Angleterre, Grande-Bretagne,
Royaume-Uni

Selon une étude réalisée par une équipe de scientifiques et d'archéologues et financée par le British Museum, 78 outils et éclats de silex découverts près de Happisburgh (Norfolk, est de l'Angleterre) attestent de la présence humaine en Grande-Bretagne il y a 800 000 ans, ce qui en fait la plus ancienne implantation connue dans le nord de l'Europe 1.

En mai 2013, alors qu'ils effectuent un relevé géologique sur la plage de Happisburgh, sur la côte est de l'Angleterre, Nick Ashton du British Museum de Londres et son collègue Martin Bates de la Trinity St David's University, découvrent des traces de pas : les sédiments qui contiennent les empreintes ont entre 1 million et 780 milliers d'années ; à l'époque, la Grande-Bretagne est reliée au reste de l'Europe par des terres émergées. 3

Des fouilles à Pakefield (Suffolk, Est de l'Angleterre) ont montré une présence humaine remontant à 700 000 ans.

L'âge d'un tibia (de Roger) découvert dans le Sussex est de 478 000 à 524 000 ans.

En 1927, dans la Kent's Cavern (immense grotte devenue le plus important site paléolithique de Grande-Bretagne) est découvert un maxillaire humain, qui présente encore trois dents, vieux de plus de 40 000 ans (entre 44,2 et 41,5 milliers d'années) 2.

Il y a 14 000 ans : peuples de chasseurs et de nomades.

4 000 ans avant notre ère : naissance de l’agriculture.

A partir de 3 000 ans avant J.-C. : strates successives du site majeur de Stonehenge, monument fait de menhirs et de dolmens, à Salisbury en Angleterre.

Période préceltique : colonies d'Ibères venus d'Espagne et de Ligures venus des régions rhénanes ou des côtes sud de la Manche. Selon certains historiens, les Pictes, habitants préceltiques de l’Écosse, utilisaient peut-être une langue celte, du groupe brittonique. Des études récentes semblent indiquer que la langue originelle des Pictes (du moins un important substrat linguistique de leur langue) ne faisait pas partie du groupe indo-européen.

1700 avant J.-C. : les Goidels (ou Gaëls) débarquent dans le Sud-est (on a vu en eux une première vague d'expansion celtique, mais certains récusent aujourd'hui cette appartenance). Les Goidels colonisent l'Irlande, puis une de leurs branches, les Scots, occupent l'Ecosse.

Vers 650 avant J.-C. : les Bretons (ou Britons) envahissent l’Ile de Bretagne qui prend leur nom.

Entre 500 et 300 av. J.-C., les Bretons développent l'agriculture. Langue gauloise. Principales tribus : Brigantes (York), Ordovices (Chester), Iceni (Fens), Dobunni (Devon), Domoni (Cornouailles), Cornovii (Galles).

Vers 200 av. J.-C. débarquent des tribus belges qui refoulent les Celtes vers l'ouest : Cantii (Kent), Durotriges (Dorchester), Silures (Sud Gallois), Catalauni (Chiltern Hills), Trinovantes (Essex).

César ne fait que 2 raids rapides en Britannia en 55 et 54 av. J.-C. (combats contre les Cantii).
Les Romains la surnomment Albion du fait des falaises blanches des côtes de Douvres. Tacite insiste sur la barbarie des habitants et sur leur désunion.
En 43, les Romains fondent Londinium (Londres) sur l'emplacement de Llyn-Din (Fort du lac), un village de pêcheurs. Après 43 : conquête systématique par les légions de Claude.
En 60 après J.-C., les Romains massacrent les druides réfugiés dans l'île de Mona.
La reine Boudicca (Boadicée), veuve du roi des Icènes, se révolte contre les Romains. Les Bretons prennent Londinium (capitale de la colonie romaine) et tuent 70 000 (?) Romains ou alliés de Rome mais sont vaincus par une légion du légat Suetonius Paulinus qui en tue 80 000 (?). Boadicée s'empoisonne.

