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Les nations, appartenant à des familles linguistiques, sont composées de tribus parfois groupées en confédérations. Voir Cartes. 10 D DABOP Les Twana (Etat de Washington) étaient formés de neuf communautés : Dabop, Quilcine, Dosewallips, Duckabush, Vance Creek, Hoodsport, Tahuya, Duhleap et Skokomish. DAHO DINNIS Montagnes Rocheuses ; Colombie britannique. DAKOTA, SANTEE (Sioux). Minnesota, Montana, Nebraska. Agriculteurs. Les Dakota ou Santee (agriculteurs) formaient le groupe oriental composé des tribus des Mdewakanton (Ils habitent le lac sacré), Sisseton, Wahpeton (Ils habitent sous les feuilles) et Wahpekute (Ils chassent sous les feuilles). 1862 : 17 août au 26 décembre, guerre des Sioux (également connue sous les noms de soulèvement des Sioux, révolte des Dakotas ou encore guerre de Little Crow) opposant plusieurs groupes de Dakotas orientaux aux États-Unis : elle débute le 17 août 1862 lorsque les Santee dévastent la frontière du Minnesota, massacrent et capturent des blancs (env. 1 000) et se termine par la pendaison collective de 38 chefs Dakotas le 26 décembre 1862 à Mankato. 1890 : 200 Dakotas sont massacrés par la cavalerie à Wounded Knee. Charles Alexander Eastman, Ohiyesa, écrivain, fut le premier médecin indien. Né à Redwood Falls dans le Minnesota, il fut diplômé de Dartmouth et suivit les cours de médecine à l'université de Boston. Il contribua à la formation du mouvement des boy-scouts aux Etats-Unis et aux Campfire Girls. II fut le conseiller des présidents et des grands de ce monde sur les questions indiennes, persuadé qu'il fut pendant longtemps que l'intégration était la meilleure solution. Il milita en sa faveur jusqu'à ce que sa déception le ramène à ses racines. II se retira dans la forêt et mourut à Détroit. Voir Sioux. DEGHIHA (Groupe) Voir DHEGIHA DELAWARE, LENAPE, LOUPS Famille linguistique algonquienne et zone culturelle des terres de l'Est. Les Delaware vivaient à l'origine dans les actuels Etats du New Jersey, de New York (Staten Island, Manhattan et l'ouest de Long Island), du Delaware et de l'est de la Pennsylvanie. Les Delaware s'appelaient eux-mêmes Lénapé ou Lenni-Lénapé, ce qui signifie hommes sans mélange. Les Britanniques les appelèrent Delaware parce qu'ils vivaient le long du fleuve Delaware et de ses affluents. Ils étaient appelés Loups par les Français. La confédération des Delaware rassemblait les divisions des Munsee, des Unalachtigo et des Unami. Les membres des autres peuples algonquiens tenaient les Delaware en haute estime et s'adressaient respectueusement aux hommes en les appelant grand-père. Les Delaware vivaient en paix avec les premiers colons européens. La Nouvelle-Angoulême, ou Terre d'Angoulême, est le nom donné à la baie formée par l'embouchure de l'Hudson par le navigateur d'origine florentine Giovanni da Verrazzano (ou Jean de Verrazane), lorsqu'il la découvrit en 1524, à bord de la petite caravelle La Dauphine ; il nomma ainsi ce lieu, site actuel de New York, en l'honneur de François Ier (comte d'Angoulême de 1496 à 1515 et premier roi du « rameau » des Valois-Angoulême), pour lequel il explorait les « Indes », c'est-à-dire les Amériques. Le 2 février 1625, sur l’île de Manhattan, territoire des Manahatta ou Manna-Hata ou Manhattes, les Hollandais construisirent un fortin baptisé Nouvelle Amsterdam. Le 4 mai 1626, Peter Minuit, de la Compagnie hollandaise des Indes occidentales acheta aux Amérindiens, l'île de Manhattan contre quelques verroteries d’une valeur de 60 florins (24 dollars représentant la valeur de 10 peaux de castors) et fonda la colonie de La Nouvelle-Amsterdam (dont les Anglais s'emparèrent en 1664 ; en 1667, le traité de Breda mit fin à la guerre anglo-hollandaise et confirma la cession de la Nouvelle Amsterdam aux Britanniques qui lui donnèrent le nom de New York). Les colonies s'étendirent rapidement et les Amérindiens vendirent une grande partie de leurs terres aux Hollandais et aux Anglais. En 1681, ils signèrent un traité d'amitié avec le gouverneur William Penn, leader des quakers. C'est alors que les Delaware commencèrent à migrer vers l'ouest pour y trouver des terres et fuir les Iroquois. Un groupe de Pennsylvanie fut converti au christianisme moravien. Au milieu du XVIIIe siècle, le groupe principal des Delaware avait totalement abandonné leurs villages côtiers et s'était installé en Ohio. Le 8 septembre 1756, en Pennsylvanie, expédition Kittanning ou expédition Armstrong : raid britannique dans le village amérindien de Kittanning (tribu des Lenapes) où 100 soldats britanniques sont retenus prisonniers ; les miliciens brûlent le village, tuent le chef Tewea, et libèrent les prisonniers. Le chef Teedyuscung (v. 1705-1763) combattit pour conserver la terre de son peuple. Converti au christianisme, il revint plus tard au mode de vie traditionnel de son peuple. Il s'allia aux Anglais contre les Français. Bien qu'il bût un peu trop, il était respecté. Il mourut brûlé vif dans l'incendie de sa maison, allumé par un ennemi personnel. 17 au 20 octobre 1764 : Traité de Paix entre le colonel britannique Henri Bouquet et les Shawnee, les Sénécas et les Lenapés ; Bouquet exige le retour de tous les captifs britanniques 17 septembre 1778 : Traité entre les Américains et les Delaware à Fort Pitt. Le massacre de Gnadenhütten dans l'Ohio a eu lieu le 8 mars 1782, pendant la guerre d'indépendance des Etats-Unis d'Amérique. Les indiens présents à Gnadenhütten faisaient tous partie des tribus Lénapé et, conformément à leurs croyances religieuses et leurs positions pacifistes, étaient restés neutres pendant la guerre. Mais des milices américaines, leur reprochant d'avoir pénétré sur leur territoire pour voler des récoltes, vinrent les massacrer. Quatre-vingt-seize indiens furent tués, dont soixante femmes et enfants 4. Le 4 novembre 1791, lors de la bataille de la Wabash (ou défaite de St Clair), près de Fort Recovery (Ohio), les Indiens (1 180 guerriers), menés par Little Turtle de la tribu des Miamis, Blue Jacket de la tribu Shawnee, et Buckongahelas de la tribu Delaware vainquirent les troupes américaines (1 000 hommes) menées par le général Arthur St. Clair. 