parce qu'il refusait de signer un protocole rédigé par les Allemands ; il s'agissait de reconnaître faussement qu'une section de tirailleurs sénégalais de l'armée française avait commis des atrocités envers des civils ; Jean Moulin fut emmené à La Taye, un hameau de Saint-Georges-sur-Eure, où gisaient des cadavres de civils français mutilés ; frappé à coups de poing et enfermé pour avoir refusé de signer le « protocole », sur ordre de certains officiers de la Wehrmacht présents à Chartres, Jean Moulin tenta de se suicider dans la conciergerie de l’hôpital en se tranchant la gorge avec un débris de verre ; révoqué le 2 novembre 1940, placé en disponibilité par le ministre de l'Intérieur Marcel Peyrouton et décidé à entrer dans la clandestinité, il quitta Chartres le 15 novembre 1940. Le 26 janvier 1943, missionné par De Gaulle, Jean Moulin (préfet de 1937 à 1940) unifia les mouvements de résistance de la zone Sud (Combat d'Henri Frenay, Franc-Tireur de Jean-Pierre Levy et Libération-Sud d'Emmanuel d'Astier de la Vigerie) dans le M.U.R. (Mouvement uni de la Résistance) ; le 27 mai 1943, eut lieu à Paris, la première réunion du Conseil National de la Résistance (CNR) fondé et présidé par Jean Moulin. 26 juin, Radio Vatican fait savoir que quiconque établit une distinction entre les Juifs et les autres hommes est un infidèle et se trouve en contradiction avec les commandements de Dieu. La paix dans le monde, l'ordre et la justice seront toujours compromis tant que les hommes pratiqueront des discriminations entre les membres de la famille humaine ; le New York Times cite ce message le lendemain. 29 juin, encyclique Mystici Corporis sur le Corps mystique de Jésus-Christ (l’Eglise). 1er juillet, le cardinal Emmanuel Suhard crée la Mission de Paris destinée à former des prêtres pour la classe ouvrière parisienne (prêtres-ouvriers : 2 en 44, 6 en 1946, 50 en 1949). 4 juillet, Wladyslaw Sikorski, Premier ministre du gouvernement polonais en exil, trouve la mort dans un accident d'avion près de Gibraltar : de plus en plus d'historiens estiment qu'il s'agissait d'un attentat ordonné par Staline et que Churchill a laissé commettre. 5 au 6 juillet, Bataille navale du Golfe de Kula entre la Marine impériale japonaise (2 destroyers coulés) et la marine américaine (1 croiseur coulé). 5 juillet au 23 août, la Bataille de Koursk oppose les forces allemandes aux forces soviétiques sur un immense saillant de 23 000 km² (fin le 23 août avec la libération de Kharkov). 8 juillet, la Martinique rallie la France libre. 10 juillet, Opération Husky, débarquement des alliés à Licata, Gela et Noto en Sicile ; Palerme est prise le 22. 12 juillet, bataille de Prokhorovka (Région de Koursk) livrée principalement par la 4e Armée de Panzers de la Wehrmacht et la 5e armée blindée de la garde de l'Armée rouge sur le Front de l'Est : elle est considérée comme la plus grande bataille de chars de toute l’Histoire militaire. 12 au 13 juillet, Seconde bataille navale du Golfe de Kula ou Bataille de Kolombangara entre la Marine impériale japonaise (1 croiseur coulé) et les forces navales alliées comprenant des forces américaines et néo-zélandaises (un destroyer coulé et 3 croiseurs légers très endommagés). 19 juillet, les alliés bombardent Rome sans toucher le Vatican ; le pape se rend en voiture dans le quartier détruit de la Basilique Saint-Laurent-hors-les-Murs pour manifester sa solidarité aux victimes de ce premier bombardement sur Rome : il en revient avec son vêtement blanc maculé de sang 20. 22 juillet, la Suisse interdit les partis d’inspiration nazie. 25 juillet au 3 août, Opération Gomorrah : des avions britanniques et canadiens bombardent Hambourg la nuit, les Américains le jour : 37 000/45 000 morts. 25 juillet, le grand conseil fasciste décide d’évincer Mussolini qui est arrêté sur ordre du roi et transporté sur l’île de Ponza ; le 26, le maréchal Badoglio constitue un nouveau gouvernement (les Allemands feront évader le Duce le 12-9). 25 juillet, les Allemands envahissent le nord de l'Italie ; Hitler déclare à ses généraux : « Je pénétrerai au Vatican. Croyez-vous que le Vatican m'intimide ? Nous allons nous en emparer.... Tout le corps diplomatique s'y trouve... Cette racaille... Nous sortirons toute cette bande de salauds.... Plus tard, nous présenterons des excuses... » (William L. Shirer, Le IIIe Reich). 27 juillet, création du Comité de libération nationale italien. 31 juillet, fusion des Forces françaises libres et des forces sous les ordres d'Henri Giraud qui forment l'Armée française de la Libération. 1er août, Opération Tidal Wave (Raz-de-marée) : 165 avions de la Royal Air Force quittent l'Angleterre pour détruire un grand complexe pétrolier en Roumanie. 2 août, révolte des détenus du camp de Treblinka. 3 août, l'armée rouge lance l'Opération Polkovodets Roumiantsev qui a pour objectif de poursuivre la libération des territoires ukrainiens occupés par les Allemands. 3 août, massacre de Szczurowa en Pologne : 93 membres de la communauté rom sont assassinés par l'armée allemande. 6 au 7 août, Bataille navale du golfe de Vella au large de l'île de Kolombangara dans les îles Salomon : les Américains vainquent les Japonais. 11 au 17 août, au Québec, Conférence de Québec (Conférence Quadrant) entre Winston Churchill et Franklin Roosevelt, à laquelle participe le Canadien Mackenzie King et le Chinois T.V. Soong, représentant du Guomindang : le débarquement dans le nord de la France est prévu pour le 1er mai 1944 et sera complété par un débarquement dans le sud du pays ; pour diminuer la pression allemande du côté de l’Union soviétique, les Alliés décident aussi d’un débarquement sur la péninsule italienne, l’objectif étant la capitulation sans condition de l’Italie 18. Nuit du 17 au 18 août, la Royal Air Force bombarde la base de recherche et d’expérimentation des V1 et V2 de Peenemünde, sur la Baltique. Nuit du 17 au 18 août, Bataille navale d'Horaniu au large de l'île de Vella Lavella dans les îles Salomon : après un engagement de courte durée avec les Américains, les Japonais réussirent à se retirer. 24 août, à Ashford (GB), mort de Simone Weil 2. 24 août, Himmler est nommé ministre de l’intérieur du Troisième Reich. 27 août, Hitler fait enlever, par la Gestapo, Albert Lebrun qui est envoyé au château d'Itter dans le Tyrol autrichien de septembre à octobre 1943 ; il y retrouve de nombreux hommes politiques également pris en otage ; lorsque sa santé se dégrade, il est renvoyé en France. 27-29 août, à Milan, Altiero Spinelli fonde le Mouvement fédéraliste européen. 28 août, mort de Boris III de Bulgarie : deux semaines après une entrevue avec Adolf Hitler, il décède de façon inopinée et mystérieuse ; son fils Siméon II lui succède. 29 août, à Copenhague, insurrection contre l’occupant nazi ; la marine danoise se saborde. En septembre, édition de La France pays de mission ? des abbés Godin et Daniel. 3 au 16 septembre, Opération Avalanche : débarquement des troupes alliées dans la péninsule italienne à proximité de Salerne pendant que deux opérations de diversion ont lieu en Calabre (opération Baytown) et à Tarente (opération Slapstick). 3 septembre, le maréchal italien Badoglio signe, secrètement, avec les anglo-américains, l'Armistice de Cassibile qui entrera en vigueur le 8. 6 septembre, une vingtaine de bombardiers des 96e et 92e groupes de bombardement lourd s’en prennent à la ligne stratégique de chemin de fer Strasbourg-Kehl : 574 bombes, dont 200 à fragmentation, tombent sur le Neudorf, anéantissant plusieurs centaines de bâtiments et faisant 195 morts et 633 blessés. 7 septembre, massacre du bois du Thouraud : les soldats allemands ont encerclé ce camp de maquisards situé à Maisonnisses au sud de Guéret (Creuse); Sept jeunes sont tués, huit autres déportés et trois seulement reviendront des camps. 8 septembre au 4 octobre, soulèvement des résistants corses appuyés par des troupes envoyées d’Afrique du Nord par le général Giraud (1er bataillon de choc débarqué dans la baie d'Ajaccio le 13 = Opération Vésuve) et libération progressive de la Corse. 9 au 16 septembre, Opération Avalanche : débarquement américain dans le golfe de Salerne et vive résistance des Allemands ; les Alliés finissent par contrôler le sud de l'Italie. Dans la nuit du 11 au 12 septembre, des résistants langrois et un saboteur de la France libre réalisaient l’un des plus retentissants exploits de la Résistance sous l’Occupation : la destruction de la Poudrière de Langres, un dépôt de munitions des Magasins généraux contenant 5 700 tonnes d’explosifs et 20 millions d’explosifs. 12 septembre, Opération Eiche : Mussolini, prisonnier dans les Abruzzes, est libéré par un commando SS ; le 23, il fonde la République sociale italienne à Salo. 13 septembre, en Chine, Chiang Kaï-Shek, chef suprême de l’armée chinoise, est élu président de la République chinoise par le Guomindang. 16 et 23 septembre, Nantes, bombardement alliés : 1 247 morts. 25 septembre, à Malte, le président du Conseil italien, Badoglio, signe avec les Alliés un armistice plus détaillé. 27, 28, 29 et 30 septembre, à Naples, les Napolitains affrontent les troupes allemandes et libèrent leur ville. 