En 76, le Pays de Galles est rattaché à Rome.

78-85 : gouvernement d'Agricola, légat de la province Britannia. En 83, il remporte une victoire sur les Pictes au mont Graupius.

128 : mur d'Hadrien (de la Tyne à la Salway ; rempart continu de 112 km avec fossé et forts détachés au nord), édifié en six ans à partir de 122.

138 : mur d'Antonin [130 km plus au nord, de la Forth à la Clyde (58 km), avec 19 forteresses isolées]. Principales cités : Eburacum (York), Camulodunum (Colchester), Londinium (Londres), Aquae Sulis (Bath), Venta Belgarum (Winchester), Dubris (Douvres).

260 : En juin-juillet, le général gouverneur des Gaules, Marcus Cassianus Postumus s'empare de Cologne et y proclame l'Empire des Gaules après l'élimination de Salonin ; les légions d'Espagne et de Bretagne lui apportent leur adhésion : début de l'Empire gaulois (fin en 274) qui comprend les Iles Britanniques et l’Espagne.

286 : Le Belge Marcus Carausius, commandant de la Classis Britannica, auquel Maximien a confié la défense des côtes de Belgique et d’Armorique jusqu'à l'Atlantique contre les Francs et les Saxons, se proclame Empereur de Bretagne. Le 1er avril, en Gaule, Maximilien est élevé à l'Empire par Dioclétien ; il reçoit le titre d'auguste et est chargé de lutter en Bretagne contre l'usurpateur Carausius et de défendre le Rhin.

293 : 1er mars, quatre empereurs règnent collégialement ; aux deux augustes sont adjoints deux césars : Galère et Constance Chlore. Carausius est assassiné par un de ses officiers, Allectus, duquel Constance Chlore, césar des Gaules, triomphe en 296.

367 : incursion de Francs et de Saxons.

En 410, Honorius, empereur d’Occident, devant les dangers qui menacent Rome que les Goths envahissent la même année, rappelle la garnison romaine et abandonne la Grande-Bretagne à son sort.

421 : Début du règne du roi breton Salomon Ier.

430 : Les Pictes et les Scots d’Ecosse et d'Irlande, moins influencés par la civilisation romaine, désolent la Bretagne.

441 : les Angles, les Saxons et les Jutes, peuples germaniques, écumeurs de la mer du Nord et de la Manche, d’abord appelés à l’aide par les Bretons, en profitent pour envahir progressivement l'île à partir des côtes Est et Sud-Est.
Tous liens rompus avec Rome au milieu du Ve siècle, des chefs celtes locaux croient habile de s’entendre avec certains Saxons pour arrêter les ambitions des autres Germains et des Pictes.

446 : les Celtes demandent l'aide romaine mais les Romains refusent. Les Celtes sont refoulés vers Pays de Galles, Cornouailles et Cumberland.
Des Bretons émigrent progressivement en Armorique, appelée depuis Bretagne de leur nom.

En 491, le roi Saxon Ælle ou Ella de Sussex assiège le fort d'Anderitum (Pevensey) et massacre ses occupants Bretons jusqu'au dernier.

De 500 à 550, les Celtes parviennent à arrêter les envahisseurs anglo-saxons.
C'est ici que se situe l'épisode légendaire du roi Arthur, attestant de la volonté des Bretons à sauver leur culture celtique et leur religion, chrétienne certes, mais plutôt faite d'un amalgame de christianisme et de croyances anciennes rémanentes.
C'est vers 516 qu’une coalition de tribus celtes de Bretagne (menée par Arthur ?) vainc les Saxons au mont Badon. Les historiens s'interrogent sur la localisation et la date exacte de cette victoire, qui témoigne de la résistance des Bretons chrétiens aux envahisseurs.
Gildas, retiré sur l’Ile de Houat (Bretagne), écrit un Sommaire de l’histoire de l'Angleterre depuis la conquête romaine dans lequel il ne mentionne pas Arthur mais célèbre la victoire du Mont Badon qu’il date de 540.