20 août 1794 : bataille de Fallen Timbers, dernière bataille de la guerre amérindienne du Nord-Ouest, qui aboutira au traité de Greenville (3 août 1795) : la coalition des Shawnees (chef Blue Jacket), Lénapé (ou Delaware, chef Buckongahelas), Miamis (chef Little Turtle), Wyandot, Ojibwés, Outaouais, Pottawatomis et Mingos, à laquelle s'était jointe une compagnie de miliciens canadiens sous le commandement du capitaine Alexander McKillop, fut vaincue. Le 5 octobre 1813, Bataille de la rivière Thames (Ontario) : victoire américaine ; le chef shawnee Tecumseh fut tué et son rêve d'unité s'éteignit avec lui ; les tribus Delaware, Miami, Ojibwa (ou Chippewa) et Wyandot firent la paix avec les Américains. Les Delaware trouvèrent successivement refuge en Indiana, au Missouri, en Arkansas, au Kansas et enfin au Texas. Dans les années 1860, ils atteignirent l'actuel Oklahoma, où ils s'installèrent avec les Cherokee. Les Delaware vivaient dans des wigwams, huttes en écorce d'une seule pièce, disposée à l'origine le long des berges des rivières et dans les criques. Il est difficile de reconstituer une image complète de leur culture, mais les Delaware étaient probablement des chasseurs et des agriculteurs cultivant le maïs. Les chefs étaient élus par un conseil d'anciens, selon les principes de la lignée matrilinéaire. Aujourd’hui, de nombreux descendants Delaware vivent encore dans des réserves et dans les villes de l'Oklahoma et de l'Ontario, au Canada. Ils croient que l’âme (appelée : image, reflet) réside dans le cœur. Le Walam Olum (compte peint en rouge) est un ensemble de pictogrammes gravés sur des tablettes de bois plates puis remplis de peinture rouge, qui retracent l’histoire des Delaware et des Lenni-Lénapé : « Une fois, il y a longtemps, quand nos ancêtres habitaient dans le Nord, vivait un homme qui croyait que l’histoire de notre peuple ne devait jamais être oubliée. Sachant que par nature, les hommes oublient, il essaya de trouver un moyen pour les aider à se souvenir. Finalement, dit-on, une méthode lui fut révélée dans un rêve […] il eut pour instruction de préparer des tablettes en bois plates et de peindre dessus des dessins rouges qui rappelleraient les choses qu’il souhaitait garder en mémoire. D’abord, il peignit les histoires des premiers jours du monde telles que le racontaient les anciens de son temps ; puis il représenta les choses importantes qui se produisaient. A sa mort, les tablettes furent reprises par sa famille et perpétuées jusqu’à nos jours […] elles racontent l’histoire de notre tribu Lénapé : d’où nous venons et comment nous sommes arrivés dans ce pays que nous habitons aujourd’hui. Seul le propriétaire et celui qui l’aide savent ce que les peintures signifient, et ils portent les tablettes de village en village pour raconter l’histoire. Chaque peinture rappelle un épisode au propriétaire qui, de ce fait, ne peut l’oublier. » (Harrington, anthropologue). DENE, TINNEH Voir Nadénés. DHEGIHA (Groupe) A l'intérieur de la famille linguistique siouane, cinq tribus de la Vallée du Mississippi constituent le groupe Dhegiha : Quapaws ou Arkansas, Poncas, Kaws ou Kansas, Omahas, Osages. 11 DIAGUITA, Calchaquis Diaguita est le nom quechua d’un ensemble de peuples indépendants ayant un idiome commun, le kakán ou kakann, aujourd’hui disparu. Eux-mêmes se dénommaient Pazioca ou Paccioca. Ils habitaient les hautes montagnes andines, les vallées du nord-ouest de l'Argentine, le petit nord chilien, et spécialement les Vallées Calchaquies. Le nom de Calchaquís (éponyme de l'un de leurs principaux chefs : Juan Kalchakí ou Calchaquí a été attribué à des Amérindiens de l'ethnie diaguita au XVIIe siècle. Les européens appelèrent Calchaquís (Calchaquíes en espagnol) tout un groupe de tribus diaguitas : les Yocavils, les Quilmes, les Tafís, les Chicoanas, les Tilcaras, les Purmamarcas, etc. Les Huascoaltinos sont reconnus comme descendants du peuple diaguita. DIEGUENO (Diegueño), KUMEYAAY, KAMIA, TIPAI-IPAI Langue yuman. Californie (San Diego). Petites réserves de l’extrême sud de la Californie : Campo, Barona, Manzanita, Sycuan, Viejas, Santa Ysabel. Ils ont officiellement repris leur nom de Kumetaay. DINE Voir Apaches. Navajos. DOGRIB, FLANCS-DE-CHIEN, TLICHO, THLINGCHADINNE Les Dogrib, également connus sous le nom de Flancs-de-Chien, ont habité le Nord du Grand lac des Esclaves (Canada) durant plusieurs siècles. Selon la légende, ils sont les descendants d'un homme-chien surnaturel. Les Dogrib, dont le nouveau nom est Tlicho, se partagent le Sud des Territoires du Nord-Ouest avec trois autres groupes Dénés (Deh-neh = le peuple), soit les Chippewyans, les Esclaves et les Yellow-Knifes. Leurs langues sont apparentées à la famille linguistique athapascane. L'accord signé le 25 août 2003 entre la nation autochtone des Dogrib et les gouvernements territorial et fédéral fait une nouvelle fois du Canada un leader en matière de reconnaissance des droits aborigènes. Cinq ans après le traité des Nisga'as (Colombie-Britannique) et la création du Nunavut (territoire inuit), l'accord, qui doit entrer en vigueur à l'été 2004, crée le premier gouvernement autochtone des Territoires du Nord-Ouest. Les Dogrib obtiennent les industries minières (diamants) des compensations financières et des engagements : les compagnies doivent embaucher 40 % d'employés autochtones, proposer des stages de formation, attribuer les contrats à des sociétés de service dogrib... En quelques années, une vingtaine de sociétés dogrib voient le jour, qui construisent des routes, exploitent un aéroport, transportent des minerais, fabriquent de l'hydroélectricité... 