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Avertissement : Jules César a donné les noms des peuples et des tribus gauloises qu'il connaissait et aurait inventé les autres... Voir carte de la Gaule A ABIENS Abii. Peuple scythe. ABRINCATES Abricantui. Détachés des Unelles. Armorique. Sud-ouest du Cotentin. Ouest d'Avranches. Avranches (50) : Igena, Ligedia. ACCITANIENS Peuple d’Ibérie : Murcie et Valence (Carthage la Nouvelle). ADANATES Celto-Ligures. Apes, vers la frontière franco-italienne. ADUATUQUES, ATUATUQUES Aduatuci. Belges mêlés aux Germains. Rive gauche de la Meuse entre Namur et Maastricht. Villes : Namur, Tongres (Aduatuca), l’ancienne forteresse des Eburons. « Ce peuple (les Aduatuques) tirait son origine de ces Kimris qui, après avoir ravagé la Gaule et l’Espagne, allèrent tomber, en Italie, sous l’épée de Marius. Ce n’était alors, comme on se le rappelle, qu’un détachement de 6 000 laissé par l’armée kimro-teutone dans la forteresse d’Aduat, à la garde du butin commun. Après la défaite de leurs frères, ces Kimris s’étaient maintenus en Gaule, d’abord contre la volonté, ensuite du consentement des Belges ; ils y avaient fait des alliances et s’étaient accrus successivement de 6 000 à 60 000 âmes ; leur force militaire montait à 19 000 guerriers. » 1 AEDUI Voir Eduens. AEQUI Voir Eques. AESTII Voir Estes. AGESINATES Ecolisma, Condate Agesinatum (Angoulême). Font partie de la confédération des Santons. AGNUTES, ANAGNUTES Vendée. AIGYSAGES, AIGOSAGES Signifie : triple valeur ou chercheurs de querelles ou chercheurs de bétail ou assaillants s'en prenant au visage. Celtes de Thrace. En 218 av. J.-C., ils passent en Asie Mineure sur l'invitation d'Attale Ier de Pergame. En 216 av. J.-C., les Aigysages, révoltés, s'installent sur la rive asiatique de l'Hellespont et sont battue par Prusias de Bithynie. ALAINS Alani. Cette tribu nomade de langue iranienne, l'une des peuplades appelées Sarmates, qui nomadisaient depuis le IIIe siècle au nord du Caucase, migrent en direction de l'ouest vers les provinces orientales de l'Empire romain. Ces cavaliers se séparent ensuite en deux groupes. Le premier continue sa migration vers l'ouest avec les peuplades germaniques, franchit le Rhin moyen en 406, se rue sur la Gaule, la Lusitanie (Portugal), puis sur l’Afrique du Nord où il se mêle aux Vandales. L'autre groupe, errant vers l'est, s'établit dans le Caucase où il subsiste chez les Ossètes. ALAMANS Germains. A l’origine entre le Haut Danube et le Rhin moyen. Les Alamans tentent de franchir le Rhin en 213. En 406, ils s’installent en Alsace et dans le Palatinat. Les Francs Ripuaires réussissent à les contenir au nord. Ils occupent la Franche-Comté et une partie de la Suisse à la fin du Ve siècle. En 495 ou 496, Clovis les bat à la bataille de Zülpich (dite, à tort, de Tolbiac). ALAUDUNI Leur nom signifie tribu des alouettes. Laon (Lugdunum). César, maître de la Gaule, forme une légion composée de Gaulois et appelée Légion des Alouettes. ALBICI Celto-Ligures. Entre la Sainte-Baume et Marseille. Plaine de la Crau. ALBIGENSES Albi. ALBIONES Côte est de la Galice ; nord-est de Lugo. ALESACIONES, ALSACIOS Alsace (Alesacia). Au début du VIIe siècle, les noms Alesaciones et Alsacios figurent dans la Chronique dite de Fredegarius Scholasticus (XXXVII, AN DCX) ; les souverains mérovingiens signent en 610 au Castrum Saloissa (Seltz 67) un traité de paix dans lequel sont mentionnés pour la première fois les Alesaciones. 2 ALINGAVES Langeais. ALLOBRIGES Embouchure du Rhin. Malgré leur nom celtique, vraisemblablement d'origine germanique. ALLOBROGES Venus d'Europe centrale au IIIe siècle av. J.-C. Leur nom signifie ceux d'un autre pays. Savoie (territoire nommé Sapaudia = Sapinière en 360) et partie du Dauphiné. On désigne également sous ce nom une confédération de peuples clients tels que les Isarci, les Graïocèles, les Ceutri, les Nantuates et les Chalbici. Villes : Vienne (Vigenna) la capitale, opidum de Larina à Hières-sur-Amby dans le département de l'Isère, Genève (Genava), Grenoble (Cularo = Champ de courges » puis Gratianopolis en 381), Chambéry (Lemero), Annecy (Boutae). Ils opposent une sérieuse résistance à Annibal et plus encore aux Romains, auxquels ils refusent de livrer les princes des Salyi qui se sont réfugiés chez eux. Ils sont vaincus par Ahenobarbus et Fabius Maximus en 121 av. J.-C. En 62 avant notre ère, le chef Catugnat part en expédition pour piller Narbo et Massalia (Narbonne et Marseille) ; il tend un piège sur l'Isère aux légions de Manlius Lentinus et les écrase. Mais il est définitivement battu à Ventia (peut-être Valence). ALSACIOS Voir Alesaciones. AMANTINI Balkans : entre la Save et la Drave. AMBARRES Ambarri. Leur nom signifie ceux qui sont autour de la rivière (la Saône = Arar). Clients des Aedui. Celtique. Revermont. Entre Rhône et Saône, Ambérieu, Bresse, Bugey. Capitale : Isarnodurum (Izernore). Sous le Haut Empire, le pays des Ségusiaves est réuni à celui des Ambarres pour former la cité de Lyon. Lugdunum (Lyon) est fondée par Munatius Plancus en -43. « Entre 1984 et 1987, les travaux réalisés dans le cadre de la construction de la ligne D du métro et de la ZAC de Saint-Pierre, à Vaise, ont permis de mettre en évidence une occupation remontant au Mésolithique (âge moyen de la pierre) aux alentours de 10 000 av. J.-C. Ces découvertes constituent les plus anciennes traces d’occupation de la ville de Lyon. Les Ambarres du Maine font partie de la Confédération des Aulerques. AMBIBARES Ambibarii. Est d’Avranches. Font partie de la confédération armoricaine. AMBIDRAVI Ceux qui habitent des deux côtés de la Drave. Norique. AMBIENS, AMBIANI Leur nom signifie ceux autour de la rivière. Peuple belge faisant partie de la confédération des Bellovaques. Bassin de la basse Somme. Capitale Amiens (Samarobriva, puis Ambiani). Samara = Somme (fleuve). Jules César estime à 5 000 le nombre de soldats ambiens engagés contre ses troupes. AMBILATRES Vendée et Pays de Retz (Civitas Ratiatum). Peuple allié aux Namnètes (voir). À Paulx (44), aux abords du village de La Meulière, un village gaulois, remarquable par son nombre d'habitations, est occupé entre les Ve et Ier siècle avant J.-C. Le pays de Retz comptait de nombreux sites gaulois, une présence qui s’explique par une production de sel quasi industrielle avec des fours à sel dans l’entourage du marais. César agrandit le Poitou, territoire des Pictons (voir), jusqu’à la Loire et donne à Rezé (Ratiatum Pictonum Portus : Port Picton des Ratiates) la prépondérance sur Nantes. AMBILIATES Ambiliati. Les Ambiliates, dont la capitale était probablement Doué Theodwaldum (49), plus tard lieu de séjour des rois wisigoths, de Dagobert et des rois d'Aquitaine, auraient occupé toute la portion de pays sur la rive gauche de la Sèvre-Nantaise jusqu'au Thouet et même du Thouet jusqu'à la Dive, et auraient confiné aux Nantais ou Namnetes. AMBILICI ou AMBILINI Norique. Vallée de la Gail (Lessachtal) ; sud-ouest de Santicum/Villach ; site central sur la Gurina 20. AMBISONTES Peuple rétique, haute vallée de la Salzach (Isonta), vers Salzburg (Autriche). AMBIVARETES Ambivareti. Peuple d'origine belge ayant occupé successivement les côtes flamande, belge et néerlandaise, le cours inférieur de la Meuse, mais également les vallées de la Tinée et de Barcelonnette (Alpes du sud), une partie du Bourbonnais, la vallée de la Besbre et Ambierle, dans les monts de la Madeleine. Clients des Eduens. AMBIVARITI César les situe au-delà de la Meuse. Brabant ou Limbourg actuels. Peut-être une fraction des Ménapes. AMBRONS Germains. Voir Helvètes. AMPSIVARII, ANSIBARIENS Germains : Germanie occidentale, aux sources de l'Ems. ANAGNUTES Voir Agnutes. ANAMANS Voir Anares. ANARES, ANAMARES, ANAMANS Celto-Ligures. Entre le Pô et l’Apennin. Capitale : Clastidium (Casteggio). ANARTES Nord-est du Danube, frontière slovaco-hongroise. ANAUNI Italie. Région du Val de Trente. ANCALITES Nommés ainsi par César. Grande-Bretagne. Vers l'estuaire de la Tamise (nord du Kent). ANDECAMULENSES Peuple appartenant à la confédération des Andes. Leur nom provient probablement du dieu Camulus, le Mars gaulois. Capitale : Andecamulum, Civitas Andecamulenses (Rancon 87). ANDECAVES, ANDEGAVES, ANDES Andecavi ou Andegavi. César les appelle Andes. Celtique. Anjou sauf Les Mauges. Angers : Andecavi puis Juliomagus Andecavorum. Parents des Eduens. Sous la conduite de Dumnacos, ils résistent aux Romains après la reddition de Vercingétorix mais sont vaincus à Lemonum (Poitiers). On en trouve aussi en Italie. ANGLES, ANGLI. Germains du Schleswig. En 288, les Jutes, Varni, Angles, Saxons et Francs, se mettent à la piraterie et ravagent les côtes de Belgique et de Gaule. Les Angles envahissent l’île de Bretagne au Ve siècle. ANGRIVARIENS, ANGRIVARII, ANGARIENS. Germains du bassin du Weser. ANSIBARIENS, ANSIBARII Voir Ampsivarii. ANTES Voir Slaves. ANTOBROGES Aquitaine. Voisins des Rutènes. APULIENS En Apulie (Italie). AQUITAINS Aquitani. Strabon affirme que les Aquitains ressemblent plus aux habitants de la péninsule Ibérique qu'aux Gaulois, et César nous dit que le fleuve Garonne sépare les Galli des Aquitani. Les Aquitains occupent l’aire linguistique que l'on appelle aujourd'hui Gascogne ; la langue qu'ils parlent est d'origine non indo-européenne, étroitement apparentée au basque. La majeure partie de ces Aquitains s'est laissé romaniser (Gascogne actuelle), tandis que les habitants de l'extrême Sud-Ouest sont restés fidèles à l'idiome originel (actuel Pays basque français). AQUITANI Frange côtière des Landes. ARDYENS, ARDYES Haute vallée du Rhône, cours supérieur du Rhône ; du Mont de la Fourche au Lac Léman ? 3. Au IIème siècle av. J.-C., Polybe (Histoire, livre III, chapitre 47) écrit qu'une grande partie du cours du Rhône suit une vallée profonde au nord de laquelle vivent les Celtes ardyens : "Pendant la plus grande partie de son cours, il (le Rhône, ndlr) traverse une vallée, dont le flanc nord est habité par la tribu gauloise des Ardyens", vallée qu'Hannibal traversa pour entrer dans l'Italie. Polybe situe aussi des Ardyens ou Ardyés en Illyrie. Certains auteurs pensent que les Ardyens étaient des Helvètes. Le terme ardyens signifie peut-être ardents. Voir Eduens. ARECOMIQUES Voir Volques. ARESACES A l’est des Trévires. AREVACI, ARAVACAE Arevaques, Arvaques ou Orévaques. Celtibères. Vieille Castille. Villes principales : Numantia, Segeda, Pallantia. ARII, HARIES, ARIENS, HARIENS Leur nom vient de Herjan, autre nom de Wotan-Odin, seigneur des batailles. Entre l’Oder et la Vistule. Réputés pour leur force et leur cruauté (selon Tacite), les guerriers peignent en noir leur corps et leur bouclier et profitent des nuits sombres pour attaquer. Les Lygii, Germains mélangés de tribus slaves, sont divisés en Arii, Helvecones, Manimi, Elysii, Naharvali, Buri, Marsigni, Duni ou Diduni, Omani, Bastarnae et Peucini. ARMORIQUES Aremorici : leur nom signifie ceux qui sont près de la mer. Peuple, apparenté aux Pictons, dont le territoire s'est d'abord étendu entre la Seine et la Loire, puis vers la péninsule bretonne après l'extension des Carnutes. ARTABRES Galice : région de La Corogne et du cap Finisterre. ARVERNES Arvernii ou Areverni. Leur nom signifierait Adorateurs d'Arvernos (divinité du peuple Arverne) ou Ceux qui sont près de l’aulne (aulne = uernos ou vernos) ou Ceux qui sont très supérieurs 11, ou les Surveillants 12. Plus récemment, une hypothèse a été avancée suggérant que le nom Are-vernos, traduit par « Devant d'aulne », évoque par métonymie, les boucliers en aulnes utilisés par les guerriers arvernes. Peuple de clans, comme les Scots. On désigne également sous ce nom les peuples clients des Arvernes, tels que les Cadurques, les Gabales, les Vellaves, les Heleuterii, les Ségusiaves, les Ruthènes et les Helvii. Celtique puis Aquitaine. Ils occupent le massif central et certaines régions limitrophes, comme la Limagne et la vallée de l'Allier, mais Néris (Aquae Nerii) et Montluçon, par exemple, sont des villes bituriges. La frontière entre le pays arverne et le pays biturige était l'immense forêt de Pionsat, alors pratiquement inhabitée. Les fouilles archéologiques sur le plateau de Corent, à une dizaine de km au sud de Clermont-Ferrand et à 8 kilomètres du célèbre champ de bataille de Gergovie, mettent au jour un théâtre datant d'entre 80 et 60 avant J.-C., un sanctuaire, un centre de frappe monétaire ou encore des bijoux de valeur, une centaine (peut-être un millier) de silos de stockage de céréales. Le temple de Mercure-Dumias ou Dumiatis au Puy de Dôme (Dôme vient de Dumias) est un temple gallo-romain construit au IIe siècle en remplacement d'un temple datant du 1er siècle. L'agglomération romaine (Ier siècle apr. J.-C) du col de Ceyssat est une petite ville romaine située entre 1 000 et 1 150 m d’altitude, au pied du puy de Dôme. Le passage de la voie romaine d'Agrippa Lugdunum-Mediolanum Santonum (Lyon-Saintes) par le col de Ceyssat est supposé dès le début du xixe siècle à la suite d'un article de François Pasumot ; le col de Ceyssat constitue le point le plus élevé (1 077 m d'altitude) de cette grande voie romaine d'axe est-ouest. Nemossos est, selon l'historien grec Strabon écrivant au début du Ier siècle, le nom de la capitale politique et économique des Arvernes avant la conquête romaine : sa localisation exacte n'est pas encore connue entre plusieurs oppida (Corent, Gondole, Gergovie, Le Crest, voire Aulnat). Sur l'oppidum de Gondole au Cendre dans le Puy-de-Dôme, l'une des trois grandes places fortes gauloises d'Auvergne, les archéologues ont exhumé les restes de huit cavaliers gaulois enterrés avec leurs chevaux, alignés quatre à quatre sur deux rangées. A Saint-Nectaire se trouve un sanctuaire. La ville de Thiers (Thigernum) commandait l'entrée des gorges de la Durolle. Ville fondée après la conquête romaine : Augustonemetum (Clermont-Ferrand). Les sources thermales de la Bourboule, du Mont-Dore, de Royat, de Vichy, de Chaudes-Aigues et de Volvic sont exploitées pour leurs vertus thérapeutiques. Marché principal : Rigomagus (Riom). Des fouilles réalisées en 2015 sur le site des Montels III à Cébazat (63) ont mis au jour des statues, des tombes de chiens, un pressoir à vin, et, dans une sépulture, un vase de vin infusé de chanvre... Rois ou chefs des Arvernes : Luernios (présenté par l'auteur grec Posidonius d'Apamée comme un monarque magnifique et belliqueux, dilapidant fastueusement en faveur de ses partisans le produit de ses guerres victorieuses au cours de festins et de cérémonies), Bituitos, fils du précédent, vaincu par le consul Fabius Maximus en -121, Celtillos, Vercingétorix (fils du précédent), Vercassivellaunos, Epasnactos chargé par César de recruter des guerriers pour former la première légion romaine des Gaules, la fameuse Légion des Alouettes. Jules César estime à 35 000 le nombre d'Arvernes et de leurs clients mobilisés contre lui. ARVIENS Laval. Confédération des Aulerques. ASPIATES Accous (Pyrénées Atlantiques). ASTURES Confédération de peuples celtibères, entre les Galaeci de Galice et les Cantabres (littoral nord de l'Espagne). Contrée de la Tarraconaise. Capitale : Lucus Asturum (Oviedo). Dernière des tribus d'Espagne à résister aux Romains, elle fut soumise par Carisius, le légat d'Auguste. ATACINI Vallée de l'Aude (Atax). ATESUI Adorateurs d'Esus. En Savoie, vers Bourg-Saint-Maurice. ATREBATES Leur nom signifie les habitants, ceux qui se réunissent en villages, de treb (= bourg, village, agglomération). Peuple belge des Flandres/Artois. Capitale : Arras (Nemetocenna, Nemetacum, le lieu appartenant au sanctuaire, puis Atrebatum). Fleuve : Sabis (La Selle). Roi : Commios (dirige l’armée de renfort pour Alésia). Jules César estime à 4 000 le nombre de soldats atrébates engagés contre ses troupes. Quand la Gaule tombe définitivement aux mains des Romains, Comnios s'installe sur l'île de Bretagne dans le Hampshire et fonde une nouvelle capitale : Calleva Atrebatum (Silchester). ATUATUQUES Voir Aduatuques. AULERQUES Aulerci ou Aulerii. Celtique. Ce nom signifie ceux qui sont loin de leurs traces. Confédération de peuples, dont : les Ambarres (Maine), les Arviens (Laval), les Brannovices (Entrains-sur-Nohain entre Loire et Seine), les Cénomans (Perche, Sarthe), les Sagiens (Sées, Exmes 61), les Diablintes (région de Jublains 53 = Noviodunum), les Eburovices (Eure et Perche), les Calètes (Pays de Caux et Pays de Bray), les Véliocasses (Vexin et Rouen), les Lexoviens (Lisieux, diocèse de Lieuvin), les Baïocasses (Bessin, Bayeux), les Ambiliates (Orne et région entre les Herbiers 85 et Clisson 44), les Viducasses (Orne, Calvados, Pays de Vieux 14), les Abrincates (Sud-ouest du Cotentin, Avranches 50), les Unelles (Cotentin), les Esuviens (Eu en Seine Maritime et partie du département actuel de l'Orne). En 52, Camulogenus, chef aulerque, commande la coalition des Gaulois qui défendent Lutèce (Lutetia). AURUNCES et AUSONES Les Grecs nomment les Aurunces "Ausones". Les Aurunces ont la même origine que ceux que les Romains appellent habituellement Ausones ; les deux groupes ont dû se séparer par la suite et s'établir dans des régions voisines, et les Romains ont désigné les uns comme Aurunci et les autres comme Ausones. Tite-Live parle des Aurunci autour de Suessa (province de Caserte en Campanie) et des Ausones autour de Calès (commune de Calvi Risorta, au nord de Naples). Une légende recueillie par l'historien grec Diodore de Sicile raconte l'installation dans les îles Lipari d'un groupe d'Ausones venant de la Campanie voisine et conduits par un certain Liparos. AUSETANI Ibères. Catalogne. AUSONES : Voir AURUNCES. AUSQUES Ausci. Peuple ibère. Aquitaine. Gers. Auch : ancienne ville ibère (Elimberris) puis Eliumberrum et Augusta Auscorum. Strabon considérait les Ausques comme les plus illustres des Aquitains. AUTEINI, AUTINI, AUTERI Irlande. Comtés de Limerick et Tipperary ; comté de Galway, région de Roscommon. AUTRIGONES Haut bassin de l'Ebre ; nord de la province de Burgos. Voir Vascons. AVARS, HORVATS Confédération protomongole de cavaliers nomades (Huns de Tartarie connus par les Chinois sous le nom de Confédération des Jouan-Jouan qui menaça leur empire au IIIe siècle) installée dans les steppes d'Asie centrale, vers la fin du IVe siècle ap. J.-C. En 552, les Turcs du premier khaganat (empire) turc anéantirent la confédération : une partie des survivants émigra vers la Russie, jusqu'à la Roumanie et la Hongrie. Le peuple des Avars a régné sur la Hongrie, la Roumanie, la Croatie, la Serbie, l'Autriche et la Slovaquie modernes pendant 250 ans à partir des années 560. Durant les deux siècles suivants, les Avars (cavaliers redoutables qui utilisent l'étrier) poursuivirent leurs conquêtes jusqu'à la Bavière, l'Illyrie et Constantinople (l’Empire byzantin dut leur payer un lourd tribut), jusqu’à ce que les Slaves et les Bulgares (dont la fusion avait engendré un Etat puissant) les refoulent progressivement vers la Pannonie. Les Avars furent exterminés par les Moraves dans la première moitié du IXe siècle. Les survivants représentent aujourd’hui près d'un tiers de la population du Daguestan. AVATICI Celto-Ligures. Entre Arles et l’étang de Berre. AVIONES, CHAVIONES, CHAIBONES Germains. Entre l'Elbe, l'Oder et la Baltique. B BAIOCASSES, BAJOCASSES, BODIOCASSES Baiocassi. Armorique. Dans le Bessin. Capitale : Bayeux (Augustodurum puis Civitas Baiocassium). Rattaché aux Viducasses (Cité de Vieux). BALTES Les Baltes sont un ensemble de peuples indo-européens du nord de l'Europe, identifiés par le fait qu'ils parlent des langues de la branche des langues baltes et qui ont conservé la langue vivante la plus ancienne des Indo-Européens. Ils sont actuellement installés sur le pourtour sud-est de la mer Baltique. Au sein de la famille indo-européenne, les Balto-Slaves et les Protogermains faisaient partie d'un même ensemble : ces deux groupes se sont progressivement séparés. Il semblerait que les Balto-Slaves aient habité, vers 3000 av. J.-C., des environs de Berlin jusqu'à Moscou et de la Mer Baltique jusqu'à Kiev. Grâce aux influences des autres cultures, les Balto-Slaves périphériques se séparent en formant les Protoslaves vers le IXe siècle av. J.-C. Cette parenté explique les similitudes qui existent entre les langues slaves et les langues baltes. Au début du XIIIe siècle, c'est-à-dire à l'époque des croisades baltes, la Vistule forme la frontière entre peuples baltes et slaves (https://fr.wikipedia.org/wiki/Baltes). BANTIANAE Saulce sur Rhône (26). BARBARESQUES Mot formé à partir du terme géographique Barbarie (pays des Berbères) et qui semble être apparu dans le courant du XVIe siècle pour désigner plus particulièrement, avec une implicite nuance péjorative, les pays d'Afrique du Nord placés sous la suzeraineté ottomane (provinces d'Algérie, de Tunisie et de Tripolitaine), d'où leur nom de « régences barbaresques ». L'acception européenne du mot a fait de ces régences des « États » maritimes en assimilant l'ensemble du pays aux ports, bases et refuges des corsaires « barbaresques », et l'ensemble de la population à ces corsaires avec lesquels navigateurs et commerçants européens ont été souvent aux prises en Méditerranée occidentale. Le terme de barbaresque a ainsi qualifié un musulman, donc un « infidèle » et, pis encore, parfois un renégat, individu ayant abandonné la religion chrétienne pour l'islam en vue de vivre du pillage maritime. https://www.universalis.fr/encyclopedie/barbaresques/ BASQUES Voir Vascons. BASTARNAE Bastarnes. Dacie. Les Lygii, Germains mélangés de tribus slaves, sont divisés en Arii, Helvecones, Manimi, Elysii, Naharvali, Buri, Marsigni, Duni ou Diduni, Omani, Bastarnae et Peucini (partie des Bastarnae). BASTETANS, BASTETANI Ibères. Région d’Almeria, Grenade. BATAVI Bataves. Celto-Germains. Embouchure du Rhin, Hollande méridionale actuelle. Civilis mène un soulèvement contre les Romains en 70. BELENDI Belin-Béliet (33). BELGES Belgae. Migration des Belges à partir du IVe siècle (derniers arrivés parmi les Celtes). Ils incinèrent leurs morts, comme les Germains. Plus grands et plus blonds que les Gaulois. Courage indomptable. Tradition de vertus militaires. Belgique : au nord de la Seine et de la Marne. Jules César nomme Belges tous les peuples situés au nord de l'Escaut. Les principaux sur le nord de la France sont les Calètes, les Véliocasses, les Aduatuques, les Atrébates, les Bellovaques, les Ambiani, les Menapii, les Nerviens, les Morins et les Eburons. Les Belges de Grande-Bretagne sont un amalgame de tribus formé par les romains ; Venta = Winchester. BELGITES Origine celte. Pannonie. BELLI Celtibères. Les Arevaci, Belli, Titti et Lusones peuplent les provinces actuelles de Soria et, en partie, de Guadalajara et de Terel. Ils furent soumis par les romains entre -195 et -133. BELLICENSES Clients des Allobroges. Ce sont probablement les Allobroges d'outre-Rhône dont parle Jules César. Leur capitale semble avoir été transférée d’Aoste à Belley vers 500 de notre ère. BELLOVAQUES Bellovaci. Peuple belge, principal instigateur de la guerre contre Rome (les plus courageux des Belges selon César). Leur pays s'étendait entre la Somme, l'Oise et la Seine et il est probable qu'entre l'embouchure de la Somme et la Bresle, il atteignait même le littoral de la Manche. Ce territoire correspond à peu près au diocèse de Beauvais 31. Capitale : Bratuspantium (peut-être Grattepanche 80). Ville : Beauvais (Caesaromagus, Bellovacum). Sanctuaire à Gournay sur Aronde (60) édifié fin du IVe siècle av.JC : l’entrée était marquée par un porche monumental sur lequel étaient exposées des têtes coupées. Un oppidum le long de la RD 101 et un poste de guet au mont Calipet dominaient Pont-Sainte-Maxence (Oise) : ils semblent marquer la ligne de défense du territoire des Bellovaques 19. En 2023, un site gaulois, une carrière de meules destinées à moudre le grain, est découvert à Chamant (60). En 51 avant notre ère, le chef Correos livre une ultime bataille contre les Romains et meurt percé de flèches. Jules César estime à 10 000 le nombre de soldats bellovaques engagés contre ses troupes. Voir Guerre des Gaules. BENEARNI, BENEARNIENS Voir Venarni. BERBERES Groupe ethnique autochtone d'Afrique du Nord. Les Berbères s'appellent eux-mêmes Imazighen (sing. : Amazigh) qui qualifie les hommes libres ou les hommes nobles. Les Berbères sont les plus anciens habitants de l'Afrique du Nord. Connus dans l'Antiquité sous le nom de Libyens, les Berbères ont porté différents noms durant l'histoire, tels que Mazices, Maures, Numides, Gétules, Garamantes et autres... Les Kabyles, berbérophones, sont une des ethnies qui composent le peuple berbère. Les Kabyles et les autres ethnies berbères ne parlent pas la même langue. Le kabyle est, en fait, une variante du berbère. En Algérie, le tamazight est reconnu comme deuxième langue officielle depuis 2016. BERCORATES Barsac (33). BERONES Ibères celtisés. Sur l'Ebre, province de