De 542 à 593, la peste bubonique, venue d’Egypte, tue la moitié de la population de l’Empire romain.
En Bretagne, l’épidémie ravage les villages celtes ; les Saxons sont peu touchés.

David (500-589/601) convertit le pays de Galles.

En 550, les Saxons et les Angles, qui piétinaient à l’Est de la Bretagne depuis l’an 500 (défaite du mont Badon), reprennent l’offensive.

560 : formation de l'Heptarchie anglo-saxonne formée des 7 royaumes : Wessex, Essex, Sussex, Kent, Est-Anglie (East Anglia), Mercie et Northumbrie. L'Irlande, l'Écosse et le Pays de Galles restent en dehors.

En 577, à Dyrham, les Bretons sont définitivement vaincus.
Les Anglo-Saxons sont les maîtres de l'île, qui prend le nom d'England (terre des Angles).

597 : début de l’évangélisation du Kent par Augustin qui baptise, à Canterbury, le roi du Kent Æthelberht dont l'épouse est chrétienne.

616 : 24 février, mort d'Æthelberht (Ethelbert, Albert) Ier, le premier roi chrétien du Kent, marié avec Berthe, la fille du roi des Francs. Il fit bâtir la première cathédrale Saint Paul de Londres. Il écouta avec bienveillance les paroles de saint Augustin de Cantorbéry, un des moines qu’avait envoyés le pape saint Grégoire de Rome. Il se convertit et fut baptisé par saint Augustin de Cantorbéry lui-même qui revenait d’Arles en Provence où il avait reçu la consécration épiscopale. Æthelfrith (Ethelfrith) de Bernicie conquiert le Deira ; le fils du roi Ælle de Deira, Edwin (Eadwine), est contraint à l'exil. Æthelfrith attaque le royaume celtique du Gwynned et défait les Gallois à Chester ; il massacre les moines de Bangor (parfois daté en 613).

616 ou 617 : Bataille de la rivière Idle, Æthelfrith est tué lors d'une campagne contre Redwald (Rædwald) le roi d'Est-Anglie. Edwin (Eadwine) s'empare des royaumes de Deira et de Bernicie : les enfants d'Æthelfrith connaissent l'exil, se réfugiant en Irlande ou en Écosse.

En 625, le roi Edwin de Northumbrie, les rois du Kent, d’Est-Anglie et du Wessex épousent la cause papale contre celle des moines Scots en créant l’archevêché d’York. Edwin unit le Kent à la Northumbrie par son mariage avec Ethelburge, fille du roi du Kent.
Le 20 avril 626, à Pâques, le roi Edwin de Northumbrie échappe à un attentat et fait le vœu de se convertir au christianisme ; peu après une assemblée des nobles du royaume (witan) réunie à Goodmanham décide la conversion des Angles.
Le 12 avril 627, à Pâques, le roi Edwin se fait baptiser.

Le 12 octobre 633, victoire décisive gallo-mercienne sur les Northumbriens à la Bataille de Hatfield Chase.

634 : Oswald de Bernicie réunifie la Northumbrie (royaumes de Bernicie et de Deirie) après avoir vaincu Cadwallon, le roi de Gwynedd, près de Hexham.

Le 5 août 642, à la Bataille de Maserfield, le roi de Northumbrie, Oswald, est vaincu et tué par Penda de Mercie.

En 653, Osithe (Osgyth, Osyth), princesse anglo-saxonne, fille du roi du Surrey Frithuwold et de Wilburga, la fille du roi Penda de Mercie, religieuse fondatrice d'un monastère à Chich in Essex, est martyrisée

Le 15 novembre 655, mort de Penda, roi de Mercie, tué à la Bataille de la Winwaed : son fils Peada lui succède.

670 : 15 février, mort d'Oswiu, roi de Northumbrie : son fils Ecgfrith lui succède.

Ruffin et Wolfrad, princes de Mercie, baptisés par saint Chad, sont pour cette raison assassinés par leur père le roi Wulfère (+ 675) qui se convertit ensuite.