8 DOSEWALLIPS Les Twana (Etat de Washington) étaient formés de neuf communautés : Dabop, Quilcine, Dosewallips, Duckabush, Vance Creek, Hoodsport, Tahuya, Duhleap et Skokomish. DUCKABUSH Les Twana (Etat de Washington) étaient formés de neuf communautés : Dabop, Quilcine, Dosewallips, Duckabush, Vance Creek, Hoodsport, Tahuya, Duhleap et Skokomish. DUHLEAP Les Twana (Etat de Washington) étaient formés de neuf communautés : Dabop, Quilcine, Dosewallips, Duckabush, Vance Creek, Hoodsport, Tahuya, Duhleap et Skokomish. DUWAMISH Ouest de l’Etat de Washington (USA). Chef : Seattle. Voir à Suqwamish. E EL BRUJO Voir. EL PARAISO Voir. EMBERA Les Emberas vivent dans la partie est du Panama (une partie vit plus au nord, dans le parc national de Chagrès), dans le département du Chocó en Colombie, et en Équateur. EMERILLONS Plateau des Guyanes. Ils sont aujourd'hui appelés TEKOS ENAWENE NAWE Est du Mato Grosso (Brésil). Les Enawéné Nawé refusent la viande rouge et vivent surtout de pêche et de cueillette. Le yaokwa, rituel du peuple Enawene Nawe ayant pour but de maintenir l'ordre social et cosmique, est inscrit au patrimoine immatériel de l'Humanité en 2011. ERIE, Eriés, Chats, Cougar Famille Hokan, Iroquois. Ohio. Sud du lac Erié. ESCLAVES Voir Slavey. ESKIMO ou ESQUIMAUX Voir Inuit. ESOPUS Les Esopus forment une tribu amérindienne de la Nation des Lénapés ou Delaware. ETCHEMINS, Etaminquois Voir Malécites. EYAK Alaska. On raconte que, venus de l’intérieur des terres, ils descendirent la Copper River jusqu’à son delta. F FISH EATERS Groupe des Kainah ou Kainai. Chef célèbre : Red Crow. FLANCS-DE-CHIEN Voir Dogrib. FLATHEAD, TETES-PLATES Groupe linguistique salishan. Montana, au pied des monts Aenas. Ils se nomment entre eux ceux qui vivent près de la cascade. L'adultère était sévèrement réprimé chez les Flatheads. FOLLE AVOINE Wisconsin. FOX, RENARDS, OUTAGAMI, MESKWAKI, MESQUAKI Ils se nommaient eux-mêmes Meshkwahkihawi qui signifie peuple de la terre rouge. Langue : algonquin. Ouest du lac Michigan, Iowa, Kansas. Chef : Black Hawk. Charles de La Boische, marquis de Beauharnois, gouverneur de la Nouvelle-France, dirigea la colonie de 1726 à 1746 et tenta de préserver le territoire face aux Anglais ; il mena une politique d'extermination contre la tribu des Renards. Le 6 avril 1832, les Indiens traversèrent le Mississipi pour se réinstaller en Illinois, Etat cédé aux Etats-Unis en 1804 ; en août, les Indiens se rendirent ; les Fox et les Sacs de l’Illinois furent déplacés à l’ouest du Mississippi ; le chef Black Hawk (Faucon Noir) fut emprisonné pendant un an. Voir Sauk. FREMONT La culture Fremont est une civilisation précolombienne qui a reçu son nom de la rivière Fremont qui s'écoule dans l'Utah aux États-Unis où le premier site Fremont fut découvert. La rivière elle-même tient son nom de John Charles Frémont, un explorateur américain. Les sites, habités entre 700 et 1300, sont aujourd'hui inhabités qu'ils soient dans l'Utah, le Nevada, l'Idaho ou le Colorado. Cette culture, contemporaine et proche géographiquement de la culture Anasazi, en est pourtant différente. La plupart des villages découverts ont peu de maisons, ce qui suggère de petits groupes, peut-être des clans. Les maisons sont semi-troglodytes, basées autour d’un foyer. Le Nine Mile Canyon offre de nombreuses collections de pétroglyphes gravés sur les roches des canyons. 9 G GABRIELENOS Californie (San Gabriel, Los Angeles). Ils adoraient Chinigchinich. GALIBIS Littoral de la Guyane française. Langue et culture caribes GALLINOMERO Californie. Le coyote invente le feu ou le vole et l’apporte dans ses oreilles ou encore organise une course au cours de laquelle les hommes dérobent le feu aux dieux. GARIFUNAS « Mangeurs de manioc ». Issus d'un métissage avec les esclaves venus d'Afrique, ils partirent de Guadeloupe et de Martinique vers le Bélize et le Honduras. GASPESIAN Est du Québec. GATTACAS Voir Kiowa. GAVIAO PARKATEJE Les Gavião Parkatêjê vivent dans le territoire autochtone de Mère Marie, situé dans la commune de Bom Jesus do Tocantins, dans le sud-est de l'État du Pará au Brésil. Famille Gê. GE, JE Gê ou Jê. Amérique du sud. Premiers habitants de l'actuel Brésil (avec les Arawak, les Caribes, les Pano et les Tupi-guarani), installés dans les régions orientales et méridionales du pays. La plupart de ces tribus étaient semi-nomades et vivaient de chasse, de cueillette et d'une agriculture primaire. Les peuples des régions les plus reculées ont conservé leur mode de vie et leurs traditions jusqu'à nos jours, alors que leur existence est désormais menacée par l'avancée du front pionnier à travers la forêt amazonienne. Les Indiens de langue gé habitent l’est du Brésil, généralement dans les régions de savane. À une technologie rudimentaire s’allient des structures sociales de grande complexité et une pensée mythologique largement influencée par des apports extérieurs. Johannes Wilbert a divisé la famille linguistique gé en trois groupes : le groupe Acroa comprenant les Acroa, les Sacriaba, les Akwe, les Chavantes et les Cherentes (ou Sherentes), ces deux derniers étant les seuls survivants ; le groupe Kayapo comprenant les Kayapo du Sud et les Suya ; le groupe Apinayé incluant les Apinayé, les Timbira orientaux et les Coroa ou Kayapo du Nord. Ces derniers s’étendent vers le nord, dans l’aire amazonienne. GENS DU SANG, SANG, BLOOD, KAINAH Voir Kainah GITGA'ATA Colombie-Britannique, Hartley bay. L'ours Kermode (ours-esprit) ne s'observe que dans cette partie de la Colombie-Britannique. GITKSAN, GITXSAN, GIXSAN Tsimshian. Près du Pacifique, dans l'ouest canadien en Colombie Britannique, confluent des rivières Skeena et Bulkley à Hazelton, Ile de Vancouver. Les long houses sont flanquées de mâts totémiques. GOAJIROS Vénézuela : Paraguaipoa. Langue arawak (Wayu). GOSHUTE, GOSIUTE Utah, peu nombreux. Langue shoshone. Voir Ute GOYOGOUINS Voir Cayugas. GRAND RONDE Orégon. GROS-VENTRES du Missouri Nom donné par les premiers