Logroño. Alava. Voir Vascons. BETERRES Celtibères. Confédération des Volques. Béziers : Betarratis (sur les monnaies des Volques), Civitas urbs baeterrensis, Colonia Victrix Julia Paterna Septimanorum Baeterrae, Civitas Biterrensium, Beterris. Béziers a été fondée par des Doriens (Grecs) au plus tard en 625 av. JC (Élian Gomez, du service archéologique de la Ville de Béziers, et Daniela Ugolini, du CNRS) BIBROCI Grande-Bretagne, probablement sur la côte de Sussex (tribu nommée par César). BIGERRIONS Bigerriones, Bigerrioni. Aquitaine. Dans la Bigorre. Capitale : Bigorra Castrum (Saint-Lézer) puis Turba, Tarba (Tarbes) vers le IVe ou Ve siècle. Voir Convènes, Venarni. BIPEDIMUI, PIMPEDUNNI Signifie Cinq places fortes. Aquitaine ; certains les situent dans le Pays Basque Français, vers Saint Jean Pied de Port. BITURIGES Signifie Rois du monde. On désigne sous ce nom une confédération de peuples, dont les principaux sont les Bituriges Cubi, les Bituriges Ségalaunes, et les Bituriges Vivisques. Jules César dénombre 20 oppida bituriges (12 ont été identifiées par les archéologues) et estime à 12 000 le nombre de soldats bituriges engagés contre ses troupes. - CUBI, CUBES ou KOUBOI : les plus puissants des Bituriges. Ils sont mentionnés par César comme étant membres de la confédération éduenne. Ils dominent politiquement et économiquement la Gaule celtique. Celtique puis Aquitaine. Leur territoire s'étend sur les plateaux du Limousin, le Berry, une partie de la Bourgogne, le nord-est de l'Aquitaine. Leur richesse, basée sur l'élevage du mouton et la production de tissu et de fer, est immense. Poursuivis par Jules César après la défaite de Cenabum (Orléans), ils sont battus et massacrés à Avaricum (Bourges). Les Bituriges ayant empêché Vercingétorix de brûler la ville, Jules César y trouve des réserves abondantes qui lui permettent de passer l'hiver et de préparer le siège d'Alesia. Roi légendaire : Ambigatus. Capitale : Bourges : Avaricum, sur l'Avara (l'Yèvre) de Avarich (= riche en eau). Villes : Noviodunum (Biturigum) probablement aujourd’hui Neuvy sur Barangeon, Gabatum (Levroux 36), Argentomagus (Saint-Marcel 36), oppidum de Mediolanum (Châteaumeillant 18), Derventum (Drevant) sur la rive droite du Cher, Néris (Neriomagos qui vient du nom du dieu Nerios, divinité personnifiant la source thermale), Evaux les Bains (Ivaonum qui tire son nom d'une divinité gauloise des eaux, des sources et de la santé : Ivaos) et Montluçon. - SEGALAUNI ou Segovellauni (Forts guerriers). Jean Baptiste Bourguignon d'Anville, pense, en 1760, que Segalauni est une contraction de Segovellauni. Ségalaunes ou Ségovellaunes. Sologne. Un peuple homonyme (à moins que ce ne soit le même) se trouvait en Ardèche (oppidum sur le site du Malpas à Soyons, l'antique Solonion ?) et dans le Valentinois. - VIVISQUES (Vivisci) : Vendée, estuaire de la Garonne. Bordeaux : Burdigala, fondée peu de temps avant la conquête romaine. "Ces Bituriges-là sont la seule population allogène installée sur le territoire des Aquitains ; ils ne leur paient pas d’impôts. Ils ont pour place de commerce Burdigalla, au bord d’une lagune formée par les bouches de la Garonne" (Strabon, IV, 2, 1). BLANII, EBLANI Irlande. Comtés de Dublin et Meath. BLANNOVII Clients des Eduens. Celtique. Beaune, Macon. BODIONTICI De bodio (= victoire). Celto-Ligures. Digne : Dinia. BOÏATES Aquitaine. Peut-être des Boïens. Bassin d'Arcachon, Pays de Buch (Civitas Boiorum) et une partie des Landes jusqu'à Parentis et Sanguinet. Leur capitale était probablement située à Biganos-Lamothe (33) jusqu'au IIIe siècle de notre ère, époque où elle fut abandonnée (on y a retrouvé un fanum, c'est-à-dire un petit temple gallo-romain, et quelques nécropoles gallo-romaines). BOÏENS, BOÏES Boii. Celtique. Celtes. Les Boïens de Bohême (Boiohaemum : patrie des Boïens) et de Pannonie (nord-ouest de la cuvette karpatique, capitale Bratislava) sont écrasés par une incursion des Daces vers 60 av. J.-C. puis chassés par les Marcomans. « Les Boïens, qui, d’abord établis au-delà du Rhin, venaient de passer dans le Norique et de mettre le siège devant Noreia, deviennent leurs alliés (ndlr : aux Helvètes) et se joignent à eux » (César, Guerre des Gaules). En 58 de notre ère, César refoule les Helvètes. A la demande des Eduens, César autorise les Boïens à rester en Gaule. Ils se fixent entre la Loire et l'Allier, sur l'actuelle Sologne bourbonnaise. Ils dominent peu à peu tout le Bourbonnais, avec l'accord des Arvernes, des Bituriges et des Eduens, à qui ils servent de rempart de protection. Oppidum : Gorgobina (Saint-Révérien 58). Jules César estime à 2 000 le nombre de soldats boïens engagés contre ses troupes, mais on ne sait pas si ces Boïens venaient d'Aquitaine (Boïates) ou du Bourbonnais. Les Boïens cispadans étaient installés entre le Pô et l'Apennin au IVe siècle av. J.-C. ; capitale Felsina (Bologne) ; en guerre contre Rome pendant tout le IIIe siècle, vaincus en -191. En 216 av. J.-C., après avoir tué le consul Postumius au cours d’une bataille, ils lui coupèrent la tête qu’ils portèrent dans leur temple, la nettoyèrent et la recouvrirent d’or pour qu’elle servît aux libations sacrées. BORUSSES Les Borusses (les presque Russes) ou Prussiens (ce dernier terme étant dérivé du premier) étaient un peuple balte habitant le pourtour sud-est de la mer Baltique, entre la Vistule et le Niémen. L’empereur Frédéric II (bulle d'or de Rimini en mars 1226) puis le pape Grégoire IX (bulle d'or de Rieti, Pietati proximum, du 3 août 1234) proclamèrent la Prusse marche de l'Empire, confiée à la garde des chevaliers teutoniques. Au milieu du XIIIe siècle, les Borusses tentèrent une ultime révolte qui ne fit que précipiter leur déclin. Les Prussiens du sud-ouest furent vaincus et conquis en une dizaine d'années ; ceux du sud-est et du nord-est furent conquis dans la seconde moitié du XIIIe siècle. En l'an 1300, tous les peuples baltes occidentaux étaient sous l'autorité de l'État monastique des chevaliers teutoniques. De 170 000 vers l'an 1200, les Borusses ne furent plus que 90 000 vers 1300. La Prusse devint alors une terre de colonisation allemande : des terres agricoles furent données généreusement aux colons venus des régions de langue allemande, originaires d'Allemagne septentrionale, de Frise et de Hollande. BRAMOVICES Tarentaise. BRANNOVICES Leur nom signifie ceux qui vainquent avec les corbeaux, de branno (corbeau) et vix (vainqueur). Confédération des Aulerques. Région d'Entrains-sur-Nohain entre Loire et Seine. Sud de l'Yonne. Charolles, Brionnais, Blanot (21). Clients des Eduens. Place forte : Noviodunum (?) BRETONS, BRITTONS Celtes de l’Ile de Bretagne. Les Bretons se peignent le corps avec du pastel ce qui leur donne une couleur azurée. Ils laissent pousser leurs cheveux et se rasent tout le reste du corps sauf la lèvre supérieure. Jules César écrit : « Omnes versos se Britanni vitro inficiunt, quod cæruleum efficit colorem, atque hoc horridiores sunt in pugna aspectu » (En vérité, tous les Bretons se teignent artificiellement avec ce qui produit une couleur bleue, de sorte qu'ils sont plus terribles d'aspect au combat). Le légendaire Arthur, d'abord chef des Silures, devient roi des Bretons après qu’il les a secourus contre les Saxons. 3e siècle au 6e siècle : les Celtes des îles Britanniques, chassés par les pirates Gaëls, les Danois et les Saxons, et abandonnés par les Romains, s’installent en Armorique qui prend le nom de (Petite) Bretagne. BREUCES Breuci. Illyrie. Font partie des Pannoniens. En 9, à Andretium en Dalmatie (auj. Klis en Croatie), les Dalmates et les Breuces, menés par Baton le Dalmate, se rendent à Tibère et au légat Marcus Aemilius Lepidus. BRIGANTES Ce nom a le sens de protecteurs (la déesse Brigantia est la protectrice du foyer). Grande-Bretagne. Entre le sud du Yorkshire et le Northumberland. Capitale : Isurium (Aldborough). Ville : Eburacum (York). En 51, Cartismandua, reine des Brigantes, est confirmée dans ses fonctions par l'empereur Claude, après avoir livré Caractacos, le rebelle trinobante, à Rome (Orgueilleuse et débauchée, imposée par Rome, elle sera chassée par son peuple, menée par son ex-époux Venutius en 69). Il y a aussi des Brigantes en Irlande (comté de Carlow). BRIGANTII De souche celtique. Un des 5 peuples (pagi) clients des Vindelici. Environs du lac de Constance. Capitale Brigantion (Bregenz). BRIGIANI Brigianiens. Leur nom signifie ceux des forteresses ou des montagnes. Briançon (Brigantio). BRITOLAGES Peuple peut-être à composante celtique. Bessarabie. BRITONS On désigne en fait sous ce nom une confédération de peuples, dont les principaux sont les Namnètes, les Venètes, les Redons, les Coriosolites, les Cassitérides, les Osismes et les Pictons. Les Namnètes : estuaire de la Loire avec leur port déjà ancien de Corbilo (probablement à Penhoët/St Nazaire). Les Osismiens ou Osismes : Finistère. Les Coriosolites : Côtes d’Armor. Les Vénètes : Golfe du Morbihan, Vannes. Les Cassitérides : Iles côtières de Bretagne (Scilly ou Sorlingues et autres îles de la côte du Morbihan). Les Redons : Rennes. BRITTONS Voir Bretons BRUCTERES Germains du bord de l’Ems. Font partie des Istaevones. Subjugués par les Saxons. BRUTHIN Voir Priteni. BRUTTII Dans le Bruttium (Italie). BUCINOBANTES Les Bucinobantes (en allemand: Bucinobanten) étaient un peuple alémanique de la région de la ville de Mayence sur la rivière du Main. L'historien Ammien Marcellin écrivit que le César Julien traversa le Rhin près de Mayence en 359 pour des négociations avec Macrian, le chef des Bucinobantes et avec d'autres chefs alémaniques. Après plusieurs rébellions contre l'Empire romain, l'empereur Valentinien Ier échoua dans sa tentative (avec l'aide des Burgondes) d'arrêter Macrian. Valentinien Ier nomma Fraomar en tant que chef des Bucinobantes, mais ces derniers refusèrent d’accepter cette nomination. En 371 Valentinien fut forcé de convenir à une alliance avec Macrian. https://fr.wikipedia.org/wiki/Bucinobantes BUDINS, BUDINI Les Budins sont un ancien peuple de l'Europe orientale, allié et culturellemet proche des Scythes, qui habitait la steppe pontique, à l'est du Don. Hérodote les situe dans un « contrée au-dessus des Sauromates » qui « porte toutes sortes d’arbres en abondance ». Au XIXe siècle, James Rennell place cette région au nord de la mer d'Azov, dans les environs de Voronej. Hérodote décrit les Budini comme tatoués et principalement roux. Ils avaient d'après celui-ci des temples consacrés à des divinités grecques et parlaient une langue mêlée de scythe et de grec. Leur ville principale était Gélonos. BULGARES Peuple des steppes, rattaché sur le plan ethnolinguistique aux peuples turcs, peut-être proche des Khazars. Ils s'établirent entre le Danube et les monts Haemus, vers la fin du VIe siècle, et s’assimilèrent aux Slaves installés dans les Balkans. Dans les années 630, ils créèrent un puissant Etat : la Grande Bulgarie. La langue bulgare actuelle, une langue slave, ne conserve que quelques mots provenant de la langue des premiers khans. BURGONDES Burgundiones. Ces Germains, venus de Scandinavie, notamment de l'île de Bornholm (Burgundarholm), île aujourd’hui danoise située dans la mer Baltique, arrivent en Poméranie au IIe siècle, puis s'établissent autour de Mayence. Au début du Ve siècle, les Burgondes reçoivent des Romains un territoire sur le cours inférieur du Rhin où ils constituent un petit Royaume dont la capitale est Worms. En 436, sous la conduite de leur roi Gondichaire (le Gunther des Nibelungen), les Burgondes, rompant leur alliance avec Rome, s'attaquent à la Belgique et se heurtent au général Aetius et à ses cavaliers huns qui les défont : 20 000 guerriers burgondes et leur roi sont tués au combat. Les Romains installent les vaincus en Savoie (Sapaudia = terre des sapins) et en Suisse. Le royaume de Burgondie naît officiellement en 443 avec Genève pour capitale principale et plus tard les villes de Lyon, Dijon, Besançon, Autun, Langres et Vienne ; des détachements tiennent la vallée de la Saône et du Rhône jusqu'à la Méditerranée. En 534, les souverains mérovingiens se partagent le royaume burgonde : Théodebert, roi de Reims, reçoit le nord (Langres, Besançon, Autun, Chalon, Aventicum-Vindonissa, Octodurus), Childebert, roi de Paris, le centre (Lyon, Mâcon, Vienne, Grenoble, Genève et la Savoie), et Clotaire, roi de Soissons, le sud jusqu'à la Durance. Voir Vandales. BURIENS, BURES Buri. Germanie orientale ; entre les cours supérieurs de l'Oder et du Vah. Les Lygii, Germains mélangés de tribus slaves, sont divisés en Arii, Helvecones, Manimi, Elysii, Naharvali, Buri, Marsigni, Duni ou Diduni, Omani, Bastarnae et Peucini. C CADURQUES Cadurci. Celtique puis Aquitaine. Quercy (Cadurcinus pagus). Capitale : Cahors = Divona Cadurcorum. Ils soutiendront dans leur place forte d'Uxellodunum (Le Puy-d’Issolud, près de Vayrac dans le Lot), le dernier siège contre les Romains déjà maîtres de la presque totalité de la Gaule. Uxellodunum signifie la forteresse élevée (uxel = élevé, et dunum, latinisation de dounon = forteresse). Uxellodunum symbolise les dernières révoltes gauloises : le chef des Cadurques, Lucterios, avait décidé, avec le sénon Drappès, de prolonger la lutte. Mais César réussit à prendre l’oppidum. Il fit couper les mains des guerriers, pour l'exemple. Drappès se laissa mourir de faim et Lucterios, après avoir longtemps erré, fut livré aux Romains et exécuté. Voir Guerre des Gaules. Dans le quartier d'Eysses, à Villeneuve-sur-Lot, s'élevait au 1er siècle après JC, une agglomération prospère : Excisum. Autre cité : Duravel (Diolindum). CAEROESI, CERESES Belges. Clients des Eburones. Entre les vallées de la Meuse et de la Moselle. La rivière Chiers en garde le nom, ainsi que la région belge du Carolgau. CALEDONII Grande-Bretagne. Caledonia est le nom romain du nord de la Bretagne, désignant l’Écosse. Le gouvernement des Caledonii fut le plus souvent démocratique. L'historien romain Tacite commentait les « cheveux roux des habitants de la Calédonie5 », qu'il mettait en relation avec certaines tribus gauloises. Voir Pictes. CALETES Caleti (de calet-, caleto-, signifiant « dur »). Belges d'origine. Pays de Caux et Pays de Bray. Oppida les plus importants : Sandouville, Étretat (Étretat était reliée à Jvliobona ou Iuliobona = Lillebonne par une voie romaine), Quièvrecourt, Bracquemont et Fécamp. Chef-lieu : peut-être Calidu, oppidum de localisation incertaine. À l'époque romaine : civitas de Juliobona (Lillebonne). Autre place importante,Caracotinum qui prendra à l'époque normande le nom de Harfleur. La Cité des Calètes s’unira à celle des Véliocasses du Vexin pour former la cité de Rotomagus (Rouen). En 57 av. J.-C., les Calètes fournirent un contingent de 10 000 hommes à une coalition belge destinée à tenter de contrer la conquête par Jules César de la Gaule belgique. En -52, ils envoyèrent à Vercingétorix un contingent de 20 000 hommes à l'armée de secours destinée à tenter de secourir Alésia assiégée par les Romains. L’année suivante, ils se joignirent à la révolte des peuples belges menée par Correos, chef de la coalition des peuples bellovaque et véliocasse. Au ve siècle, lorsque l’autorité de Rome commença à décliner, les Calètes se joignirent, avec les Namnètes, Coriosolites, Riedones, Abrincates, Unelles, Lexoviens, Ésuviens, Viducasses, Andecaves, Aulerques (Diablintes, Cénomans et Éburovices), Véliocasses et Parisii, aux Vénètes au sein d’une vaste confédération armoricaine destinée à assurer le pouvoir laissé vacant par l'effondrement de l'Empire. CALLAECI Voir Galaeci. CAMATULLICIENS Tribu celto-ligure du massif des Maures (Var). CAMBALECTRI Voir Heleuteri. CAMBIOVICENSES Pays de Combrailles (63). CAMBOLECTRES Peuple de la Narbonnaise et de l'Aquitaine. CAMPANI En Campanie (Italie). CAMPONS Camponi. Campan (65) ? CANGII Grande-Bretagne (Cheshire) CANNINEFATI Germains de l’embouchure du Rhin. CANTABRI Ibérie. Peuples de la province de Santander et du nord de celle de Burgos. CANTIACI, CANTII Peuble belge. Grande-Bretagne (Kent). Leur nom est à l'origine de Kent. César donne les noms de quatre rois des Cantiaci. Capitale : Durovernum Cantiacorum (Canterbury). Ville : Durobrivae (Rochester). Selon le géographe grec Ptolémée, Londinium (la future Londres) relevait de leur souveraineté. CARISTII Ibérie. Biscaye. Voir Vascons. CARNAVII Grande-Bretagne (Cheshire) CARNI, CARNIENS Peuple alpin celtisé. Partie montagneuse du Frioul et des Alpes juliennes, et jusqu'à l'Adriatique. Port : Tergeste (Trieste). 186 av. J.-C. : les Carni apparaissent au nord de la Vénétie. 183 av. J.-C. : Intervention romaine contre les Carni. CARNUTES Leur nom signifie ceux qui ornent leur casque de cornes, de caern (= corne). Celtique. Pays de la Loire, de l'Eure (Autura) et du Perche. On désigne sous ce nom une confédération de peuples, dont les principaux sont les Durocasses. Leur dieu tutélaire est Cernunnos, le dieu aux cornes de cerf. Capitale : Sodobriga (Suèvres). Villes : Autricum (Chartres) dotée, dans les années 70-80 de notre ère, d'un des plus grands sanctuaires de la Gaule romaine connus à ce jour ; Cenabum ou Genabum (Orléans) : c'est dans cette ville que le signal du grand soulèvement de 52 avant J.-C. fut donné par Cotuatos (ou Gutuatus ou Gutuartus ou Gutruatus ou mieux Gutuater : probablement un druide gutuater) et Conconnetodumnos (pendant la période romaine, la ville fût renommée Civitas Aurelianorum). Centre religieux : Saint-Benoît-sur-Loire (45). C’est sur le territoire carnute qu’a lieu le rassemblement annuel des druides de Gaule. Chef : Tasgétius. Jules César estime à 12 000 le nombre de soldats carnutes engagés contre ses troupes. Certains Carnutes sont installés en Armorique. La ville de Carnuntum, édifiée sur la route de l'ambre, au bord du Danube, près de Petronell et Bad Deutsch-Altenburg en Basse-Autriche, fut la capitale de la province romaine de Pannonie ; elle devait son nom à la population autochtone, peut-être à rapprocher des Carnutes. CARPES, CARPI Ils sont une partie des Daces vivant sur le territoire de la future Moldavie. CARPETANI Celtibères. Province de Nouvelle Castille, vers Tolède. CARTHAGINOIS, POENI Carthage fut fondée par des colons phéniciens vers 800 av. J.-C. : ils appelèrent leur ville Nouvelle cité (Gart Hadasht) d’où Carthage. CARVETII Grande-Bretagne, Cumbria. Capitale : Carlisle (Luguvalium Carvetiorum). CASSENATES Etablis entre le Drac et l'Isère. Culte d'Isis. CASSI Grande-Bretagne. Probablement le groupe central de la tribu des Catuvellauni. CASSITERIDES Iles côtières de Bretagne (Scilly ou Sorlingues et autres îles de la côte du Morbihan) où les Anciens allaient chercher de l'étain, et probablement nom de leurs habitants. Armorique. CATALAUNI Clients des Remii. Champagne pouilleuse. Capitale : Châlons-en-Champagne (Durocatalaunum). D’aucuns pensent qu’une partie de ce peuple aurait fondé une colonie entre Perpignan et Barcelone. L’origine du nom Catalogne reste encore aujourd'hui incertaine : le mot Ghotalonia (le pays des Goths) a d'abord été proposé (au Ve siècle apr. J.-C., les Wisigoths s’emparèrent de la région) ; pour d’autres, Catalans viendrait de Castellani (les gens des châteaux) et leur origine serait donc la même que celle des Castillans. CATTES, CHATTES, CHATTUARIENS Catti. Germains proches ou clients des Mediomatriques. Ils ont donné leur nom à Cattenom. Entre le Harz au nord, le Frankenwald et le Rhin au sud, la Saale à l'est, le Weser à l'ouest. Installés dans le Hesse actuel. Ils laissent pousser cheveux et barbe jusqu’à ce qu’ils aient tué un ennemi. Ils font partie de la ligue des Francs. CATURIGES Leur nom signifie Rois du combat, de catu (combat) et rix (roi). Alpins. Embrun (Eburodunum), Chorges (Caturigomagus) et haute vallée de la Durance. Le roi Cottos est reconnu par les romains sous Auguste et leur territoire demeure indépendant de l'empire pour quelque temps. Le nom de Cottos se retrouve dans le nom des Alpes Cottiennes. CATUSLUGI Tribu de Gaule Belgique mentionnée dans un texte de Pline l'Ancien. Capitale Briga sur un plateau dominant la vallée de la Bresle près d’Eu (Seine-Maritime). CATUVELLAUNI Grande-Bretagne. Nord de la Tamise. Belges. Les Catuvellauni, d’abord petite tribu sous la dépendance des Atrébates et des Regni, devient une confédération de tribus sous la prédominance du groupe central des Cassi dont le chef, Cassivellaunus, s’oppose à César. Verlamion (qui signifie Colonie des marécages) est leur capitale fondée sur les berges de la Ver par le chef Tasciovanos : elle deviendra Verulamium puis Saint-Albans ; elle sera déplacée vers Camulodunon (actuelle Colchester) après la conquête sur les Trinovantes. CAUCI Irlande : régions de Carlow et de Wicklow. CAVARES Cavari signifie Géants, Héros. Province. Rive gauche du Rhône, entre la Durance et le Tricastin. Villes : Arausio (Orange), Cabellio (Cavaillon), Avenio puis Avennico (Avignon), Montélimar. CELTIBERES Celtiberi. Peuples préromains celtes d’Ibérie (notamment en Castille, à l’est de Burgos, à l’ouest de Saragosse et de Teruel, peut-être au nord de Cuenca, dans les provinces actuelles de Soria et de Guadalajara, dans une grande partie de La Rioja). Parmi eux, les Arevaci, les Titti, les Belli et les Lusones et, de façon mois certaine, les Vaccei, les Pelendones et les Berones. Les Celtibères, qui pratiquaient une langue celte, adoptèrent une écriture basée sur l’alphabet ibère. CELTICI Celtibères du nord-ouest de l'Espagne, près du cap Touriñan. Autre peuple du même nom (peut-être apparenté) entre le Cap Saint-Vincent et la rivière Anas. CELTO-LIGURES Nom donné aux peuples de la Provence et du Piémont actuels, issus d'un ancien substrat ligure et celtisés. CENIMAGNI Grande-Bretagne. En fait : Iceni Magni (les Grands Icènes). Voir Iceni. CENOMANS Aulerci Cenomani ou Cenomanni. Rameau des Volcae. Confédération des Aulerques. Perche, Sarthe. Le Mans : Vindunos, Vindunum (de vindo = blanc, et dunum = forteresse) et Civitas Cenomanorum. Jules César estime à 5 000 le nombre de soldats cénomans engagés contre ses troupes. Egalement en Italie, entre le Pô, l'Oglio, le lac de Garde et le Tartaro [capitale Brixia (Brescia)] et chez les Volques Arécomiques. "Les Cénomans ont habité près de Marseille parmi les Volques" (Pline, Histoire naturelle, III, 130). CENOMANES ou SEGOBRIGES Voir CERCETES Cercetae. Peuple scythe. CERESES Voir Caeroesi. CERRETANS, Kerètes Cerretani. Ibères formant une sous-tribu des Volques Tectosages installés en pays ibère entre 350 et 218 avant J C. Cerdagne. Capitale : Julia Libyca (LLivia) près de Puy Cerdan (Puigcerda). CESSETANI Ibères. Catalogne. CEUTRONES, CEUTRONS Ceatrones ou Centrones. Alpins. Peuple de la Tarentaise (Vallée supérieure de l'Isère). Moutiers : Darantasia. Aime : Axima. Font partie des Allobroges. Egalement à Douai : probablement un pagus des Nerviens. CHAIBONES, CHAVIONES, AVIONES Voir Aviones CHALBICI Chablais. Confédération des Allobroges. CHALYBES Peuple de Celtibérie, sur les bords du Chalybs (la rivière de Queiles se jetant dans l'Ebre à Tudela au sud de la Navarre, et dont l'eau était renommée pour la trempe du fer). Peuple du Sud du Caucase [le Caucase du Sud, aussi appelé Transcaucasie, englobe la Géorgie (royaumes antiques de Colchide et d'Ibérie), l'Arménie, l'Azerbaïdjan et la région de Kars en Turquie] dont le pays était très abondant en mines de fer. Les Chalybes et les Hittites furent les premiers peuples à produire du fer (1700/1500 av. J.-C.). CHAMAVES Chamavi. Germains de la confédération des Francs. Rive droite du Rhin puis des deux côtés de la Lippe. CHARYDES, CHARUDES Peuple germanique établi entre l'embouchure du Rhin et celle de l'Elbe au Ier siècle, les Charydes (ou Charudes) disparurent de l'histoire au IIe siècle. CHASSUARI Germains de la ligue des Francs. CHATTUARIENS, CHATTES Voir Cattes. CHAUQUES Chauci. Germains de l’Ouest. De l'embouchure de l'Ems à celle de l'Elbe. CHAVIONES, CHAIBONES, AVIONES Voir Aviones CHERUSQUES Cherusci. Germains de l’ouest, au nord des Catti. Les Cherusci comprennent les Turoni, les Marvingi, les Teuriochoemi et les Fori. En 9, à la fin de l'été, le préfet des troupes auxiliaires chérusques et fils du chef chérusque Ségimerus, Caius Julius Arminius (Hermann) parvient à constituer une alliance avec les autres tribus germaniques de la région (Marses, Chattes et Bructères) ; il attire les troupes romaines dans la forêt de Teutoburg et bat finalement les 3 légions romaines du général Publius Quintilius Varus qui se suicide en se jetant sur son épée. En 16, à Idistaviso (Angrivarierwall) sur la rive droite du fleuve Weser, Germanicus vainc Arminius dont il capture la femme, Thusnelda. Arminius est assassiné en 21 par des membres de sa famille amis de Rome. CIMBRES Cimbri. Signifie Prisonniers de guerre. Au nord de la péninsule cimbrique. Originaires du Jütland, ces Germains subissent de fortes influences gauloises à partir du IIIe s. av. J.