30 septembre, vingt Juifs dont deux enfants du secteur de Vals-les-Bains (Ardèche) sont arrêtés par un groupe de collaborateurs : aucun d'eux ne reviendra d'Auschwitz. 30 septembre, l’encyclique Divino afflante spiritu sur les études bibliques (l’Eglise accepte les principes modernes d’exégèse biblique, elle pratique l’exégèse historico-critique). 1er octobre, Albert Chapelle, surveillant-chef de la prison du Puy (43) permet à 80 résistants incarcérés de retrouver la liberté. 4 octobre, à Posnan (Pologne), discours de Himmler 23 : "Je me réfère à présent à l'évacuation des Juifs, à l'extermination du peuple juif. C'est une des choses qu'il est aisé d'exprimer : "Le peuple juif est en train d'être exterminé" déclare chaque membre du Parti ! Effectivement, c'est une partie de nos plans, l'élimination des juifs, l'extermination, nous l'accomplissons..." ; le 6 octobre, il déclare : "Je vous demande avec insistance d'écouter simplement ce que je dis ici en petit comité et de ne jamais en parler. La question suivante nous a été posée : « Que fait-on des femmes et des enfants? » - Je me suis décidé et j'ai là aussi trouvé une solution évidente. Je ne me sentais en effet pas le droit d'exterminer les hommes - dites, si vous voulez, de les tuer, ou de les faire tuer - et de laisser grandir les enfants qui se vengeraient sur nos enfants et nos descendants. Il a fallu prendre la grave décision de faire disparaître ce peuple de la terre". 7 octobre, Bataille navale de Vella Lavella : fin de l'occupation japonaise des Iles Salomon. 12 octobre, un décret du Soviet suprême ordonne le transfert des Karatchaïs, peuple turc du Caucase, en Kirghizie et au Kazakhstan. 13 octobre, l’Italie déclare la guerre à l’Allemagne. 14 octobre, révolte des prisonniers du camp de concentration de Sobibor. Nuit du 15 au 16 octobre, dans l'antique ghetto de Rome, les Allemands raflent 1 023 juifs qui sont déportés au camp d'extermination d'Auschwitz (seulement 16 d'entre eux survivront). 18 octobre au 11 novembre, Conférence de Moscou (URSS, G.-B., USA et Chine nationaliste). 25 octobre, les Allemands font saisir l'Osservatore Romano et menacent de reprendre les perquisitions dans les monastères pour y débusquer les Juifs cachés. 28 octobre, l’ambassadeur von Weiszaecker adresse à von Ribbentrop le message suivant : « Ambassade allemande auprès du Saint-Siège, Rome, le 28 octobre 1943. Bien que pressé de toutes parts, le Pape ne s’est laissé entraîner à aucune réprobation démonstrative de la déportation des Juifs de Rome. Encore qu’il doive s’attendre à ce que cette attitude lui soit reprochée par nos ennemis et qu’elle soit exploitée par les milieux protestants des pays anglo-saxons dans leur propagande contre le catholicisme, il a également tout fait dans cette question délicate pour ne pas mettre à l’épreuve les relations avec le gouvernement allemand... Signé Ernst von Weiszaecker. » (Document retrouvé dans les Archives secrètes de la Wilhelmstrasse, cité par Léon Poliakov). 30 octobre, à Moscou, les Etats-Unis, l’URSS et la Grande-Bretagne déclarent leur détermination à châtier les criminels de guerre après la victoire. 1er novembre 1943 au 21 août 1945, Opérations des forces américaines, australiennes, néo-zélandaises et fidjiennes aboutissant à la conquête de l'île de Bougainville dans les îles Salomon. Dans la nuit du 1er au 2 novembre, victoire américaine à la Bataille de la baie de l'Impératrice Augusta. 2 novembre au 25 décembre, victoire chinoise sur le Japon à la Bataille de Changde engagée pour empêcher l'envoi de troupes chinoises en Birmanie. 5 novembre, un bombardier italien, ayant décollé de Viterbe, largue 5 bombes sur la basilique Saint-Pierre de Rome dont 4 explosent : en 2010, il est révélé que l'attaque, orchestrée par des leaders politiques italiens convaincus que Radio Vatican envoie des messages codés aux Alliés, était une tentative délibérée de frapper cette station 21. 11 novembre, une centaine de maquisards de l'Ain osent défiler dans les rues d'Oyonnax et une gerbe, en forme de croix de Lorraine, portant l'inscription Les vainqueurs de demain à ceux de 14-18, est déposée au pied du monument aux morts. 13 novembre, Pétain, qui veut convoquer une Assemblée constituante, est interdit sur les ondes par les Allemands et cesse d'exercer ses fonctions. 15 novembre, congrès du Parti fasciste républicain à Vérone : le parti revient à ses origines socialisantes et préconise la fin du capitalisme ; la socialisation des moyens de production devient le principal objectif de la République sociale italienne. 20 au 23 novembre, Opération Galvanic : attaques amphibies des forces de l'amiral américain Chester Nimitz contre les îles Gilbert ; après trois mois de combats très durs, les marines s'emparent de Tarawa et de Makin. 22 novembre, au Liban, proclamation de l’indépendance ; par le Pacte national le confessionnalisme est maintenu, les chrétiens renoncent à la protection française et les musulmans au rêve d’une Grande Syrie. 22 au 26 novembre, Conférence du Caire (Roosevelt, Churchill, Tchang Kaï-chek) sur le Japon et l'Asie. 25 novembre, la plus grande rafle dans une université pendant la Seconde Guerre mondiale a lieu à Clermont-Ferrand (la plus prestigieuse université du pays, celle de Strasbourg, était repliée dans le Puy-de-Dôme depuis 1939). 25 au 30 novembre, Saint-Barthélemy grenobloise : série d'assassinats et d'arrestations des principaux responsables de la résistance grenobloise à l'occupation allemande. 26 novembre, Bataille du cap Saint-Georges, la dernière de la campagne des îles Salomon : les Américains vainquent les Japonais. 27 novembre, le colonel Juan Perón est nommé ministre du Travail et de la Prévision en Argentine. 28 novembre au 1er décembre, Conférence de Téhéran (Roosevelt, Churchill et Staline) : la Russie obtient des Etats-Unis la promesse d’un débarquement en France. 12 décembre, à Constantine, discours du général De Gaulle promettant aux musulmans une plus grande intégration. 13 décembre, massacre de Kalávryta (Grèce) : 1 436 hommes âgés de 14 à 80 ans sont abattus par des soldats allemands de la Wehrmacht. 13 décembre, bataille navale du Rio de la Plata situé entre l'Argentine et l'Uruguay : pourchassé par les Anglais de la Home Fleet, le cuirassé de poche allemand, l'Admiral Graf Spee, se saborde. 14 décembre, première grande rafle de déportation dans toute la région de Nantua, trois semaines après le défilé du maquis à Oyonnax. 20 décembre, les Japonais sont vaincus par les Chinois à la bataille de Changde. 20 au 27 décembre, en Italie, la 1re division canadienne du major-général Christopher Vokes appuie la 8e Armée du général Montgomery en s'emparant du Port d'Ortona occupé par les forces allemandes. 24 décembre, le général Dwight Eisenhower est nommé commandant en chef des forces armées par le président Roosevelt. 24 décembre au 14 avril 1944, offensive Dniepr-Carpates : cette opération amène l'Armée rouge aux portes de la Roumanie et de la Pologne, détruisant 18 divisions allemandes et roumaines et en réduisant 68 autres à moins de la moitié de leur effectif. Dans la nuit du 25 au 26 décembre 1943, les soldats allemands interrompent un bal clandestin dans le village de Habère-Lullin en Haute-Savoie : le massacre fait 31 morts. 26 décembre, à Morlaix, les Allemands raflent 60 otages. 26 décembre, Bataille navale du cap Nord : grande victoire des Anglais sur les Allemands. 27 décembre, un décret du Soviet suprême dissout la République de Kalmoukie : en 1944, 79 376 Kalmouks sont déportés en Sibérie et au Kazakhstan. Jean-Paul Sartre : L’Etre et le néant (l’homme est placé entre le néant dont il est issu et l’être auquel il aspire). 1944. 4 janvier, en Italie, les Alliés lancent une succession de raids de 3 000 bombardiers contre les voies de communication allemandes. 4 janvier, une vingtaine d'Amiénois sont arrêtés par la Gestapo avec l’aide de la préfecture de la Somme pour être déportés à Auschwitz-Birkenau. 5 janvier, les MUR se transforment en Mouvement de libération nationale (MLN) par intégration des mouvements de la zone Nord. 7 janvier, Eugène Deloncle, fondateur de la Cagoule, est assassiné par la Gestapo qui se méfie de lui en raison de ses liens avec l’Abwehr (services secrets allemands). 10 janvier, une ordonnance, préparée par Michel Debré et revue par le général de Gaulle, divise le territoire de la métropole en commissariats de la République et crée les commissaires régionaux de la République ; l'ordonnance du 3 juin supprimera les préfectures régionales et organisera les commissariats régionaux de la République. 11 janvier, le gendre de Mussolini, le comte Ciano, est fusillé. 10 et 11 janvier 1944, à Bordeaux, les forces policières françaises et de l’occupation arrêtent plus de 500 personnes. 11 janvier, Allal el Fassi fonde le parti nationaliste de l’Istiqlal et mène un combat pour l’indépendance du Maroc ; il soutiendra Mohammed V jusqu’à la fin du protectorat français ; en 1960, l’Istiqlal donnera naissance à l’Union nationale des forces populaires, avant de se détacher du gouvernement de Hassan II (1963) ; il finira par se rallier au régime au début des années 1980. 