colons français. Voir Hidatsa. GROS-VENTRES de la Prairie Nom donné par les premiers colons français. Voir Atsina. GUAHARIBOS Hommes-singes (ancien nom des Yanomami). GUAJA voir AWA GUAJAJARA Les Guajajara sont un peuple autochtone de l’État brésilien de Maranhão. En 1901, les Guajajara ont combattu les missionnaires capucins dans ce qui est considéré comme la dernière guerre contre les Indiens au Brésil. GUAJIROS voir WAYU. GUAMACO Wiwa. Colombie. GUAMBIANOS, Misak Les Guambianos, également appelés Misak, habitent principalement dans le département de Cauca (Colombie). GUARANI Peuples indiens d’Amérique du Sud, habitant aujourd’hui certaines parties du Brésil, du Paraguay, de l’Uruguay et de l’Argentine. Ils partagent un langage commun dérivé du fonds linguistique tupi. Les Guarani se divisent en trois groupes distincts : les Kaiowá (Mato Grosso du Sud), les Ñandeva et les M'byá ; les Kaiowá, qui signifie peuple de la forêt, sont les plus nombreux. Avant l’époque de la conquête espagnole, les Guaranis étaient dispersés à travers les zones centrale et méridionale d’Amérique du Sud. Ils vivaient de chasse, de pêche et de cueillette. Leurs armes étaient la massue, l’arc et les flèches. Leur habitat se composait de huttes couvertes de chaume entourant une place. Ils pratiquaient l’artisanat : poterie, vannerie ou tissage. Ils dormaient dans des hamacs en filet, tissés sur de simples métiers droits. La religion tenait dans leur vie une place très importante, et leurs chefs religieux exerçaient un pouvoir et une influence considérables. Dans la première moitié du XVIe siècle, les Espagnols pénétrèrent en territoire guarani à la recherche de l’or. Au début du XVIIe siècle, des missionnaires jésuites s’installèrent en Amérique du Sud pour tenter de convertir les Indiens au christianisme. Ils regroupèrent de nombreux Guaranis dans de nouveaux villages appelés Reducciones, bouleversant ainsi l’organisation et le mode de vie des Indiens. Le 11 mars 1641, victoire des Guaranis sur les Bandeirantes (aventuriers portugais) à la bataille de Mbororé. Le 13 janvier 1750, le Traité de Madrid prévoit des rectifications de frontières entre le Portugal et l'Espagne en Amérique du Sud : la Colonia de Sacramento est échangée contre les sept missions jésuites de l’Uruguay ; les Indiens des réductions jésuites, soutenus et armés par les religieux, refusent l’incorporation au Portugal : guerre des Guaranis (fin en 1756). Le 10 février 1756, les Guaranis sont écrasés par les troupes portugaises et espagnoles coalisées à la bataille de Caibaté (Brésil) : fin de la guerre des Guaranis. L’expulsion des jésuites, en 1767, n’a pas permis aux Guaranis vivant dans les Reducciones de retrouver leur mode de vie antérieur. Ils ont toutefois conservé leur refus des valeurs occidentales et une cosmogonie particulière. Selon celle-ci, la Terre est vouée à la destruction, et la seule voie de salut est de découvrir le chemin de la Terre sans Mal, Terre des dieux et des ancêtres. Cette quête a suscité jusqu’à une époque récente d’importants mouvements migratoires. La plupart des Paraguayens actuels ont quelques ancêtres guaranis. Pour les Guaranis du Paraguay, Dieu a créé le fondement du langage, avant de matérialiser l'eau, le feu, le soleil, les brouillards vivifiants, et enfin la première terre. Voir : Tupi, cannibalisme. GUARAYU Groupe Tupi-Guarani. GUAYAKI Guayaki = Rats féroces. Eux-mêmes se dénomment Aché = les Personnes. Les Guayaki du Paraguay, endocannibales, mangeaient les morts de leur groupe. Les victimes étant ici des parents, là des alliés, le cannibalisme métaphorise rapports de parenté et relations sexuelles. Ils ne mangent pas ceux que les règles de la prohibition de l’inceste leur interdisent dans le champ de l’alliance (père, mère ; fils, fille ; frère, sœur). GUAYMI Partie occidentale de Panama ; langue chibcha. GWICH'IN Voir KUTCHIN H HAIDAS, HAÏDAS (Nadénés). Nord de la Colombie britannique et île du Prince-de-galles (Canada), archipel de la Reine-Charlotte. Ils ont laissé d’admirables témoignages artistiques : masques, figures de proue, mâts totémiques, etc. Mythes de Corbeau et de l’ours. La baleine tient une grande place dans leur culture. L’homme-médecine agite un hochet en bois à tête de faucon. HAILTSA Nord de Vancouver (Canada). HALAKWULUP, KAWESKAR, ALACALUF voir Alacaluf. HAN Les vastes forêts intérieures du Yukon (Canada) ont été occupées par les Athapascans, ethnie autochtone dont les traditions culturelles et linguistiques sont très anciennes. Aujourd'hui, il en existe six groupes distincts : Kutchin, Han, Tutchone, Inland Tlingit, Kaska et Tagish. HANIS Voir Coos. HARE, LIEVRES, KAWCHOTTINE Territoires du Nord-ouest (Canada). HAVASUPAI Groupe linguistique yuman. Colorado. HEILTSUK Colombie Britannique, Great Bear Rainforest. HEVATANIUS Cheyennes 2. HIDATSA, MINITAREE Famille linguistique des Sioux et zone culturelle des Indiens des Plaines. Ils ont été confondus avec les Gros Ventres dans les provinces actuelles du Montana et des Prairies du Canada, qui faisaient partie des peuples de langue arapahoenne. Les Hidatsa peuplèrent la région longeant la partie supérieure du fleuve Missouri dans l’état actuel du Dakota du nord jusqu'en 1837, date à laquelle une épidémie de variole décima tous les Amérindiens de la région. Les survivants se regroupèrent près du poste de commerce de Fort Berthold. Le nom Hidatsa fut employé pour la première fois au milieu du XIXe siècle et faisait référence à l'un de leurs villages. Peuple d'agriculteurs, les Hidatsa vivaient dans des maisons en terre regroupées en villages et cultivaient principalement le maïs. Ils possédaient une organisation sociale complexe avec des rites élaborés, partaient à la chasse au bison une fois par an et pratiquaient la danse du soleil. Les Hidatsa conclurent des alliances avec les tribus indiennes voisines Mandan et Arikara. La MHA Nation (7 000 Indiens) regroupe aujourd'hui, au Dakota du Nord, trois tribus : les Mandans, les Hidatsas et les Arikaras. HITCHITI Partie de la confédération creek (Voir Séminoles). HO-CHUNK, HOCHUNGA Voir Winnebago. HOH Voir Quinault. HOHOKAM Amérique du Nord, Arizona, vallée de la Gila. Dotés de savants systèmes d'irrigation, ils produisaient maïs, haricots et courges dès 300 av. J.