-C. Seraient les mêmes que les Cimmériens et les Kimri. CIMMERIENS, KIMMERIENS Peuple thrace (indo-européen) de cavaliers nomades occupant le pourtour de la mer d’Azov, du XIIIe au VIIe siècle av. J.-C. Selon Hérodote (IV, 11-12), les Scythes délogèrent les Cimmériens du nord de la mer Noire (ils ont laissé leur nom à la Crimée), les forçant à se diriger vers l'Anatolie. Il semble que la plupart ont été assimilés par les Scythes qui les poursuivaient. Les Kimri et les Cimbres seraient des Cimmériens. CLAUTENATII Un des 5 peuples clients des Vindelici. COCOSATES Aquitaine. Sud des Landes. Arrondissement de Dax. Ville : Cocosa ? (Morcenx 40 ?). COMMONES ou SEGOBRIGES Commoni. Massif des Maures. Toulon. Celto-Ligures. Voir CONCANI Voir Gangani. CONDERATES Région de Condrieu (69). CONDRUSES Condrusi. Dans le Coudroy, entre Sambre et Meuse, entre la Meuse et l’Ourthe. Belges et Germains mêlés. Voir : Trévires. Eburons. CONII Peuple celtique (peut-être une fraction des Celtici). Sud du Portugal. CONSORANES Consorani. Aquitaine. En Ariège : diocèse de Couserans, pays de Saint-Lizier (Austria puis Lugdunum Consoranorum) et région de Saint-Girons (Ariège). Regroupés avec les Convènes. CONTESTANS Contestani. Ibères. Au sud de la province de Valence. CONVENES Convenae (les Rassemblés). Provincia puis Aquitaine. Ils comprennent les Bigerrions et les Consoranes. Comminges (entre Armagnac et Pyrénées) et comté de Foix. Saint Bertrand de Comminges : Lugdunum Convenarum. Strabon donnait pour célèbres à son époque déjà les cinq villes d'eaux des Convenae, dont Thermae Onesorium (Bagnères-de-Luchon) et Aquae Convenarum (Capvern). CORIONDI, CORIUNDI Irlande (comtés de Carlow et Kildare, région de Tipperary). CORIOSOLITES Leur nom vient de corio (= armée). Armorique. Est des Côtes d’Armor, ancien comté de Penthièvre. Capitale : Corseul (Fanum Martis). CORITANI, CORIELTAVI Grande-Bretagne. Lincolnshire, Leicestershire, Nottinghamshire ; partie du Humberside, du Derbyshire et du sud du Yorkshire. Capitale : Ratae Corieltavorum (Leicester). CORNAVII Grande-Bretagne, dans l'extrême nord de l'Écosse. CORNOVII Grande-Bretagne. Bassin de la Severn, Shropshire. Capitale : Viroconium Cornoviorum (Wroxeter). CORSI Le nom de la Corse (Kyrnos en grec) vient du phénicien Korsai désignant un lieu couvert de forêts ou d'une végétation dense. Des Shardanes se seraient installés en Corse autour de 1200 av. J.-C. En 259 avant J-C, elle devient Corsica ; une population étrusque s’installe sur l’île. La langue corse est une langue à part entière issue du latin : elle est née par l'influence de la langue toscane, devenue aujourd'hui l'italien ; toutefois, malgré cette influence, elle se distingue de la langue italienne, mais aussi de la langue française. La langue corse connaît différentes variantes selon les régions ; elle n'est pas uniforme et plus on se rapproche de l'Italie, plus les dialectes se rapprochent de la langue sicilienne ou sarde ; de manière générale, la langue corse contient deux dialectes principaux : le cismuntincu (en Corse du sud) et le pumuntincu. Le drapeau corse fut adopté en 1755 par le général Pascal Paoli qui proclama l’indépendance de la Corse comme une nation à part entière. Il représente le profil d’une tête de Maure (testa Mora) coiffée d’un foulard blanc. Il existe plusieurs légendes à son sujet. Dès 1793, Bertrand Barère parlait de la tête de Maure comme d’un « étendard non seulement de la révolte et de la contre-révolution mais celui de l’indépendance arboré par Paoli retranché dans Corte, entouré de rebelles et de prêtres fanatiques » : la tête serait celle de saint Maurice d'Agaune, dont le nom latin Mauritius serait à l’origine du nom « Maure » ; saint Maurice était un Égyptien noir, originaire de Thèbes, chef de la légion thébaine, ayant adopté la religion chrétienne et martyrisé, pour cette raison, à Trèves en 303. Les chrétiens étaient alors exécutés avec les yeux bandés, d'où la tête noire avec, initialement, un bandeau sur les yeux. Romantique, guerrière ou historique, ces légendes s’accordent sur un point : le drapeau corse est inséparable de l’identité profonde de l’île et de ses habitants. COSSENTANS Ibères. COTINI Cotins. Celto-Germains (Tacite écrit qu’ils parlent le gaulois). Sources de l'Elbe, de l'Oder et de la Vistule ; nord de la cuvette karpatique ; partie montagneuse de la Slovaquie ; Moravie entre la Jihlava et la région de Brno. Ils extraient le fer. CROATES Mentionnés pour la 1ère fois en 520 av. J.-C. Iraniens immigrés au nord de la Mer Noire (IIe au IIIe s. av. J.-C.) puis en Europe centrale y fondant la Croatie blanche autour de Cracovie (VIe et VIIe s.). Ils conquièrent les provinces romaines de Pannonie Dalmatie, Illyrie et Norique occupées par les Avars (ou Horvats), d’origine mongole, et s’y établissent. Selon la légende, en 630, 7 tribus croates en provenance de la Haute Vistule (au sud de l’actuelle Pologne) traversèrent les Carpates pour s’installer au bord de l’Adriatique sur les terres de l'actuelle Croatie. Voir Slaves. CRUITHNE Nom gaélique des Priteni. CUBI Voir Bituriges. CYMRI, CYMRU Voir Kimri. CYNETES Lusitaniens du sud du Portugal. D DACES Daci. Peuple thrace de Dacie (Moldavie et Valachie). La guerre dacique de Domitien oppose l'Empire romain aux Daces en Mésie romaine et en Dacie (vers 84 ou 85, les Daces, menés par leur roi Décébale, traversent le Danube et pénètrent dans la province de Mésie, saccageant tout sur leur passage et tuant le gouverneur Oppius Sabinus) et dans les années 85 à 89 : la paix entre les parties est conclue en 89, Domitien devant faire face à la révolte d'Antonius Saturninus et de peuples germains. D'un côté, Décébale restitue armes et prisonniers romains, se reconnaissant souverain dépendant de l’empereur, même formellement, alors que les Daces sont mis dans la condition juridique des peuples clients de Rome. "Le royaume de Dacie fut soumis par l’empereur Trajan après deux campagnes appelée "guerres daciques" (101-102 et 105-106) et fut érigée en province romaine en 107. Même si la domination romaine ne dura qu’un siècle et demi — les Goths chassèrent les Romains en 256, qui abandonnèrent totalement la province en 275 —, son implantation eut néanmoins des conséquences linguistiques permanentes. En effet, les habitants de Dacie se romanisèrent et se christianisèrent. Devenus chrétiens et romains, ils parlèrent le latin. La thèse la plus vraisemblable laisse croire qu'on devrait le roumain aux colons romanisés qui auraient trouvé refuge dans les Carpates du Sud, pour revenir ensuite dans la plaine danubienne" (http://www.tlfq.ulaval.ca/axl/europe/roumanie.htm). Les Daces restés libres dans le pays sont les Carpiens, qui ont laissé leur nom aux Carpates au IVe siècle, lorsque sous la pression des Goths et des Huns, ils ont migré vers le Sud-Ouest (https://fr.wikipedia.org/wiki/Moldavie). DACII Dax. DAHAE Dahés. Peuple scythe. DALMATES Dalmatae. Le long de l’Adriatique. En 9, à Andretium en Dalmatie (auj. Klis en Croatie), les Dalmates et les Breuces, menés par Baton le Dalmate, se rendent à Tibère et au légat Marcus Aemilius Lepidus. DAMNONII Peuple de la deuxième vague celtique en Ile de Bretagne et en Irlande (vers -750 / -500 av. J.C.). On le trouve sous la forme Damnonii dans l’Écosse actuelle (comté de Dumfries), sous la forme Dumnonii (Devonshire et Cornouailles), et sous la forme Dobunni dans la basse vallée de la Sabrina (Severn). DANOIS Les Danois sont un peuple scandinave parlant la langue danoise. La première mention écrite de l'expression Dane se trouve dans les écrits de Grégoire de Tours rédigés vers 590 dans son œuvre intitulée Histoire des Francs, et se réfère spécifiquement au roi Chlochilaicus. Le nom de Danemark apparaît au IXe siècle avec le voyageur et négociant Wulfstan de Hedeby et l'expédition maritime de Ottar de Hålogaland. 29 DARINI, DARNII Irlande. Comtés d’Antrim et Derry. DATII Gers. Les Datii de la Géographie de Ptolémée n’existent pas : il s’agirait d’une transcription erronée du nom des Elusates. DECANGI, DECEANGI Grande-Bretagne. Nord du Pays de Galles actuel. DECIATES ou DECEATES Celto-Ligures. Alpins. Région d'Antibes (Antipolis) entre les Oxybiens et les Nérusiens. Entre Siagne et Brague ; chef-lieu : Vallauris. En 154 av. JC, le consul Opimus, allié des Massaliotes, est vainqueur des Salyens, Déciates et Oxybiens ; les Romains fondent Forum Julii (Fréjus). DEITANI Ibères ; au sud de la province de Valence. DEMETAE, DEMETES Région de Dyfed (Pays de Galles). Capitale : Moridunum (Carmarthen). Mark Merrony, professeur à l'Université d'Oxford, a découvert dans la région du Pembrokeshire au Pays de Galles un fort romain construit au troisième siècle. DIABLINTES Mayenne. Capitale (oppidum) : Moulay créée entre 121 et 91 avant Jésus-Christ, remplacée par Jublains (Noviodunum). Confédération des Aulerques. DIDUNI Voir Duni. DOBUNNI Grande-Bretagne. Celtes faisant partie de la vague des Damnonii. Les Dobunni en sont un reliquat installé dans la basse vallée de la Severn. Ils ont pour capitale Corinium Dobunnorum (Cirencester). Les Dobunni ont été soumis par Vespasien : les Romains ont créé sur leur territoire la colonie de Glevum (Gloucester). DOMONI Grande-Bretagne (Cornouailles). Bretons. DULGIBINI Germains ; forêt de Theutberge. DUMNONII Celtes de Grande-Bretagne faisant partie de la vague des Damnonii. Devonshire et Cornouailles. Capitale : Isca Dumnoniorum (Exeter). Ils sont soumis par Vespasien. DUNI, DIDUNI Les Lygii, Germains mélangés de tribus slaves, sont divisés en Arii, Helvecones, Manimi, Elysii, Naharvali, Buri, Marsigni, Duni ou Diduni, Omani, Bastarnae et Peucini. DUROCASSES Leur nom signifie Guerriers de la colline fortifiée, de durum (colline fortifiée) et cassi (guerrier). Dreux. Voir Carnutes. DUROTRIGES Grande-Bretagne. Dorset, partie du Somerset, du Wiltshire et du Hampshire. Capitale : Durnovaria (Dorchester). E EBLANI, EBDANI Voir Blanii. EBURONS Eburones (Dévots de l’arbre sacré, l’if = eburos). Belges mêlés aux Germains. Leur symbole est le sanglier. De la Meuse jusqu'au Rhin. Villes : Tongres (Aduatuca, deviendra forteresse des Aduatuques), Maëstricht, Liège, Verviers, Aix-La-Chapelle, Neuss, Cologne. La forêt ardennaise étant une efficace protection, Jules César demande d’abord aux tribus voisines de piller le territoire ders Eburons, mais les tribus germaniques ne peuvent les vaincre. César parvient cependant à les vaincre et presque à les exterminer : les survivants seront regroupés avec les Aduatuques et les Condruses dans la cité de Tongres. En 53 avant notre ère, le vieux roi Catuvolcos qui partage le pouvoir avec Ambiorix, vaincu, s'empoisonne et Ambiorix s’échappe. Voir : Trévires, Guerre des Gaules. EBUROVICES Eburovici : ceux qui vainquent avec l'if. Peuple client des Aulerques. Dans Eure et Perche. Évreux : Mediolanum Aulercorum ou Ebroici. Egalement en Lozère. Jules César estime à 3 000 le nombre de soldats éburovices engagés contre ses troupes. ECTINII Voir Ligures. EDETANS Edetani. Ibères. Est de l’Espagne, entre Ebre et Valence. EDUENS, HEDUENS, HEDUES Aedui ou Haedui : les Ardents. Leurs principaux clients sont les Aulerques Brannovices, les Mandubiens et les Epomandui. Celtique. Entre Loire et Saône. Leur territoire est approximativement situé entre les vallées de la Dheuce, de la Bourbince, de l'Arroux et de l'Ouche, grandes routes gauloises. La Saône est leur principal axe de communication. Ils occupent également le confluent de la Loire et de l'Allier. Oppidum en Morvan : Bibracte (lieu des castors) est une place forte pratiquement imprenable, établie sur un véritable observatoire naturel : le mont Beuvrey (900 m) ; lorsque les Éduens se rallient à Vercingétorix en 52 av. J.-C., c'est là que se tient l'assemblée qui confirme le commandement suprême du chef arverne dans la révolte contre la domination romaine ; César s'y installe après la reddition d'Alesia ; la cité, protégée par les fortifications, se compose alors de maisons de colombages recouvertes de chaume et de maisons construites en pierre ; on y a découvert de vastes ateliers, où l'on travaillait l'émail. Sur l'ordre des Romains, Bibracte est abandonnée en 5 av. J.-C. pour Augustodunum (Autun), bâtie à vingt kilomètres de là, dans la plaine. Villes : Chalon-sur-Saône (Cavillonum), Mâcon (Matisco), Beaune (Belina), Decize (Decetia), Nevers (Nevirno, Noviodunum Aeduorum), Diou (Noviodunum), Auxerre (Autessiodurum). Autun (Augustodunum) est capitale à l’époque gallo-romaine (Lyonnaise première). Dijon s'appelle Divio au IIe siècle ap. J.-C. Chefs : Viridomar, Dumnorix. Druide : Diviciac. Pacte entre Eduens et Romains en -121. Jules César estime à 35 000 le nombre d'Eduens et clients mobilisés contre lui. Voir Guerre des Gaules. EGUITURI Voir Ligures. ELAMITES Les Élamites étaient une ancienne civilisation qui a prospéré pendant des milliers d’années (environ de 3200 à 539 avant notre ère) dans l’actuel Iran. Leur art sophistiqué, leur architecture et leur écriture ont influencé les autres cultures pendant des siècles. ÉLÉSYCES, HELISYCI, ÉLISYQUES, ELYSEENS Un des peuples salyens. Ancienne peuplade, d'origine ligurienne, mêlée aux Ibères venus d’Espagne, qui habitait le territoire de Nîmes et de Narbonne jusqu'au IVe siècle av. J.-C., elle fut remplacée par les Volques Béterres. Sa capitale était Ensérune, un plateau fortifié entre l'Orb et l'Aude, en Bas-Languedoc, près de Béziers. C'est un des sites archéologiques les plus riches de Gaule. Son principal intérêt vient de ce qu'à partir du VIe siècle avant notre ère les habitants gaulois y ont laissé des traces profondes. Silos, nécropoles, vases gaulois, campaniens, étrusques, grecs, celto-ibériques s'y trouvent à profusion. Les graffiti ibériques sont nombreux. Les premiers rapports de cet oppidum, avec le monde hellénique semblent s'être établis dès le milieu du VIe siècle av. J.-C. A la fin du Ve siècle av. J.-C., une véritable cité se substitue à l'agglomération rurale. Sa fin est due non à la guerre, mais à la paix : les habitants abandonnèrent progressivement le site perché et dépourvu d’eau pour descendre vers la plaine et y bénéficier d’un confort supérieur dans les villas et cités gallo-romaines. On ne sait absolument rien du nom ou des noms qu'Ensérune pouvait porter dans l'Antiquité. L'appellation d'Ensérune apparaît pour la première fois dans des textes du haut Moyen Age. ELEUTETES Eleuteti. Jules César les donne pour clients des Arvernes. Territoire ignoré : peut-être dans le Cantal et dans une partie de l'Aveyron. ELEUTHERI Voir Heleutherii. ELUSATES Aquitaine. Gers, région d'Eauze (Elusa, Civitas Elusatium). Suite à la victoire de Publius Licinius Crassus sur les Aquitains, plusieurs peuples envoyèrent spontanément des otages aux Romains, dont les Élusates. Après la conquête romaine, la cité des Élusates fut intégrée à la province de Gaule aquitaine. Après le Ier s. ap. J.-C., son territoire a été progressivement étendu par l'incorporation d'au moins deux petites cités d'importance secondaire, celle des Osquidates Campestres et celle des Sotiates. Au IIIe siècle de notre ère, la cité devient capitale de la province romaine de Novempopulanie. ELYSEENS Voir Elésyces. ELYSII, ELISIENS Les Lygii, Germains mélangés de tribus slaves, sont divisés en Arii, Helvecones, Manimi, Elysii, Naharvali, Buri, Marsigni, Duni ou Diduni, Omani, Bastarnae et Peucini. EPOMANDUI Leur nom signifie Guerriers du cheval ; ils font partie des Mandubiens ; Montbéliard 15. EQUES Aequi ou Aequiculi. Peuple italique (famille indo-européenne). Italie : Apennin central, de l’Anio à Préneste. ERAVISCI Hongrie : rive gauche du Danube, environ de Buda. ERDINI Irlande (comtés de Fermanagh, Leitrim). ERULES Voir Hérules. ESSUES Voir Esuviens. ESTES, AESTII Sur la Baltique. Tacite écrit qu’ils parlent une langue apparentée au breton. Ils recueillent l’ambre dans la mer. ESTIONES Un des peuples clients des Vindelici. ESUVIENS, ESSUES Esuvii. Confédération des Aulerques. Celtique. Près d'Eu en Seine Maritime et sur une partie du département actuel de l'Orne (région de Sées). Principale ville : Exmes, à 15 km d'Argentan. Le camp de César ou cité de Limes est situé à Bracquemont (Seine-Maritime). Adorateurs d'Esus. Au IIIe siècle ils sont regroupés avec les Sagiens. Il existe aussi des Essues en Belgique. ETRUSQUES Les Etrusques occupaient une vaste partie de la péninsule italienne, désignée sous le nom d'Etrurie. Leur territoire s'étendait sur la plaine du Pô, la Toscane, le nord du Latium, se prolongeait sur une partie de l'Ombrie et jusqu'en Campanie. Plus tard, ils ont aussi atteint les côtes ibériques, la Corse et plusieurs centres côtiers de Gaule méridionale. Appelés Etrusci ou Tusci par les Romains, Tyrrhéniens par les Grecs, ils se nommaient eux-mêmes Rasna. Ce peuple de navigateurs et d'artisans s'est développé à partir du IXe siècle avant J.-C et a connu son apogée entre le VIIe et le VIe siècle avant J.-C. La plupart des archéologues pensent que les Etrusques, non indo-européens, sont originaires de l’Asie Mineure, entre la Syrie et les Dardanelles (de Troade pour ceux qui se réfèrent à l'Enéide de Virgile ou de Lydie selon Hérodote, Strabon, Plutarque et Tacite). En 2021, le professeur Alberto Piazza de l'Université de Turin publie les résultats de ses analyses, faites à partir de l'ADN d'hommes de vieilles familles Toscanes vivant dans des villes comme Volterra, Murlo et Casentino ; les Étrusques, cette mystérieuse civilisation déjà présente en Italie à l'Âge du fer (-800 à -50 avant J.-C.), et qui a fortement influencé culturellement la civilisation romaine avant d'être conquise par elle, seraient bien d'origine anatolienne comme l'affirmait déjà en son temps le grand historien grec, Hérodote. Le professeur Piazza attend, pour être totalement convaincu, les résultats d'études sur d'autres populations toscanes, et surtout, la comparaison avec de l'ADN fossile d'Étrusques, mais, comme ces derniers pratiquaient la crémation, c'est loin d'être évident ! D’autres pensent qu’ils sont des Tyrrhéniens, indo-européens du groupe illyrien, des Thraço-Illyriens, ayant fait partie des Peuples de la mer. Quelques auteurs rangent les Etrusques ou Tyrrhéniens de l'Italie et de l'Asie Mineure parmi les Pélasges (selon la tradition grecque, les Pélasges habitaient la Grèce, principalement l'Argolide, l'Arcadie, l'Attique, la Béotie et surtout la Thessalie, avant l'arrivée des Indo-européens ; ils avaient des colonies en Crète, dans les Cyclades, la Phocide et l'Eubée et même en Italie). Au VIIIème siècle avant notre ère, les Étrusques dominèrent le Latium et construisirent notamment le Cloaca Maxima (le grand égout de Rome). Ils employaient un alphabet dérivé de l'alphabet grec (leur alphabet donna naissance à l'alphabet latin) et écrivaient de droite à gauche. Nombre de noms de localités ligures comporte le son sk (ex. : Tarascon, Manosque), fréquent aussi dans la langue basque, qui nous rapproche du suffixe asco, asca que l’on trouve chez les Etrusques. En ibère, on dispose, en particulier sur les monnaies, d’un suffixe complexe :sken. On le trouve sur les frappes monétaires, par exemple : arsesken , iltirkesken. L’adjonction du suffixe à des noms de villes est claire : arse-sken : Arse est le nom indigène de la ville romaine de Saguntum (Sagonte) ; iltirkesken : (Iltirda) Ilerda la capitale des Ilergètes (peut-être la Lérida actuelle). De récentes analyses ADN (le généticien Johannes Krause, directeur de l'Institut Max-Planck d'anthropologie évolutionniste à Iéna en Allemagne, est à l'origine de l'étude) montrent que ce peuple mystérieux qui a précédé les Romains n'était pas originaire du Proche-Orient mais bien de la péninsule italienne : le patrimoine génétique des Étrusques est resté stable pendant au moins 800 ans, de l'âge du fer à la période de la République romaine. Les Étrusques étaient donc une population qui a simplement évolué sur place. Fondée vers le VIIIe siècle av. J.-C., Vulci était l'une des douze principales cités qui formaient la confédération étrusque ; située en Étrurie méridionale, à 80 kilomètres au nord de Rome, entre la Méditerranée et le lac de Bolsena, la ville est prise par sa voisine latine en 280 av. J.-C. et aussitôt romanisée (Simon Cherner). Le 8 novembre 2022, des archéologues italiens annoncent la découverte de vingt-quatre statues en bronze fondu entre -200 avant J.-C et 100 après J.-C, extraites des boues d'anciennes sources chaudes sacrées de Toscane et représentant des divinités vénérées au sanctuaire de San Casciano dei Bagni (Sienne - Italie) établi sous la période étrusque avant d'être développé sous les Romains. EUDOSES Germains. Entre l'Elbe, l'Oder et la Baltique. F FALISQUES Falisci. Entre le Latium et l’Etrurie. Peuple italique (famille indo-européenne). FENNES, FINNOIS Peut-être en Finlande (ils ont souvent été identifiés avec les Lapons). Tacite écrit qu’ils sont sauvages, pauvres et sales. Deux pays au monde ont une langue fennique comme langue officielle : la Finlande (avec le finnois) et l'Estonie (avec l'estonien). FOCUNATES Faucigny (74). FORI Germains. Les Chérusques comprennent les Turoni, les Marvingi, les Teuriochoemi et les Fori. FRANCS Confédération de Germains de l’Ouest, née d’un mélange d’Usipiens, de Tenctères, de Sicambres et de Bructères. Ces Germains auraient été chassés du nord de l'Europe par l'effondrement du rivage de la mer Baltique au IIe ou au 1er siècle avant notre ère. Les principaux Francs sont les Francs Saliens (Brabant, Flandres et Artois) et les Francs du Rhin (Hesse) appelés Francs Ripuaires. Leur nom apparaît pour la première fois lorsque, vers 254, Gallien les rejette sur la rive droite du Rhin. En 288, les Jutes, Varnes, Angles, Saxons et Francs, se mettent à la piraterie et ravagent les côtes de Belgique et de Gaule. Les Francs utilisent des scramasaxes (épée de taille moyenne), des angons ou framées (lances à crochet permettant d'immobiliser l'adversaire en se fichant dans son bouclier), et des francisques (haches de jet à simple tranchant). Les Scythes, et après eux les Wisigoths et les Francs, pratiquaient la décapitation et aussi la scalpation. FRISONS Frisii. Germains. Entre les embouchures du Rhin et de l’Ems. G GABALES Gabali. Leur nom signifie ceux qui ont des javelots, de gabalaccos (javelot). Le javelot gaulois, contrairement au pilum romain, était une arme sophistiquée, dotée d'une lanière servant de propulseur. Clients des Arvernes. Celtique puis Aquitaine. Gévaudan (Gabalitanus pagus). Capitale : Anderitum (Javols en Lozère) puis Mende (Mimate) à l’époque romaine. GAELS Voir Goidels GALAECI, CALLAECI Galice. Celtes. GALATES Picardie et Thiérache. C’est aussi le nom donné aux trois tribus gauloises (Tectosages, Trocmoi, Tolistobogioi) qui s’établirent en Asie Mineure dans la région qui portera leur nom : Galatie. A en croire Jérôme de Stridon, dans son Commentaire de l’Épître aux Galates, ces derniers parlaient encore au IVe siècle la même langue que les Trévires. GANGANI Grande-Bretagne (nord-est du Pays de Galles) et Irlande (comté de Clare). Selon Ptolémée, ils descendraient des Concani, une tribu celte d’Espagne. GARITES Aquitaine. Gariès (Tarn et Garonne), au sud des Vocates et au nord des Tolosates. GAROCELLI Haute vallée de la Durance. GAROCETES Maurienne. GARUMNI Aquitaine. Val d’Aran et vallée supérieure de la Garonne (nom latin : Garumna). Peuple appartenant aux Volques Tectosages ? GATES Sud d’Agen. Lectoure. GEIDUMNI Appartiennent à la confédération des Sarmates. Sambre, Meuse. GELONI Picardie. Apparentés aux Sarmates. GENTILES Picardie. Clients des Nerviens. GEPIDES Peuple goth établi sur la Theiss. Entre 240 et 246, ils franchissent le Rhin et viennent s'établir en Gaule. GERMAINS Un ensemble de peuples indo-européens, venus de Scandinavie et des rives de la Baltique, se répand à travers l'Allemagne et les pays voisins au Ier millénaire av. J.-C., refoulant les Celtes en Gaule. La Germanie, forestière, souvent marécageuse, est peuplée de vigoureux guerriers adorateurs de divinités naturelles (les bois sacrés servant de temples). Le nom Germains provient peut-être du celtique gair (= voisin) et de maon (= peuple), nom que les Gaulois auraient donné à leurs voisins de l’Est. Jules César évoque, au tout début de ses Commentaires sur la Guerre des Gaules, les différents peuples d'Europe occidentale en 58 av. J.-C. : « Les Belges sont les plus braves de tous ces peuples, parce qu'ils restent tout à fait étrangers à la politesse et à la civilisation de la province romaine, et que les marchands, allant rarement chez eux, ne leur portent point ce qui contribue à énerver le courage : d'ailleurs, voisins des Germani qui habitent au-delà du Rhin, ils sont continuellement en guerre avec eux. » Cantonnés apparemment entre la plaine de l'Oder et les Gaulois établis à l'est du Rhin, les Germains semblent se déplacer lentement vers l'ouest, dans la vallée du Rhin, qui demeurera jusqu'au Ve siècle la limite naturelle de l'Empire romain. Les Normands, Germains de Scandinavie, n’apparaissent qu’au IXe siècle sur le littoral de la Manche. GERMANI Celtibères du sud de l’Estrémadure. GESATES Gaesati. Celtes originaires de la vallée du Rhône, engagés par les Insubres et les Boïens pour la guerre contre Rome en -225. Voir Volques Tectosages, Chronologie. GETES Getae. Peuple thrace, proche des Daces, les Gètes étaient établis sur la rive droite du Danube au VIe siècle av. J.