12 janvier, Conférence Churchill-de Gaulle à Marrakech. 15 janvier, en Italie, le deuxième corps Américain du général Keyes, appuyé par le corps expéditionnaire Français, prend le mont Trocchio. 17 janvier au 19 mai, Bataille de Monte Cassino en Italie. 22 janvier, Opération Shingle : Débarquement anglo-américain à Nettuno et à Anzio, au sud de Rome. Palestine, la résistance juive s’organise. 27 janvier, Leningrad, assiégée depuis août 1941 par les Allemands, est dégagée : 600 000 morts, un million de disparus. 27 janvier, des familles entières de juifs de Haute-Marne sont arrêtées : sur 94 personnes rassemblées par la Feldgendarmerie, 88 meurent gazées à Auschwitz le 13 février 1944. 28 janvier, création de la Légion nord-africaine (LNA) ou Brigade nord-africaine (BNA) ou Phalange nord-africaine par Henri Lafont, responsable français de la Gestapo, et le nationaliste algérien Mohamed el-Maadi (ancien officier français membre du mouvement d'extrême droite la Cagoule) sous les ordres du colonel SS Helmut Knochen, n°2 de la police allemande en France (Sipo et SD, incluant la Gestapo ) ; elle comprend 300 membres d'origine nord-africaine organisés en cinq sections ; la brigade prend part à des combats contre la résistance intérieure française, en Corrèze (trois sections participent aux combats contre le maquis), en Dordogne (une section) et en Franche-Comté (une section) ; dès son arrivée en Dordogne, et durant les cinq mois de sa présence, elle s'illustre surtout par ses innombrables exactions et massacres parmi lesquels ceux de Brantôme (26 mars 1944), Sainte Marie de Chignac (27 mars 1944), Saint-Martin de Fressengeas, Mussidan (52 fusillés), Saint Germain du Salembre et des Piles à Cornille ; la légion est dissoute en août 1944 29. 30 janvier au 8 février 1944 : Conférence de Brazzaville devant définir la future politique coloniale de la France ; elle est ouverte par un discours du général de Gaulle proposant que l’Empire français devienne une fédération : l’Union française. 31 janvier, Débarquement de la Task Force 38 sur Kwajalein Atoll dans les îles Marshall : victoire américaine. 1er février, De Gaulle rassemble les forces de la résistance [l'Armée secrète (AS, gaulliste, regroupant Combat, Libération-Sud, Franc-Tireur), l'Organisation de résistance de l'armée (ORA, giraudiste), les Francs-tireurs et partisans (FTP, communistes), etc.] sous le nom de F.F.I. (Forces Françaises de l’Intérieur). 2 février, les gardes pontificaux sont équipés de mitraillettes en prévision d’une attaque nazie contre le Vatican (d’après Margherita Marchione, en janvier 1944, le plan allemand Rabat-Fohn prévoyait d'envoyer la 8e division de SS au Vatican pour abattre Pie XII en raison de sa "position pro-juive"). 6 février, à Boston, Miriam Menkin et John Rock réalisent pour la première fois la fécondation in vitro de gamètes humains. 15 au 18 février, deuxième Bataille du Monte Cassino : le 15 février, bombardement du monastère ; l'attaque terrestre est déclenchée le 16 février : les Néo-Zélandais prennent la gare de Cassino, mais doivent peu après s'en retirer ; le 17 février, la 78e division britannique se joint au corps néo-zélandais, mais le lendemain, l'opération est suspendue. 17 février, les Américains débarquent sur l'atoll d'Eniwetok (défendu par 3 500 Japonais) qu'ils contrôleront totalement le 23. 21 février, au fort du Mont-Valérien, les Allemands exécutent 3 lycéens résistants du lycée Anatole-Le-Braz de Saint-Brieuc, le résistant Missak Manouchian et 21 membres de son groupe appartenant aux Francs-tireurs et partisans-Main-d'œuvre immigrée (FTP-MOI). 23 février, Joseph Staline abolit la République autonome de Tchétchénie : 800 000 tchétchènes, accusés de collaborer avec l’Allemagne, sont déportés massivement vers les camps de travail ; des milliers meurent dans les wagons. 27 février, massacre de Khaïbakh en Tchétchénie : 705 civils sont exécutés par les forces militaires soviétiques au cours de la déportation des Tchétchènes. 29 février, MacArthur lance une reconnaissance en force sur l'île de Manus (Papouasie-Nouvelle Guinée) ; début de la Campagne des îles de l'Amirauté. 6 mars au 8 juillet, Opération U-Go, offensive des Japonais contre l'Inde britannique ; elle est repoussée jusqu'en Birmanie, lors notamment de la Bataille d'Imphal et la Bataille de Kohima. 7 mars, à Alger, ordonnance proclamant l’égalité des droits et devoirs entre Français musulmans et Français non musulmans (art. Ier). Nuit du 10 au 11 mars, bombardement de l'usine Nadella à La Ricamarie (Loire). 14 au 22 mars, la bataille du Monte Cassino reprend : le général néo-zélandais Freyberg attaque en direction du sud, le long des deux rives du Rapido, après des bombardements intensifs ; les Alliés veulent s'emparer de la ville de Cassino, mais après six jours de combat, le corps néo-zélandais est obligé de se retirer. 15 au 19 mars, Opération Margarethe : l'Allemagne envahit la Hongrie. 15 mars, adoption à l'unanimité, après plusieurs mois de négociations, du programme du Conseil national de la Résistance. 21 mars, l’occupant ("Les Mongols") encercle le maquis d’Ornano, à Penne, dans le Tarn : 6 résistants tombent. 22 mars, à Paris, 84 avenue Foch, Pierre Brossolette, résistant et franc-maçon (initié à Paris en 1927 à la loge Emile Zola de la Grande Loge de France), après avoir été torturé par la Gestapo, profite de la pause-déjeuner de son gardien, se lève de sa chaise, menotté dans le dos, ouvre la fenêtre de la chambre de bonne dans laquelle il est enfermé, et saute ; il tombe d'abord sur le balcon du 4e étage ; parvenant à se relever, il enjambe la balustrade et s'écrase devant l'entrée de l'immeuble côté avenue ; gravement blessé, il succombe à ses blessures vers 22 heures à l'hôpital de la Salpêtrière, sans avoir parlé. Dans la nuit du 22 au 23 mars, 16 enfants juifs, et deux adultes, sont raflés par la Gestapo au hameau de la Martellière à Voiron (Isère). 23 mars, à Alger, l’Assemblée consultative adopte le principe du droit de vote des femmes. 24 mars, à Rome, les Allemands exécutent aux Fosses ardéatines, dans le quartier d'Ardeatino, 335 civils italiens en représailles d'un attentat à la bombe ayant tué 32 SS la veille. Nuit du 26 au 27 mars, au plateau des Glières dans le massif des Bornes en Haute-Savoie, les maquisards sont contraints d'évacuer. 1er au 2 avril, massacre commis dans le village français d'Ascq (Nord) par des troupes de la Waffen SS : 86 civils sont fusillés. 6 avril, à l'orphelinat d’Izieu (Ain), la Gestapo de Lyon, sous le commandement de Klaus Barbie, arrête 44 enfants juifs et 7 adultes coupables de les avoir cachés ; ils sont tous déportés vers les camps de la mort ; Léa Feldblum, une éducatrice de la colonie déportée à Auschwitz avec les enfants, survivra après avoir subi des expériences médicales. 21 avril, une ordonnance du général de Gaulle prévoit le vote des femmes et leur éligibilité ; l’ordonnance sera confirmée le 5 octobre. 23 au 25 avril, les troupes allemandes et la Milice attaquent les positions de la Résistance française dans le Vercors qu'elles assiègent, faisant 73 victimes, dont la plus jeune a 18 mois. 28 avril, au large des côtes britanniques, pendant l’Exercise Tiger, répétition générale du débarquement en Normandie, 639 soldats américains dont les embarcations ont été touchées périssent noyés. 3 mai, Pie XII nomme Thérèse de Lisieux deuxième patronne de la France. 9 mai, début de la Bataille de Henan-Hunan-Guangxi remportée par le Japon contre les armées chinoises et américaines. 10 mai, la Déclaration de Philadelphie est adoptée à l'unanimité par les représentants de l'Organisation internationale du travail : elle reconnaît l'importance des droits de l'homme, de la justice sociale et du respect de la dignité humaine dans les questions économiques et sociales et dans le maintien de la paix mondiale. 11 mai, en Italie, Offensive Diadem (Bataille du Garigliano) : déclenchement à 23 heures de l'offensive finale des Alliés contre la ligne Gustave entre le mont Cassin et la mer Tyrrhénienne ; l'objectif est d'éliminer toutes les troupes allemandes au sud de Rome. 11 au 13 mai, sur le Figeacois, près de 800 personnes sont capturées par les SS et emmenées à la caserne de Montauban avant d’être déportées ou envoyées dans des camps de travail. 11 au 19 mai, Dernière Bataille de Monte Cassino (Italie) : Anglais, Canadiens, Américains, Français, Polonais, Néo-Zélandais et Indiens, qui ont encerclé le mont, réussissent à déloger les Allemands qui battent en retraite ; les troupes de la France libre, notamment les tirailleurs marocains, commandées par le général Juin, ont combattu avec acharnement au prix de lourdes pertes ; les Polonais plantent leur drapeau sur les ruines de l’abbaye bénédictine ; les Anglais occupent la ville ; les Alliés ont perdu 115 000 hommes. 12 mai, fin des opérations militaires en Crimée reconquise par l'Armée Rouge. 12 mai, rafle de Figeac (Lot) : la division Das Reich fait 540 prisonniers qu'elle fait monter dans des camions : certains ne reviendront pas... 20 mai au 22 juin, bataille du mont Mouchet à cheval sur trois départements, Cantal, Haute-Loire et Lozère : 2 500 Allemands lancent l’assaut ; près de 2 700 maquisards sont rassemblés dans la Margeride autour du colonel Gaspard ; victoire des Allemands, 238 maquisards ont perdu la vie (https://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_du_Mont_Mouchet). 