-C. Ils sont les ancêtres des Pimas et Papagos actuels. Voir Pueblo. HOODSPORT Les Twana (Etat de Washington) étaient formés de neuf communautés : Dabop, Quilcine, Dosewallips, Duckabush, Vance Creek, Hoodsport, Tahuya, Duhleap et Skokomish. HOOPA, HUPA Nadénés). Langue : athapascan. Californie. Réserve de Hoopa Valley. A l’automne, ils disputaient une course d’obstacles à cheval et faisaient la danse du cerf. HOOSAC Voir Abénaquis. HOPEWELL (culture de) Amérique du Nord (Midwest, Ohio). Maîtres dans l’art de travailler les coquillages, la pierre et le bois, les Hopewell, qui succèdent aux Adena, construisent de grands tumulus funéraires pour leurs chefs ou pour leurs cérémonies religieuses. La culture Hopewell disparaît vers 400 apr. J.-C. HOPI, MOQUI (Pueblo). Famille uto-aztèque. Langue shoshone. Seraient des descendants des Anasazis. Ils utilisaient le boomerang (un boomerang vieux de 9 à 10 000 ans a été découvert dans un marais de Floride en 1976) et exploitaient des mines de charbon (aujourd’hui louées à une Compagnie). Ces Indiens Pueblo du Sud-ouest vivent dans un petit groupe de villages indépendants les uns des autres, sur ou à proximité de hautes mesas du Nord-est de l'Arizona. Ces villages (pueblos), dans lesquels la culture hopi fut longtemps conservée pendant la période de domination espagnole puis anglo-saxonne, firent l'objet de nombreuses études d'anthropologie. Le peuple hopi comprend l'unique branche du groupe linguistique shoshone qui ait réussi à s'adapter à la vie dans les pueblos. Dans leurs traditions, leur organisation sociale et leurs coutumes, les Hopi sont très semblables aux autres Amérindiens Pueblo, et à l'époque actuelle, leur culture est bien mieux préservée que celle des peuples vivant le long du Rio Grande. Les Hopi cultivent du maïs, des haricots, des courges ainsi que quelques fruits. Ils fabriquent aussi des paniers et des couvertures, et sont d'habiles potiers et sculpteurs. Les maisons hopis, construites par les femmes, sont faites de pierres grossièrement taillées et posées à sec, et sont finies avec un enduit au plâtre. Les plafonds, soutenus par des poutres et des mâts entrecroisés, se composent d'un mélange compressé de branchages et d'argile. Les sols sont parfois dallés et les murs intérieurs sont généralement blanchis au gypse, et parfois décorés de bandes géométriques simples. Dans les anciennes maisons hopis, les portes, qui étaient les seules sources de lumière, étaient parfois creusées en forme de T. Les maisons modernes possèdent généralement des fenêtres avec des vitres de verre et des portes avec des charnières. Les Hopi sont groupés par clans exogames ; c'est-à-dire que la relation de parenté au sein de chaque clan est si forte que les mariages entre membres d'un même clan sont interdits. Les clans eux-mêmes sont généralement associés par paires, et ces liens sont parfois suffisamment forts pour justifier des groupements exogames plus larges. Le mariage est monogame, et la descendance est matrilinéaire, c'est-à-dire qu'elle suit la ligne maternelle. L'adultère était parfaitement admis chez les Hopis. Dans certains groupes, les femmes avaient parfois la liberté de quitter leur époux quand elles le décidaient. Aujourd'hui encore, beaucoup d'Indiennes décident d'élever seules leurs enfants ou se remarient plusieurs fois sans aucune amertume envers leurs ex-maris. Cette tolérance sociale n'empêche pas que le corps des femmes fasse l'objet de divers tabous religieux. Les femmes peuvent être exclues des espaces rituels (c'est encore le cas aujourd'hui chez les Hopi et les Pueblo). Des divinités jumelles créèrent d’abord les animaux puis modelèrent dans l’argile les humains avant de leur insuffler la vie. Les Hopi d'Arizona expliquent qu'à la création du monde il existait en tout 4 mondes : celui-ci et 3 autres mondes souterrains, semblables à des cavernes. Les premières créatures vivaient dans la caverne la plus basse. Lorsque celle-ci fut surpeuplée et envahie d'immondices, deux jumeaux venus du ciel y apportèrent toutes les plantes du monde, dans l'espoir que l'une d'elles serait suffisamment haute et solide pour que chaque être puisse y grimper et accéder ainsi au monde supérieur. Le jonc s'avéra la plante idéale. Après quelque temps, la seconde caverne fut également comble : les créatures escaladèrent derechef le jonc et parvinrent dans la troisième caverne. Là, les dieux jumeaux découvrirent le feu, grâce à la lumière duquel le peuple put édifier des habitations et voyager. Mais à la suite de fléaux qui s'abattirent sur le peuple, celui-ci, toujours conduit par les jumeaux, dut poursuivre sa route vers le haut avant d'émerger dans le quatrième monde, le monde actuel. Le 1er monde a été détruit par le feu, le 2ème par le gel, le 3ème par le déluge. La religion hopi, comme celle de tous les autres peuples Pueblo, comprend le culte de la nature, et il existe de nombreuses cérémonies destinées à invoquer ou à influencer les puissances surnaturelles. L’effigie du dieu Soleil est taillée dans une peau de daim. Ils attribuent aux oiseaux le pouvoir de communiquer avec les dieux. Le colibri intervient auprès du dieu de la germination afin d’empêcher la famine. Le culte des ancêtres joue également un rôle important dans les cérémonies hopi. On peut déceler quelques influences chrétiennes, en particulier dans les dates des cérémonies et l'observation des fêtes des saints. Les rituels privés se tiennent dans des salles de cérémonie souterraines appelées kiva, et les offices et les danses publiques ont généralement lieu en plein air. Les cérémonies