-C. Habiles dans l'art de tirer à l'arc et de monter à cheval, ils croyaient à l'immortalité de l'âme et adoraient le dieu Salmoxis. GOIDELS, GAËLS Peuple très ancien, installé en Ecosse du Nord, en Irlande et dans l’Ile de Man. Les Scots sont une branche des Goidels. GOTHS, GOTHONES, GUTTONES, GOTHI Originaires de Suède. Vers 200, ils disputent aux Sarmates les plaines de la Russie méridionale. Au IIIe siècle, formant un seul peuple, ils sont fixés dans la région des actuelles Ukraine et Biélorussie. Après un premier affrontement avec l'Empire romain dans le sud-est de l'Europe, ils se séparent en deux groupes: les Greuthunges à l'est (du Don inférieur au bas Dniestr) et les Tervinges à l'ouest, jusqu'au Danube, plus couramment désignés comme Ostrogoths et Wisigoths. Thervingues est l'équivalent de gens de la forêt, du gotique triu qui signifie arbre ; Vesi est une appellation flatteuse (élite) qu'ils s'attribuaient eux-mêmes. On peut librement interpréter Ostrogotae ou Greutungi (Greothingi, Grutungi, Grauthungi) comme habitants des steppes ou habitants de la plage. Les dénominations Vesigoti et Ostrogothi aurait pris le sens de Goths de l'ouest et Goths de l'est du fait des écrits de Cassiodore, un haut fonctionnaire romain au service du roi Théodoric le Grand au début du VIe siècle. 18 En 375, les Huns attaquent les Ostrogoths sur le Don inférieur. Ils soumettent une partie d'entre eux. Mais la majorité fuit vers l'ouest, au-delà du Dniepr et du Danube, suivie des Wisigoths et d'autres tribus germaniques qui demandent asile à l'empire. Les Wisigoths s'établissent alors en Thrace, les Ostrogoths en Pannonie et désormais leurs destins se séparent. Le chef wisigoth Alaric décide de gagner la Vénétie par la côte dalmate. Pendant dix ans, les Wisigoths dévastent l'Italie (sac de Rome en 410), puis essaient vainement de passer en Afrique et remontent finalement en Gaule. Là, ils s'installent entre le Rhône et la Garonne, fondant le royaume de Toulouse. Au début du VIe siècle, les Francs s'emparent de l'Aquitaine, les Wisigoths se replient sur la Castille et fondent le royaume de Tolède qui subsistera jusqu'à la conquête islamique. Les Ostrogoths restés en Pannonie passent sous le protectorat des Huns et participent aux campagnes d'Attila en Gaule et en Italie. Ils sont notamment à ses côtés lors de la bataille des Champs Catalauniques (451). En 488, l'empereur Zénon envoie Théodoric, le roi des Ostrogoths, en Italie pour destituer Odoacre, roi des Hérules, qui a renversé l’Empire romain d'Occident en 476. En 493, Théodoric prend Ravenne et tue lui-même Odoacre. Il y fonde un royaume autonome, accordant néanmoins aux Romains la possibilité d’être soumis aux lois romaines et aux juridictions romaines, tandis que les Goths conservent leurs propres coutumes. Il conquiert ensuite la Rhétie, le Norique, la Pannonie et la Dalmatie. Bélisaire, sur l'ordre de Justinien, débarque en Italie et entre à Ravenne en 540. Les Ostrogoths résistent jusqu'en 552, année au cours de laquelle Narsès, le général eunuque, bat et tue le roi ostrogoth Totila, sur la voie flaminienne au nord de Rome, et son successeur Teias, au pied du Vésuve. Les Scythes, et après eux les Wisigoths, les Lombards et les Francs, pratiquaient la décapitation et aussi la scalpation. GRAIOCELES Graioceli. Alpins. Clients des Allobroges. Alpes Grées ; Mont-Cenis. Jules César cite leur capitale : Ocelum (non localisée). GRUDII Clients ou tribu des Nervii. H HARIENS, HARIES Voir Arii. HARUDES Germains, originaires du Jutland, qui vinrent renforcer l’armée d’Arioviste en Gaule. HASDINGUES Voir Vandales. HATTUAIRES Germains de la ligue des Francs. HEDUENS Voir Eduens. HELDES Voir Helviens. HELEUTERI, HELEUTHERII, CAMBALECTRI Rives de la Truyère (Aveyron) ; autour d'Albi et Castres. HELISYCI Voir Elésyces. HELVECONES Germains de l’Est. Les Lygii, Germains mélangés de tribus slaves, sont divisés en Arii, Helvecones, Manimi, Elysii, Naharvali, Buri, Marsigni, Duni ou Diduni, Omani, Bastarnae et Peucini. HELVETES Helvetii. Celtes. Peuple établi en Allemagne du Sud, ils en sont chassés par les Germains (Cimbres et Teutons), en 105 av. J.-C., et migrent dans la Suisse actuelle. La confédération helvète est formée des Tigurins, des Ambrons (de amba = petite rivière), des Tugènes et des Verbigènes. En 59 av. J.-C.., ils décident d'émigrer au pays des Santons (Saintonge) et partent, après avoir mis le feu à leurs bourgs, entraînant avec eux les Rauraques, les Boïens, les Latobriges et les Tulinges avec femmes, enfants, vieillards (368 000 personnes) et bétail. Cette invasion sera le prétexte de l'intervention de César en Gaule. Le proconsul fait barrer les passages entre Jura et Rhône, puis massacrer la population helvétique. Les Helvètes, proches des Germains, ont appris de ceux-ci l'ordre de bataille en tortue, en rangs serrés sous les boucliers accolés. Après avoir été battus par César à Bibracte, en -58, il n'en reste plus que 110 000 qui sont contraints de regagner leurs montagnes. Jules César, très précis sur ce point, donne pour 368 000 le nombre de guerriers helvètes au début des batailles, moins de 130 000 après. Les conquêtes romaines achevées, leur territoire constitue une sorte de marche de la Gaule en direction des pays germaniques. Lors de la réorganisation d'Auguste, l'Helvétie est intégrée à la province impériale de Belgique. Pendant la paix romaine, les principales villes helvétiques seront Aventicum (Avenches), Vindonissa (Windisch) et Noviodunum (Nyon). Chef célèbre : Orgetorix (+ vers -58, suicide ?). En septembre 2006, dans le canton de Vaud, au sommet du Mormont, est mis au jour un sanctuaire helvète remontant autour de 100 avant J-C. et présentant une des plus grandes concentrations de fosses et de puits à offrandes de l'Europe celtique : 260 fosses coniques contiennent des squelettes en position repliée, des crânes isolés ( trophées ?), des animaux (surtout bœufs et chevaux), des vases en céramique, des récipients en bronze, des monnaies celtiques et romaines, des bijoux , des outils en fer et de nombreuses meules en pierre. HELVIENS, HELDES Helvii (Ceux qui sont nombreux). Provincia puis Aquitaine. Nord de l’Ardèche. Capitale : Alba la Romaine (Alba Helvorum ou Helviorum). Ville : Bourg-Saint-Andéol (Bergorate). Port : Viviers (Vivarium). Clients des Arvernes. Apparentés aux Helvètes. Vers 386 avant notre ère, sous la conduite de Brennus, ils entrent dans Rome. Durant la Guerre des Gaules, les Helviens, romanisés, lèvent des troupes sur l'ordre de César afin d'éviter une invasion des Gabales. Ces derniers repoussent les Helviens, tuant certains princes et les obligeant à se réfugier dans leurs oppida 4. HERCUNIATES Sud-ouest de la Hongrie. HERMINONES, HERMIONES, HERMIONS Une des grandes subdivisons des Germains occidentaux avec les Ingvéons et les Istaevones. Les Herminones sont évoqués par Pline et Tacite. HERMONDURES, HERMUNDURES Germains, entre le Main et l'Elbe, sur le revers septentrional des monts Sudètes. Battent les Cattes en 58. HERNIQUES Monts Lepini (Italie). Peuple italique (famille indo-européenne). HERULES Commandés par le skire Odoacre, ces Germains envahissent l’Italie en 476. HIBERNI, IBERNI, UTERNI Irlande (comté de Cork). Selon la légende, aux temps préhistoriques, Hiberus, fils du roi d’Espagne Milesius, conduisit, avec son frère Hermion, des colonies ibères en Irlande que les Romains nommeront Hibernia. HILLEVIONES Germains venus du sud de la Scandinavie. HITTITES. Peuple ayant vécu en Anatolie dans l'Antiquité, au IIe millénaire av. J.-C. Ils doivent leur nom à la région dans laquelle ils ont établi leur royaume principal, le Hatti, situé en Anatolie centrale autour de leur capitale, Hattusa. Selon une étude publiée dans la revue Nature et menée par Sturt Manning, de l’Université de Cornell, dans l’État de New York (États-Unis), une sécheresse majeure s’est produite dans le centre de l’Anatolie entre 1198 et 1196 av. J.-C. Elle pourrait avoir eu un rôle clé dans l’effondrement de l’Empire hittite qui dominait la région depuis près de 500 ans. Au cœur de l’Anatolie, les fouilles archéologiques à Bogazköy-Hattusa, site historique de l’ancien empire hittite et classé à l’UNESCO, ont récemment révélé une découverte exceptionnelle : une tablette d’argile inscrite dans une langue jusqu’alors inconnue, baptisée « Kalašma ». Cette trouvaille, parmi de milliers d’autres tablettes écrites en cunéiforme, faites lors d’une expédition dirigée par Andreas Schachner, archéologue à l’Institut archéologique allemand, datent de plus de 3000 ans. Bogazköy-Hattusa était la capitale de l’empire hittite d’environ 1 600 jusqu’à environ 1 200 avant notre ère. Nerik, ville sacrée hittite, est située dans la région de la mer Noire centrale en Turquie ; Hattushili III, frère de Muwatalli, fut couronné roi par le dieu de la tempête à Nerik en 1259 avant notre ère. HONGROIS Voir Magyars HORVATS Voir Avars. HUNS Les sources chinoises mentionnent un groupe de peuplades, dénommé Xiongnu, nomadisant surtout dans la région de l’Ordos (région comprise dans la grande boucle que dessine le Huang Hé (Fleuve Jaune) au nord de la grande muraille de Chine). Ces peuplades n’étaient probablement pas turques dans leur totalité, mais les éléments turcs devaient y être prépondérants, puisque les Chinois ont ensuite considéré les Turcs comme les descendants des Xiongnu. Ces derniers constituèrent, au IIIe siècle avant J.-C., un État puissant, établi d’abord en Mongolie, puis en Chine septentrionale (IIe s. av. J.-C.). Vaincus en 44 après J.-C., ils se seraient scindés en deux groupes : les Xiongnu orientaux qui, au IVe siècle, réapparurent en Chine où ils fondèrent la dynastie des Bei Han, ou Han du Nord, et les Xiongnu occidentaux qui, chassés vers l’ouest par des tribus mongoles, traversèrent la Sibérie, la Russie, puis passèrent en Europe où on les connut sous le nom de Huns. L'origine des Huns est sujette à débat. Les Huns sont mentionnés pour la première fois en occident par Ptolémée (160-170). Ce peuple, probablement originaire d’Asie centrale et vraisemblablement turcophone, nomadise alors dans la steppe au nord du Caucase. En 375, les cavaliers Huns se ruent sur le royaume ostrogothique d'Ukraine puis déferlent sur l’occident. Leur expansion est arrêtée en 451-452 par l'Empire romain d'Occident. Après la mort d'Attila (453) et la révolte des peuples germaniques, les Huns sont refoulés vers les steppes de la Russie méridionale. I IAPODES Celtes qui vivaient dans la vallée du fleuve Una (Croatie). IBERES Peuple non-celte, originaire de la péninsule espagnole, région de l’Ebre (Iber, Ibris, Iberus), et dont les colonies de peuplement en Gaule sont antérieures à la présence celte. Les Ibères s’installèrent dans une large partie de l’Europe occidentale (des Iles britanniques à la péninsule italienne). La riche ville d'Ibera sur l'Ebre (non localisée) fut détruite par les Romains pendant la 2ème guerre punique (218-202 av. J.-C.) 25. En ibère, on dispose, en particulier sur les monnaies, d’un suffixe complexe : sken. On le trouve sur les frappes monétaires, par exemple : arsesken, iltirkesken. L’adjonction du suffixe à des noms de villes est claire : arse-sken (Arse est le nom indigène de la ville romaine de Saguntum = Sagonte), iltirkesken (Iltirda) = Ilerda la capitale des Ilergètes (peut-être la Lérida actuelle). Certains pensent que les Basques sont des Ibères. La Soule, province basque française, se nomme Xiberua ou Xiberoa en dialecte soulétin. Les Berbères seraient de proches parents des Ibères, peuple libyque ; leur capitale marocaine portait le nom de Volubilis. Le nom des localités ligures comporte le son « sk » (ex. : Tarascon, Manosque), fréquent dans la langue basque, ce qui nous rapproche du suffixe « asco, asca » que l’on trouve chez les Etrusques. L'ibère est une langue paléo-hispanique (langue morte) parlée par les Ibères sur toute la péninsule. Son extension avait pour limite, au nord, le fleuve Hérault (France) et au sud n'allait pas au-delà de Porcuna et Jaén en Andalousie (Espagne). Des études récentes tendent à considérer l'ibère comme une langue véhiculaire qui se serait étendue grâce au commerce, dopée par le contact avec les comptoirs grecs puis les colonies carthaginoises et dont l'origine n'est pas indo-européenne, et semble être autochtone : du fait des nombreux mots communs, il a été proposé un lien avec le basque (hypothèse des langues vasconiques), mais cette théorie est toujours discutée, et aucun lien avec un autre groupe de langues n'est pour l'instant démontré. Cette langue indigène du tiers sud-est de la péninsule ibérique s'est progressivement éteinte au long des Ier et IIe siècles, remplacée graduellement par la langue latine et les langues romanes qui en découlent, notamment le catalan sur la bordure méditerranéenne (https://fr.wikipedia.org/wiki/Ib%C3%A8re). Une étude publiée en avril 2023 dans le Journal of Archæological Science démontre l’utilisation de l’acier en Ibérie dès la fin de l’âge du bronze (1200-800 avant notre ère). Née du contact entre la population ibérique et les colons venus de Phénicie ou bien de Grèce, la civilisation des Tartessos a prospéré entre le IXe et le Ve siècle avant JC dans l'ouest de l'Andalousie, en Estrémadure et dans le sud du Portugal. Les historiens de l'Antiquité la présentaient comme la plus vieille civilisation d'Europe occidentale : 3 000 ans après son apparition dans la péninsule ibérique, la culture tartessienne livre peu à peu ses secrets : au total, plusieurs dizaines de sites tartessiens ont été identifiés, notamment dans la vallée du fleuve Guadiana (3 d'entre eux, dissimulés sous de vastes buttes de terre, ont fait l'objet de fouilles poussées à Casas del Turuñuelo, La Mata et Cancho Roano : ce dernier ensemble monumental de 500 mètres carrés, édifié au VIe siècle avant JC, accueille trois temples en pierre construits chacun sur les ruines du précédent, tous orientés vers le soleil levant). La fin des Tartessos est datée aux alentours de 400 avant JC... Tartessos semble avoir été le fruit du mélange de la culture phénicienne fraîchement arrivée dans la région et des cultures des peuples natifs de la péninsule Ibérique. Certains historiens estiment cependant que cette civilisation antique pourrait bien être antérieure à l'apparition des influences phéniciennes. Les recherches sur Tartessos se poursuivant, de nouvelles découvertes permettront probablement d’éclaircir certains éléments concernant le mystère de la disparition de cette civilisation ibérique : jusqu’à récemment, les archéologues estimaient que la civilisation tartessienne avait rencontré une fin soudaine durant le 6e siècle avant notre ère, mais les dernières découvertes dans la vallée du Guadiana ont permis de révéler qu’après cette période de déclin que connut le coeur de Tartessos, la culture continua à se répandre dans certains territoires des régions intérieures. L'Ibérie (Iberia) est le nom donné par les Grecs et les Romains à l'ancien royaume de Karthlie et correspondant approximativement aux parties méridionale et orientale de l'actuelle République de Géorgie 24. IBERNI Voir Hiberni. ICENI Icènes. Grande-Bretagne. Norfolk et Suffolk ; partie du Cambridgeshire. Capitale : Venta Icenorum (Caister). 60-61 : révolte de Boudicca (Boadicée), reine et druidesse des Icènes, qui, à la tête d’une importante armée de Bretons, détruit la colonie romaine de Camulodunum (Colchester), met à sac Londinium et Verulamium (Londres et Saint-Albans) et, selon l'historien romain Tacite, tue 70 000 Romains, mais Suetonius Paulinus, gouverneur de l'île de Bretagne, parvient à décimer son armée ; Boudicca se serait empoisonnée avec ses filles. Dion Cassius présentait Boadicée, reine des Iceni, comme « grande et d'une apparence terrifiante [...] une masse importante de cheveux roux […] sur ses épaules ». Voir Chronologie. ICONII Alpins. Environs de Gap. ILERGAVONES, ILERGAVONI Ibères. Bas Aragon, sud de Huesca et partie de la vallée de l’Ebre. ILERGETES Ibères ; entre Ebre et Pyrénées. ILLURONENSES Oloron-Sainte-Marie. ILLYRIENS, ILLYRII Au nord de l’Epire. INDIGETES Ibères. Catalogne. INGAUNES Ligures établis dans la Gaule Cisalpine entre les Apennins et le golfe de Ligurie, ils furent soumis par le Romain Postumius en 180 avant notre ère. Capitale : Albium Ingaunum (Albenga). INGVEONS, INGAEVONES Ingwäonen ou Ingévons. Évoqués par Pline l'Ancien. Côtes de la Mer du Nord. Une des 3 grandes subdivisions des Germains occidentaux avec les Herminones et les Istaevones). INSUBRES Peuple de la Transpadane (actuelle Lombardie) descendant probablement directement des populations celtiques établies dans cette région, à une date antérieure, au VIe siècle avant JC. Alliés aux Boïens, ils combattent la progression romaine vers le nord. Vaincus, ils maintiennent une certaine autonomie sous contrôle romain. Le droit latin leur est accordé en 80 av. JC et leur territoire, comme le reste de la Gaule cisalpine, est rattaché à l'Italie en 42 av. JC. Capitale : Mediolanum (Milan). Les Insubres abritaient leurs enseignes de guerre dans un temple dédié à Athéna. Un pagus insubriensis est connu dans le territoire des Eduens à l'époque romaine. ISARCI Savoie. Confédération des Allobroges. ISTAEVONES Istwäonen, Istévons. Evoqués par Tacite. Vallée du Rhin. Une des 3 grandes subdivisions des Germains occidentaux avec les Herminones et les Ingvéons. Font partie des Istaevones : Usipètes, Tenctères, Sicambres et Bructères qui participeront à la formation de la confédération des Francs. ISTRI En Istrie, à l’est de l’Adriatique. IVERNI Voir Hiberni. J JUTES, LUTI, LUTAE Germains. Peuple de la mer du Nord localisé aux premiers siècles de l'ère chrétienne dans la partie méridionale de la péninsule du Jutland au Danemark. En 288, les Jutes, Varni, Angles, Saxons et Francs, se mettent à la piraterie et ravagent les côtes de Belgique et de Gaule. Les Jutes s’établissent dans le sud-est de l’Angleterre au Ve siècle. JUTHUNGES, IUTHUNGI Leur nom signifie descendants et se réfère aux anciens peuples des Suèves et des Semnons. Peuple alémanique de la région au nord des rivières du Danube et de l'Altmühl (Bavière), il est mentionné par l'historien romain Ammien Marcellin. K KHAZARS Les Khazars sont un peuple semi-nomade turc d’Asie centrale (Ciscaucasie aux abords de la mer Caspienne) converti au judaïsme. KIMRI, KYMRY, KIMRU, KYMRU, CYMRI, CYMRU Tribus galloises qui s'opposèrent aux Celtes Irlandais, aux Pictes et aux Saxons. Seraient les mêmes que les Kimmériens (ou Cimmériens), peuple thrace de la mer Noire, et les Cimbres. Le nom gallois du Pays de Galles est Cymru. KORSI Voir Corsi. KOUBOI Voir Bituriges. L LACETANS Lacetani. Ibères. Tarraconaise, au Nord de l'Èbre et près des Pyrénées, entre les Vascons à l'ouest, les Ceretani à l'est. Leur ville principale était Iacca, aujourd'hui Jaca. LACTORATES Un des 9 peuples d'Aquitaine (Novempopulanie). Lectoure (Gers) : Lactora. LAEVI Celtes ou Celto-Ligures. Entre le Tessin et la Sesia (Italie). LAIETANS Ibères. Catalogne. LANGOBARDI Voir Lombards. LARIX Signifie mélèze. Gaule cisalpine. LASSUMINI, SASSUMINI Aquitaine. Saint-Hilaire-de-Lassun, commune de Montaut (64) ? LATINS Peuple du Latium (Saturnia). Rameau italique de la famille indo-européenne, dont les plus connus sont Sabins, Eques, Volsques, etc. LATOBICI Slovénie. LATOBRIGES Latobrigi. Celto-Germains au nord du Haut-Rhin, vis-à-vis des Tigurini. Clients des Helvètes. LAYETANI Voir Laietans. LEBICII Voir Libici. LEMOVICES D'abord alliés des Romains. Leur nom signifie ceux qui vainquent avec l'orme dont était faite leur lance, de lemo (orme). Celtique puis Aquitaine. Limousin et Poitou, jusqu'à la mer. Plusieurs îles côtières leur appartiennent comme l'île de Ré. Les Lémovices sont connus pour le commerce de vin d'Italie contre des esclaves avec la Méditerranée. Les monnaies lémovices, contrairement à la plupart des monnaies gauloises, voyagent dans tout le bassin méditerranéen. Le chef Sédullos, qui fait partie de l'armée de secours envoyée à Alésia, meurt dans l'attaque lancée contre le camp de César par Vercassivellaunos (voir Guerre des Gaules). Jules César estime à 10 000 le nombre de soldats lémovices engagés contre ses troupes. Après la conquête, il y installe plusieurs camps, dont celui de Villejoubert (Haute-Vienne) dont on ignore le nom romain (peut-être Durotincum). Limoges : Augustoritum Lemovicum, Lemovices. Site archéologique de Tintignac situé à Naves en Corrèze : découverte d'un sanctuaire contenant une dizaine d'épées et de fourreaux en fer, des fers de lance, un umbo de bouclier, une dizaine de casques en bronze et en fer dont un prend la forme d'un cygne, 2 têtes d'animal dont une de cheval, 1 corps d'animal en connexion avec les deux pattes arrière, 1 patte avant, un chaudron, et sept carnyx 16. À Isle, dans la banlieue de Limoges, au lieu-dit La Chabroulie, les archéologues de l'INRAP viennent de mettre au jour les vestiges d'une grande ferme ou d'un hameau rural typique de la société rurale des Lémovices au Ier siècle avant JC, juste avant la fameuse Guerre des Gaules contre les Romains. D'autres Lémovices vivent en Armorique dans le pays de Retz ou de Rais (Ratiatum). LEMOVIENS Lemovii. Germains de l’embouchure de l’Oder. LENTIENS, LENTIENSES Peuple alémanique de la région située entre le fleuve Danube au nord, l'Iller à l'ouest et le lac de Constance au sud. Voir Alamans. LEPONTII En Italie : Val d'Ossola et la Levantine, abords du Lac Majeur. Se rattachent aux peuples du Valais. Peut-être membres de la confédération insubre. LESTRYGONS Laestrygones. Ancien peuple, réputé anthropophage, au voisinage de l’Etna. LETES Laeti (du germanique laeten signifiant laissés qui désigne les membres de certaines tribus laissés en vie par l'armée romaine après leur défaite et employés comme auxiliaires militaires). Maximien établit des Francs Lètes sur le territoire des Nerviens et des Trévires. D’autres furent cantonnés en Gaule (jusqu’à 12 corps dirigés chacun par un préfet). LEUQUES, LEUCES, LECQUES Leuci. Leur nom signifie les Brillants ou les Fulgurants, de luk (blanc). Belges. Toul, Saintois et haute vallée de la Moselle, Vosges du sud, Scarpona (Dieulouard), Solimariaca (Soulosse-sous-Saint-Elophe), Nasium (Naix), Nancy (Nantiacum), Bar Le Duc, Grand (Andesina). Capitale : Tullum (Toul). Chef : Matugenos, connu par de nombreuses pièces à son effigie. LEVACI Clients des Nervii. LEXOVIENS Lexovii. Armorique. Territoire délimité par la Dives, la Risle, les collines du Perche et la mer. Région de Lisieux (Noviomagus Lexoviorum). Diocèse de Lieuvin. Ville : Saint-Désir. Selon Strabon, les Lexovii commercent avec le midi méditerranéen et l'île de Bretagne ; ils échangent l'étain et le plomb de Cornouailles contre le vin et l'huile du sud. Une partie de ce peuple est resté en Lorraine. LIBICI, LEBICII En Italie. Piémont, région de Verceil. LIBURNIENS Liburni. De Liburnie entre l’Istrie et la Dalmatie. LICATII Un des cinq peuples clients des Vindelici. LIGAUNIENS Celto-Ligures vivant dans l'Estérel au-dessus de la ville de Fréjus, dans le Var. LIGURES, LIGYENS Pour certains, peuple non-celte originaire de la péninsule italienne (il serait venu du N. E. de l'Europe vers 1800 et 1200 avant J.-C.) et dont les colonies de peuplement en Gaule sont antérieures à la présence celte. Pour d’autres, les Ligures sont les anciens habitants de l’Europe occidentale, descendants des chasséens (peuples des statues-menhirs) ou des indo-européens, voire des Celtes. Pour d’autres encore, ils seraient des Ibériens. Leur nom, Lli-gor, en langue basque, signifie peuple de la montagne, désignation qui leur convenait parfaitement, puisqu'ils habitèrent d'abord les montagnes de la Bétique qui est le séjour le plus anciennement connu des Ligures. Chassés de leurs montagnes par l'invasion des Celtes, descendus en Espagne par le sud-ouest de la Gaule, ils refluèrent vers le Nord-Est, forcèrent les portes des Pyrénées orientales, repoussèrent les tribus celtiques maritimes et s'établirent le long des côtes gallo-italiques depuis les Pyrénées jusqu'à l'Arno. On retrouverait leurs traces là où le nom des localités comporte le son « sk » (ex. : Tarascon, Manosque), fréquent dans la langue basque, ce qui nous rapproche du suffixe « asco, asca » que l’on trouve chez les Etrusques. En ibère, on dispose, en particulier sur les monnaies, d’un suffixe complexe : sken. On le trouve sur les frappes monétaires, par exemple : arsesken , iltirkesken. L’adjonction du suffixe à des noms de villes est claire : arse-sken : Arse est le nom indigène de la ville romaine de Saguntum (Sagonte) ; iltirkesken : (Iltirda) Ilerda la capitale des Ilergètes (peut-être la Lérida actuelle). Le nom de Telo Martius (Toulon) associerait Telo, la déesse ligure des sources, et Mars, le dieu romain de la guerre. Les Ligures ont laissé peu de traces, car ils ne connaissaient pas l'écriture. Mais les géographes grecs et romains ont parlé d'eux, racontant leur vie, leurs coutumes. Les Ligures soutinrent Hannibal. Les Ligures des Alpes provençales, appelés Capilatti par les Romains, étaient de solides montagnards ; batailleurs, ils étaient souvent utilisés comme mercenaires par les Romains qui mirent 160 ans à les soumettre. Au début du IIe siècle av. J.