21 mai, des éléments de la division « Das Reich » bloquent les accès du village de Lacapelle-Biron (Lot et Garonne) puis contraignent le maire à fournir la liste de tous les habitants et à faire appeler tous les hommes sur la place du village : ces 47 hommes seront regroupés avec d'autres hommes raflés aux alentours pour constituer un groupe de 118 prisonniers qui seront déportés dans les camps de concentration de Dachau et Mauthausen. 21 mai, deux colonnes allemandes venant de Villefranche-du-Périgord (Dordogne) traversent le village et s'arrêtent sur la route de Cahors ; à 18 h 30, une dernière colonne arrivant de Fumel stoppe au cœur du bourg ; tous les hommes sont rassemblés sur la place du village, les lignes téléphoniques sont coupées ; l'instituteur du village propose d'échanger sa personne contre les hommes détenus comme otages ; finalement, trois femmes sont pendues, une autre abattue d'un coup de revolver et onze hommes fusillés dont l'instituteur qui a été rajouté aux hommes rassemblés ; d'autres rafles et épisodes sanglants ont lieu le même jour à Montagnac-sur-Lède, Dévillac, Lacapelle-Biron, Vergt-de-Biron, Salles, Fumel, Monsempron-Libos. 24 mai, à Përmet (Albanie), Enver Hodja crée un comité antifasciste de révolution nationale. 26 mai, début d'exécution du Transportation Plan qui consiste à bombarder, au sud-est et au centre-est du pays, les voies de communication françaises, notamment les chemins de fer, pour préparer le débarquement en Normandie ; les villes de Chambéry, Grenoble, Lyon (717 morts), Nice et Saint-Etienne (plus de 1 000 morts) sont bombardées. 27 mai, Marseille, bombardement alliés : 1752 morts. 2 juin, à Alger, le Comité français de libération nationale se proclame Gouvernement provisoire de la République française : Charles de Gaulle en est élu président le 3. 4 juin, les Alliés entrent dans Rome évacuée par les Allemands. 5 juin, Conférence à Londres entre Churchill, Eisenhower et De Gaulle concernant l'administration des futurs territoires libérées ; De Gaulle refuse toute idée d'occupation américaine. Nuit du 5 au 6 juin, Opération Tonga : débarquements de troupes aéroportées britanniques pour préparer le débarquement de Normandie. 6 juin, Opération Overlord en Normandie : Débarquement des alliés (5 000 navires débarquent 130 000 hommes). 6 et 7 juin, Caen, bombardement alliés (+ de 1 000 morts). 7 au 14 juin, échec de l'Opération britannique Perch ayant pour but d'encercler et de prendre la ville occupée de Caen. 7 juin, deux crimes de guerre sont perpétrés par les nazis dans le Lot-et-Garonne : à Laclotte, les SS fusillent des civils français ; à Saint-Pierre-de-Clairac, la même division de SS tue 11 résistants ; ces mêmes soldats commettront quelques jours plus tard les massacres de Tulle et d'Oradour-sur-Glane. 9 juin, à Tulle (Corrèze), en représailles aux attaques de maquisards, la 2e division blindée SS Das Reich arrête tous les hommes valides : 99 d’entre eux sont pendus et 149 déportés au camp de Dachau (Allemagne). 9 juin, massacre d'Argenton-sur-Creuse. 10 juin, Oradour sur Glane (Haute-Vienne), massacre de 643 habitants (dont 247 femmes et 207 enfants) par un détachement de 120 hommes de la 2e SS Panzer Division Das Reich (1er bataillon du 4e régiment de Panzergrenadier Der Führer, comprenant 14 malgré-nous d’Alsace-Moselle) envoyé par le général Lammerding : voir procès 12 janvier/12 février 1953. 11 juin, à Mussidan en Dordogne, une unité de supplétifs nord-africains encadrée par des truands, la phalange nord-africaine envoyée par la Gestapo, arrêtent 350 personnes en représailles après l'attaque par les résistants d'un train à son arrivée en gare vers 11 heures : 52 otages sont exécutés vers 21 h 30. 11 juin, après Argenton le 9 et Issoudun le 10, un millier de soldats allemands attaquent les maquis du sud de l’Indre : une quarantaine de civils et de résistants vont perdre la vie ; les Allemands se déchaînent à Dun-le-Poëlier. 12 juin, des Francs tireurs partisans (FTP) de Meymac en Corrèze exécutent 47 prisonniers de l'armée allemande et une femme française. 13 juin, le premier V1 (Fieseler Fi 103) s’écrase dans l’estuaire de la Tamise ; les bombes volantes V1 (Vergeltungswaffe = arme de représailles) sont lancées des rampes de Calais pour pilonner la Grande-Bretagne et notamment Londres. 13 juin, Bataille de Villers-Bocage en Normandie : victoire allemande. 13 juin au 30 juillet, Combats du Vercors. 13 juin, Marvin Camras reçoit le brevet américain numéro 2.351.004 pour son magnétophone à fil d'acier (Wire recorders). 14 juin, le général de Gaulle pose le pied en& territoire français sur la plage de Courseulles-sur-Mer en Normandie ; il se rend à Creully pour rencontrer le général Montgomery qui y a installé son quartier général ; ce même jour, il prononce le premier discours de Bayeux. 15 juin au 9 juillet, Bataille de l'ile de Saipan dans le Pacifique. 16 juin, les troupes du Xe Corps britannique libèrent Sploelo en Italie. 17 juin, à la suite d’un plébiscite, l’Islande devient une république indépendante (fête nationale). 18 juin, dans le Morbihan, Bataille du Maquis de Saint-Marcel. 19 et 20 juin, Bataille navale et aérienne de la mer des Philippines : les Japonais perdent la majorité de leur aéronautique navale embarquée ainsi que des porte-avions. 20 juin, dans un bois, près d'une carrière abandonnée, au lieu-dit Les Malavaux dans la faille du Puits du diable, à Molles, dans l'Allier, la milice exécute Jean Zay, ministre de l'Éducation Nationale du Front Populaire, initié en 1926 à Orléans, à la loge Étienne Dolet du Grand Orient de France. 21 juin, une trentaine d’habitants de Gerzat (Puy-de-Dôme) sont arrêtés après une délation de la milice et les aveux d’un résistant torturé ; la plupart mourront en déportation. 22 juin au 19 août, Opération Bagration 34 : offensive de l'Union soviétique visant à nettoyer de toute occupation militaire allemande la RSS de Biélorussie. 25 au 27 juin, en Normandie, échec de l'Opération Spring. 26 et 27 juin, Bataille de Bobr : les forces allemandes dont un groupe de combat de la Légion des volontaires français, battent les Russes. 27 juin, guidés par des membres de la Gestapo et des miliciens, 2 000 soldats de la 17ème division de l'armée nazie encerclent la forêt de Saint-Sauvant dans le sud de la Vienne et massacrent 30 maquisards. 28 juin, la résistance abat Philippe Henriot. 30 juin, la Bataille de Cherbourg s'achève par une victoire américaine. 30 juin, Pie XII reçoit De Gaulle en audience privée au Vatican. En juillet, le nombre de maquisards français est de 200 000 (ils étaient 20 000 en octobre 43). 1er au 22 juillet, la Conférence monétaire internationale de Bretton Woods dans le New Hampshire (USA), à laquelle participent 44 pays dont la France représentée par Pierre Mendès France, créée 2 institutions internationales : le Fond Monétaire International (FMI) et la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) et instaure comme monnaie de référence le dollar dont la valeur est définie sur celle de l’or (Gold Exchange Standard). 2 juillet, la force expéditionnaire brésilienne, intégrée à l'armée britannique, arrive en Italie. 3 juillet, libération de Minsk par les troupes soviétiques. 3 juillet, 800 hommes de la Wehrmacht, de la Gestapo et de la milice encerclent des commandos du Special Air Service et des membres du maquis Amilcar cantonnés en forêt de Verrières : un maquisard meurt au combat, six autres, âgés de 19 à 35 ans, sont fusillés sur place ; le lieutenant Tom Stephens, blessé, est achevé à coups de crosse ; le 7 juillet, les Allemands fusillent les prisonniers, trente SAS et un pilote américain ; le 13 juillet, ils achèvent trois blessés à l’Hôtel-Dieu. 6 juillet, la Royal Air Force bombarde, avec des bombes perforantes Tallboy, la forteresse de Mimoyecques (à Landrethun-le-Nord dans le Pas-de-Calais), un bunker devant accueillir cinq canons à longue portée V 3. 6 au 13 juillet : Entretiens à Washington entre Roosevelt et de Gaulle qui est reconnu comme chef du Gouvernement provisoire de la France. 7 juillet, déclaration des résistances européennes : texte présentant un projet de fédération européenne publié à Genève à l'initiative d'Ernesto Rossi, Altiero Spinelli, Henri Frenay et d'autres chefs de la résistance européenne. 7 juillet, en forêt de Fontainebleau, les miliciens abattent l’ancien ministre Georges Mandel de 7 balles dans la poitrine. 7 juillet, liquidation du maquis de Meilhan (Gers) par les troupes nazies (76 morts). 7 juillet, Juan Perón devient vice-président de l'Argentine. 9 juillet, la rive gauche de Caen est libérée par les Britanniques. 10 juillet, une colonne allemande et des miliciens infligent de lourdes pertes aux résistants de la Vienne repliés près de Bélâbre, dans l’Indre ; 43 maquisards sont fusillés à Lignac, à Bélâbre et au lieu-dit les Descends, à Ciron. 