religieuses hopis les plus importantes sont les mystères de la fertilité « Kachina » (le Kachina est l'esprit d'un ancêtre, représentant généralement un clan, symbolisé dans les cérémonies par un danseur masqué et couvert de peintures). Rituels de culte du soleil et du feu au milieu de l'été et au milieu de l'hiver. La fameuse danse du Serpent Antilope (esprit lié à la foudre) est une danse de la pluie qui a lieu tous les 2 ans aux alentours du 20 août. A l’occasion des fêtes, ils déposent des plumes sur des autels ou à d’autres endroits, pour qu’elles portent des messages aux dieux. Ils procèdent à la coupe des premiers cheveux des enfants collectivement et seulement une fois l’an au solstice d’hiver. Les femmes parentes des jeunes mariés leur lavent les cheveux dans une cuvette puis les mêlent en une seule torsade. Lors du rite de médecine pendant la fête du solstice d’hiver, le prêtre procède à des libations de miel et de farine. La bougie d'oreille, aussi connue sous le nom de bougie Hopi, est une pratique de médecine ancienne qui améliore la santé et le bien-être général en allumant une extrémité d’une bougie creuse et en plaçant l’autre extrémité dans le conduit auditif. Loin d’être une pratique isolée et bien que peu utilisées de nos jours, l’utilisation des bougies auriculaires remonte pourtant aux civilisations amérindiennes et a ensuite été prisée au fil des siècles en Asie, puis en Europe. HOTIS Les Hotis sont des nomades vivant dans la forêt du Venezuela. HOUMA Louisiane. HUALAPAI Voir Walapi. HUAMBISAS Amazonie péruvienne. Font partie des Jivaros. HUANCAS, WANKAS Etablis dans la vallée andine du Mantarodu au centre du Pérou. Langue quechua. La ville de Huancayo se considère comme l'héritière de la tradition huanca. Après plusieurs années de résistance, les Huancas furent soumis par les Incas sous le règne de l'empereur Pachacutec. Les Huancas se vengèrent en aidant Francisco Pizarro et ses troupes à franchir les Andes. 7 HUAORANI, WAORANI, WAODANI, WAOS, AUCAS Les Huaorani ont leur propre langue : Huao Tiriro. Amazonie équatorienne dans les provinces de Napo, Orellana et Pastaza, entre le Rio Napo et le Rio Curaray. Leur territoire comprend une partie du parc national Yasuni. Les Waodani sont subdivisés en Toñampare, Quenahueno, Tihueno, Quihuaro, Damuintaro, Zapino, Tigüino, Huamuno, Dayuno, Quehueruno, Garzacocha (río Yasuní), Quemperi (río Cononaco) Mima, Caruhue (río Cononaco) et Tagaeri 14 (restés fidèles au mode de vie traditionnel, ceux-ci se trouvent vers le Rio Cunchiyacu). Les Huaorani comptent de nombreux membres qui ont six doigts et orteils. Les Waorani, forts de quelque 4 800 membres (2020), sont propriétaires d'environ 800.000 hectares de forêt dans les Etats de Pastaza, Napo et Orellana. Mais seuls 180.000 hectares, soit 1% du territoire équatorien, sont vierges. La loi reconnaît leur souveraineté, cependant le sous-sol appartient à l'Etat. L'exploitation du pétrole est un des piliers de l'économie équatorienne depuis les années 1970. Elle a laissé des traces de destruction bien visibles dans la forêt : saccage de vastes superficies, sources d'eau contaminées, montagnes de déchets, disparition de la faune... Les Huaorani croient en trois être suprêmes : l'aigle harpie qui gouverne le ciel, le jaguar qui gouverne la terre et l'anaconda qui domine le monde du milieu. Le 8 janvier 1956, les cinq chrétiens de la mission évangélique américaine, Jim Elliot, Peter Fleming, Ed McCully, Nate Saint et Roger Youderian, furent massacrés par un groupe de guerriers Huaorani. HUARI (Empire) Voir. HUARICANGA Voir. HUASCOALTINOS Descendants du peuple Diaguita. Vallées et montagnes de la vallée de Huasco située à l'extrémité sud du désert d'Atacama au nord du Chili. HUAVE Sud du Mexique. HUAXTEQUES, Wasteks Groupe maya. Mexique, Nord de Vera Cruz. HUICHOLES, Wichols Au Nord du Mexique. HUILLICHES (Araucan). Chili. HUNA Voir Tlingit. HUNKPAPA Sioux. Le groupe occidental (Dakota, Wyoming) des Lakota ou Tétons (chasseurs de bison) se composait des Oglala (Ils se dispersent) dont faisaient partie les Hunkpatila, des Sicangu (Cuisses brûlées) ou Brûlés, des Hunkpapa (Ils campent à l'entrée), des Miniconjou ou Minneconju (Mnikwojupi : Ils plantent près de l'eau), des Itazipco (Sans Arc), des Ooenunpa (Deux fois bouilli) ou Two Kettle (Deux Bouilloires) et des Sihasapa (Pieds noirs ou Blackfoot Sioux, à ne pas confondre avec le peuple Pieds Noirs). SITTING BULL, Tatanka Lyotaka, né vers 1834 dans le Dakota du Sud, à Grand River, mort en 1890), chef de la tribu des Hunkpapa, homme-médecine, ne cessa d'expliquer aux Blancs qu'il ne souhaitait pas les combattre, mais qu'il voulait seulement chasser sur ses propres terres. En fin de compte les Sioux Téton (ou Lakota) le décidèrent à devenir leur chef de guerre quand les Blancs prétendirent tuer en masse le bison et spolier les terres à pâturage. Après 1870, son camp était devenu le point de ralliement de tous les Indiens, Sioux, Cheyennes et Arapaho, hostiles aux Blancs. Le 17 juin 1876, après avoir battu le général George Crook à Rosebud Creek (dans l’actuel Montana), Crazy Horse rejoignit Sitting Bull : Sioux et Cheyennes formèrent alors une armée de 3 à 4 000 guerriers. A Little Big Horn, le 25 juin, un détachement du 7e de Cavalerie, conduit par le lieutenant général George Custer, attaqua les Indiens. Mais, encerclés par les guerriers sioux, cheyennes et arapahos rassemblés sous l'influence de Sitting Bull et commandés par Crazy Horse, Custer et plus de 200 soldats (263 à 285 selon les versions) furent tués. Passé avec ses hommes le 5 mai 1877 au Canada où il parut vouloir s'établir, Sitting Bull finit par offrir sa soumission à Fort Bufford, le 20 juillet 1881, et fut interné dans la réserve de Standing Rock. En 1885, assigné à la réserve de Grand River, il participa à la tournée du Wild West Show de Buffalo Bill mais refusa de le suivre en Europe. Le dernier Sioux à