-C., les peuples ligures de la région, les Décéates et les Oxybiens, lancèrent des attaques répétées contre Antipolis (Antibes) et Nikaïa (Nice). Les Grecs de Nice, firent appel à Rome, comme les Grecs de Marseille l'avaient fait quelques années plus tôt contre la fédération des Salyens. En 154 av. J.-C. les Romains intervinrent pour la première fois en Ligurie : le consul Quintus Opimius défit les Décéates et les Oxybiens et prit Aegitna (le Loubet actuel). Les principales tribus des Alpes provençales, plus ou moins celtisées, étaient : - les Vesubianii, dans la vallée de la Vésubie, qui contrôlaient le col de Fenêtres. - les Ectinii, dans hautes vallées du Var et de la Tinée. - les Nemeturii, dans la haute vallée du Var. - les Eguituri, dans la moyenne vallée du Var. - les Vellauni, vers Saint Vallier (06) et l'Esteron. - les Oxybiens, chef-lieu Aegitna (Le Loubet). - les Nérusiens, chef-lieu Vence. - les Décéates ou Déciates, entre Siagne et Brague, chef-lieu Vallauris. - les Oratelli, dans les vallées de la Roya et de la Bévéra. - les Veamini, vers Guillaumes (06). - les Vedianti, entre le Var et La Turbie. La mer de Ligurie tient son nom des Ligures, peuple qui vivait notamment le long de ses rivages. Elle se trouve au nord-ouest de la mer Tyrrhénienne et à l'est de la partie nord du bassin algéro-provençal. La partie la plus septentrionale de la mer porte le nom de golfe de Gênes. LINGONS Lingones. Leur nom signifie les Sauteurs. Celtique. Autour du plateau de Langres, entre les sources de la Marne, de la Meuse, de la Saône et de la Seine. Les hautes vallées de la Seine et de la Marne étaient leurs axes vitaux. La Saône les séparait des Séquanes ; l'Ouche qui traverse Dijon, des Eduens. Villes : Langres = Andematunum ou Andemantunnum, Champigny-lès-Langres (capitale ?), Divio (Dijon) un de leurs lieux de culte. Situé entre les bassins parisien, rhodanien et meuso-rhénan, le territoire originel reconnu des Lingons couvrait à sa plus grande extension un espace d'environ 18 000 km2 se partageant sur une partie de ceux des actuelles régions Grand Est et Bourgogne-Franche-Comté. La chambre funéraire d'un prince celte datant du Ve siècle avant Jésus Christ, découverte à Lavau, près de Troyes, contient de nombreux objets qui montrent que les élites celtes étaient en relation étroite avec des commerçants grecs. Cette tombe celte fait partie d'une vaste nécropole comprenant des tombes de l'âge du Bronze, de l'âge du Fer et même de la période gallo-romaine. Amis des Rèmes. Traditionnellement alliés des Romains, ils sont absents à Alesia. En 69 ap. J.-C., le Lingon Julius Sabinus soulève la Gaule contre Rome, proclame l'empire gaulois, mais est vaincu l'année suivante. Les Lingones d'Italie (province de Ferrare) s’y sont installés au début du IVe s. av. J.C. Les Lingones de la Cisalpine sont les voisins des Boii. LOBETANI Celtibères au sud des Arevaci et au nord des Carpetani, région de Lobetum. LOCRENSES Habitants de la Locride (Calabre), contrée d’Italie. LOMBARDS, LONGOBARDS, LANGOBARDI, WINULES, VINNILES Signifie Longues Barbes car les femmes qui combattaient au côté des hommes, entouraient leurs visages de leurs cheveux pour faire croire qu’il s’agissait d’hommes barbus. Ces Germains s’appelaient Winules (ou Vinniles) dans leur pays d’origine, la péninsule scandinave. Etablis entre l’Elbe et l’Oder puis en Italie du Nord au VIe siècle. Ils pratiquaient la scalpation. LONDINI Habitants de Londinium (Londres) fondée par le Romains en 43, à l'emplacement de Llyn-Din (Fort du lac), un village de pêcheurs. Voir CATUVELLAUNI. LUCENI Irlande. Proches voisins des Gangani. Ceux que Ptolémée appelle Luceni semblent être les Lugadii des auteurs irlandais, vivant sur la côte méridionale, du port de Waterford à la bouche du Shannon. LUCENSES Celtes du nord de la Galice. LUGADII Irlande. Voir Luceni. LUGIENS, LUGI, LYGII Entre le Riesengebirge et la Vistule. Germains mélangés de tribus slaves. Les Lygii sont divisés en Arii, Helvecones, Manimi, Elysii, Naharvali, Buri, Marsigni, Duni ou Diduni, Omani, Bastarnae et Peucini. Voir Vandales. LUSITANI Les Lusitaniens vivaient dans la partie de l'actuel Portugal au sud du Douro et dans la région de l'Extremadura de l'Espagne actuelle. LUSONES Celtibère. Bassin supérieur du rio Jalón, sud-ouest de la province de Saragosse. Ils furent soumis par les romains entre -195 et -133. LUTAE Voir JUTES LUTEVANI Voir Volques. LUTI Voir JUTES M MAEATAE Grande-Bretagne, au nord du mur d'Adrien et au sud des Caledonii. MAGYARS Les Magyars ou Hongrois sont, à l'origine, un groupe ethno-linguistique finno-ougrien originaire d'Asie centrale et dont les migrations successives, d'abord vers l'Oural, ensuite vers la mer Noire (pays d'Etelköz, l'actuelle Ukraine) ont finalement abouti à la création du pays magyar (Magyarország), c'est-à-dire la Hongrie. (https://fr.wikipedia.org/wiki/Magyars) MANDUBIENS Mandubii. "Vercingétorix (...) prit aussitôt le chemin d'Alésia, qui est une ville des Mandubiens..." Leur nom signifierait ceux qui foulent aux pieds ou ceux qui battent le chemin 5 6. Celtique. Auxois, au nord des Eduens dont ils sont clients ; voisins des Lingons et des Séquanes. Oppidum sur le Mont Auxois : Alésia. Certains, suivant l'archéologue André Berthier, situent Alésia à Syam sur la commune de Chaux-des-Crotenay dans le Jura ; d'autres situent l'oppidum à Salins-les-Bains dans le Jura, à Alaise-Eternoz et Pont-de-Roide dans le Doubs, à Izernore dans l'Ain ou à Guillon dans l'Yonne... In alissia : cette inscription fameuse en langue gauloise a été trouvée en 1839 sur la parcelle cadastrale n°636 du Mont-Auxois à l'occasion des fouilles conduites par le président de la Commission des Antiquités de la Côte-d'Or, Charles-Hippolyte Maillard de Chambure 13. Des fouilles récentes démontrent clairement que l'oppidum était un important centre sidérurgique, composé pour l'essentiel par des forgerons et des bronziers 14. Les Epomandui (Montbéliard) font partie des Mandubiens. MANIMI Les Lygii, Germains mélangés de tribus slaves, sont divisés en Arii, Helvecones, Manimi, Elysii, Naharvali, Buri, Marsigni, Duni ou Diduni, Omani, Bastarnae et Peucini. MARCOMANS Marcomanni. Germains (du groupe des Suèves) installés d’abord en Bohême d’où ils chassèrent les Boïens, puis, entre Rhin et Main et autour de Strasbourg. MARICI Celtes ou Celto-Ligures. Région entre le Tessin et le Pô (Lomellina). MARSES Marsi. Germains. Entre la Lippe et la Ruhr. C’était aussi le nom d’un ancien peuple du Latium. MARSIGNI A l'extrémité septentrionale du Krkonose (Riesengebirge) dans la Silésie. Les Lygii, Germains mélangés de tribus slaves, sont divisés en Arii, Helvecones, Manimi, Elysii, Naharvali, Buri, Marsigni, Duni ou Diduni, Omani, Bastarnae et Peucini. MARVINGI Germains. Les Chérusques comprennent les Turoni, les Marvingi, les Teuriochoemi et les Fori. MASSAGETES Massagetae. Peuple scythe. MATTIAQUES Mattiaci. Germains. Confluent du Rhin et du Main ; sur la Lahn. MAURES Les Maures désignent à l'origine et durant l'Antiquité les populations berbères d'Afrique du Nord, tout particulièrement celles vivant le plus à l'ouest. Ce n’est que tardivement que le terme de Maures a pris son acception actuelle ; utilisé originellement par les Romains, il désigne, dans l’Antiquité, les Berbères peuplant la partie occidentale de l’Afrique du Nord : ceux-ci adoptent ce nom (en arabe al-Mawr) et commercent avec l’Empire ; après la conquête menée par Claude, en 42, leur territoire devient la Maurétanie et est intégré à l’Empire. L’arrivée des Arabes a marqué un tournant décisif dans l'histoire des Maures : les racines autochtones berbères se sont entrelacées avec les traditions et les coutumes arabes, initiant un processus culturel riche et diversifié. La religion islamique, diffusée par les Arabes, est devenue un pilier essentiel de la culture maure ; elle a influencé tous les aspects de la vie, de l'architecture à la littérature, en passant par la musique et la science. La plupart des Maures se considèrent ainsi comme arabophones, utilisant le dialecte hassanya comme langue principale de communication. Cette langue est le ciment qui unit les Maures à travers un large territoire, du Sahara occidental au nord-ouest du Sahel. Cependant, leur langue est de fait influencée par une multitude de facteurs géographiques, historiques et culturels. Par ailleurs, parmi les Maures, on trouve également les Zénaga, un sous-groupe berbérophone qui illustre l’éventail de langues parlées au sein de cette population. MEDIOMATRICES, MEDIOMATRIQUES Mediomatrici, c’est-à-dire Entre la Matrona et la Matra (la Marne et la Moder). Belges. Metz, vallée de la Seille et basse vallée de la Moselle. Les Mediomatrici occupent également le nord de l'Alsace et les Vosges du Nord. Peuple très puissant. Très tôt romanisés, les Médiomatriques doivent leur richesse au commerce du sel et de la viande salée. Capitale : Divodurum Mediomatricorum (Metz). Villes : Scarpona (Dieulouard, ville-frontière), Ibliodurum (Ville-sur-Yron, ville-frontière), Marsal (Bodatium), Decempagi (Tarquimpol). A Marsal (Moselle), à proximité d'un important site celtique d'extraction du sel, sur le chantier de fouilles archéologiques ouvert depuis 2011, découverte de plusieurs squelettes remontant à 500 avant Jésus Christ environ. Site de Bliesbrück-Reinheim ( Moselle) sur la rive gauche de la Blies : la tombe de la princesse de Reinheim a été mise au jour en 1954 dans une sablière au lieu dit Katzenbuckel. En 2023, une nécropole est mise au grand jour à Fameck (57) : elle contient des urnes funéraires, des ossements et des parures, datant du IIIème au Ier siècle avant notre ère. Jules César estime à 5 000 le nombre de soldats médiomatriques engagés contre ses troupes. MEDULLES, MEDULLIENS Medulli. Leur nom signifie les Buveurs d'hydromel. D’abord clients des Bituriges Vivisques, ils se confondent avec eux à l’époque gallo-romaine. Médoc et Entre-Deux-Mers. Les plantations de vignes datent de l'époque gallo-romaine, mais la région était déjà, au néolithique, grande productrice de miel. On en trouve également en Maurienne (vallée de l'Arc). MELDES Meldi. Leur nom signifie Doux, Agréables. Belges, détachés des Suessions. Libérés de la tutelle des Suessions et des Rèmes, battus par les Romains à l'automne 57 avant J.-C. les Meldes s'allient aux Romains. César fait construire 60 navires chez les Meldes, en 55 avant J.-C., pour l'expédition de Bretagne (César, De B.G. V, 5). Sur les rives de la Marne (Matrona). Capitale : Meaux (Iantinon en gaulois, nommé Iantinum par César, puis Fixtinum, Meldos, Civitas Meldorum). Une partie de ce peuple est établi près de Bruges. C'est aussi le nom d'une tribu Galate établie au nord du bassin de Sofia (Bulgarie). MEMINIENS Memini. Carpentras (Carpinto-ractum, Carpentorate Meminorum). Séparés des Voconces par le mont Ventoux. MENAPES, MENAPIENS Menapi. Belges. Entre l'embouchure de l'Escaut et celle du Rhin. Capitale : Castellum Menapiorum (Cassel 59). Il y a aussi des Menapi en Irlande (régions de Waterford, de Wexford). MINOENS Les Minoens ont existé de 2000 à 1500 avant notre ère sur l’île de Crète. Cette civilisation antique, qui a influencé la culture grecque à ses débuts, s’est épanouie à l’âge du bronze et a produit des fresques magnifiques et des palais impressionnants, dont les ruines peuvent encore être visitées aujourd’hui. MONESI Voir Onesii. MONGOLS Peuple de haute Asie, aujourd'hui dispersé sur un immense territoire qui s'étend des rives de l'Amour à celles de la Volga, il se situe à cheval sur la République de Mongolie, la Chine, la Russie et l'Afghanistan. Dans les steppes qui s'étendent à l'ouest et au nord-ouest de la Chine se concentrèrent au cours du IIème s. avant J.-C. des populations nomades appartenant aux trois branches de la race altaïque : Turcs, Toungouses et Mongols. MORINS Morini. Leur nom signifie ceux de la mer. Marins, spécialisés dans le tissage des voiles de lin. Belges, détachés des Atrébates. Côte du Pas-de-Calais, d’Etaples (62) jusqu'à Bruges (Belgique). Boulonnais, Saint-Omer. Capitale : Tarvanna (Thérouanne). Grands ports : Bononia (Boulogne), et Le Portel. Jules César estime à 5 000 le nombre de soldats morins engagés contre ses troupes. N NAGNATAE Irlande : régions de Mayo, Sligo. NAHARVALES Germains de Silésie. Les Lygii, Germains mélangés de tribus slaves, sont divisés en Arii, Helvecones, Manimi, Elysii, Naharvali, Buri, Marsigni, Duni ou Diduni, Omani, Bastarnae et Peucini. NAMNETES "Certains textes les graphient Samnites (Chrestomaties, Ptolémée) ou Amnites (Paraphrase, Denys le Périégète)" 30. Clients des Vénètes, membres eux-mêmes de la confédération armoricaine. Estuaire de la Loire. Ports : Corbilo (probablement à Penhoët/St Nazaire) et Sicor. Villes : Condevicnum ou Condivincum puis Portus Namnetum (Nantes). Ratiatum (Rezé) appartient aux Pictons. NANTUATES Leur nom signifie ceux des vallées. Celto-Germains. Haute vallée du Rhône, actuel Valais (Suisse), est du Lac Léman, Nantua et les cluses de l'Ain. NARBONENSES Voir Volques. NARISCI Germains ; au sud des Hermundures, entre le Böhmerwald et la Regnitz. NAVARRI Voir Vascons. NEMETES Région de Spire (Noviomagus) sur rive gauche du Rhin (Germanie Supérieure). Celto-Germains. NEMETURII Voir Ligures. NERUSIENS, NERUSES Nerusi. Peuple de la confédération des Salyens, autour de Vence (Vintia, Vincium). Voir Ligures. NERVIENS, NERVES Nervii. Belges mêlés de Germains. César en parle comme du plus farouche des peuples belges. Entre la Sambre et l’Escaut, Cambrésis, Hainaut et Brabant. Capitale, entre 19 et 15 av. J.-C : Bagacum Nerviorum (Bavay). Oppida : Flaumont-Waudrechies, Estrun, Asse, Elewijt, Binche et Blicquy. Villes : Camaracum (Cambrai), Turnacum (Tournai). Le chef Boduognat, allié aux Atrébates et aux Viromanques, tente de résister à César, mais est battu sur la Sambre et tué au cours de la bataille. Jules César estime à 5 000 le nombre de soldats nerviens engagés contre ses troupes. NITIOBRIGES, NITIOBROGES Leur nom signifie ceux qui ont un pays à eux. Celtique puis Aquitaine sous Auguste. Rive droite de la Garonne, entre les vallées du Tarn (du dieu Taran) et de la Dordogne, confluent du Lot et de la Garonne (lieu convoité par Jules César qui ne tarde pas à s’en emparer). Capitale : Aginnon (gaulois) puis Aginnum (Agen). Jules César estime à 5 000 le nombre de soldats nitiobriges engagés contre ses troupes. NOREII, NORIQUES, NORICIENS Celtes de Norique. Leur première capitale : Noreia (Neumarkt in der Oberpfalz en Bavière). NORMANDS, VIKINGS Nordmann = Hommes du Nord. Germains de Scandinavie. Appelés également Vikings (Vikingr). Au début de l'Âge Viking (793-1066), des flottes organisées de jeunes hommes partaient de Scandinavie (actuels Danemark, Norvège et Suède) durant l'été pour des raids, puis revenaient à l'automne avec leur butin (les terres arables étant peu nombreuses, dans un monde entouré d’eau, c'est ce qui a très certainement poussé certains Vikings à quitter, dès le VIIIe siècle, les rivages scandinaves pour aller chercher fortune ailleurs). Avec le temps, ces conquérants commencèrent à s'établir dans les territoires conquis, y amenant leurs familles pour créer des établissements permanents. Ellen Næss, archéologue au Musée d'Histoire Culturelle d'Oslo, qualifie cette expansion plutôt de royaume pirate que d'empire, avec des chefs de guerre indépendants agissant parfois en grandes armées, parfois en petits groupes. Cette organisation n'était pas motivée par un sentiment national, mais par le pouvoir et la richesse personnels. Ils apparaissent sur le littoral de la Manche au IXe siècle. Les premières expéditions vers l'ouest conduisirent les Vikings en Écosse du Nord, où ils s'établirent rapidement. De là, de courts voyages vers les Hébrides et les îles Féroé leur permirent de rejoindre l'Islande vers 870. Vers l'an 1000, ils atteignirent le Groenland, puis L'Anse aux Meadows à Terre-Neuve, à 3 900 kilomètres de la Norvège. Leur présence en Amérique du Nord fut cependant de courte durée. L'expansion vers l'est des Vikings différait nettement. Ils traversèrent la mer Baltique, naviguèrent le long des rivières de l'Europe de l'Est, de l'Ukraine et de la Russie, passant par Kiev et Novgorod, et atteignirent Constantinople et Bagdad vers l'an 1000. Cette expansion orientale se caractérisait davantage par le commerce que par les raids. Alexandra Sanmark, professeure d'archéologie médiévale à l'Université des Highlands et Îles en Écosse, évoque aussi les liens des Vikings avec la Chine et l'Inde, suggérés par des artefacts retrouvés en Scandinavie. Leur expansion vers le sud, le long des côtes nord de l'Afrique, est moins connue, mais n'a jamais dépassé le Sahara. Les Scandinaves ornaient la proue de leurs navires (knörr) d'une sculpture représentant un dragon (= dreki, pluriel drekar qui a donné drakkar). Voir Varègues. Les analyses ADN ont révélé que les Vikings étaient un groupe diversifié, avec des ancêtres chasseurs-cueilleurs, agriculteurs et des populations de la steppe eurasienne. La recherche identifie également trois principaux points chauds génétiquement diversifiés où les Vikings se sont mélangés avec des personnes originaires d'autres régions : un point chaud au niveau du Danemark moderne, et un dans chacune des îles de Gotland et d'Öland, en Suède moderne. On pense que ces trois endroits étaient à l'époque des carrefours commerciaux. Mais si les Vikings ont quitté la Scandinavie et dans certains cas sont rentrés chez eux, l'analyse génétique révèle qu'ils ont plus interagi à l'extérieur qu'à l'intérieur de la région scandinave, se mêlant à un large éventail de peuples rencontrés durant leurs voyages (nationalgeographic.com, 2020). Une « Völva » (sorcière viking) était une diseuse de bonne aventure, à la fois une dirigeante de secte et une figure mythologique. Les sorcières vikings possédaient des pouvoirs si puissants que même le roi Harald 1er (vers 850 – 933) pouvait avoir besoin de leur aide et de leurs conseils. NOVANTAE Grande-Bretagne, dans le sud-ouest de l'Écosse. NUITHONES Germains. Entre l'Elbe, l'Oder et la Baltique. O OBOTRITES, OBODRITES, ABODRITES Confédération tribale slave établie au VIe siècle dans les régions connues aujourd'hui sous le nom de Holstein et de Mecklembourg, au nord-est de l'actuelle Allemagne. ODRYSES Odrysae. Peuple de Thrace. OLCADES Celtibères. Cours supérieur du Guadiana. Capitale : Althéa. OMANI Les Lygii, Germains mélangés de tribus slaves, sont divisés en Arii, Helvecones, Manimi, Elysii, Naharvali, Buri, Marsigni, Duni ou Diduni, Omani, Bastarnae et Peucini. ONESII, MONESI Aquitaine. Ozon (Hautes Pyrénées). ONOBRISATES Aquitaine : Nébouzan. ORATELLI Voir Ligures. ORDOVICES Grande-Bretagne. Nord du Pays de Galles, au sud de l'île de Mona (Anglesey), S. Gwynedd, S. Clwyd. ORETANI Celtibères. Cours supérieur du Guadiana. Capitale : Oria, ou Orisia, ou Oretum (Nuestra Señora de Oreto, province de Ciudad Real). OREVAQUES Voir Arevaci. OROBII Lombardie, région montagneuse au nord des Insubres. Capitale : Bergomum (Bergamo). OSCIDATES Voir Osquidates. OSIENS, OSI, OSES Sud de la Germanie orientale ; près de l'Eipfel, affluent du Danube. Tacite écrit qu’ils parlent le pannonien. OSISMES, OSISMIENS Osismii = Les plus éloignés. Armorique. Extrême ouest de la péninsule, Finistère, Côtes d’Armor, Ouessant (Uxisama = île extrême). Capitale : Vorgium Osismiorum ou Vorganium (Carhaix-Plouguer). Ces habiles commerçants et marins naviguent sur des barques de cuir. Le 17 décembre 2007, des archéologues ont mis au jour 545 pièces de monnaie lors de fouilles sur le terrain d'une ferme de l'âge du Fer à Laniscat (Côtes d'Armor) ; ces statères d'électrum (alliage d'or et d'argent), frappés par le pouvoir osisme, ont été enfouis en 75-50 avant JC. OSQUES Osci. Campanie (Italie). Indo-européens du groupe italique. OSQUIDATES, OSCIDATES : - Les Campestri : Houeillès (47). - Les Montani : Vallée d’Ossau. OSSETES, OSSES Peuple vivant dans le Caucase, en Russie et en Géorgie. Descendant des Alains, ils en seraient les derniers représentants. OSTROGOTHS Voir Goths. OTADINI Voir Votadini. OTTOMANS voir Turcs OXYBIENS Oxybii. Celto-Ligures. Autour de Glandève (Glanate, Glannativa), localité disparue remplacée par Entrevaux, entre le Var et le Loup. Chef-lieu : Aegitna (Le Loubet). Autres villes : Cagnes-sur-Mer, Fréjus (Forum Julii) P PAEMANI, POEMANI, PEMANES, PEMAINS Vallée de la Lesse, est de la province de Namur. Belgo-Germains, clients des Trévires et des Eburons. PANNONII Pannoniens. Pannonie (entre le Danube et la Norique). PARISIENS, PARISII. Parisii. Leur nom vient de Kwarisii (Peuple des carrières), kwar signifiant carrière. Cuvette des confluents de la Seine avec la Marne, la Bièvre et l'Ourcq ; vallée de l'Essonne. La Seine est leur axe vital. Selon César, les Parisii étaient à l'origine unis aux Sénons ; ils se seraient émancipés de leur tutelle à la fin du IIe siècle avant J.-C. Ils sont clients des Suessions. En avril 53, César transfère le siège de l’assemblée des Gaules à Lutèce (Lucotecia dans les sources grecques ou Lutetia dans les sources romaines) ; vers 310, Lutèce prend le nom de Paris, par abréviation des mots latins « civitas Parisiorum » ou « urbs Parisiorum » (Le 8 juillet 951, Lutèce changera officiellement son nom pour s'appeler Paris). En 52, Camulogenus, chef aulerque, commande l'alliance gauloise qui défend Lutèce que César décrit comme une ville située dans une île de la Seine. Des historiens pensent que Nanterre (Nemetodurum), où les fouilles ont révélé l'existence d'une agglomération gauloise sur 20 ha, était l'ancienne capitale des Parisii qui fut abandonnée vers 30 avant J.-C. En 2023, dans le 14ème arrdt de Paris, 50 sépultures romaines et leurs squelettes, datant du IIe siècle, sont découverts dans la grande nécropole gallo-romaine de Lutèce. Jules César estime à 8 000 le nombre de soldats parisiens engagés contre ses troupes. On trouve aussi des Parisii en Grande-Bretagne : Humberside (capitale Petvaria). PARNI En 247 avant J.-C., les Parni, l’un des groupes composant les Dahae (peuple scythe), occupent la Parthie. PARTHES Peuple de cavaliers indo-iraniens, établi entre la Caspienne et la mer d’Aral, dans une province de l’Empire séleucide appelée Parthyène. Les Parthes, dont le nom proviendrait de Parthaya signifiant en iranien combattant, cavalier, pourraient avoir fait partie des Parni, l’un des groupes composant les Dahae (peuple scythe). Pour d’autres, le mot Parthe signifiait banni dans l'idiome scythique (leur tribu ayant été chassée de Scythie). PEDICULI, PEUCETIENS Peuple d’Apulie (Italie). PELENDONES Celtibères. Sur le cours supérieur de l’Arlanza et dans les montagnes environnantes. PELIGNIENS Paeligni. Peuple du Samnium (Italie). PEMANES Voir Paemani. PERSES Le terme parsi ou farsi désigne la langue persane en persan. Apparus en Iran en même temps que les Mèdes vers le Ier millénaire av. J.-C., les Perses sont également considérés, par leur origine et leur langue, comme un peuple indo-européen. PETCHENEGUES Les Petchénègues ou Petchenègues sont un peuple nomade d'origine turque qui apparaissent à la frontière sud-est de l'Empire khazar au VIIIe siècle. Ils s'installent au Xe siècle au nord de la mer Caspienne. Selon la légende, ils constituent la tribu Peçenek des Oghouzes. https://fr.wikipedia.org/wiki/Petch%C3%A9n%C3%A8gues PETROCORIENS, PETROCORES Petrocorii. Leur nom signifie Les Quatre Armées, de petuor (quatre) et corio (armée). Réputés batailleurs. Celtique puis Aquitaine. Périgord, entre Dordogne et Vézère. Agglomération principale : Périgueux (Vesunna, Vesona en gaulois, puis Petrocorios), ville sainte grandie autour d'un sanctuaire. A Marsac-sur-l'Isle (Dordogne), découverte, depuis 2021, de vestiges de maisons gauloises. Jules César estime à 5 000 le nombre de soldats petrocorii engagés contre ses troupes. PEUCETIENS Voir Pediculi. PEUCINI, PEUCINS Germains ; selon Tacite, des Suèves mêlés de Slaves. Établis dans la région des bouches du Danube au Dniestr. Les Lygii, Germains mélangés de tribus slaves, sont divisés en Arii, Helvecones, Manimi, Elysii, Naharvali, Buri, Marsigni, Duni ou Diduni, Omani, Bastarnae et Peucini (partie des Bastarnae). PEUPLES DE LA MER, PEUPLE DU NORD Les Égyptiens de l'Antiquité appelaient Peuples de la mer (ou Peuple du Nord) les populations qui, poussées par une gigantesque onde migratoire coïncidant avec l'arrivée des Cimmériens dans les régions habitées par les Thraces (mer Égée), déferlèrent par voie terrestre et maritime sur l'Anatolie et la Méditerranée orientale au cours du XIIIe siècle avant notre ère 10. PICTES, PICTI Les Pictes correspondaient vraisemblablement aux Caledonii mentionnés par le conquérant romain Agricola en 80. Le nom Picte est peut-être formé à partir d'une épithète latine, signifiant homme peint : en effet, comme les Bretons et les Pictons, les Pictes se peignaient le visage avec une couleur bleue avant d’aller au combat. Les Pictes, habitants des Basses terres de l’Écosse, seraient peut-être apparentés aux Pictons et venus du continent au cours du Ier millénaire av. J.