11 et 12 juillet, visite de De Gaulle au Canada suite à un séjour aux États-Unis ; celui-ci est bien accueilli à Ottawa, où le gouvernement canadien, qui l’appuie depuis le début, le reçoit avec tous les égards dus à son rang ; le lendemain, il se rend à Québec puis à Montréal, un séjour québécois que les autorités fédérales appréhendaient mais qui se déroule très bien. 11 au 21 juillet, Opération Treffenfeld contre les maquis de l'Ain et du Haut-Jura. 12 juillet, vingt-huit prisonniers sont extraits de Montluc, conduits à Toussieu (Rhône), au lieu-dit la Perrière, dans un chemin reliant la route départementale 318 au Bourg de Toussieu, puis exécutés par les Allemands. 13 juillet au 29 août, offensive Lvov-Sandomir : offensive de l'Armée rouge (menée principalement par le 1er front d'Ukraine) contre la Wehrmacht en Ukraine occidentale et en Pologne orientale. 14 juillet, les résistants installés au maquis de la Croix du Ban depuis le 6 juin font une action d’éclat en venant défiler dans les rues de Saint-Pierre-la-Palud (69) pour la fête nationale. 14 juillet, 26 avions armés de bombes explosives et de bombes au napalm bombardent le cantonnement du bataillon allemand qui traque les maquis de la Vienne et de l’Indre depuis Bonneuil-Matours. 16 juillet, le combat de Genest (commune de Perassay dans l'Indre) coûte la vie à vingt maquisards. 17 juillet, environ 15 résistants, principalement des jeunes Sigolénois, mènent une opération de sabotage d’un train en gare de Pont-de-Lignon, à Confolent, commune de Beauzac en Haute-Loire ; l’opération tourne en un violent combat car les Allemands sont deux fois plus nombreux que les maquisards : 7 soldats allemands sont tués, 11 autres sont exécutés. 17 juillet, mise en place de l’AMGOT (Allied Military Government of Occupied Territories) : voir 25 août. 18 juillet, les Alliés libèrent Saint-Lô ; début de l'Opération Goodwood (jusquau 20 juillet 1944) : elle vise à dégager Caen, en réalisant une percée à l'est de la ville par une attaque massive de blindés. 18 au 20 juillet, Opération Goodwood-Atlantic pour libérer les parties sud et ouest de la ville de Caen. 18 au 24 juillet, les Allemands, assistés de la milice, battent les maquis du Mont Gargan dans le Limousin. 20 juillet, au quartier général d'Adolphe Hitler à Wolfsschanze (= Tanière du Loup) à Forst Görlitz (aujourd'hui Gierłoż), non loin de Rastenburg (Prusse-Orientale), Attentat contre Hitler (dans le cadre de l’Opération Walkyrie visant à renverser le régime hitlérien) qui est légèrement blessé : la bombe a été déposée par le colonel Claus von Stauffenberg, chef d’état-major des armées de l’Intérieur, qui est fusillé le soir même et remplacé par Himmler ; la répression est féroce ; le maréchal Rommel, soupçonné de complicité dans l'attentat de Rastenburg, est contraint de se suicider le 14 octobre. 21 juillet, Joseph Staline attribue aux trois escadrilles françaises Normandie le nom de Niémen pour sa participation aux batailles du fleuve Niémen. 21 au 23 juillet, opération "Bettina" : les Allemands, venus à bord de planeurs et aidés par les miliciens, attaquent le Vercors où se sont réfugiés des milliers de maquisards qui ne reçoivent pas des Alliés les secours attendus ; les Allemands exercent des représailles meurtrières contre la population civile. 21 juillet au 10 août, Bataille de Guam (Guerre du Pacifique) : les Japonais sont battus. 22 juillet, création du Comité polonais de libération nationale, parfois nommé Comité de Lublin, instance gouvernementale provisoire formée le 23 juillet 1944 à l'initiative de l'Union soviétique et de ses partisans polonais ; il se proclamera gouvernement provisoire de Pologne en décembre. 24 juillet, Lublin (Pologne) est libéré par la 8ème Armée de la Garde de l’Armée rouge. 24 juillet au 1er août, Bataille de Tinian remportée par les Américains : du napalm a été utilisé pour la première fois. 25 juillet, Opération Cobra : offensive lancée par les Américains dans le Cotentin. 25 au 27 juillet, échec de l'Opération Spring : à l'exception de la prise du village de Verrières par le Royal Hamilton Light Infantry du lieutenant-colonel J. M. Rockingham, toutes les autres actions canadiennes échouent face à la résistance allemande de la nuit et de la matinée ; quand le commandement allié envisage de relancer de nouvelles actions en fin d'après-midi, ce sont les blindés allemands qui passent à la contre-attaque et repoussent les Canadiens sur leur ligne de départ. 26 juillet, à Neuvic, la Résistance attaque le train de la Banque de France qui transporte 2 280 000 000 de francs (plus de 400 millions d’euros). 27 juillet, 6 heures, rafle (plus de 200 personnes) à Loches (Indre-et-Loire) par la Gestapo et les miliciens venus de Tours. 31 juillet, Antoine de Saint-Exupéry, aviateur et écrivain, est abattu par Horst Rippert, un as de la Luftwaffe, au cours d’une mission de reconnaissance aérienne au sud de la France. 1er au 3 août, à Auschwitz-Birkenau, liquidation de 4 000 Tsiganes. 1er août, début de l’Insurrection de Varsovie contre l’occupation allemande (jusqu’au 2 octobre : 18 000 soldats et 160 000 à 250 000 civils tués, le reste de la population (350 000) est déporté dans les camps, la ville détruite). 3 août, un groupement motorisé appartenant au 80e corps d’armée de la Wehrmacht, renforcé par des Feldgendarmes et des miliciens, se dirige vers le bois de Charroux, entre Mauprévoir et Pressac dans la Vienne ; le lendemain, vers 11 h, en bordure du bois de Larreau, à la sortie du Vigeant, la colonne est attaquée par le groupe Kléber (ou par les groupes Adolphe et Joël selon une autre source), tous appartenant à l’Armée secrète (AS) ; les Allemands ripostent sans aucune perte ; 20 maquisards et 22 civils sont tués. 4 août, Pétain désavoue la milice. 7 au 13 août, Opération Totalize : Falaise, l'objectif final, n'est pas atteint et le lieutenant-général Guy Simonds (2e corps canadien) doit concevoir une autre opération appelée Opération Tractable, du 14 au 21 août, pour terminer le travail ; ce n'est que le 21 que la poche de Falaise se refermera. 9 août, promulgation à Alger, par le Gouvernement provisoire de la République française, de l’ordonnance relative au rétablissement de la légalité républicaine sur le territoire continental. 15 août, libération de Brive la-Gaillarde (Corrèze), première ville française à se libérer d'elle-même. 15 et 16 août, Opération Anvil (enclume) rebaptisée Dragoon : Débarquement des alliés en Provence (Miramar, Cap Nègre, Rayol-Canadel-sur-Mer, Cavalaire, La Croix-Valmer, Pampelonne, Ramatuelle, Sainte-Maxime, Fréjus, au Dramont et sur la plage d'Anthéor); 500 000 effectifs engagés (la 7e armée américaine du général Alexander Patch et 260 000 combattants de la 1re Armée Française dirigée par le général Jean de Lattre de Tassigny dont 5 000 auxiliaires féminines, 10 % sont originaires de la métropole (les « Français libres » du général de Gaulle) ou d'Afrique subsaharienne (près de 10 000), 90 % viennent d'Afrique du Nord dont une écrasante majorité d'anciens soldats de l'armée d'armistice (devenue Vichyste) des départements d'Algérie ; parmi ces derniers, 52 % sont d'origine nord-africaine (près de 100 000), et 48 % d'origine européenne (les futurs Pieds-noirs). Entre le 15 août et 23 août 1944, le Tarn se libère : 3 000 maquisards boutent hors du département les 6 500 hommes de l’occupant ; côté allemand : 165 tués, 215 blessés, 6 100 prisonniers ; côté résistant : 92 tués ou disparus (plus 14 civils). 16 août, peu avant minuit, grâce à la complicité de deux gardiens de la prison du Puy-en-Velay, un groupe de résistants conduit par Lucien Volle permet à 59 détenus dont 24 étaient des résistants d’être libérés ; la ville du Puy sera libérée le 19 août. 17 août, Buzet-sur-Tarn (Haute-Garonne), au lieu-dit Les Barthes, 54 personnes sont fusillées et brûlées par des soldats du KDS – Kommando der Sipo und der SD, la police de sûreté allemande dont la Gestapo fait partie. 18 août, Pierre Laval est emmené par les Allemands à Belfort. 19 août, début de l’insurrection des Parisiens contre l’occupant. 20 août, à Vichy, les Allemands enlèvent Pétain pour le conduire à Belfort (son envoyé, l’amiral Auphan, a tenté vainement de négocier une passation de pouvoirs avec De Gaulle ; lui et Laval sont transférés le 10 septembre au château de Sigmaringen en Allemagne). 20 au 29 août, Offensive soviétique de Jassy–Kishinev en Roumanie orientale. 21 août, des unités canadiennes et polonaises s'emparent de la ville stratégique de Falaise (Calvados) où se trouvait une poche de résistance de la 7e armée allemande. 21 août au 7 octobre, à Washington, Conférence de Dumbarton Oaks (Etats-Unis, Chine, Grande-Bretagne et URSS) sur l’organisation de l’ONU et le Conseil de Sécurité. 23 août, le roi Michel Ier de Roumanie limoge Ion Antonescu qui est arrêté, et un gouvernement de coalition, le Front démocratique, est constitué avec des membres des Partis communiste, libéral et national paysan sous la direction du général Constantin Sănătescu. 