s'être rendu au gouvernement des Etats-Unis fut tué (avec son fils Crow Foot) le 15 décembre 1890 dans le Dakota du Nord, par la police tribale venue l'arrêter pour violation de la loi interdisant de danser la Ghost Dance, Danse de l’Esprit, initiée par le prophète paiute Wovoka (Sitting Bull était un danseur réputé pour son endurance). Le général de Trobriand le décrit ainsi (Vie militaire, p. 318) : « C'est un homme de 40 ans environ, de taille moyenne, et quelque peu enclin à l'obésité, chose extrêmement rare parmi les Indiens. Il est vigoureux et porte ses cheveux coupés au bas du cou, c'est-à-dire courts pour un Sioux. Sa férocité se cache sous un air de bonne humeur et une conversation où la plaisanterie fleurit. On le croirait le plus inoffensif des Peaux-Rouges 3, à juger par les apparences. En réalité, c'est une bête féroce qui a l'air de rire quand elle montre les dents. » Mais la bête est aussi poète : "Regardez, mes frères : le printemps est venu, la terre a reçu les baisers du soleil et nous verrons bientôt les fruits de cet amour." "Quel traité le blanc a-t-il respecté que l'homme rouge ait rompu ? Aucun. Quel traité l'homme blanc a-t-il jamais passé avec nous et respecté ? Aucun. Quand j'étais enfant, les Sioux étaient maîtres du monde ; le soleil se levait et se couchait sur leur terre ; ils menaient dix mille hommes au combat. Où sont aujourd'hui les guerriers ? Qui les a massacrés ? Où sont nos terres ? Qui les possède ? Quel homme blanc peut dire que je lui ai jamais volé sa terre ou le moindre sou ? Pourtant ils disent que je suis un voleur. Quelle femme blanche, même isolée, ai-je jamais capturée ou insultée ? Pourtant ils disent que je suis un mauvais Indien. Quel homme blanc m'a jamais vu saoul ? Qui est jamais venu à moi affamé et reparti le ventre vide ? Qui m'a jamais vu battre mes femmes ou maltraiter mes enfants ? Quelle loi ai-je violée ? Ai-je tort d'aimer ma propre loi ? Est-ce mal pour moi parce que j'ai la peau rouge* ? Parce que je suis un Sioux ? Parce que je suis né là où mon père a vécu ? Parce que je suis prêt à mourir pour mon peuple et mon pays ?" "Les paroles des blancs sont écrites sur l'eau." "La terre n'appartient pas à l'homme ; c'est l'homme qui appartient à la terre." GALL (vers 1840-5 décembre 1894), appelé dans sa langue lakota Pizi (gall signifie « bile » en français), était un chef de guerre amérindien Hunkpapa, un des sept clans de la nation sioux. Il prit part à la guerre dirigée par Red Cloud de 1865 à 1868. Après une période de paix, quand le Traité de 1868 fut bafoué, il rejoignit Sitting Bull pour défendre leurs territoires, il participa à ce titre à la bataille de Little Bighorn (25 juin 1876) où le général Custer et ses hommes furent anéantis. Il s'enfuit avec Sitting Bull au Canada ; ils pensaient être entendus par le gouvernement canadien et furent très déçus de devoir rentrer sur le territoire américain. Finalement, Gall décida en 1881, de cesser la guerre contre les blancs ; suivi par la moitié du groupe Hunkpapa, il se présenta à Fort Peck (Montana) où il fut bientôt rejoint par Sitting Bull. Bien que Gall ait reçu l'assurance qu'il n'y aurait pas de représailles sur son peuple, ils furent, dès le printemps, considérés comme prisonniers de guerre, et transférés à l'agence de Standing Rock (Dakota du Nord et du Sud) où Gall devint, à partir de 1889, juge à la Court of Indian Offences et où il mourut. HUNKPATILA Sioux. Font partie des Oglala du Nord. CRAZY HORSE, Tashunka Witko (= Cheval fou), né probablement en 1849, minneconju adopté par les Oglala hunkpatila, assista d'abord Red Cloud dans l'évacuation des forts de la piste Bozeman, puis organisa les raids des Sioux du Sud et des Cheyennes à partir de leurs réserves. Ce grand guerrier (malgré sa très petite taille), qui combattait armé seulement de son couteau de chasse, vainquit le général Crook à Rosebud Creek le 17 juin 1876. Le 25, il aida Sitting Bull en commandant les guerriers à la bataille de Little Big Horn contre le colonel Custer. Lâché par ses troupes et talonné sans cesse par celles du colonel Miles, il accepta de déposer les armes le 6 mai 1877 et prit le chemin de la réserve (Agence de Red Cloud). Le 7 septembre, alors qu’il tentait de s’enfuir du Fort Robinson (Nebraska) où il était interné depuis son arrestation, il fut tué d'un coup de baïonnette dans le dos. Selon une autre version, il serait tombé dans un piège tendu par le Général Crook et plusieurs Indiens, dont Little Big Man… Little Big Man a affirmé que le chef s'était lui-même blessé en voulant le frapper avec son couteau : « Mon père, je suis mortellement blessé, que l'on fasse savoir aux miens qu'il est inutile de compter sur moi plus longtemps. » (Crazy Horse) « On ne vend pas la terre où mon peuple marche ! [.] Mes terres se trouvent là où repose mon peuple ! » (Crazy Horse). HUPA Voir Hoopa. HURONS, WENDAT, WYANDOT Famille Hokan, langue iroquoienne. Ils s'appelaient entre eux Wendat (Habitants de la péninsule). Ce sont les français qui leur ont donné le nom de Huron tiré de hure (= tête de sanglier). Leur territoire s'étend entre les lacs Huron et Ontario, dans le Nord-est du continent. Les Hurons étaient les ennemis héréditaires des Iroquois. Comme leurs voisins, Iroquois et Algonkins, les Hurons pratiquaient la capture de prisonniers, mais ils ne mangeaient (ils étaient strictement exocannibales) que les étrangers tombés à la guerre. Ils furent les premiers indiens à entrer en contact avec les Français lorsque Jacques Cartier explora le Saint-Laurent en 1534. Les Français devinrent ainsi les alliés des Hurons, donc ennemis des Iroquois, adversaires héréditaires de nos nouveaux amis. Automatiquement, les Iroquois devinrent à leur tour les alliés des Anglais. Un accord fut signé en 1614 entre la France et la Confédération huronne, formée par 4 tribus : du Rocher, de la Corde, de l'Ours et du Cerf ; selon une autre source, la confédération comprenait en réalité 5 tribus distinctes : les Attignawantan peuplade de l'ours, les Attignaenongnehac peuplade de la corde, les Arendaronon peuplade du rocher, les Tahontaenrat peuplade du Daim et les Ataronchronons peuplade des Marais 5 ; les Hurons se disent eux-mêmes Enfants des Donnaconna, Sastaretsi, Hatironta et Kondiaronkla. 