-C. « [...] 75 à 95% des similitudes génétiques des Britanniques et des Irlandais proviennent d'Ibérie... L'Irlande, les régions côtières du pays de Galles, l'Écosse (centre et côte ouest) ont été presque entièrement peuplées par les Ibères, et le reste des régions non-anglaises de la Grande-Bretagne et de l'Irlande ont des taux élevés similaires. L'Angleterre a des taux plutôt moins élevés de type ibère, avec une hétérogénéité marquée, mais aucun échantillon anglais n'a de taux inférieur à 58%.. » 7. Selon certains historiens, les Pictes utilisaient une langue celte, du groupe brittonique. Des études récentes semblent indiquer que la langue originelle des Pictes (du moins un important substrat linguistique de leur langue) ne faisait pas partie du groupe indo-européen. Ils connaissaient l'écriture oghamique, dérivée de l'écriture latine, mais les inscriptions qu'ils ont laissées sont généralement inintelligibles. PICTONS, PICTAVES, PICTAVI D'abord alliés des Romains. Le nom, que leur donne Jules César, signifie ceux qui se peignent le visage. Le bleu de guède ou de pastel dont ils teignent leurs cheveux et leurs étoffes et se peignent le visage, porte encore le nom de bleu picton. Etaient-ils apparentés aux Pictes ? Sud de la Loire Atlantique et Poitou. Le vaste golfe des Pictons, autour duquel se trouvaient de nombreux ports, comme Curzon, est aujourd'hui presque entièrement occupé par le marais poitevin. Poitiers : Lemonum ou Limonum Pictonum puis Pictavi. Rezé (Ratiatum). César estime à 8 000 le nombre de soldats pictons engagés contre ses troupes. PIMPEDUNNI Voir Bipedimui. PLEUMOXII Clients ou faisant partie des Nervii. POEMANI Voir Paemani. POENI Voir Carthaginois. POLANES Les Polanes (en polonais Polanie, littéralement « peuple de la plaine ») étaient une tribu slave qui s’était fixée sur les rives de la Warta au VIIIe siècle. Ils vivaient principalement de l’agriculture et se disputaient les terres avec des tribus germaniques. Au Xe siècle, le territoire des Polanes comprenait la Mazovie, la Cujavie et la Grande-Pologne. Leurs principales places fortes étaient Gniezno, Poznań et Ostrów Lednicki. L’union de tribus gouvernée par la dynastie Piast a donné naissance à l'État polonais vers le milieu du Xe siècle. PRECIANI Béarn. PRITENI, BRUTHIN, CRUITHNE Celtes qui envahissent l’île de Bretagne et l’Irlande au Ve s. av. J.-C. PRUSSIENS voir BORUSSES PTIANII, PTIANES Aquitaine. Bayonne, Hendaye. Q QUADES, QUADI Germains. Ils s’installent en Moravie au 1er siècle av. J.-C. après en avoir refoulé les Celtes. QUARIATES Signifie Hommes du chaudron. Hautes-Alpes, vallée du Queyras, arrondissement de Briançon, canton d'Aiguilles, commune d'Anvieux. R RAURAQUES Rauraci. Celto-Germains. Poussés par la migration des Helvètes, les Rauraques se sont fixés au début de la guerre des Gaules. Leur nom semble impliquer qu’ils venaient de la Ruhr (Raura). Haute Alsace (Sundgau), région de Bâle. Oppida : Augusta Rauracorum (Augst) et Basilia (Bâle). Jules César estime à 2 000 le nombre de guerriers rauraques engagés contre ses troupes. REDONS, RIEDONS Redones, Riedones. Leur nom signifie Conducteurs de chars. Armorique. Partie ouest de la Bretagne, jusqu'aux Monts d'Arrée. Capitale : Rennes : Condate Redonum. Le 9 juin 2022, les archéologues de l'Inrap (Institut national de recherches archéologiques préventives) présentent un important sanctuaire gallo-romain à La Chapelle-des-Fougeretz (Ille-et-Vilaine). D'août 2022 à fin octobre, une exploitation agricole gauloise est découverte à Pipriac (Ille-et-Vilaine). La Vénus anadyomène (c'est-à-dire sortant des eaux) gallo-romaine est découverte en février 2023 sur un chantier de fouilles rennais (Emmanuelle Collado, Inrap). La ville de Redon ne tient pas son nom des Redons : il provient d'un Roton médiéval. REGNI, REGINI, REGNENSES Grande-Bretagne (Sussex, Hampshire). Capitale : Noviomagus Regnorum (aujourd'hui Chichester dans le Sussex). REII Signifie les Royaux. Province. Arrondissement de Digne, Alpes de Haute-Provence, butte Saint-Maxime. Ville : Riez (Colonia Julia Augusta Apollinarium Reiorum). REMES Remi. Signifie les Premiers. Belges. Les Rèmes occupent l'espace constituant aujourd'hui les départements de la Marne et des Ardennes. La Marne est leur axe vital. Se voulant amis et parents du peuple romain, ils refusent de prendre part au soulèvement contre les Romains en 57 et sont absents à Alesia en 52. Champagne, Aisne. Oppidum : Bibrax (Vieux-Laon, commune de Saint-Thomas, département de l'Aisne). Capitale : Reims (Durocorter, la forteresse ronde, puis Durocortorum). Chef : Vertiscos. Selon César, les Suessions et les Rèmes se disent frères consanguins. Ils vénèrent particulièrement Camulos, le dieu gaulois de la guerre. A Reims, près de la Porte-de-Mars, les archéologues de l’Inrap découvrent un ensemble de bains antiques daté des IIe et IIIe siècle après J.C (Marie Blanchardon, 17 mars 2023). REUDIGNES, REUDIGNI Germains. Entre l'Elbe, l'Oder et la Baltique. RHETES, RETES Rhaeti ou Raeti. Celtes de Rhétie (Alpes Orientales, Tyrol). ROBOGDII, RHOBOGDII Irlande (comté de Donegal). RUGES, RUGIENS, RUGII Germains venus de Scandinavie et installés à l’est de l’Elbe. RUSSES Voir Slaves. RUTENES, RUTHENES Ruteni ou Rutheni. Signifie les Blonds ou les Roux. Selon les époques, clients des Arvernes. Robustes et vaillants. Celtique puis Aquitaine sous Auguste. Bois et montagnes du Rouergue et de l'Albigeois (Nord du Tarn). Capitale : Rodez : Segodunum (Montagne de la force) puis Rutenos et Civitas Rutenorum. Autres villes : Condatemagos = Ville du confluent (au quartier d'Embarri, près de Millau), et Carentomagos = Ville des parents (Caranton). Le site de Cadayrac est un élément du paysage religieux ruthène et le seul site qui possède un théâtre de cette envergure. Les Rutènes vénèrent Ruth, une sorte de Vénus, dont le culte subsistera jusqu’au Ve siècle. Bituitos, chef des Arvernes, compte dans son armée des archers ruthènes, lorsque, en l'an 121 avant notre ère, il marche, avec les Allobroges, contre le consul Quintus Fabius Maximus et lui livre bataille au confluent du Rhône et de l'Isère. L’armée confédérée est vaincue ; le territoire des Rutènes est divisée en deux parties : l’une reste indépendante, l'autre devient partie de la province romaine (Ruteni provinciales) et a pour chef-lieu : Albi (Alba ou Albiga). Jules César estime à 12 000 le nombre de soldats ruthènes engagés contre ses troupes. Le cadurque Lucterios tente de soulever les Rutènes en -51, avant la chute d'Uxellodunum. La partie principale de ce peuple réside en Europe Centrale, en Ukraine et dans les Carpathes. RUTULES Rutuli. Latium. Latins (indo-européens du groupe italique). S SABINS Sabini. Apennin Central (Italie). Indo-européens du groupe italique. SACES Sacae. Scythes. SAGIENS Aulerci Sagii. Confédération des Aulerques. Capitale : Sées (Sagios) dans l'Orne. Oppidum : Oxima = Exmes (Orne). Au IIIe siècle ils sont regroupés avec les Esuviens. Explotation du minerai de fer en Pays d'Ouche et sa transformation à Saint Evroult de Montfort, site de la Ferrière-aux-Etangs (Orne). Plusieurs temples antiques ont été identifiés dans l’Orne, dont certains, comme à Alençon ou Aunou-sur-Orne, succèdent à des lieux de culte d’époque gauloise. SALASSES, SALACES Celtes ou Celto-Ligures. Alpins. Val d'Aoste. En 25 av. J.-C., les Romains les font prisonniers par surprise et vendent 44.000 d'entre eux comme esclaves. Leur terre est donnée à des colons qui fondent la ville d'Augusta Praetoria Salassorum (Aosta). SALLUVII, SALLUVIENS Voir Salyens. SALYENS, SALLUVIENS Salyi ou Salluvii. Confédération de peuples celto-ligures dont les Elyséens et les Ségobriges. Provence, Arles, Sud de la Durance. Ennemis des Massaliotes de Marseille (Massalia). Capitale : Entremont (oppidum), situé à 3 km au nord-ouest d'Aix-en-Provence, a été fondé peut-être au VIe siècle avant J.-C. et agrandi au IIIe siècle, au moment de l'expansion gauloise de part et d'autre de la vallée du Rhône. Entremont occupe un promontoire et s'étend sur plus de 3.5 hectares. Son enceinte en pierres sèches, ses tours et le mur transversal séparant la ville haute (quartier résidentiel) de la ville basse subsistent encore. La cité est construite suivant un plan en damier. On y travaille le bronze, le cuir, le corail, la poterie. Les outils de forgeron et d'orfèvre témoignent de l'importance de la cité. Le sanctuaire est situé dans la ville haute, précédé d’une grande voie dallée. Le long de cette voie se trouvent des statues, voisines de celles de Roquepertuse (sanctuaire celto-ligure, au nord de Marseille) et de Glanum, et pouvant être datées des IIIe et IIe siècles av. J.-C. Il s’agit de guerriers, le torse nu ou protégé par un pectoral, la tête munie d’un casque avec paragnathides, la main gauche posée sur un crâne, portant au côté droit une grande épée. Le sanctuaire est monumental : comme à Roquepertuse, son élément majeur est un portique dans lequel étaient insérés des crânes. En 154 av. JC, le consul Opimus, allié des Massaliotes, est vainqueur des Salyens, des Déciates et des Oxybiens. En 123 av. J.-C., les Salyens sont définitivement vaincus à Arles (Arelate : mot d’origine celtique signifiant « lieu situé près de l’étang », ancien oppidum celto-ligure) par le général Sextius Calvinus qui vend comme esclave la population d’Entremont ; les Romains créent Aquae Sextiae (Aix en Provence). Les Allobroges refusent de livrer aux Romains les princes des Salyi qui se sont réfugiés chez eux. Le site de Glanum, près de Saint-Rémy-de-Provence, a été déterminé par l’existence d’une source dans la chaîne des Alpilles. Le dieu de cette source était appelé Glan ou Glanis par les Ligures qui lui élevèrent une niche et un autel qui porte une dédicace aux Glaniques, les déesses-mères et au dieu Glan. Au IIe siècle avant J.-C., Glanum se développe, les Glaniques constituent une communauté souveraine qui frappe monnaie mais l’influence de Marseille est très forte. En septembre 49 av. J.-C., Marseille, assiégée depuis avril ou mai, capitule devant César, et Glanum tombe dans la dépendance romaine. Glanum reçoit le statut d’oppidum latinum et certains Glaniques peuvent obtenir le droit de cité romain. On trouve des Salluvii en Italie. SAMNITES Peuple du Samnium (province d’Italie). Parle l’osque. Indo-européens du groupe italique. SANTIENS Alpes de Hte Provence. Senez (Sanitium). SANTONS, SANTONES Santoni. D'abord alliés des Romains. Celtique puis Aquitaine. Aunis, Saintonge, Angoumois (tribu des Agesinates). Oppida : Saintes (Mediolanum Santonum) ; Pons ; Merpins (Condate) ; Vil Mortagne (Mortagne-sur-Gironde) ; Soubise ; Angoulême (Ecolisma ou Icolisma, Condate Agesinatum). Village : Roianum (Royan). Une grande ville portuaire (Novioregum, Portus Santonum = port des Santons) sur l’estuaire de la Gironde à Barzan (17) créée au Ve s. av. J.-C., disparut au IVe s. de notre ère pour une raison inconnue. Jules César estime à 12 000 le nombre de soldats santons engagés contre ses troupes. Voir Helvètes. Honorius (empereur de 395 à 423) fit diviser le territoire des Gaules en sept provinces, et chaque province en cité : le pays des Santons fut scindé en deux parts, démembrement qui forma la cité des Ecolismenses (capitale : Angoulême). SARDES, SARDANES Sardinienses, Sardonii en latin. Sardaigne. Les Sicules de Sicile, les Sardes (Shardanes ou Sardanes) de Sardaigne et les Philistins de Palestine faisaient partie des Peuples de la mer (Mycéniens ?). SARDONS, SARDONES Voir Sordons. SARMATES, SAUROMATES Sarmatae. Ancien peuple cavalier scythique de nomades de la steppe pontique, appartenant sur le plan ethno-linguistique au rameau iranien septentrional du grand ensemble indo-européen et parlant indo-iranien. Il vivait, selon Hérodote, au Ve siècle av. J.-C. en Russie méridionale (signalés à l'origine entre les fleuves Tanaïs et Daïkos, actuellement le Don et l'Oural). Les Geloni et les Setucii leur sont apparentés. Dès Hérodote, les Sarmates sont associés à la légende des Amazones : selon lui, les Sauromates descendent d'Amazones qui se seraient accouplées avec des Scythes, peuple voisin ; cette légende s'inspire peut-être de la place des femmes sauromates de rang princier dans leur société (les fouilles de leurs tombes, richement décorées et dotées d'armes, corroborent cette idée pour les VIe et Ve siècles av. J.-C.) ou a peut-être son origine dans la coutume qu'avaient les femmes sarmates d'accompagner leurs maris à la guerre. Les Sarmates qui étaient restés indépendants dans leurs steppes et leurs forêts furent subjugués par les Huns, nouveaux envahisseurs qui entraînaient tout sur leur passage ; ils se fondirent dans les tribus des Huns et leur nom disparut de l'histoire (Grand Dictionnaire Universel du XIXe siècle. Pierre Larousse. 1863-1890). Au nombre des tribus sarmates figuraient les Alains, les Roxolans et les Iazyges. Au IIIe siècle av. J.-C., ils soumirent les Scythes des grandes plaines du nord de la mer Noire et étendirent leur territoire de la mer Baltique à la mer Noire et de la Vistule à la Volga. Vaincus par l’empereur Marc Aurèle en 176, ils furent installés dans les avant-postes les plus éloignés : 3 000 Sarmates partirent ainsi pour l’île de Bretagne. Différents éléments archéologiques établissent la présence d’un contingent sarmate au fort de Camboglanna, que l’on considéra longtemps comme le site de la dernière bataille du roi Arthur à Camlan, et même comme le Camelot original. Les Sarmates étaient autorisés à conserver leurs propres coutumes et leurs dieux ; ils adoraient notamment une épée plantée dans un rocher. Ils combattirent sous la direction d’un officier romain (née d’une mère bretonne) nommé Lucius Artorius Castus. Les troupes sarmates se battaient sous une bannière représentant un dragon (l'étendard en forme de draco a été développé par les guerriers issus des steppes, comme les Sarmates et leur tribu des Alains, mais aussi chez les Parthes, les Sassanides et les Indiens ; la figure du Draco, qui mêle tête de loup ou de lion et corps de serpent, a été créée en Mésopotamie, comme le Griffon). Les griffons, à la tête d'aigle et au corps de lion ailé, gardaient les trésors d'Apollon dans le pays légendaire des Hyperboréens en Scythie ; ils combattaient fréquemment les représentants d'une peuplade mythique, les Arimaspes, qui ne possédaient chacun qu'un seul oeil et cherchaient à s'emparer des trésors surveillés par les monstres, peut-être les mines d'or qu'on trouvait en Russie et spécialement dans l'Oural (Dictionnaire de la mythologie grecque et romaine. Joël Schmidt. Larousse. 1991). Féroces et fiers guerriers, les Sarmates occupèrent un statut presque légendaire chez les Bretons. De nombreux universitaires pensent que, par leurs croyances et leurs traditions, ils ont influencé la saga du roi Arthur. Démobilisés après vingt ans de service, comme tous les légionnaires, ils fondèrent des colonies agricoles, notamment une entre Reims, Amiens et Roye. Le territoire d’origine des Sarmates fut envahi par les Goths venus de l'ouest au IIIe siècle apr. J.-C. et par les Huns venus de l'est au IVe siècle. SARRASINS Sarrasins ou Sarrazins est l'un des noms donnés durant l'époque médiévale en Europe aux peuples de confession musulmane. A l'origine, il désignait ceux vivant sous la tente : les bédouins nomades. SASSUMINI Voir Lassumini. SAVINCATES Alpes Cottiennes ; Barcelonnette. Rigomagus (peut-être Faucon de Barcelonnette 04). SAXONS Peuple germanique, mentionné pour la première fois au cours du IIe siècle par Ptolémée, qui le situe dans le Holstein. Au milieu du IIIe siècle, les Saxons occupent la Basse-Saxe, du Holstein à la Weser, et s'étendent à l'ouest jusqu'à la Frise. A la fin du IIIe siècle, leurs entreprises de piraterie les amènent jusque sur les rivages de la mer du Nord, de la Manche et de l'Atlantique, obligeant les Romains à établir un système de défense spécial contre leurs incursions sur le littoral sud-est de la Bretagne (Grande-Bretagne actuelle) et celui de l'Armorique. En 416, les troupes romaines doivent regagner le continent pour stopper l'invasion barbare qui déferle alors sur la Gaule. Les Saxons, accompagnés d’Angles, de Jutes et de Frisons, en profitent pour débarquer dans l’île de Bretagne qu'ils colonisent. Ils se maintiennent toujours en Basse-Saxe. Ils progressent vers le sud-ouest et occupent la Westphalie, une partie de la Hesse et de la Thuringe. SCIRRI Voir Skires. SCORDISCI, SCORDISQUES Confédération composée d'éléments locaux (illyriens et pannoniens) et celtes (une partie de la grande expédition de 278 av. JC, revenue sur ses pas dans la région danubienne de l'actuelle Yougoslavie). Serbie actuelle et quelques territoires limitrophes. Singidunum : Belgrade. Pour lutter contre la cupidité, les Scordisques n’introduisent pas d’or dans leur pays. SCOTI, SCOTS Irlande : régions de Monaghan, de Tyrone. Nord de l'Ecosse. Les Scots sont une branche des Goidels. SCYTHES Scythae. Les Scythes sont un ensemble de peuples indo-européens d'Eurasie en grande partie nomades et parlant des langues iraniennes, vivant dans les steppes allant de l'Ukraine à l'Altaï, en passant par le Kazakhstan, entre le VIIe siècle et le IIIe siècle av. J.-C. Les Perses les appelaient Saka, francisé en Sacés (ce nom est plutôt donné aux Scythes d'Asie). Selon Hérodote (IV, 11-12), les Scythes de l’Ouest, qui habitaient originellement de l'autre côté de l'Araxe (la Volga), délogèrent les Cimmériens (qui ont laissé leur nom à la Crimée) du nord de la mer Noire, les forçant à se diriger vers l'Anatolie. En les poursuivant, les Scythes atteignirent l'Assyrie, pillèrent la Mésopotamie et la Palestine, puis retournèrent chez eux. Les Scythes s’établirent en Ukraine au début du VIe siècle av. J.-C. En 513 av. J.-C., ils repoussèrent les Perses de Darius. Au IIIe siècle av. J.-C., les Sarmates repoussèrent les Scythes en Crimée, où, sédentarisés, ils constituèrent une ethnie distincte jusqu'au IIIe siècle de l'ère chrétienne. Selon Pline, le nom de Scythes a fait partout place à celui de Germains et de Sarmates, et cette antique dénomination ne s'applique plus qu'aux peuplades les plus éloignées, à celles qui sont presque inconnues au reste du monde. Bien que la plupart des scientifiques pensent que les Scythes parlaient une langue iranienne, certaines personnes, notamment dans les milieux nationalistes turcs, soutiennent qu’ils étaient turcophones comme les Huns. Les Scythes, et après eux les Wisigoths et les Francs, pratiquaient la décapitation et la scalpation. Hérodote écrit dans ses textes que les Scythes utilisaient autrefois la peau de leurs ennemis pour fabriquer des "trophées en cuir", tels que des étuis de carquois ; or, l'analyse d'anciens objets scythes semble aujourd'hui confirmer les légendes sur ces redoutables combattants des steppes de l'Antiquité. Ils auraient employé les crânes de leurs victimes comme coupes pour boire le sang de leurs ennemis, utilisant également leurs cuirs chevelus pour fabriquer des vêtements. Peuples scythes : Abiens, Cercètes, Dahés, Massagètes, Taïfales, Thogariens. Rois scythes : Silure, Tanaüs, Ylinos. SEBAGINNI Bresse. SEDETANS Ibères ; Saragosse. SEDUNES Seduni, Sedunoveragri (veragri signifie Grands Guerriers). Celto germains. Province. Valais (nord des Alpes). Grand-Saint-Bernard. Capitale : Octodurus (Martigny-en-Valais, canton de Vaux). Ville : Sion. SEDUSII Celto-Germains. Région de la rivière Neckar. SEGALAUNI Voir Segovellauni. SEGNI Belges de la haute vallée de l'Ourthe. Clients des Trévires. SEGOBRIGES, COMMONI ou CENOMANES Segobrigii. Celto-Ligures de la région autour de Massilia (Marseille) fondée par les Grecs Phocéens vers 600 av. J.-C. Tribu salyenne qui occupait le littoral à l'Est du Rhône. SEGONTIACI, SEGONTII Grande-Bretagne (Estuaire de la Tamise et nord du Pays de Galles). SEGOVELLAUNI, SEGALAUNI Ségovellaunes (Forts Guerriers) ou Ségalaunes. Jean Baptiste Bourguignon d'Anville, pense, en 1760, que Segalauni est une contraction de Segovellauni. Ardèche (oppidum sur le site du Malpas à Soyons, l'antique Solonion), Valence et Valentinois. Ptolémée (Géographie II 10 7) écrit que Valentia, ville et colonie de la Gaule narbonnaise, est une cité des peuples Segalauni. L'itinéraire d'Antonin marque cette ville sur la route de Milan à Lyon, entre Augusta et Ursoloe. Pour Pline (H.N. III, 4, 34) la région autour de Valentia se nomme regio Segovellaunorum et se trouve dans le territoire des Cavares. Un peuple homonyme (à moins que ce ne soit le même) de la confédération des Bituriges aurait donné son nom à la Sologne. SEGUSIAVES Segusiavi. Clients, selon les époques, des Eduens, des Allobroges et surtout des Arvernes. Celtique. Forez (Forensis pagus), ouest du département du Rhône, département de la Loire, ainsi qu'une petite partie de l'Ain, de la Saône-et-Loire et de l'Isère. Capitale : Forum Segusiavorum (Feurs). Ville : Roanne (Rodumna). Segeta est la déesse tutélaire de la source thermale de Moingt près de Montbrison (42). Sous le Haut Empire, le pays des Ségusiaves est réuni à celui des Ambarres pour former la cité de Lyon. SEGUSIENS Nord d'Embrun ; val de Suse en Italie. Vers l'an 15 av. J.-C., Cottius, roi des Ségusiens et de 12 tribus ligures des Alpes, se soumet à l'empereur Auguste à qui il élève un arc de triomphe à Suze, puis il fait bâtir une route à travers les Alpes, aujourd’hui la route du Mont-Cenis. SELGOVAE Grande-Bretagne, à l'ouest du mur d'Adrien. SEMNONS, SEMNONES, SEMNONI Germains. Entre l’Elbe et l’Oder, dans le Brandebourg. Ils furent décrits par Tacite au 1er siècle. Au IIIe siècle, les Semnons se déplacèrent vers le sud et finirent dans une partie de l'Alémanie. SENNATES Aquitaine. Mentionnée uniquement par Pline entre les Vasates et les Cambolectres d'Aquitaine. SENONS Senones. Leur nom signifie les Anciens, les Sages. Celtique. Leur capitale est Agedincum (Sens), près de laquelle Labienus, le principal légat et lieutenant de César s'installe pendant pratiquement toute la campagne de Gaule, de la bataille de Gergovie à celle d'Alesia, afin de contrôler les routes du nord et de protéger les armées de Jules César des attaques des Belges et des Germains, ainsi que des peuples du nord de la Gaule. Villes : Autessiodurum (Auxerre), Tornodurum (Tonnerre) à l'intérieur de laquelle se trouvait Divona (source de la Fosse Dionne, principal sanctuaire des Senons), Cadussia (Chaource), Aballo (Avallon), Vercelliacum (près de Pierre-Perthuis 89) abritant les sources thermales des Fontaines-Salées, Condate (Cosne-sur-Loire), Aquae dans l'Aube (Aix-en-Othe), Aquae Segetae à Sceaux-du-Gâtinais (45), Vellaunodunum (Montargis) que prend Jules César en -52, Melun et Montereau. Pendant la conquête romaine, les Sénons, après avoir chassé le roi que César leur a donné, menés par l'Aulerque Camulogène, chef de guerre menant la coalition des peuples de la Seine, sont parmi les derniers à résister au proconsul et à Labienus. Jules César estime à 12 000 le nombre de soldats sénons engagés contre ses troupes. Roi : Moritasgus. Chef : Brennus, Cavarinus. Ce peuple aurait été l'organisateur de l'expédition contre Rome en 387-386 av. JC. Installé dans la province d'Ancône, il avait été vaincu par les Romains en 283 av. JC. SENTRI Senez (04). SEQUANES Sequani. Peuple très puissant deux siècles avant notre ère, il a perdu beaucoup de son prestige au moment de la conquête romaine. Celtique. Entre la Saône (Sagona) et les lacs jurassiens. Les Séquanes sont présents dans le sud de l'Alsace et la région de Remiremont ; en Franche-Comté ; au Plateau de Langres où la Seine (Sequana) prend sa source. Le peuple des Séquanes porte une vénération particulière à la déesse Sequana. La Saône les sépare des Lingons. Le calendrier de Coligny a été trouvé dans leur territoire. Capitale : Vesontio (Besançon). Villes : Epomanduodurum (Mandeure), Segobodium (Seveux), Isarnodurum (Izernore) avec des villae (domaines ruraux) à Pérignat et Bussy, Luxovium (Luxeuil du nom du dieu gaulois Luxovius à qui la station thermale était dédiée) et Ledo salinarius (Lons le Saunier). Oppidum du mont Lassois près de Vix (Côte-d'Or) ou fut découverte en 1953 la tombe d'une princesse celte (le palais (500 av. J.