Le 20 mai 685, la Bataille de Nechtansmere voit la victoire des Pictes du roi Bridei mac Bili sur les Northumbriens (Anglo-Saxons) du roi Ecgfrith qui est tué : son demi-frère Aldfrith lui succède.

Caedwalla (Cadwallader, Ceadwalla, Cadwallador), roi du Wessex en 685, extermine les habitants païens de l'île de Wight pour y installer son peuple et étend sa domination sur le Surrey et le Kent, qu'il envahit à deux reprises.
Mul, roi de Kent depuis 686, est brûlé vif par ses sujets : son frère Cædwalla de Wessex envahit le Kent en punition. Converti en 688 par saint Wilfrid après avoir été blessé, Cædwalla abdique (Ine lui succède à la tête des Saxons de l'Ouest) et va à Rome pour être baptisé Pierre par le pape Serge Ier ; en 689, il meurt à Rome.

29 août 693 : mort de Sæbbi (saint Sebbe), roi des Saxons orientaux (Essex).

En 709, le pape Constantin accueille en tant que pèlerins deux rois anglo-saxons qui ont abdiqués, Coenred de Mercie et Offa d'Essex : tous deux reçoivent la tonsure et embrassent la vie monastique.

23 avril 725 : mort de Wihtred, roi de Kent ; ses trois fils Æthelberht II, Eadberht Ier et Alric lui succèdent conjointement.

757 : Offa de Mercie, qui succède à son oncle Æthelbald de Mercie assassiné par ses gardes du corps, est le premier roi saxon à être sacré. Offa donne à l'Angleterre sa première monnaie standard : le penny d'argent (Offa Rex).

787-793 : invasion des Danois ou Normands (Vikings).
La Chronique anglo-saxonne (manuscrits rédigés entre le IXe et le XIIe siècle) relate que, le 8 juin 793, des pillards païens détruisent l'église de Lindisfarne (île au nord-est de l'Angleterre).

794 : 20 mai, mort d'Æthelberht (Ethelbert), roi d'East-Anglie, tué par Offa de Mercie à Sutton Walls.

Au printemps 796, le roi de Mercie Offa signe un Traité de commerce avec Charlemagne.
Le 18 avril, le roi de Northumbrie Æthelred Ier est assassiné ; le patrice Osbald usurpe le pouvoir, mais il devra s'enfuir chez les Pictes 17 jours plus tard.
Le 14 mai, Eardwulf devient roi de Northumbrie ; il est sacré le 26.
26 ou 29 juillet : Ecgfrith, fils d'Offa, monte sur le trône de Mercie. Il meurt en décembre et Cenwulf lui succède. À la mort d'Offa de Mercie, les anciens royaumes anglo-saxons reprennent leur indépendance.

En 809, Charlemagne parvient, avec l’aide du pape Léon III, à faire restaurer en Northumbrie le roi Eardulf renversé par ses sujets.

En 827, Egbert (Ecgberht 775-839), roi de Wessex, élevé à la cour de Charlemagne, unifie les 7 royaumes et combat les envahisseurs scandinaves.

Le roi Alfred le Grand (849-899), grand résistant aux incursions des Danois, se fait appeler « Angulsaxorum rex ».

Le 1er octobre 856, Ethelwulf (Æthelwulf) de Wessex épouse Judith de France, fille de Charles le Chauve à Verberie : elle est la première reine à être couronnée (par Hincmar de Reims) ; Ethelwulf rend visite au souverain pontife Benoït III (à son retour en Angleterre, il établit un impôt au profit de la cour de Rome).

20 décembre 860, mort d'Æthelbald, roi du Wessex : Æthelberht, son frère cadet, lui succède.

Le 20 novembre 869, après la bataille de Thetford, Edmond, roi d'Est-Anglie (Angles de l'Est), fait prisonnier, est criblé de fléches puis décapité par les envahisseurs Danois (on dit que sa tête qui avait été jetée dans un fourré fut retrouvée intacte entre les pattes d'un loup...). Osithe (Osgyth, Osyth), fille de Frithewald de Surrey, roi de Mercie et nièce de sainte Edith, reçut de sa tante l'exemple de la vertu ; mariée à Edmond, roi d'East-Anglie, dont elle obtint le consentement pour rester vierge, elle fonda un monastère à Chich en Essex ; elle aurait été décapitée par les envahisseurs Danois en 870.