24 août, envoyée par Leclerc, la 9ème compagnie de blindés (la Nueve composée principalement de 120 Espagnols) du capitaine Raymond Dronne, entrent dans Paris par la Porte d’Italie (à 20 h 41, le blindé half-track Guadalajara franchit le premier les boulevards extérieurs ; à 21 h 22, la compagnie de Dronne (22 véhicules blindés : chars et half-tracks) se garent devant l'Hôtel de Ville où la colonne est reçue par la Résistance sous les acclamations des Parisiens ; le bourdon de Notre-Dame résonne, la "Marseillaise" retentit des hauts-parleurs. 25 août, alors que le gros de la 2e DB entre dans Paris, la Nueve participe aux combats, avec notamment l'assaut du central de la rue des Archives miné par les Allemands ; ils escorteront aussi le général de Gaulle sur les Champs-Elysées le 26. 25 août, au matin, à Maillé (37), 60 à 80 soldats allemands abattent 124 habitants, dont 44 enfants, et incendient le bourg. 25 août, 16 h 15, à la gare Montparnasse, le général Leclerc reçoit la capitulation du général von Choltitz (qui avait voulu avant tout sauver sa peau, n'ayant jamais cessé de demander des renforts", signe qu'il n'avait pas les moyens de détruire Paris ; il se serait laissé convaincre par l'intermédiaire de Raoul Nordling, consul général de Suède, que bien que risquant la prison, il ne serait en tout cas pas accusé de crimes de guerre s'il n'appliquait pas l'ordre du Führer) ; le soir même, le général de Gaulle s’installe au ministère de la Guerre en qualité de chef du gouvernement provisoire. 25 août, accords entre Eisenhower et Koenig sur l’administration civile dans la France libérée : les USA prévoient d’administrer tous les pays d’Europe par l’AMGOT (Allied Military Government of Occupied Territories) dont relèveraient le droit de battre monnaie, le pouvoir judiciaire, la désignation et la révocation des fonctionnaires et les transports ; le général de Gaulle s’y opposera. 25 août, le roi Michel Ier de Roumanie déclare la guerre à l'Allemagne et à la Hongrie. 26 août, le général De Gaulle descend triomphalement les Champs-Élysées jusqu’à Notre-Dame ; le Te Deum est perturbée par une fusillade, des résistants croyant (peut-être à tort) avoir aperçu des tireurs embusqués. Nuit du 26 au 27 août, la Luftwaffe largue des bombes explosives et incendiaires sur Paris et la proche banlieue : 203 morts 22. 27 août, le capitaine SS Erich Wenger commande la rafle de Pexonne, petit village de Meurthe-et-Moselle proche des Vosges : 112 otages, 3 fusillés, plus de 80 déportés à Mauthausen et une quinzaine de survivants ; le 27 août 2023, les descendants du capitaine SS Erich Wenger sont présents à la commémoration de cet épisode tragique. 28 août, libération de Marseille et de Nice. 29 août, début du soulèvement national slovaque. 31 août, à Paris, installation du Gouvernement provisoire de la République française (GPRF). 1er septembre, Marion, Déat, Brinon, Darnand et Doriot (Laval a décliné l’invitation) sont reçus par Hitler. 3 septembre, libération de Lyon, Lille, Saint-Etienne et Bruxelles. 4 septembre, le défilé de la libération de Nîmes est conduit par des résistants allemands qui ont rejoint et animé les maquis des Cévennes (alors que l’Allemagne hitlérienne ne capitulera que le 8 mai 1945, les Nîmois partagent déjà la liesse de ces Allemands antifascistes, réunis dans un cortège conduit par les figures historiques de Martin Kalb, Ernst Butzow et Andréas Volz ; juste derrière, Norbert Beisäcker, qui porte haut l’étendard tricolore, vient de descendre le drapeau à croix gammée de la caserne Montcalm pour rendre à la place ses couleurs françaises ; en fond, la banderole du groupe : la 104e compagnie du 5e bataillon, Maquis de Lozère). 4 septembre, Brinon est le chef de la commission gouvernementale française (Déat, Bridoux, Darnand, Luchaire). 4 septembre, un cessez-le-feu met fin à la guerre soviético-finlandaise (25 juin 1941 au 19 septembre 1944, signature de l'armistice de Moscou). 4 au 15 septembre, la Bataille de Gemmano ouvre aux Alliés la route de Rimini. 5 septembre, Convention douanière belgo-néerlando-luxembourgeoise (Benelux) : complétée par un protocole additionnel le 14 mars 1947, elle entrera en vigueur le 1er janvier 1948. 5 au 11 septembre, Le Havre, bombardement alliés : + de 5 000 morts. 8 septembre, la première fusée V2 (Vergeltungswaffe = arme de représailles), lancée depuis Gouvy en Belgique, atteint Maisons-Alfort, en banlieue parisienne, où elle fait 6 morts et 36 blessés ; plus tard le même jour, la première V2 tirée sur Londres tombait à Chiswick (les V2 lancés sur Londres entre le 8-9-1944 et le 27-3-1945, feront 3 000 morts). 8 septembre, le gouvernement français, désavoué par Laval et Pétain (qui interdit à Brinon de porter la francisque) et dont Doriot est le véritable chef, s’installe à Sigmaringen, proclamé enclave française, où pendant huit mois, Pétain et le dernier carré des collabos entretiendront l’illusion d’un « gouvernement en exil ». 10 septembre, Laval, qui a tenté une ultime manœuvre politique en essayant d’obtenir d'Herriot, jusque-là en résidence surveillée, la réunion du Parlement, mais a été contraint par les Allemands de quitter la France, est installé à Sigmaringen où il refuse de jouer tout rôle politique, s’y considérant comme prisonnier ; le 13 décembre, Ribbentrop voudra déporter Laval. 12 septembre, près de Dijon, jonction des troupes venant de Provence et de Normandie. 12 septembre, Protocole de Londres : accord entre les États-Unis, le Royaume-Uni et l'Union soviétique sur l'occupation du territoire allemand ; il prévoit le partage du pays en trois zones d'occupation y compris Berlin ; il est décidé d’attribuer à l’URSS la zone nord-est, au Royaume-Uni la zone nord-ouest et aux États-Unis la zone sud. 12 au 16 septembre, Deuxième Conférence de Québec réunissant Churchill, Mackenzie King et Roosevelt ; elle est consacrée surtout à l'avenir de l'Allemagne : le Plan Morgenthau propose d'en faire un pays essentiellement agricole. 15 septembre, création des Cours spéciales de justice. 15 septembre, Débarquement allié à Morotai, en Nouvelle-Guinée. 15 septembre au 27 novembre, Bataille de Peleliu (Operation Stalemate II) dans l'archipel des Palaos : victoire américaine sur les Japonais. 15 septembre au 27 avril 1945, Guerre de Laponie : les Finlandais chassent les Allemands. 17 septembre, libération de Nancy. 17 au 26 septembre, aux Pays-Bas, échec de l’Opération aéroportée Market Garden (Bataille d'Arnhem). 18 septembre, le sous-marin HMS Tradewind (P329) de la Royal Navy attaque et coule le cargo japonais Junyō Maru ayant à son bord 1 377 néerlandais, 64 britanniques et australiens, et 8 américains, prisonniers de guerre, accompagnés de 4 200 travailleurs forcés javanais destinés à travailler sur les lignes de chemin de fer : 5 620 morts. 19 septembre, libération de Brest et de Boulogne-sur-Mer. 19 septembre, armistice signé à Moscou par l'Union soviétique et la Finlande. 21 septembre, en Italie, les Alliés entrent dans la ville de Rimini désertée par les Allemands. 23 septembre, le gouvernement provisoire décide l'amalgame des FFI dans l'armée régulière. 23 septembre 1944, Louis Renault se livre de lui-même à la justice et il est emprisonné à Fresnes. Le lendemain, son entreprise est « confisquée » et nationalisée, à des fins « punitives » : Pierre Lefaucheux est nommé par l’état pour prendre la direction de l’entreprise ; le 16 janvier 1945, la Régie Nationale des Automobiles Renault (RNUR) nait et elle remplace la Société Anonyme des Usines Renault ; aucune indemnité ou compensation n’est versée à la famille Renault. 24 septembre, libération d'Épinal par les troupes américaines du général Alexander Patch. 25 septembre, début de la Bataille des Vosges ; la ligne de front allemande sera brisée le 17 octobre, sans lendemain. 27 septembre, à Etobon en Haute-Saône, 39 hommes, âgés de 17 à 58 ans, sont fusillés par les soldats de la Wehrmacht qui entendent ainsi se venger des attaques des Forces françaises de l'intérieur (FFI) des maquis alentours ; 3 autres sont exécutés un peu plus tard, et 7 mourront en déportation. 1er au 21 octobre, Bataille d'Aix-la-Chapelle : les troupes américaines enfoncent la ligne Siegfried et pénètrent dans la ville. 2 octobre au 8 novembre, Bataille de l'Escaut ou Bataille des Digues : les navires alliés obtiennent le libre accès au port d'Anvers. 2 octobre, à Varsovie (Pologne), les insurgés, qui n’ont pas reçu l’aide des Soviétiques, se rendent aux Allemands. 5 octobre, confirmation de l’ordonnance du 21 avril accordant le droit de vote aux femmes. 7 octobre, la première armée américaine commandée par le général Hodges attaque les fortifications d'Aix-la-Chapelle ; le 21 la Wehrmacht capitule et la ville devient la première grande ville allemande prise par les alliés à l'ouest. 7 octobre, Révolte de plusieurs centaines de prisonniers affectés au four crématoire IV d’Auschwitz-Birkenau : les Allemands les tueront presque tous. 7 octobre, Protocole d'Alexandrie : création d’une ligue des États arabes. 9 au 21 octobre, Conférence de Moscou entre Churchill et Staline qui partagent les Balkans en zones d'influence britannique et soviétique ; Churchill, nanti de l’accord de Roosevelt, propose à Staline l'exécution sans jugement des responsables nazis ; Staline, malgré les exhortations de Churchill qui souligne les lacunes du droit international, refuse 7. 