-C.) où aurait pu vivre la mystérieuse Dame de Vix, a été mis au jour par une équipe d'archéologues franco-allemands le 2/8/2007). Le roi Casticos s'allie aux Helvètes d'Orgétorix en 60 avant notre ère. Jules César estime à 12 000 le nombre de soldats séquanes engagés contre ses troupes. SERBES Au 1er siècle, première mention des Serbes installés au Nord du Caucase. Ils seraient des asianiques (non indo-européens), parlant une langue alarodienne du groupe vannique comme les Arméniens. Voir Slaves. SETANTII Grande-Bretagne (Lancashire). Portus Setantiorum (Fleetwood). SETUCI Dax. SETUCII Roye, Est de la Thiérache. Clients des Sarmates. SEUNTI Sion. Petit peuple client des Leuques. SIBUSATES Voir Sibyllates. SIBYLLATES, SIBUSATES, SUBURATES Saubusse (40) et Vallée de la Soule (64). SICAMBRI, SUGAMBRI, SICAMBRES, SYGAMBRES Font partie des Istaevones. Germains établis dans le bassin de la Ruhr au 1er s. av. J.-C. Les Sicambres envahissent la Gaule en 16 av. J.-C. mais sont battus par Tibère (le futur empereur) en 8 après J.-C. Ils se mêlent aux Francs. SICANES D'après Thucydide, les Sicanes prétendaient être les premiers habitants de la Sicile. Thucydide le contestait : il considérait comme établi que les Sicanes étaient des Ibères ayant habité les rives du Sicanos avant d'en avoir été chassés par les Lygiens ou Ligures. Ils auraient alors gagné la Sicile. SICILIENS, SICULES, SICULI Sicile. Langue non-indoeuropéenne. Les Sicules, les Sardes de Sardaigne et les Philistins de Palestine faisaient partie des Peuples de la mer (Mycéniens ?). SIDHES Famille des Pictes. Irlande. SILINGUES Voir Vandales. SILURES, SILURIENS Grande-Bretagne. Sud-est du Pays de Galles (Glamorganshire, Monmouthshire). Le légendaire Arthur, d'abord chef des Silures, devient roi des Bretons après qu’il les a secourus contre les Saxons. SILVANECTES Silvanecti. Belges. Clients des Suessions. Senlis ; forêts à l'est des Parisiens. Capitale : Rotomagus Salinae (Champlieu), dans la forêt de Compiègne. Ville : Augustomagus (Senlis). SITONES, SITHONS Germains venus du sud de la Scandinavie, installés à l’est de la Baltique. SKIRES, SCIRRI Germains orientaux, entre l'Oder, la Vistule et la Baltique. SLAVES Ce nom n'est mentionné pour la première fois qu'en 500 après J.-C. Le terme esclave vient du latin médiéval sclavus (= esclave), autre forme de slavus qui signifie proprement slave. Le passage du sens de slave à celui d’esclave se produisit durant le haut Moyen Age quand un grand nombre de Slaves des Balkans (l’ancien nom de la Slovénie est Esclavonie) furent réduits en esclavage par les Germains et les Byzantins. Le mot « esclave » serait apparu au haut Moyen Âge à Venise où la plupart des esclaves étaient des Slaves des Balkans (alors appelés Esclavons, terme issu du grec médiéval Sklaviní, pluriel de Sklavinós), dont certains furent vendus jusqu'en Espagne musulmane où ils étaient connus sous le nom de Saqaliba (https://fr.wikipedia.org/wiki/Esclavage). Fermiers et bergers vivant dans les marais et les forêts de l'actuelle Pologne de l'Est et à l'ouest de la Russie, de la Biélorussie et de l'Ukraine, ces indoeuropéens commencèrent à migrer dans toutes les directions à partir de 150 apr. J.-C. Au nord, ils occupèrent les territoires peuplés par des peuples finnois et baltes qu'ils absorbèrent en grande partie. À l'ouest, en Europe centrale, ils rencontrèrent des populations germaniques et celtiques. Au sud, ils parvinrent jusqu'aux mers Adriatique et Egée (VIIe siècle) ; au cours des VIIIe et IXe siècles, ils s'installèrent dans la majeure partie de la péninsule des Balkans, puis dans une partie de l'Empire byzantin, slavisant les populations autochtones et les nouveaux arrivants tels que les Bulgares. À l'est, les Russes (mêlés aux Varègues) s’établirent en Asie au-delà des monts Oural (fin du XVIe siècle) ; au XIXe siècle, la culture slave avait atteint l'océan Pacifique. De nombreux historiens pensent que les Slaves ont été plus ou moins mêlés aux Scythes et aux Sarmates (entre le Ve siècle avant J.-C. et le Ier siècle après J.-C.), aux Huns et aux Alains (du IVe siècle au milieu du Ve siècle), aux Goths (seconde moitié du Ve siècle) et aux Avars (VIe et VIIe siècles). Selon Procope de Césarée, Jordanès et Maurice le stratège, les Vénètes, les Wendes (ou Sorabes), les Slovènes et les Antes faisaient partie des premiers Slaves. Les Slaves, groupe ethno-linguistique indo-européen, qui parle les différentes langues slaves du groupe linguistique balto-slave, sont le plus grand groupe ethnolinguistique en Europe ; les Slaves d'aujourd'hui sont classés en Slaves orientaux (principalement Biélorusses, Russes, Ruthènes et Ukrainiens), Slaves occidentaux (principalement Tchèques, Cachoubes, Moraves, Polonais, Silésiens, Slovaques et Sorabes) et Slaves du sud (principalement, Bosniaques, Bulgares, Croates, Gorans, Macédoniens, Monténégrins, Serbes et Slovènes). SLOVENES Voir Slaves. SORABES, WENDES Voir Slaves. SORDONS Sordones (Pomponius Mela) ou Sordes (Avienus) ou Sardons (Pline). Sous-tribu des Volques Tectosages installée en pays ibéro-ligure entre 350 et 218 avant J C. Aquitaine. Roussillon. Ruscino (Châtel-Roussillon, près de Perpignan) et Illibéris (Ville neuve en ibère) appelée plus tard Castrum Helenae (de l'impératrice Hélène mère de Constantin) d’où Elne. Le nom du fleuve Tech (appelée par les anciens géographes : Tichis ou Tecum flumen), était souvent accompagné de l'épithète Sordus qui indiquait qu'il traversait le rivage habité par les Sordons (J. Ribes). Les Sordons se rallièrent à Hannibal. SOTIATES, SOSIATES, SONTIATES Aquitaine. Entre Arcachon et le département actuel du Tarn-et-Garonne. Sos (47). SOUABES Voir Suèves. SUARDONES Germains. Entre l'Elbe, l'Oder et la Baltique. SUBURATES Voir Sibyllates. SUCCASES Aquitaine. Mentionnés par Pline entre les Osquidates campestri et les Tarusates. SUESSETANI Ibères, voisins des Vascons, région de Vitoria. SUESSIONS, SUESSIONES Peuple belge du Valois et de la Goële. Auraient dominé la Bretagne dans des temps reculés. Deux peuples de moindre importance lui sont rattachés : les Silvanectes et les Meldi. Capitale : Noviodunum (Pommiers 02). Ville : Soissons (Augusta Suessionum, Suessiones). Roi : Galba qui commande les Belges coalisés. Jules César estime à 5 000 le nombre de soldats suessions engagés contre ses troupes ; selon lui, les Suessions et les Rèmes se disaient frères consanguins. SUETRES Suetri. Alpins. Moyenne vallée du Verdon autour de Salinae (Castellane). SUEVES, SUEBES, SOUABES Germains. Confédération de tribus disséminées au 1er siècle av. J.-C. entre Baltique et Danube (Souabe et Moravie), puis leur territoire s'étend des deux côtés du Rhin sur une très grande surface. Leur chef, Arioviste, est vainqueur des Eduens en Bourgogne, mais César taillent les Suèves en pièces dans la plaine d'Alsace et les rejettent au-delà du Rhin (-52). En 406, un groupe important de Suèves franchit le Rhin en compagnie des Vandales et des Alains et, sous la conduite d'Herméric, gagne l'Espagne où il fonde en 409, en Galice, un royaume que Liuvigild, roi des Wisigoths, détruira en 585. Voir chronologie. SUGAMBRI Voir Sicambri. SUIONS, SUIONES, SYEAR Germains ; originaires du nord-est de la Scandinavie ; îles du Golfe de Suède (telles que Bornholm) ; sud de la Suède. Ils avaient un roi-prêtre qui prétendait descendre du dieu Frey. T TAIFALES Taïfales. Scythes venus d’Ukraine, se joignent aux Germains orientaux. TARASCONIENS Tarascon sur Ariège. TARBELLES Tarbelli. Leur nom signifie [la tribu du] Taureau. Aquitaine. Basse vallée de l'Adour, Tarbes et Dax. Chef-lieu : Dax (Aquae Tarbellicae), station thermale. Regroupent plusieurs tribus dont celles des Venarni (Béarnais) et des habitants du Lapurdum (Labourd). Leurs mines d’or sont leur principale richesse. TARTARES voir TATARS TARTESSOS voir IBERES. TARUSATES Aquitaine. Région du Tursan ; Tartas (40). Avec les Sotiates, les Vocates et les Vasates, ils s'allièrent aux Celtes et aux Basques d'Espagne contre les légions de César. TATARS Les Tatars sont un peuple turc, parlant le tatar. La plupart des Tatars vivent au centre et au sud de la Russie, en Ukraine, en Crimée, au Kazakhstan, en Turquie et en Ouzbékistan. Tartares est un terme occidental ambigu regroupant les peuples tatars et mongols d'Eurasie, et plus particulièrement d'Asie centrale (on a également nommé Tartarie l'ensemble des régions d'Asie centrale où ils vivent) : on les appelle aujourd'hui Turco-mongols. TAURINI, TAURINS Gaule cisalpine. Piémont. Augusta Taurinorum : Turin. TAURISCI, TAURISQUES Celtes des Alpes orientales dans l'actuelle Slovénie. Capitale : Nauportus (Vrhnika). Ils luttent contre Rome de 171 à 33 av. J.-C. TCHEQUES Les Tchèques sont des Slaves occidentaux, habitant la Bohême, la Moravie et la Silésie TECTOSAGES Voir Volques. TENCTERES Tribu celto-germanique d'Alsace, cliente des Suèves. Font partie des Istaevones. Leur territoire s'étend des deux côtés du Rhin. TEURIOCHOEMI Germains. Les Chérusques comprennent les Turoni, les Marvingi, les Teuriochoemi et les Fori. TEUTONS Teutones. Sur la côte du Mecklembourg actuel. Celto-Germains (certains de leurs chefs portent des noms gaulois). Seraient originaires des îles danoises de la Baltique. La garnison qu’ils laissèrent à Namur donna naissance à la tribu des Aduatuques. Curieusement, leur nom Teutsch ou Deutsch (Tudesques en français) désignera l’ensemble des peuples germaniques. THOGARIENS Thogarii. Peuple scythe. THRACES Peuple indo-européen, venus des steppes ukrainiennes, occupant les régions centrales et orientales de la péninsule balkanique, les îles voisines et la partie Nord-Ouest de l'Asie Mineure (Mysie), à la fin du deuxième millénaire avant J.-C. (une autres hypothèse considère que les Thraces étaient présents dans la région des Balkans plus de 5 000 ans avant J.-C.). Principales tribus : Odryses, Gètes, Triballes et Daces. Les Thraces, pasteurs farouches et excellents orfèvres (les plus anciens orfèvres connus à ce jour), fournissaient des esclaves et des mercenaires à la Grèce où ils avaient une réputation d'ivrognes. Un fragment du poète Xénophane décrivait les Thraces comme ayant des yeux bleus et des cheveux roux. La Thrace, d’abord conquise par Darius Ier vers 513 av. J.-C. puis libérée après les guerres médiques, devint tour à tour province macédonienne, romaine et byzantine. Vers la fin du Ve et au début du VIe siècle, les terres des anciens Thraces furent envahies par les tribus slaves qui peuplèrent presque toute la péninsule balkanique. « La nation des Thraces est, après celle des Indiens, la plus importante du monde. S'ils avaient un seul roi et s'ils pouvaient s'entendre entre eux, ils seraient invincibles et, d'après moi, beaucoup plus puissants que toutes les nations. » (Hérodote). THURINGIENS Germains installés près de la Saale, ils profitent de la disparition des Huns pour s'étendre vers le Danube jusqu'à Passau et la Franconie. TIGURINS Tigurini. Celto-Germains. Sud du Lac de Constance, au nord-est des Helvètes. TITTI Celtibères. Les Arevaci, Belli, Titti et Lusones peuplent les provinces actuelles de Soria et, en partie, de Guadalajara et de Terel. Ils furent soumis par les romains entre -195 et -133. TOLISTOBOGIOI, TOLISTOBOII, TOLISTOBOGIENS Est de l’Europe. Une des trois tribus des Galates. TOLOSATES Vieille Toulouse (Haute Garonne). Province. Font partie des Volques Tectosages. TONGRES Tungri. Peuple de Gaule Belgique rassemblant les restes des Aduatuques, Eburons et Condruses après la conquête romaine. Capitale : Tongres (Tongeren) : Aduatuca Tungrorum. La Civitas Tungrorum sera incorporée à la Germanie Seconde. TORNATES Tournay près de Bagnères de Bigorre. TOURDOULES, TURDULS Turduli. Ibères. Grande partie de la Lusitanie. TREVIRES Treveri. Leur nom signifie les Passeurs. Excellents cavaliers, ces Belges, mêlés de Germains, se distinguent par leur valeur militaire. Confédération comprenant Eburons, Condruses et autres peuples. Luxembourg et régions environnantes ; ouest de la vallée de la Moselle. Oppidum : Titelberg (ou Tietelberg ou Tetelberg) au Luxembourg. Ville : Treviris, Augusta Trevirorum (Trèves, en Allemagne). Voir Guerre des Gaules. Galates TRIBALLES Triballi. Peuple de Mésie inférieure ou de Thrace. TRIBOQUES Triboci. Leur nom signifie tribu des Blaireaux. Tribu celto-germanique. Brumath = Brocomagus : Village du blaireau. Ont fait partie de la coalition d'Arioviste. TRICASSES Tricassi. Leur nom signifie les Trois groupes de guerriers. Celtique. Région de Troyes (Traecae puis Augustobona Tricassium). Détachés des Lingons. Le 11 avril 2013, à Buchères près de Troyes dans l'Aube, l'Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) ouvre à la presse le chantier des fouilles réalisées sur le site d'un futur projet immobilier où une importante nécropole vieille de plus de 2.200 ans a été mise au jour. Entre octobre 2014 et mars 2015, à Lavau près de Troyes, des fouilles de l'Inrap (Institut national de recherches archéologiques préventives) mettent au jour une tombe celte du Ve siècle avant Jésus-Christ qui fait partie d'une vaste nécropole comprenant des tombes de l'âge du Bronze, de l'âge du Fer et même de la période gallo-romaine. TRICASTINS Tricastini. Province. Pays de Saint-Paul-les-Trois-Châteaux (Augusta Tricastinorum). Autre ville : Senomagus (Saint-Pierre de Senos). TRICORES Tricori. Leur nom signifie Les Trois Armées. Sud-Est de l'Isère ; ouest du département des Hautes-Alpes. Gap. TRINOVANTES, TRINOBANTES Grande-Bretagne. Essex et partie du Suffolk. Forment un ensemble politico-économique avec les Catuvellauni. Capitale : Camulodunum : Colchester (prise par les Catuvellauni vers 9 après J.-C.). En 43, après la perte de Camulodunum (dont le nom vient du dieu de la guerre Camulus), Caractacos, fils du roi Cunobélinos, soulève les Silures, Dumnoniens, Démètes, Ordovices, Carnavii et Cangii contre les Romains. Retranché dans les montagnes du nord de l'île de Bretagne, il résiste aux légions romaines jusqu'en 51 quand il est trahi par Cartismandua, la reine des Brigantes, qui le livre à l'ennemi. Emmené avec les siens à Rome, il est libéré par l'empereur Claude. Des historiens en font le père du pape Lin. TRIULATES Triulatti. Région de Royan. TROCMOI, TROCMES Une des 3 tribus des Galates. Villes : Tavion, Mithridation et Posdala. TRONS Suisse. Vallée supérieure du Rhin. TRUMPILINI En Italie : Haut Adige, Trentin. TUBANTES Germains. Primitivement entre le Rhin et l'Yssel, puis au sud des Marsi. TUGENES Voir Helvètes. TULINGES Tulingi. Celto germains. Situés à l'est des Helvètes. Alliés des Boïens dans la bataille contre César ; après leur défaite, ils furent renvoyés chez eux. TUNGRI Voir Tongres. TURCS Turcae (en latin). Le terme Türük (ancienne forme du pluriel de türk = fort), désignait les ancêtres des peuples turcs : Les Forts. Cette même étymologie a cours en Turquie moderne où le mot turc signifie fort ou puissant. Le terme turc désignait la plupart, sinon la totalité, des tribus turcophones d'Asie centrale. Les turcs étaient à l'origine un peuple sédentaire pratiquant l'agriculture en Asie de l'Est, autour du fleuve Liao, principal cours d'eau du sud de la Mandchourie. Ils migrèrent vers la Mongolie au cours du IIIe millénaire av. J.‑C., à cause du refroidissement climatique et de la désertification de leur région. Au premier millénaire de notre ère, les Turco-mongols vivaient probablement en chasseurs-cueilleurs en Sibérie orientale, sur le cours supérieur du fleuve Amour. Les Mongols, les Toungouses et les Turcs ne faisaient qu'un. Tandis que les Toungouses restaient, les Mongols et les Turcs s'établirent dans les régions steppiques voire désertiques au Nord de la Chine, où ils devinrent donc nomades. Les Turcs comme les Mongols ont conquis de nombreuses terres en Occident. Certains peuples de ces deux cultures se retrouvent en Europe (Huns), où à l'Ouest de l'Asie, d'autres sont restés attachés à leur terres comme les Kazakhs et Kirghizes (Turcs) ou certains Mongols. De manière progressive, les Mongols retournèrent dans leurs terres natales ou se fondirent soit aux Turcs avec qui ils partageaient la même origine et langue, soit aux Iraniens de par la proximité du territoire perse. Des peuplades appelées Xiongnu par les Chinois nomadisèrent surtout dans la région de l’Ordos, une région comprise dans la grande boucle que dessine le Huang Hé (Fleuve Jaune) au nord de la grande muraille de Chine ; ces peuplades n’étaient probablement pas turques dans leur totalité, mais les éléments turcs devaient y être prépondérants, puisque les Chinois ont ensuite considéré les Turcs comme les descendants des Xiongnu (cette filiation est contestée par des spécialistes, notamment turcs, pour lesquels le berceau des Turcs est la région de l’Altaï dans le Turkestan oriental, d’où ils s’étendirent vers la Sibérie). Parmi les voisins orientaux des Xiongnu, les Xianbei, longtemps considérés comme des Toungouses, seraient des Turcs : ils ont fondé plusieurs dynasties, notamment celle des Wei en Chine du Nord (386-584). Après eux apparurent les Tujue ou T’ou-Kiue, une confédération de tribus nomades d’origine prototurque qui, venant de l’Altaï, a succédé en Asie centrale, à partir du milieu du VIe siècle, à l’empire Ruanruan (Jouan-Jouan) : elle est désignée communément, dans les travaux occidentaux, par son nom chinois de Tujue, plutôt que par son nom autochtone de Türk, afin d’éviter la confusion avec le terme ethnique générique de Turc ; sa puissance, fondée par le kaghan (souverain) Bumin (mort prématurément peu après sa victoire sur les Ruanruan en 552), se scinde aussitôt en 2 empires ; le khanat oriental, localisé dans la Mongolie actuelle, a son centre dans la vallée de l’Orkhon, berceau traditionnel des empires nomades turco-mongols ; son initiateur, le kaghan Muhan, dont le règne se situe entre 553 et 572, fils de Bumin, défait les Kitan à l’est et les Kirghiz au nord ; le khanat occidental, créé par le frère de Bumin, Istemi, s’étend sur le territoire de l’actuel Turkestan oriental, d’abord jusqu’aux vallées du Cu (ou Zhu) et de l’Ili, puis, après le partage de l’empire hephtalite (560) avec les Perses, jusqu’à l’Amou-Daria (ancien Oxus) ; ces changements sont à l’origine de la migration vers le Caucase et l’occident des Avars qui pourraient bien être des Ruanruan survivants. Les Turcs actuels, présents dans l'actuelle Turquie, sont issus d'un grand brassage de populations. Quand ils apparurent aux frontières de l'Empire byzantin aux Xe et XIe siècles, ils avaient le profil et la couleur de peau des asiatiques et étaient assez semblable aux peuples de la Mongolie. Au fur et à mesure qu'ils avançaient dans l'Empire byzantin (bataille de Mantzikert le 26 août 1071), certains firent souche, par exemple en Anatolie. Il y eut des unions, plus ou moins forcées avec les autochtones (Grecs, peuples anatoliens dont Kurdes, Arméniens), qui donnèrent les caractéristiques du peuple turc actuel. Il y eut aussi des unions avec des esclaves, car chaque ville prise donnait lieu à des pillages et à un tribut. Plus tard fut instauré le système des Janissaires où l'aîné d'une fratrie d'enfants d'une famille d'origine chrétienne (Grecs, Serbes, Bulgares...) était élevé dans une famille musulmane pour en faire un guerrier au service du sultan. (https://fr.wikipedia.org/wiki/Turcs_(peuple) La dynastie ottomane rassembla les descendants d'Osman (en arabe Othman) Ier (1281-1326), le chef tribal oghouze fondateur de l'Empire ottoman. Elle règna sur l'Empire jusqu'à l'abolition du sultanat, le 1er novembre 1922, puis celle du califat, le 3 mars 1924. Le 7 octobre 1571, dans le golfe de Patras, devant Lépante, les Turcs furent vaincus par la flotte de la Sainte Ligue (Espagne, Venise et Etats Pontificaux soit 200 galères et 6 galéasses) commandée par Don Juan d’Autriche, fils naturel de Charles Quint, qui fut blessé ; l’amiral Ali Pacha fut tué et décapité ; il y eut 30 000 morts chez les Turcs, 10 000 chez les chrétiens ; la conquête musulmane était stoppée. Le 12 septembre 1683, sur la colline du Kahlenberg près de Vienne, les 140 000 Turcs du grand vizir, Kara Mustafa, furent vaincus par l’armée austro-allemande (100 000 hommes) commandée par le duc Charles V de Lorraine, et l’armée polonaise (30 000 hommes) du roi de Pologne Jean III Sobieski ; le sultan fit étrangler le vaincu, Kara Mustafa Pacha, à Belgrade le 25 décembre ; c’était la Fin de l’expansion ottomane en Europe ; les boulangers viennois, qui, levés avant l’aube, avaient donné l’alerte, créèrent la brioche en forme de croissant pour commémorer l’évènement. Le 1er septembre 1914, la Turquie se joignit aux puissances centrales. Le 24 avril 1915, débuta en Turquie le Génocide des Arméniens qui faisait suite aux massacres de 1894-1896 ; 600 notables arméniens d’Istanbul furent assassinés sur ordre du gouvernement de l’Empire ottoman ; des centaines d’Arméniens étaient arrêtés et fusillés, des populations locales massacrées et pillées par des militaires ou des irréguliers, des déportations organisées ; selon les Arméniens, les massacres et les déportations firent 1,5 million de morts, entre 1915 et 1917 ; la Turquie rejette la thèse du génocide, estimant qu’il s’agissait d’une répression dans un contexte de guerre civile où les Arméniens étaient alliés aux Russes qui avaient envahi la Turquie. Le 30 octobre 1918, la Turquie reconnut sa défaite en signant avec les Alliés un Armistice à Moudros, dans l’île grecque de Lemnos. Le 10 août 1920, le Traité (Paix) de Sèvres avec la Turquie consacra le démembrement de l’Empire ottoman : la partie orientale de l'Empire ainsi que les districts de Kars, d'Ardahan et d'Erzurum étaient érigés en République indépendante d'Arménie (articles 88-94) et un territoire autonome des Kurdes 4 englobant le Sud-Est de l'Anatolie fut créé (articles 62-64) ; Mustafa Kemal, chef du gouvernement turc, refusa de reconnaître les termes du traité. Le 24 juillet 1923, le Traité de Lausanne révisa le traité de Sèvres. Le sceau de la présidence de la République de Turquie porte un soleil jaune (la République turque) à seize rayons pointant vers seize étoiles jaunes sur fond d'un disque rouge évoquant le Grand Empire hunnique, l'Empire hunnique occidental, l'Empire hunnique européen, l'Empire hunnique blanc, l'Empire göktürk, l'Empire avar, le Khaganat khazar, le Khaganat ouïghour, le Khaganat qarakhanide, l'Empire ghaznévide, l'Empire seldjoukide, l'Empire khwârezmien, la Horde d'or, l'Empire timouride, l'Empire moghol et l'Empire ottoman (https://fr.wikipedia.org/wiki/Sceau_pr%C3%A9sidentiel_turc). L'impitoyabilité permit le long règne des Ottomans, jusqu'à ce qu'elle provoque leur déclin (https://www.slate.fr/story/265590/5-choses-incroyables-horribles-empire-ottoman-considerait-normales). TURDETANI Ibérie. Basse Andalousie. TURDULS Voir Tourdoules. TURONI Germains. Les Chérusques comprennent les Turoni, les Marvingi, les Teuriochoemi et les Fori. TURONS Turones. Celtique. Touraine. Capitales successives : Ambacia (Les Châtelliers, Amboise) à l'époque pré-romaine puis Caesarodunum au Haut-Empire qui précède Tours, dans la plaine alluviale séparant la Loire du Cher. Fondation romaine probable du tournant de notre ère, Caesarodunum connaît un important développement dès le I?? siècle et jusqu'à la fin du II? siècle. Jules César estime à 8 000 le nombre de soldats turons engagés contre ses troupes. TUSCI Gaulois cisalpins, près du Tessin (Suisse). TYRRHENES, TYRRHENIENS Etrusques. U UBIENS, UBII Germains. Etablis d’abord sur la rive droite du Rhin entre le Main et le Westerwald. En 38 av. J.-C. ils émigrent sur la rive gauche du fleuve et occupent une partie de l’ancien territoire ders Eburons massacrés par César. Chef-lieu : Cologne (Oppidum Ubiorum devient Colonia Agrippinensis en 51). Ils aident les Romains à réprimer la révolte des Bataves en 70. UCENNES Uceni. Oisans (pays du Dauphiné, bassin Supérieur de la Romanche). ULATES Celtes de l’Udha (Ulster). ULUNTII Irlande (Comté de Down). UNELLES, VENELLES Unelli. Armorique. Cotentin. Capitale : Cosedia puis Constantia (Coutances). Villes principales : Crociatunum (Carentan), Coriallo puis Coriovallum (Cherbourg), Alauna (Valognes). Chef : Viridorix. USDIAE Centre sud de l’Irlande : Ossory. USIPETES, USIPIENS Font partie des Istaevones. Tribu celto-germanique d'Alsace. Leur territoire s'étend des deux côtés du Rhin. César les chasse de Gaule en 55 av. J.