4 janvier 871 : les armées saxonnes d'Æthelred et d'Alfred (Ælfrēd) le Grand sont battues par les troupes du Danois Bagsecg à la bataille de Reading dans le Berkshire. Le 8 janvier, Alfred le Grand repousse les Vikings à la bataille d'Ashdown.
Entre 875 et 879, les Danois battent les souverains du nord-est de l'Angleterre et fondent le royaume viking de Danelaw (le pays sous la loi danoise).
Alfred le Grand (848-899) met provisoirement un terme aux luttes entre Saxons et Danois. Il triomphe des Danois après de durs combats : en 878, Bataille d'Eddington.
En 880 il prend le titre de roi des Anglais et des Saxons ; le Wessex devient le premier royaume anglais.


Le 17 juillet 924, mort d'Édouard l'Ancien, roi des Anglo-Saxons : ses fils Ælfweard et Æthelstan se font reconnaître rois tous deux, le premier au Wessex et le second en Mercie ; Ælfweard meurt quelques semaines plus tard, le 2 août (ou le 24), permettant à Æthelstan de devenir le souverain unique et incontesté du royaume de leur père.
En 937, Æthelstan (895-940), couronné le 4 septembre 925 à Kingston upon Thames, bat les Danois, les Ecossais et les Gallois à Brunanbuhr (localisation inconnue). Il unifie la Grande-Bretagne et prend le titre de basileus.
Le 27 octobre 939, mort d'Æthelstan, roi d'Angleterre qui portait le titre de « rex Angulsexna » : son demi-frère Edmond (Ēadmund) Ier lui succède.

26 mai 946 : mort d'Edmond Ier, roi d'Angleterre, son frère cadet Eadred (Edred) lui succède.

23 novembre 955 : mort d'Eadred, roi d'Angleterre ; l'aîné de ses neveux, Eadwig, lui succède.

1er octobre 959 : mort d'Eadwig, roi d'Angleterre : Il ne laisse pas d'enfants, ce qui permet à son frère Edgar (Ēadgār) de réunifier le royaume d'Angleterre.
959-975 : Edgar Ier le Pacifique, est souverain de toute l'Angleterre.
8 juillet 975, mort d'Edgar, roi d'Angleterre : son fils Édouard le Martyr lui succède.

18 mars 978 : Edouard le Martyr, fils d'Edgar le Pacifique, roi de Wessex à 16 ans, est assassiné sur ordre de sa belle-mère à Corfe dans le Dorsetshire. Son demi-frère Æthelred II lui succède.

978-1016 : Æthelred II le Malavisé paie tribut aux Danois pour qu'ils cessent leurs invasions. 13 novembre 1002, massacre de la Saint-Brice : le roi d'Angleterre, Æthelred II, fait massacrer tous les Danois habitant le royaume. Néanmoins, les Danois conquerront toute l'Angleterre en 1013.

Le 10 août 991, Bataille de Maldon en Essex : victoire des envahisseurs Vikings sur les Anglo-Saxons.

Le 25 mars 1005, Kenneth III d'Écosse, roi d'Écosse de 997 à 1005, est tué - ainsi que son fils Giric - à la Bataille de Monzievaird contre Malcolm, son cousin, qui lui succède.

En juillet 1006, Sven Ier de Danemark revient en Angleterre ; Æthelred lui versera encore 36 000 livres de danegeld en 1007 ; les Danois partis, il tentera de mettre en place un dispositif de défense qui restera inefficace par manque de fermeté ; il commettra l'erreur de nommer gouverneur de Mercie Eadric Streona, qui soutiendra sa propre cause au détriment de celle de l'Angleterre.