12 octobre, Athènes et le Pirée sont libérés par les Britanniques. 13 au 30 octobre, Bataille de Bruyères dans les Vosges. 14-15 octobre, Opération Hurricane : offensive aérienne alliée massive contre le bassin industriel de la Ruhr. 15 octobre, le Parti des Croix fléchées (pro-allemand, antisémite, fondé en 1935) prend le pouvoir en Hongrie jusqu'à fin mars 1945. 16 au 19 octobre, en plein repli de la Wehrmacht, 50 membres des maquis vosgiens de La Bourgonce, La Salle, Saint-Rémy et Saint-Benoît-la-Chipotte, sont arrêtés par l'officier nazi Erich Wenger et son commando : 11 sont fusillés sur place, les autres sont déportés vers les camps de concentration de Buchenwald, Dachau ou Mauthausen (32 ne reviendront jamais). 17 octobre, le quotidien La Presse cherbourgeoise publie son très sérieux avertissement sur les pillages, viols et assassinats commis par les troupes américaines ; le général français, Alphonse Juin, transmet l'article au général Eisenhower avec ce commentaire: «C'est le sentiment de tous les habitants de la Manche et de la Normandie au contact des Américains» 31 : les autorités militaires américaines jugent 152 soldats pour le viol de femmes françaises. 18 octobre, le maréchal Josip Broz Tito devient président de la république de Yougoslavie. 20 octobre, débarquement américain au golfe de Leyte : début de la campagne des Philippines. 20 octobre, les militaires guatémaltèques s'emparent du pouvoir pour organiser des élections : J.J. Arévalo, universitaire en exil, est plébiscité ; il met en place une politique en faveur des libertés et des droits sociaux. 23 octobre, la Grande-Bretagne, les Etats-Unis et l’URSS reconnaissent officiellement le gouvernement provisoire de la République Française. 23 au 27 octobre, dans les Philippines, près de l’île de Leyte, la plus grande bataille navale de tous les temps sonne le glas de la flotte japonaise. 24 octobre, à la clinique des frères Saint-Jean-de-Dieu, à Paris, mort de Louis Renault, des suites de maltraitance et du manque de soins (il était incarcéré à la prison de Fresnes depuis le 23 septembre). 28 octobre, en France, dissolution des milices patriotes communistes. En novembre, face à l’avance des alliés, Himmler ordonne de mettre fin aux gazages à Auschwitz et de détruire les installations. En novembre, à Agen, Mme Dortel-Claudot fonde Pax Christi, croisade de prières pour la conversion de l’Allemagne. De novembre 1944 à avril 1945, Projet japonais Fugo : campagne de bombardement des côtes nord-américaines par des ballons à gaz sans équipage, nommés fūsen bakudan (ballon-bombes) ; sur 9 300 ballons lâchés par les Japonais, moins de 500 toucheront au but et la plupart sans exploser. 7 novembre, Franklin Delano Roosevelt (+12/04/1945) est élu pour la quatrième fois consécutive à la présidence des États-Unis. 8 novembre, la reddition générale de la garnison allemande de l'île de Walcheren met fin à la Bataille de l'Escaut. 11 novembre, De Gaulle et Churchill descendent côte à côte les Champs-Élysées. 12 novembre, le cuirassé allemand Tirpitz est coulé par l'aviation britannique à Tromsø en Norvège. 14 novembre, offensive française de la 1re armée en direction de Belfort : De Lattre de Tassigny avance par la trouée de Belfort. 18 novembre, création de la Haute Cour de Justice pour juger les responsables du régime de Vichy. 23 novembre, la deuxième division blindée du général Leclerc entre dans Strasbourg qu’elle libère. 24 novembre, De Gaulle et Georges Bideau sont à Moscou. 24 novembre, bombardement américain de Tokyo. 25 novembre, la Prise de Nanning par les Japonais à l'issue de l'Opération Ichi-Go leur permet de contrôler la route de l'Indochine. 25 novembre, retour du dirigeant communiste Maurice Thorez qui a passé la guerre en Union soviétique ; condamné pour désertion, il est amnistié par de Gaulle le 27. 25 et 26 novembre, fondation du Mouvement républicain populaire (MRP). 1er décembre, Mutineries de Thiaroye au Sénégal : les tirailleurs démobilisés, qui manifestent pour que leur soient payés leurs arriérés de solde et leur prime de démobilisation, se heurtent au refus musclé de l'état-major français (35 tirailleurs sont tués, 35 gravement blessés et 34 condamnés). 2 décembre, les communistes déclenchent à Athènes une grève générale insurrectionnelle : début de la Guerre civile grecque ; les troupes britanniques interviennent et imposent un armistice le 8 janvier 1945. 3 décembre au 11 janvier 1945, en Grèce, événements de décembre (Dekemvrianá) : affrontements à Athènes opposant les mouvements communistes de la Résistance grecque (EAM-ELAS, le KKE) à l'armée britannique, soutenue par le gouvernement grec, la police nationale et une milice d'extrême-droite, l'organisation X du colonel Georges Grivas. 8 décembre, création des Compagnies Républicaines de Sécurité (C.R.S.) et de la D.S.T. 9 décembre, le Vatican reconnaît le Gouvernement provisoire de la République française ; à la demande de Charles de Gaulle, le pape remplace le nonce par Angelo Roncalli (futur Jean XXIII) ; le général de Gaulle et Bidault demandent également la démission de 40 évêques en raison de leur attitude sous l’occupation. 10 décembre, à Moscou, en présence de Staline et de de Gaulle, signature par Molotov et Bidault du Traité franco-soviétique de Moscou, un traité d'alliance et d'assistance mutuelle ; le général de Gaulle obtient que le général de Lattre de Tassigny et le général Leclerc soient présents aux signatures de capitulation de l’Allemagne et du Japon ; le pacte facilite également la solution intérieure du problème communiste. 14 décembre, en France, nationalisation des grandes mines de charbon. 15 décembre, les Alliés débarquent à Mindoro qui devient leur tête de pont pour la reconquête des Philippines. 16 au 21 décembre, bataille de Saint-Vith (Belgique) : retraite américaine et reprise de la ville par les Allemands. 16 au 26 décembre, Contre-offensive allemande (Opération Wacht am Rhein) dans les Ardennes ; le 26, Contre-offensive alliée : l'encerclement de Bastogne est brisé ; le 27, à Celles, la 2e Panzer Division, encerclée par la 2e division blindée américaine, laisse 1 500 prisonniers et de nombreux véhicules. 17 décembre, massacre de Malmedy ou de Baugnez (Belgique) : une unité allemande, le Kampfgruppe Peiper, exécute 84 prisonniers de guerre américains. 18 décembre, conformément aux souhaits du général de Gaulle, parution du premier numéro du quotidien Le Monde daté du 19 (De Gaulle, qui souhaitait doter la France d'un « journal de prestige » tourné vers l'étranger et qui serait « l'officieux » de la République, fut un élément moteur de sa création ; il chargea son ministre de l'Information Pierre-Henri Teitgen d'en trouver le directeur, choix difficile car la plupart des hommes de presse de l'époque étaient d'anciens collaborateurs ou déjà à la tête de journaux de la presse clandestine ; Georges Bidault, le président du Conseil national de la Résistance lui suggéra le nom d'Hubert Beuve-Méry ; sous la Ve République, le journal soutiendra la politique étrangère du général de Gaulle, tout en critiquant sa politique intérieure). 22 décembre, à la demande de Hô Chi Minh, le général Vo Nguyên Giap crée l'Armée populaire vietnamienne. 27 décembre, l'armée soviétique encercle Budapest. 28 décembre, Conférence Churchill-de Gaulle sur les opérations militaires en cours dans l'Est de la France. 29 décembre au 19 février 1945, Siège de Budapest par les forces soviétiques. 30 décembre, depuis Londres, le roi Georges II de Grèce nomme Mgr Damaskinos régent du royaume. 30 décembre, premiers tirs du canon à longue portée V3 (Vergeltungswaffe) tirés de la base allemande de Lampaden contre la ville de Luxembourg. 31 décembre au 25 janvier 1945, opération Nordwind, une des dernières offensives militaires de la Wehrmacht en Alsace du nord et en Lorraine. Le chimiste Otto Hahn, considéré comme le père de la chimie nucléaire, est le lauréat du prix Nobel de Chimie pour la fission des noyaux lourds : il ne pourra le recevoir qu'à la fin de l'année 1946. Voir la suite : PIE XII (1945 à 1958) Notes 1 Le 10 juillet 1940, à Vichy, par 569 voix (députés et sénateurs) contre 80, 20 abstentions et 177 absences, le Parlement vote la suspension des lois constitutionnelles et donne "tous pouvoirs au gouvernement de la République, sous l’autorité et la signature du maréchal Pétain, à l’effet de promulguer par un ou plusieurs actes une nouvelle Constitution de l’État français. Cette constitution devra garantir les droits du travail, de la famille et de la patrie. Elle sera ratifiée par la Nation et appliquée par les Assemblées qu’elle aura créées". Liste des 80 députés et sénateurs ayant voté contre l'adoption de l'article unique (Annexe au Procès-verbal de la séance du Mercredi 10 juillet 1940) : Marcel-François Astier (sénateur Gauche démocratique), Jean-Fernand Audeguil (député SFIO), Vincent Auriol (député SFIO, initié à la loge "Les Cœurs Réunis" à Toulouse), Alexandre Bachelet (sénateur SFIO, initié à la loge L'Étoile Polaire, Orient de Batignolles), Vincent Badie (député Parti radical), Camille Bedin (député SFIO, franc-maçon), Emile Bender (sénateur Gauche