-C. UTERNI Voir Hiberni. V VACCAEI, VACCEI, VACCEENS Peuple celtibère, voisin des Vettones, sur le cours moyen du Douro, entre le Léon et la Vieille Castille (Espagne). Capitale : Helmantiké (Salamanque). VACOMAGI Calédoniens. Ecosse, à la limite entre Lowlands et Highlands. VADICASSES Probablement un peuple belge. Villes principales dans l’Oise : Vadum (Vez 60) et Noviodunum (Noyon). Ils occupent également le sud de la Seine et Marne et une partie du Nivernais. VANDALES Les Vandali ou Vindili sont cités par Pline. Venus de Scandinavie dans la région à l'est de l'Elbe. Au 1er siècle, on désigne sous ce nom un groupement de peuples germaniques (Varins, Lugi, Burgondes, etc.) établis sur la rive sud de la Baltique, entre l'Oder et la Vistule. Par la suite, ce mot ne s'applique plus qu'à deux tribus, les Silingues, qui donneront leur nom à la Silésie, et les Hasdingues, qui occupent les territoires situés entre la haute Vistule et le haut Dniestr. Dans la seconde moitié du IIIe siècle, Vandales, Silingues et Hasdingues se mettent en mouvement vers le sud-ouest et s'installent les uns sur le Main supérieur, les autres en Pannonie. Au début du Ve siècle, les Hasdingues, repoussés par les Huns, remontent le Danube et se joignent aux Silingues. Leur groupe vient grossir les rangs des autres Barbares, Suèves et Alains, qui, après avoir franchi le Rhin à Mayence, déferlent sur la Gaule au cours de la grande invasion de 406. Ils passeront en Espagne en 409 22 et de là en Afrique du Nord en 429, sous la conduite de Genséric. VANGIONS, VANGIONES Celtes mêlés de Germains. Nord des Vosges, région de Worms en Allemagne, région de Mainz le long du Rhin. Mogontiacum : Mainz. Germanie Supérieure. Au IIIe siècle, les Vangions sont à Strasbourg. VARDII Peuple illyrien. VARDULI Ibérie. Guipúzcoa. Voir Vascons. VAREGUES, VOERINGR Ces Vikings de l'Est (Suédois et Danois) se dirigent vers la Lettonie, la Pologne et la Russie. Le nom de Russie viendrait de Ruotsi, nom donné par les Finnois à la Suède et qui serait issu du vieux norrois rodsmen (ceux qui rament) ou rus (roux). En 822, Kiev (Ukraine) est prise par Oleg (en ukrainien Oleh), un Varègue, le successeur de Riourik, prince (kniaz) de Novgorod ; elle devient la capitale du premier État ruthène (la Rus' de Kiev, connu en Europe sous le nom de Principauté de Kiev) 21. VARINS, VARNES Varini ou Varni. Germains. Entre l'Elbe, l'Oder et la Baltique ; Mecklembourg. En 288, les Jutes, Varni, Angles, Saxons et Francs, se mettent à la piraterie et ravagent les côtes de Belgique et de Gaule. Selon Procope, les Varni, installés derrière le Danube, résistent aux armées de Constantinople. Le dernier roi des Varnes, Hermengisel, qui avait épousé Thichilde pour sceller l'amitié entre son peuple et les Francs, décida à l'article de la mort du mariage de son fils Radegis avec sa jeune épouse pour maintenir ce lien, rompant les fiançailles de ce dernier avec une princesse des Angles. Celle-ci, devenue reine, se vengea en attaquant Radegis, puis en le capturant. Captif, Radegis épousa la reine des Angles, renvoyant Théodechilde. Les Francs écrasèrent alors les Warnes et les soumirent. Voir Vandales. VARNES Voir Varins. VASATES Aquitaine. Région de Bazas (en gironde, arrondissement de Langon). Ville : Bazas (Cossio, Cossium puis Cossio Vasatium). VASCONS Vascones : Jules César désigne ainsi les ancêtres des Basques (Euskaldunac). Dans les temps anciens, les Basques étaient connus des Grecs, qui les appelaient Ouaskonous (les gens du bouc), à cause de leur habitude de sacrifier des chèvres à leurs dieux 28. L'écrivain grec Strabon attribue aux Vascones la Navarre actuelle, ainsi que le nord de l'Aragon, la province de Huesca et l'est de l'Alava ; aux Caristii, la Biscaye ainsi qu'une partie de l'Alava ; aux Berones le reste de cette province ; enfin aux Autrigones le domaine qui s'étend de l'Ouest jusqu'à l'Océan. L'ethnie principale était celle des Vascons (nom qui a donné basque et gascon) ou Euskares. Les Caristii et les Varduli seraient les ancêtres des Biscayens et des Guipuzcoans, habitants des provinces que les Espagnols appellent vascongadas (vasconisées). Quant au côté nord des Pyrénées, Strabon affirme que les Aquitains ressemblent plus aux habitants de la péninsule ibérique qu'aux Gaulois, et César nous dit que le fleuve Garonne sépare les Galli des Aquitani. Les Aquitains occupent l’aire linguistique que l'on appelle Vasconia (Gascogne) ; la langue qu'ils parlent est d'origine non indo-européenne, étroitement apparentée au basque. La plupart de ces Aquitains se sont laissé romaniser (Gascogne actuelle), tandis que les habitants de l'extrême Sud-Ouest (actuel Pays basque français) sont restés fidèles à l'idiome originel. En 453, les Vascons envahissent la Novempopulanie (Duché de Vasconie). Au haut Moyen Age, la Provincia Novempopulania abrite les Vascones (Gascons), tandis que le domaine qu'occupaient les Vascones est maintenant celui des Navarri, et qu'entre les deux se situe celui des Bascli. De 587 à 602, les Vascons, Ibères (?) non latinisés, chassés d'Espagne par les Wisigoths, envahissent l’Aquitaine. En 602, les fils de Childebert II, Thibert et Thierry, envoient une armée contre les Vascons qui doivent payer tribut ; un duché de Vasconie est établi des Pyrénées à la Garonne. La question de l’origine des Basques divise encore les scientifiques. Descendent-ils des Ibères, des Ligures, des Etrusques ? Sont-ils venus d’Afrique du Nord ou d’ailleurs ? Ou sont-ils tout simplement des autochtones ? Certains chercheurs ont proposé des similitudes entre la langue basque (euskara ou eskuara) et les langues caucasiennes, particulièrement le géorgien (la Géorgie est le nom donné aux royaumes antiques de Colchide et d'Ibérie) ; voir Chalybes. La théorie du basco-ibérisme affirme que, d'une façon ou d'une autre, il existe une relation entre les langues basque et ibère, de telle sorte que le basque serait une évolution de l'ibère ou d'une langue de la même famille que l'ibère. Le premier à présenter cette possibilité fut Strabon, qui affirma au 1er siècle av. J.-C. (c'est-à-dire quand la langue ibère était encore parlée dans la péninsule) que les Ibères et les Aquitains étaient semblables physiquement et qu'ils parlaient des langues similaires. Au début du XIXe siècle, l'Allemand Wilhelm von Humboldt avança, après une série d'études, que les Basques étaient un peuple ibère 23. En ibère, on dispose, en particulier sur les monnaies, d’un suffixe complexe : sken. On le trouve sur les frappes monétaires, par exemple : arsesken, iltirkesken. L’adjonction du suffixe à des noms de villes est claire : arse-sken (Arse est le nom indigène de la ville romaine de Saguntum = Sagonte), iltirkesken (Iltirda) = Ilerda la capitale des Ilergètes (peut-être la Lérida actuelle). Certains pensent que les Basques sont des Ibères. Nombre de noms de localités ligures comporte le son sk (ex. : Tarascon, Manosque), fréquent dans la langue basque, qui nous rapproche du suffixe asco, asca que l’on trouve chez les Etrusques. La langue basque, difficile à classer, tend à être rangée dans le groupe des langues déné-caucasiennes dont la langue na-déné des amérindiens de Colombie britannique et du nord de la Californie (en particulier avec celle des Nootka). Pour d'autres, il semble que les dialectes de cette langue doivent se ranger dans le groupe tout différent des langues afrasiennes, au côté du Berbère. De quoi donner de la force à l'hypothèse d'une arrivée par le Sud des Ibères, sans suffire à la confirmer au demeurant. 26 Le 14 novembre 2022, une importante découverte sur la colline nommée Irulegi, en Navarre, près de Pampelune, est révélée par des chercheurs : ils ont identifié une main en bronze datant du Ier siècle avant J.C. avec quatre lignes écrites en "proto-basque". Les chercheurs ont aussi mis à jour un véritable village probablement rasé suite à une invasion au cours de la guerre sertorienne de -80 à -72 (la guerre sertorienne opposa, en Hispanie, une coalition d'Ibères et de Romains aux représentants du régime établi par le consul Sylla. Le nom du conflit provient du nom de Quintus Sertorius, le dernier opposant à Sylla). VATICI, VATIQUES Camargue : Saintes Maries de la Mer. VEAMINI Voir Ligures. VEDIANTII, VEDIANTIENS Celto-Ligures. Entre le Var et La Turbie. Chef-lieu : Cimiez à Nice (Cemelunum) que les Romains choisiront comme capitale de la province des Alpes-Maritimes en 7 avant J.-C. VELABRI, VELLABORI Irlande, comté de Kerry (Munster). VELAUNI Voir Vellauni. VELIOCASSES, Velocasses, Vellocasses Veliocassi. Belges apparentés aux Aulerques. Vexin (entre le pays de Bray, la Seine et l'Oise, région de Pontoise, Gisors) et région de leur capitale : Rotomagus (Rouen). Les Calètes s’unissent aux Véliocasses. Jules César estime à 3 000 le nombre de soldats véliocasses engagés contre ses troupes. VELLABORI Voir Velabri. VELLATES Vallée de la Bidassoa ; col de Belate ou Velate. VELLAUNI, VELAUNI, VELAUNES, VELLAUNES, VELAUNIENS, VELLAVES, VELLAVIENS. Les Vellaves, Vélaunes ou Vellaunes (Vellavi ou Vellavii, parfois Vellaï), dont le nom signifierait Montagnards ou Ceux qui dominent 8, Les meilleurs, et que César qualifia de batailleurs, ne formaient à l’origine qu’un seul peuple avec les Arvernes (Velauni, qui olim Arvernis adscibebantur dit Strabon) puis ils firent partie de la Confédération des Arvernes (Velauni qui sub imperio Arvernorum esse consueverant écrit César) avant de s’en affranchir. Ils vivaient dans le Velay (de Vellavii) en Gaule celtique (sous Auguste, le Velay était la pointe orientale de l’Aquitaine). - Oppidum près de SAINT-PAULIEN (43) sur le plateau qui domine le château de La Rochelambert et surplombe les rivières Borne et Gazelle. Avant qu’elle fût transférée au Puy-en-Velay (IVe siècle ?), la capitale des Vellaves était Ruessio ou Revessio, signifiant très gelée ou bien située selon les sources, mentionnée dans la Géographie de Ptolémée et sur la Table de Peutinger (Revessione) ainsi que sur la Cosmographie de Ravenne au IX° siècle sous le nom de Ribision ; appelée par les Romains Ruessium, Civitas Vellavorum, elle devint Civitas Vetula (Vieille Cité) et enfin Saint-Paulien en l'honneur de Paulianus qui aurait été son sixième et dernier évêque (fêté le 14 février) ; le siège épiscopal fut transféré au Puy-en-Velay (Anicium ou Podium Aniciense) qui prit à son tour le nom de Civitas Vellavorum (les historiens discutent de la date à laquelle l'évêque de la Cité des Vellaves s'installa à Anicium dont le 1er évêque fut Evode (Evodius) ou Vosy vers 365 à - vers 385). Une dédicace rend hommage à l’impératrice Etruscilla, épouse de Trajan Dèce (249-251) ; une légende raconte, que, veuve, elle s'établit à Ruessium. L'évéché du Puy cite plusieurs évêques entre 600 et 810 : 1) Saint Georges (Georgius), qui aurait été un compagnon du Christ et dont on sait maintenant qu'il est légendaire (Sa première mention en tant qu'évêque date du XIe siècle), 2) Saint Macaire (Macarius) 3) Saint Marcellin (Marcellinus), 4) Rorice (Roricius), 5) Eusèbe (Eusebius), 6) Saint Paulien (Paulianus), 7) Saint Bénigne (Benignus), 8) Saint Agrève (Agrevius), 9) Dulcide (Dulcidius), 10) Hilgeric (Hilgericus), 11) Torpio, et 12) Basile (Basilius). Un concile dit « du Puy » se déroula à Saint-Paulien en 993/994. Les vicomtes de Polignac furent seigneurs de Saint-Paulien jusqu'à la Révolution Française. La commune fut nommée Vélaune de pluviôse an II à germinal an III, c’est-à-dire de janvier 1794 à mars 1795 (Roger Maurin). - Oppidum d’Antoune sur la commune de Salettes (43490). - Icidmago (Yssingeaux ?). "Le pays des vellaves formait, à l’origine, une petite nation ligure dont Chapteuil (Saint-Julien, ndlr) fut la capitale, ou plus exactement le Capitole, car c’est ainsi que l’on nommait, avant l’arrivée des gaulois, le lieu où se trouvait à la fois le centre militaire et le centre religieux de la nation. Ce Capitole portait le nom de Vellavum, Vellavos, Vellaus ; comme M. Prou, directeur de l’École des chartes, l’indique dans son ouvrage sur les Monnaies Mérovingiennes, cette forme laissant entendre que "la cité a pris son nom du peuple dont elle était la capitale" (Prou, LXVI)… Ainsi donc les habitants peuplant cette région se nommaient Vellavi, leur cité Vellavum, et leur nation Vellavia, qui a donné la forme Velay." 9 Collin de Plancy, dans les Légendes de la sainte Vierge (1845), parle d’un bocage des environs du Puy-en-Velay où les druides vellaves vénéraient une virgo futura Dei nascitur (une vierge devant donner naissance à un dieu). L’origine ligure des Vellaunes est attestée par la persistance des noms ligures dans le pays, la toponymie des noms de lieu écrit Gimon (Histoire du Velay de Albert Boudon-Leshermes, page 54. 1930) On trouvait des Vellaunes : - Dans la région d’Argental, le Valentinois, le Royans, le Vercors, l’Oisans, la Tarentaise, à Briançonnet (06), à Saint-Vallier de Thiey (06) et dans la vallée de l’Esteron (Alpes-de-Haute-Provence et Alpes-Maritimes) où ils portaient aussi le nom de Eguituri. Un Mercure gallo-romain, vénéré dans l’Isère, avait nom Vellaunus. - En Bourgogne, autour de la vallée de la Saône, et dans l'Orléanais (oppidum : Vellaunodunum puis Fano Martis = Montargis). Un pays de Bretagne, le Goëlo (et plus particulièrement la commune de Lanvollon), était le territoire de la tribu des Vellavii (Vellavensis pagus) qui faisait partie de la confédération des Osismiens. VELLOCASSES, VELOCASSES Voir Véliocasses. VENARNI, Benearni, Bénéarniens Pyrénées Atlantiques (Béarn). Ville : Beneharnum (Lescar). Unis aux Tarbelles. Le P. Monet prétend que les Béarnois sont une portion des Bigordans, qu’il nomme Bigordans occidentaux, & les vrais peuples de Bigorre Bigordans orientaux (voir Bigerrions). M. de Marca, Hist. de Bearn, Liv. I, chap, II, croit que les Venarni de Pline sont les Béarnois 17. VENASQUES Comtat Venaissin. Ville : Vénasque (Vindisca). On désigne également sous ce nom une confédération de peuples habitant sur les côteaux dominant le Rhône, dont les Cavares, les Tricastins et les Voconces. Tôt romanisés, ils sont les premiers Gaulois à adopter la culture de la vigne, vers le IIe siècle avant notre ère. VENDELIQUES Voir Vindeleci. VENELLES Voir Unelles. VENETES Veneti. Leur nom signifie la Lignée. Armorique. Golfe du Morbihan, Vannes (Darioritum Venetorum). Leur flotte, la plus puissante de l'époque, plus moderne que celle de Rome, résiste à Jules César jusqu’en -56. D'après ce dernier, les navires vénètes comportent des chevilles de fer et des ancres retenues par des chaînes de fer. Les Vénètes ont le quasi-monopole de la route maritime de l'étain entre l'île de Bretagne et Rome. César, après les avoir défaits dans une bataille navale, donne l’ordre de massacrer leur sénat et de vendre les femmes et enfants comme esclaves. Voir Guerre des Gaules. Selon certains, c’est le même peuple qui aurait créé Venise et plusieurs colonies, comme Vieu en Bugey (01), avant d'arriver en Bretagne. Voir Slaves. Voir homonymes : Venethes. VENETHES A l'emplacement de l'actuel Belarus. Tacite les classe parmi les Germains. Voir homonyme Vénètes. VENNICNII Irlande, comté de Donegal. VENNONES Alpins. Client ou tribu des Vindelici. Près du lac de Constance. VERAGRI Voir Sédunes. VERBIGENES Verbigeni. Celto germains. Une des divisions des Helvètes, dans le nord du territoire, le long de l'Aare. VERGUNES Alpes-de-Haute-Provence. VERODUNIENS Peut-être d'origine belge, apparentés aux Médiomatriques dont ils étaient des clients privilégiés. Capitale : Verodunum (Verdun). VEROMANDUENS, VEROMANDUI, VIROMANDUI, VIROMANQUES Leur nom signifie ceux qui écrasent les hommes. Belges. Gaule belgique, Vermandois. Capitale : Augusta Viromanduorum (Vermand puis Saint-Quentin) dans le Vermandois. Ville : Noyon (Noviomagus). VERTAMOCORES, VERTAMOCORII Les Vertamocores sont un peuple du sud de la Gaule, ayant donné leur nom au plateau du Vercors. Leur nom, d'origine celtique, signifie Ceux qui ont d'excellentes troupes : c’est l'un des 20 clans voconces. Selon Pline l'Ancien, certains d'entre eux ont émigré en Italie et fondé Novare (Piémont italien) au VIe siècle avant notre ère. VESUBIANII Voir Ligures. VETTII Peuple (supposé celte) de Thrace. VETTONES Celto-Lusitaniens. Province d'Avila et partie ouest de la Meseta. VIDUCASSES Viducassi : les Guerriers des bois (le Bocage normand) de vidu (bois). Détachés des Lexoviens. Armorique. Orne, Calvados. Le Pays de Vieux (Aregenua puis Viducasses) ou des Viducasses (Calvados) est rattaché par la suite au pays des Baiocasses. VIKINGS Voir Normands. VINDELECI, VINDELICIENS, VENDELIQUES Celtes. Entre le Danube au Nord, l'Inn à l'Est, les Alpes Rhétiennes au Sud et le Lech à l'Ouest. Ils contrôlent le cours du Danube du lac de Constance jusqu'à l'Inn. Oppida : Manching près d'Ingolstadt (nom originel ignoré), Brigantion (Bregenz), Cambodunum (Kempten) et Damasia (Auerberg). Ville (après la victoire romaine) : Augusta Vindelicorum (Augsbourg). Ils étaient répartis en plusieurs pagi (peuples) : Licatii (vallée de la Lech), Clautenatii, Vennones, Estiones (Kempten), Brigantii (Bregenz), Catenates, Cosuanetes et Rucinates. Ils furent soumis par Tibère en 15 avant J.-C. VINDILI Voir Vandales. VINNILES Voir Lombards. VIROMANDUI, VIROMANQUES Voir Veromanduens. VIVISQUES Voir Bituriges. VOCATES Vocati. Rive gauche de la Garonne, au sud des Cocosates. VOCONCES Vocontii : signifie les Vingt Clans (parmi eux, les Vertamocores). Peuple celto-ligure apparenté aux Allobroges, séparé des Meminiens par le mont Ventoux. Province. Entre la Durance et l'Isère. 5 places importantes : Dea Andarta (Die), Lucus (Luc-en-Diois), Segustero (Sisteron), Vapincum (Gap), Vasio (Vaison). VODIAE, VODII Irlande : comté de Cork. VOERINGR Voir Varègues. VOLQUES, VOLCAE, VOLGAE Leur nom signifierait Loups ou Faucons. Province Transalpine. Confédération de peuples (les principaux étant les Tectosages et les Arécomices) venus des régions danubiennes (forêt hercynienne). A ne pas confondre avec les Volsques, tribus qui occupent le centre de l'Italie avant la prédominance de Rome, mais avec lesquels ils sont vraisemblablement apparentés. Les Volques s’allièrent à Hannibal et lui fournirent des contingents. - ARECOMIQUES (Arecomices, Arecomici). Région de Nîmes (fontaine sacrée de Nemausus). De -19 à 50 : construction de l'aqueduc d'Uzès à Nîmes (pont du Gard). -16 à -14 : construction de la Maison carrée de Nîmes. - TECTOSAGES. Tectosagi. Leur nom signifie ceux qui cherchent un toit. Un texte d’Ausone (310-395) présente les Tectosages comme étant des Bolgae (Belges) et précise que les Teutosagi furent nommés plus tard Tectosagi. Ils sont divisés en Tolosates (Vieille-Toulouse : Tolosa Tectosagum), Béterres (Béziers, Hérault), Carcassenses (Carcasum, Carcaso = Carcassonne), Sordons (Ruscino : Châtel-Roussillon près Perpignan ; Illiberis : Elne), Céretans (Cerdagne ; Puigcerda : LLivia), Narbonenses (Narbo Martius = Narbonne ; un oppidum gaulois préfigurait la Narbo romaine) et Lutevani (oppidum de Lodève : cité romaine Luteva connue encore sous le nom de Forum Neronis). En 2017, est découvert à Combaillaux (Hérault) un atelier de réduction de minerai de fer datant des Ve-IIIe siècle avant notre ère. Le 16 octobre 2020, à Verdun-sur-Garonne, entre Toulouse et Montauban, les archéologues de l’Inrap terminent la mise au jour des vestiges de la période gauloise (entre -200 et -1). Les Tectosages ont participé à la grande expédition de -280. Guerriers réputés, volontiers mercenaires, ils ont peut-être été employés par les peuples celtes d'Italie au IIIe s. av. J.C. sous le nom de Gésates. On trouve des Tectosages en Autriche et en Galatie où ils constituent une des 3 tribus des Galates [capitale : Ancyre (Ankara)]. César note que les Tectosages ont une grande réputation de justice. VOLSQUES, VOLSCI. Monts Lepini (Italie). Indo-européens du groupe italique. VOLUNTII Irlande. Comté d’Armagh. VOTADINI, OTADINI Grande-Bretagne, au nord-est de Britannia : Edinburgh. VULCIENSES Celto-Ligures rattachés à la cité d’Apt. W WENDES, SORABES Voir Slaves WINULES Voir Lombards. WISIGOTHS Voir Goths X XIONGNU Empire multiethnique en Mongolie antique, des siècles avant les Mongols, ils ont poussé la Chine à ériger les fondations de sa Grande Muraille : les Xiongnu, premier des grands peuples des steppes d’Asie, laissaient, selon des études génétiques, les postes de pouvoir les plus élevés aux femmes. Des peuplades appelées Xiongnu par les Chinois nomadisèrent surtout dans la région de l’Ordos, une région comprise dans la grande boucle que dessine le Huang Hé (Fleuve Jaune) au nord de la grande muraille de Chine ; ces peuplades n’étaient probablement pas turques dans leur totalité, mais les éléments turcs devaient y être prépondérants, puisque les Chinois ont ensuite considéré les Turcs comme les descendants des Xiongnu (cette filiation est contestée par des spécialistes, notamment turcs, pour lesquels le berceau des Turcs est la région de l’Altaï dans le Turkestan oriental, d’où ils s’étendirent vers la Sibérie). En 215 avant J.-C. l'empereur de Chine Qin Shi Huang envoya le général Meng Tian conquérir les terres des Xiongnu et chasser ces derniers de la région de la boucle de l'Ordos, ce qui fut accompli. Les Xiongnu constituèrent, au IIIe siècle avant J.-C., un État puissant, établi d’abord en Mongolie, puis en Chine septentrionale (IIe s. av. J.-C.) ; vaincus en 44 après J.-C., ils se scindèrent en deux groupes : les Xiongnu orientaux qui, au IVe siècle, réapparurent en Chine où ils fondèrent la dynastie des Bei Han, ou Han du Nord, et les Xiongnu occidentaux qui, chassés vers l’ouest par des tribus mongoles, traversèrent la Sibérie, passèrent en Russie, puis en Europe où on les connut sous le nom de Huns. Voir dossiers : Celtes et Gaulois. Théonymes celtes, Anciens noms de localités ou de lieux. Guerre des Gaules. Notes 1 César, De Bello Gallico, 2,28 2 chateauxforts-alsace.org/page_consultation.php?page=356 3 Histoire des Suisses par Jacques Julien Dubochet, 1825 4 Wikipedia 5 César, Guerre des Gaules VII 68 6 arbre-celtique.com/encyclopedie/mandubiens-339.htm 7 Stephen Oppenheimer, The Origins of the British, 2006 8 J. Lacroix, Les noms d’origine gauloise 9 Histoire du Velay de Albert Boudon-Leshermes, tome sur les vigueries carolingiennes dans le diocèse du Puy. Edition de 1930 chez Thouars (Deux-Sèvres), imprimerie Nouvelle. 10 http://fr.wikipedia.org/wiki/Peuples_de_la_mer 11 melegnano.net/celti/francel01a089.htm 12 bretagne-passion 13 http://www.alesia.com/fic_bdd/pdf_fr_fichier/12017686200_Pdf_inscription_et_tesseres.pdf 14 http://encyclopedie.arbre-celtique.com/alesia-mont-auxois-alise-sainte-reine-341.htm 15 http://crehangec.free.fr/peuples.htm#epomandui 16 http://fr.wikipedia.org/wiki/Site_gallo-romain_de_Tintignac 17 http://fr.wikisource.org/wiki/Page:Dictionnaire_de_Tr%C3%A9voux,_1771,_I.djvu/838 18 http://fr.wikipedia.org/wiki/Goths 19 http://www.parc-oise-paysdefrance.fr/files/pnr_oise/etudes%20urbaines/pont%20st%20max.pdf 20 http://de.wikipedia.org/wiki/Ambilini http://www2.rgzm.de/Transformation/Noricum/Struktur/Noricum_Struktur_englisch.htm 21 http://fr.wikipedia.org/wiki/Kiev 22 L'ANDALOUSIE. L'historien Ibn Khaldoun (1332-1406) décrit les premiers peuples germaniques arrivés sur la péninsule ibérique (les Suèves, les Alains et les Vandales) en les désignant par erreur comme trois groupes de Grecs : al-Shuwaniyyun, al-Abyun et al-Fandalus, ce dernier terme serait l'étymon d’Al-Andalus selon Alejandro García-Sanjuán. Selon la thèse élaborée par Jean-Baptiste Bourguignon, géographe et cartographe français du XVIIIe siècle, la terre qui fit la fierté de l'histoire de la conquête arabe, Al-Andalus, portait un nom emprunté à une peuplade étrangère : Vandalucia (Terre des Vandales) ; près de trois siècles après le court passage des Vandales (de 409 à 429), l'invasion musulmane arabisa la précédente appellation Vandalousia qui devint alors Al-Andalus. L'historien et islamologue allemand Heinz Halm propose en 1989 qu’Al-Andalus procède de l'« arabisation de la désignation wisigothique de l'ancienne province romaine de Bétique : "landahlauts" (« attribution des terres par tirage au sort »). En 2004, l'historien Rafael Sabio González (223-228) reprend l'hypothèse de l'origine wisigothique du mot, accordant une grande importance politique à la racine du mot signifiant « terre » = landa. https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89tymologie_d%27Al-Andalus_et_de_l%27Andalousie ; http://zamane.ma/fr/faux-letymologie-dal-andalus-est-dorigine-arabe/ 23 https://fr.wikipedia.org/wiki/Origines_des_Basques 24 https://fr.wikipedia.org/wiki/Royaume_d%27Ib%C3%A9rie 25 Dictionnaire classique des noms propres de l'antiquité sacrée et profane par Marie-Nicolas Bouillet, page 570. 1828. 26 http://www.cosmovisions.com/ChronoIberes.htm 28 https://www.bibliotecapleyades.net/ciencia/ciencia_basques05.htm 29 https://fr.wikipedia.org/wiki/Danois_(nation) 30 http://encyclopedie.arbre-celtique.com/namnetes-717.htm 31 http://www.cosmovisions.com/ChronoBellovaques.htm Sources http://www.arbre-celtique.com/etude/02-societe/peuples/peuples.php http://www.lexilogos.com/gaulois_peuples_lieux.htm http://crehangec.free.fr/peuples.htm Auteur : Jean-Paul Coudeyrette Référence publication : compilhistoire.fr ; reproduction interdite sans l'autorisation de l'auteur. Date de mise à jour : 09/11/2024 |