Le 3 février 1014, mort de Sven Ier roi de Danemark : son fils Harold II lui succède en tant que roi de Danemark, tandis que son jeune fils est proclamé par sa flotte roi d'Angleterre sous le nom de Canute (Knud Ier).

Le 23 avril 1016, mort d'Æthelred II le Malavisé, Edmond Côte-de-Fer devient roi d'Angleterre ; il est vaincu par Cnud à Assandun (Essex) le 18 octobre.
30 novembre, mort d’Edmond II Côte-de-Fer, peut-être assassiné : le Danois Knud le Grand (Canut) devient seul roi d’Angleterre.

Le 6 janvier 1017, le danois Canut (Cnud ou Knut ou Knud) le Grand est proclamé roi d'Angleterre ; il épouse la veuve d'Æthelred et se fait chrétien ; il parvient à réunir l’Angleterre à la Norvège et au Danemark.
12 novembre 1035 : mort de Knud à Shaftesbury. L’Empire danois composé du Danemark, de la Norvège et de l'Angleterre est partagé en trois.

Le 17 mars 1040, mort de Harold Pied-de-Lièvre roi d'Angleterre : Knud le Hardi ou Hardeknud, roi de Danemark, lui succède.

25 novembre 1034 : mort de Malcolm II roi des Scots : Duncan Ier est reconnu comme roi des Scots.
Le 14 août 1040, mort au combat de Duncan Ier, roi d’Écosse : son ennemi Macbeth (Mac Bethad mac Findlaích) lui succède.

8 juin 1042, à la mort de Knut III de Danemark, roi d'Angleterre et de Danemark : son demi-frère, Edouard III le Confesseur, fils d'Æthelred II, est rappelé de son exil en Normandie pour monter sur le trône d’Angleterre ; au Danemark, conformément à l'accord de 1038, Magnus le Bon devient roi.
À partir de 1043, la rivalité est permanente entre les ducs français de Normandie et les rois anglo-saxons.

Le 15 août 1057, au cours de la Bataille de Lumphanan, le roi d'Écosse Macbeth est tué par Malcolm III Canmore.
Le 17 mars 1058, Lulach Ier roi d'Écosse (beau-fils de Macbeth auquel il a succédé) est tué en combattant contre Malcolm III surnommé Canmore qui lui succède le 25 avril.

1066 :
5 janvier, Édouard le Confesseur meurt sans descendance : le trône d'Angleterre revient à Harold II son beau-frère.
20 septembre, Bataille de Gate Fulford (Yorkshire) : Edwin, comte de Mercie et Morcar, comte de Northumbrie, sont défaits par les Norvégiens de Harald Hardrade, leurs alliés écossais et leurs mercenaires flamands.
25 septembre, Bataille de Stamford Bridge (Yorkshire) : le roi Harold II Godwinson, dernier roi anglo-saxon d'Angleterre, défait les Norvégiens ; Tostig (Toste), frère de Harold II et le roi de Norvège Harald III Hardrade sont tués dans la bataille.
14 octobre, Harold II est tué lors de la bataille d'Hastings remportée par les Normands de France menés par le duc de Normandie, Guillaume dit le Bâtard ou le Conquérant. Celui-ci devient roi d'Angleterre le 25 décembre.