démocratique), Jean Biondi (député SFIO), Léon Blum (député SFIO), Laurent Bonnevay (député ARGRI : Alliance des républicains de gauche et des radicaux indépendants), Paul Boulet (député Gauche indépendante), Georges Bruguier (sénateur SFIO), Séraphin Buisset (député SFIO), Gaston Cabannes (député SFIO), François Camel (député SFIO), Pierre de Chambrun (sénateur PDP : Parti démocrate populaire), Auguste Champetier de Ribes (sénateur PDP), Pierre Chaumié (sénateur Gauche démocratique), Arthur Chaussy (député SFIO), Joseph Collomp (député SFIO), Octave Crutel (député Parti radical), Achille Daroux (député Parti radical), Maurice Delom-Sorbé (député GDRI : Gauche démocratique et radicale indépendante), Joseph Depierre (sénateur SFIO), Marx Dormoy (sénateur SFIO), Alfred Elmiger (député Gauche indépendante), Paul Fleurot (sénateur Gauche démocratique), Emile Fouchard (député UPF : Union populaire française), Edouard Froment (député SFIO), Paul Giaccobi (sénateur Gauche démocratique), Justin Godart (sénateur Gauche démocratique), Félix Gouin (député SFIO), Henri Gout (député Parti radical), Louis Gros (sénateur SFIO), Amédée Guy (député SFIO), Jean Hennessy (député Gauche indépendante), Lucien Hussel (député SFIO), André Isoré (député Parti radical), Eugène Jardon (député UPF), Alexis Jaubert (député Parti radical), Claude Jordery (député SFIO), François Labrousse (sénateur Gauche démocratique), Albert Le Bail (député Parti radical), Joseph Lecacheux (député ARGRI), Victor Le Gorgeu (sénateur Gauche démocratique), Justin Luquot (député SFIO), Augustin Malroux (député SFIO), Gaston Manent (député Parti radical), Alfred Margaine (député Parti radical), Léon Martin (député SFIO), Robert Mauger (député SFIO), Jean Mendiondou (député Parti radical), Jules Moch (député SFIO), Maurice Montel (député Gauche indépendante), Léonel de Moustier (député RIAS : Républicains indépendants et d'action sociale), Marius Moutet (député SFIO), René Nicod (député UPF), Louis Noguères (député SFIO), Jean Odin (sénateur Gauche démocratique), Joseph Paul-Boncour (sénateur USR : Union socialiste républicaine), Jean Perrot (député Parti radical), Georges Pézières (sénateur SFIO), André Philip (député SFIO), Marcel Plaisant (sénateur Gauche démocratique), François Tanguy-Prigent (député SFIO), Paul Ramadier (député USR, initié en 1913 à la loge « La Parfaite Union », à Rodez), Joseph Paul Rambaud (sénateur Gauche démocratique), René Renoult (sénateur Gauche démocratique), Léon Roche (député SFIO), Camille Rolland (sénateur Gauche démocratique), Jean-Louis Rolland député SFIO), Joseph Rous (député SFIO), Jean-Emmanuel Roy (député SFIO), Henry Sénès (sénateur SFIO), Philippe Serre (député Gauche indépendante), Paul Simon (député PDP : Parti démocrate populaire), Gaston Thiébaut (député Parti radical), Isidore Thivrier (député SFIO), Pierre Trémintin (député PDP) et Michel Zunino (député SFIO). 2 SIMONE WEIL, née en 1909, écrivain et philosophe français, a eu pour professeurs Le Senne et Alain. Agrégée de philosophie en 1931, elle enseigne dans des lycées de province. En 1934-1935, elle travaille comme ouvrière chez Renault. En 1936, elle combat aux côtés des républicains espagnols et, en 1942, elle rejoint la France libre. Après sa mort, plusieurs livres réunissent ses articles, manuscrits et journaux intimes : La Pesanteur et la grâce (1947), La Connaissance surnaturelle (1950), L’Enracinement (1950), Lettre à un religieux (1951), La Condition ouvrière (1951), La Source grecque (1953). Son mysticisme chrétien pénètre son engagement dans le monde. Son œuvre est une recherche passionnée de justice sociale et de salut individuel. 7 The Anatomy of the Nuremberg Trials. A Personal Memoir, New York, Alfred A. Knopf, 1992. Cité par Wikipedia. 17 ROGER SCHUTZ-MARSAUCHE (frère Roger), protestant et diplômé en théologie, suisse de mère française, fils de pasteur, qui vient de Genève à bicyclette, s’installe seul à Taizé (71) et prépare la création d’une communauté protestante, la Communauté de Taizé, où il sera possible de concrétiser tous les jours la réconciliation entre les chrétiens. Il accueille sans distinction juifs, réfugiés politiques et résistants. Mais le 11 novembre 1942, sa maison est fouillée de fond en comble par la Gestapo. Roger Schutz quitte Taizé et retourne à Genève où le rejoignent ses premiers compagnons de route, Suisses comme lui. Il retourne à Taizé en octobre 1944. Les frères arrivent un à un. A Pâques, le 17 avril 1949, 7 frères prononcent les vœux de célibat, de communauté de biens et d’obéissance. En 1958, frère Roger est l’une de premières personnes à être reçu en audience par le pape Jean XXIII nouvellement élu. En 1969, des frères catholiques intègrent la Communauté qui accueille déjà des jeunes de tous les pays d’Europe. En 1986, Jean Paul II se rend à Taizé. En 1988, frère Roger reçoit le prix Unesco de l’éducation pour la paix. Le mardi 16 août 2005, au cours de la prière du soir, il est mortellement blessé d’un coup de couteau à la gorge par une Roumaine paranoïaque de 36 ans. La communauté rassemble aujourd’hui une centaine de frères d’une trentaine de pays et de diverses origines chrétiennes. 18 http://fr.wikipedia.org/wiki/1943 20 Bernard Lecomte, Les derniers secrets du Vatican, Perrin, 2012, 332 p, cité par Wikipedia. 21 http://www.romereports.com/palio/ Discover-who-bombed-the-Vatican-during-World-War-II-english-3076.html [archive] http://fr.wikipedia.org/wiki/Bombardement_du_Vatican 22 http://francecrashes39-45.net/ bomb_paris.php?PHPSESSID=df718bc16cbe1cca7890fcbda996e6ee 23 Encyclopedie BS éditions. 8.3. Himmler: Extraits des discours de Poznan 27 http://www.charles-de-gaulle.org/ pages/l-homme/dossiers-thematiques/les-acteurs-de-l-histoire/de-gaulle-et-churchill/ analyses/de-gaulle-et-churchill-les-premieres-rencontres-juin-1940.php 29 https://fr.wikipedia.org/wiki/ L%C3%A9gion_nord-africaine 30 http://mjp.univ-perp.fr/france/1940armistice.htm 31 https://www.lepoint.fr/histoire/ a-l-automne-1944-francais-et-troupes-americaines-au-bord-de-l-affrontement -30-05-2019-2316086_1615.php 32 Le 1er juillet 1940, en présence du capitaine de corvette Thierry d'Argenlieu, le vice-amiral Émile Muselier, d'origine lorraine, propose à de Gaulle, l'adoption de la CROIX DE LORRAINE comme symbole de la France Libre, en opposition à la croix gammée : une croix contre une croix. De Gaulle accepte d'autant plus que les armes du 507e régiment de chars de combat qu'il commandait en 1937-1939 comportaient une croix de Lorraine. La croix de Lorraine, anciennement croix d'Anjou, figurait à l'origine dans la symbolique des ducs d'Anjou, devenus ducs de Lorraine à partir de 1431 : René d'Anjou (1409-1480). Cette croix à double traverse devint le symbole& de la Lorraine et celui des ducs de Lorraine, qui résidaient au palais ducal à Nancy, lorsqu'elle fut utilisée par les soldats de l'armée du duc René II de& Lorraine lors de la Bataille de Nancy le 5 janvier 1477 (https://fr.wikipedia.org/wiki/Croix_de_Lorraine). 33 (https://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_du_22_juillet_1940) 34 L’OPERATION BAGRATION (nom donné en l'honneur du prince Piotr Ivanovitch Bagration, héros de la campagne de Russie, auquel Napoléon rendit hommage, après que le prince eût succombé à sa blessure : « Il n'y a pas de bons généraux russes, à l'exception de Bagration ! »), est une offensive d'été des forces de l'Union soviétique menée du 22 juin au 19 août 1944. Elle vise à libérer entièrement de toute occupation militaire allemande la RSS de Biélorussie (Russie blanchec) et à éliminer le Heeresgruppe Mitte. C'est la plus grande opération militaire de l'année 1944. Elle se déroule concomitamment au débarquement des Alliés en Normandie. L'Armée rouge déploie à cette occasion une puissance qui stupéfie les autres belligérants des deux camps. Sur une ligne de front s'étendant sur 1 000 km, les Soviétiques avancent de 600 km en deux mois ; à l'issue de ce mouvement, la défaite du groupe d'armées Centre est consommée. Techniquement, les trois armées qui le composent (4e, 3e panzer et 9e armée) sont détruites, et seuls des éléments épars refluent en Prusse-Orientale et dans les pays baltes. L'envoi d'importants renforts allemands pour endiguer cette offensive a dangereusement affaibli le groupe d'armées Ukraine du Nord, ce qui permet aux Soviétiques de pousser leur plan stratégique pour l'été et l'automne 1944 : l'obtention de têtes de ponts solides à l'ouest de la Vistule avec l'offensive Kovel-Lublin et l'offensive Lvov-Sandomierz, puis fin août, avec l'offensive Jassy-Kishinev, la conquête de la Roumanie et de ses champs pétrolifères, privant le Troisième Reich d'une ressource vitale. C'est l'une des plus grandes défaites de la Wehrmacht pendant la guerre et, sur le plan humain, la plus grande catastrophe militaire de l’histoire allemande (https://fr.wikipedia.org/wiki/Op%C3%A9ration_Bagration). Sources Polémique sur l’attitude de Pie XII face aux nazis : voir dossier Liste des papes Auteur : Jean-Paul Coudeyrette Référence publication : compilhistoire.fr; reproduction interdite sans l'autorisation de l'auteur. Date de mise à jour : 14/10/2024 |