13 novembre 1093 : victoire anglaise décisive à la bataille d'Alnwick ; le roi d'Écosse Malcolm III et son fils Edward sont tués pendant le combat ; l'armée écossaise se retire précipitamment.
Le 12 novembre 1094, Duncan II d'Écosse est tué à Monthechin dans un combat contre les partisans de son oncle, Donald III Ban qui est restauré ; Edmund partage le trône d'Écosse avec lui (il sera déposé en même temps que Donald III, en octobre 1097, par son frère cadet Edgar qui bénéficie de l'appui du roi Guillaume II d'Angleterre).
En octobre 1097, Edgar, fils de Malcolm III détrône Donald III d'Écosse et l'emprisonne : début du règne d'Edgar, roi d'Écosse.
8 janvier 1107 : mort d'Edgar Ier, roi d'Écosse, son frère Alexandre Ier lui succède.
Le 27 avril 1124, après la mort de son frère Alexandre Ier, David Ier est couronné roi d'Écosse.
Le 22 août 1138, victoire de Thurstan et Walter Espec sur David Ier d'Écosse à la bataille de l'Étendard.
24 mai 1153, mort de David Ier ou Dabíd mac Maíl Choluim, roi d'Ecosse ; le 27 mai, son petit-fils Malcolm IV devient son successeur, et il fait son plus jeune petit-fils, Guillaume, comte de Northumberland.
9 décembre 1166, Guillaume Ier le Lion devient roi d'Écosse : il succède à son défunt frère Malcolm (Máel Coluim) IV.
4 décembre 1214 : mort de Guillaume Ier le Lion, roi d'Écosse : son fils Alexandre II lui succède.

28 novembre 1170 : mort d'Owain Gwynedd prince de Galles ; la guerre civile éclate entre ses fils.
11 avril 1240, mort de Llywelyn le Grand, roi de Gwynedd : son fils Dafydd ap Llywelyn lui succède.
Le 1er mars 1244, meurt Gruffydd ap Llywelyn Fawr, roi de Gwynedd : son fils Llywelyn ap Gruffydd (dernier roi gallois indépendant) lui succède.
29 novembre 1277 : traité d'Aberconwy ; vaincu par Édouard Ier après avoir tenté de défier son autorité, Llywelyn II est obligé d'accepter des conditions difficiles ; il conserve le titre de prince de Galles, mais son autorité est limitée au seul Gwynedd ; il est également contraint de céder les terres à l'est de la Conwy à son frère Dafydd ap Gruffudd ; en contrepartie, Édouard accepte de le laisser épouser Éléonore, la fille de Simon de Montfort.
11 décembre 1282 : bataille d'Orewin Bridge au Pays de Galles ; victoire anglaise décisive qui entraîne la fin de l'autonomie galloise, à la suite de la mort au combat du roi de Gwynedd et prince de Galles, Llywelyn ap Gruffydd.

Le 19 mars 1286, mort d'Alexandre III, roi d'Écosse, d'une chute de cheval : sa fille Marguerite Ire d'Écosse lui succède.

Le 30 novembre 1292, John Balliol est le dernier roi d'Écosse à être couronné sur un bloc de grès de 152 kg : la pierre de Scone (pierre du destin, pierre du couronnement, oreiller de Jacob, pierre de Tanist). John Balliol a dû, pour triompher de ses compétiteurs, prêter au roi d'Angleterre Édouard Ier (duc d'Aquitaine, roi d'Angleterre et seigneur d'Irlande de 1272 à 1307) un serment d'allégeance qui en fit son suzerain. Mais la volonté d'Édouard de faire sentir de tout son poids les devoirs qu'impose la nouvelle sujétion des Écossais au roi anglais entraîne un mouvement de révolte dont Balliol prend la tête en désavouant le serment fait à Édouard. En 1296, la campagne militaire qui s'ensuit voit le triomphe d'Édouard qui dépose Balliol et l'emprisonne à la tour de Londres (Balliol sera remis en liberté en juillet 1299), et se saisit, entre autres symboles de la royauté écossaise, de la pierre de Scone. La pierre, prise comme butin de guerre, est emportée à l'abbaye de Westminster. Jusqu’au 17e siècle, les rois et reines s’asseyent directement sur cette pierre lors de leur couronnement, ce qui symbolise « une base solide pour la sécurité et la stabilité du royaume » expliquent deux historiens britanniques dans The Conversation ; elle est par la suite surmontée d’un trône en bois, le King Edward's Chair (trône du couronnement) sur lequel les souverains anglais s'assoient, afin de symboliser leur domination autant sur l'Écosse que sur l'Angleterre. En 1996, le gouvernement britannique décide de rétrocéder la pierre de Scone à l'Écosse ; le 15 novembre, après une cérémonie de transmission, elle est placée dans la Crown Room, du château d'Édimbourg. En septembre 2022, après le décès de la reine Elizabeth II, il est annoncé que la pierre serait temporairement rendue à l'abbaye de Westminster pour le couronnement de Charles III. Dans la mythologie celtique, le Lia Fàil (Pierre de Fal) était une des cinq pierres magiques apportée en Irlande par les Tuatha Dé Danann. Quand le roi légitime d'Irlande mettait ses pieds dessus, la pierre rugissait de joie. Selon la tradition, elle est censée être la pierre que Jacob aurait utilisée comme oreiller. Elle était à l'origine utilisée comme pierre du couronnement pour les premiers rois écossais gaels de Dal Riada lorsqu'ils vivaient en Irlande. Quand ils envahirent la Calédonie, ils l'emmenèrent avec eux. Il existe au moins deux pierres de Fal, une à Tara capitale mythique de l'Irlande, connue comme la Pierre de coronation de Tara, et une autre à Édimbourg, capitale de l'Écosse. Les Gaels de Dal Riada l'auraient emportée en Écosse pour le couronnement de leurs rois. Depuis Kenneth Mac Alpin, autour de 847, les rois étaient sacrés debout sur la pierre (https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_du_destin).

Le 7 février 1301, pour concrétiser la conquête du Pays de Galles, Edouard Ier d'Angleterre donne le titre de prince de Galles à son fils.

19 juin 1306 : victoire anglaise à la bataille de Methven pendant la première guerre d'indépendance de l'Écosse.

Le 16 septembre 1400, Owain Glyndwr se proclame prince de Galles sous le nom d'Owain IV de Galles ; allié aux Français et aux Écossais, il mènera la dernière rébellion galloise jusqu'en 1415. Le 19 septembre, Henri IV d'Angleterre se rend dans le pays de Galles pour réprimer la rébellion.

Sous le règne de Henri VIII, le pays de Galles cesse d'avoir une identité juridique distincte de l'Angleterre à la suite des Laws in Wales Acts de 1535 et 1542. Ces lois abolissent les seigneuries des Marches et divisent intégralement la région en comtés sur le modèle anglais. Des députés gallois commencent également à siéger au Parlement d'Angleterre.

En 1707, les royaumes d'Angleterre (elle comprend le Pays de Galles) et d'Écosse s'unifient pour former le royaume de Grande-Bretagne.
Né en 1801, le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande est composé de l'Angleterre, de l'Écosse, du Pays de Galles et de l'Irlande.
En 1922, l'Irlande du Sud ayant fait sécession du Royaume-Uni et donné naissance à l'État d'Irlande, le Royaume Uni prend le nom officiel et actuel de Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord.


CITATIONS

Il résultait de ses observations que l'Allemagne est faite pour y voyager, l'Italie pour y séjourner, l'Angleterre pour y penser et la France pour y vivre. (Jean le Rond d'Alembert, Eloges, Montesquieu, 1779)

Qu'est-ce que l'Angleterre ? Une colonie française qui a mal tourné ! (Georges Clemenceau 1841-1929)

Il n'est pas interdit de penser que si l'Angleterre n'a pas été envahie depuis 1066, c'est que les étrangers redoutent d'avoir à y passer un dimanche. (Pierre Daninos, Les Carnets du major Thompson, 1954)

L'Angleterre s'écroule dans l'ordre, et la France se relève dans le désordre (...) En Angleterre, tout est permis, sauf ce qui est interdit. En Allemagne, tout est interdit, sauf ce qui est permis. En France, tout est permis, même ce qui est interdit. En U.R.S.S., tout est interdit, même ce qui est permis. (Sir Winston Leonard Spencer Churchill 1874-1965)


Notes
1 Nature du 7 juillet 2010
2 Nature du 3 novembre 2011
3 http://www.lefigaro.fr/sciences/2014/02/10

Sources


Auteur : Jean-Paul Coudeyrette
Référence publication : compilhistoire.fr ; reproduction interdite sans l'autorisation de l'auteur.

Date de mise à jour : 20/11/2024

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