6 En 1615 arrivèrent les premiers missionnaires, notamment des Jésuites. Ceux-ci apprirent la langue des indiens et leur traduisirent une Bible. Ils rapportèrent également de nombreux écrits sur la vie quotidienne de leurs hôtes. Il y eut également de nombreux mariages entre les deux races. En 1625, une maladie contagieuse décima une partie de la population des villages. Cependant, en 1648 et 1649, la guerre entre Hurons et Iroquois fit rage et se termina par la victoire de ces derniers. Pour les Hurons, cela se traduisit par le Grand Dispersement. Certains indiens partirent s'établirent vers le Michigan (site actuel de Détroit), d'autres dans l'Ontario, ou encore près de Québec, à Wendake (Jeune-Lorette). Néanmoins, les Hurons participèrent activement aux côtés des Français dans la guerre qui les opposaient aux Anglais. Ils contribuèrent à la chute du fort William Henry, opération dirigée par le Général Montcalm. Mais la France dut céder le Canada aux Anglais lors du traité de Paris, en 1763. Puis il y eut la guerre pour l'Indépendance américaine, au cours de laquelle Québec fut assiégée. Les Hurons avaient alors pris parti pour les Anglais, c'est-à-dire une fois de plus pour les perdants. Ils connurent donc à nouveau l'exil, loin de la Huronie, vers Georgian Bay, pour la plupart. 20 août 1794 : bataille de Fallen Timbers, dernière bataille de la guerre amérindienne du Nord-Ouest, qui aboutit au traité de Greenville (3 août 1795) : la coalition des Shawnees (chef Blue Jacket), Lénapé (ou Delaware, chef Buckongahelas), Miamis (chef Little Turtle), Wyandot, Ojibwés, Outaouais, Pottawatomis et Mingos, à laquelle s'était jointe une compagnie de miliciens canadiens sous le commandement du capitaine Alexander McKillop, fut vaincue. Le 5 octobre 1813, Bataille de la rivière Thames (Ontario) : victoire américaine ; le chef shawnee Tecumseh fut tué et son rêve d'unité s'éteignit avec lui ; les tribus Delaware, Miami, Ojibwa (ou Chippewa) et Wyandot firent la paix avec les Américains. A l'arrivée des blancs, il y avait une dizaine des villages importants dont Stadacona et Hochelaga, sites respectifs des futurs Québec et Montréal. Ils étaient constitués par les longues maisons : 15 à 50 mètres de long et 6 à 8 mètres de large. La charpente était énorme et les parois se composaient de plaque d'écorce séchée. A l'intérieur, il y avait un feu tous les quatre mètres dont la fumée s'échappait par des ouvertures pratiquées dans le toit. Lorsqu'il pleuvait ou neigeait, on pouvait les obturer par des panneaux coulissants. Un couloir s'étirait dans la longueur et, de chaque côté, des plateformes couvertes de peau d'ours. Une plateforme surélevée supporte les affaires personnelles. Des rideaux délimitaient les espaces de chacun. Les Hurons étaient affiliés au clan de leur ancêtre maternel. Le Huron est plutôt grand : 1,80 m en moyenne, musclé, mince, énergique et très résistant : il se contente de peu de nourriture lorsqu'il se déplace. Il se frotte la peau d'huile de tournesol. Il porte des mocassins, des jambières et des tuniques. Les coiffures varient : longues, tressées ou parfois le crâne à moitié rasé mais beaucoup d'hommes se le rasent complètement avant de partir en guerre. Sur les vêtements, les hommes portent la marque de leur clan. Ils portent des manches en hiver et les habits sont faits la plupart du temps de peau de renard et les broderies de crin d'orignal. Le rouge et le noir sont les couleurs favorites et les motifs des décorations sont géométriques. Les Hurons ne sont pas des nomades. Ils pratiquent la culture sur brûlis : maïs, fèves et courges. Le riz sauvage abonde près des plans d'eau. Ils extraient le jus d'érable et le cuisent, le transformant ainsi en sirop. Ils mangent du poisson, des ours, orignaux, cerfs, canards sauvages, de multiples baies, haricots et graines de tournesol. Ils ont également du tabac. Ce sont de très bons fabricants de canoés et présentent des qualités de négociants. La coutume la plus particulière des hurons est la fête des morts. Les défunts sont censés être affectés par la perte de la vie et sont donc susceptibles de se déchaîner contre les vivants. Il faut en conséquence entretenir les cimetières pour ne pas s'attirer leur colère. Ces fêtes ont lieu tous les dix ou douze ans. Il n'y a pas de cercueil. Les morts sont enveloppés dans des tuniques de peaux de castor et déposés sur des plateformes à trois ou quatre mètres de haut. Ensuite, plus tard, lors de la fête, les os seront débarrassés des derniers morceaux de chair, et enveloppés dans de nouvelles peaux tandis que les vêtements en lambeaux et les morceaux de chairs étaient brûlés. On tapissait une fosse commune de peaux et on répartissait autour les ossements enveloppés et, séparés, les morts plus récents. Puis les hurons faisaient la fête toute la nuit. Le lendemain matin, les os, anciens et récents, étaient jetés dans la fosse et mélangés sous les lamentations des indiens. Les CAPTEURS DE REVES ou attrape-rêves (en anglais : dreamcatcher), cerceaux de roseau tressés censés attraper les mauvais rêves et les mauvaises pensées, étaient utilisés et fabriqués par plusieurs tribus amérindiennes en Amérique du nord : Ojibwé, Chippewa, Hurons, Sénécas, Navajos, Pawnees et Sioux des plaines du Canada. Aateansic, fille du Grand Esprit, se pencha dans le vide et, par un trou dans les nuages, tomba sur le dos de la Grande Tortue. Elle entraîna avec elle les 3 Sœurs : le maïs, la courge et le haricot. Et elle en fit cadeau aux premiers humains qu’elle façonna. Prophète : Deganawidah. Le jésuite Jean de Brébeuf, missionnaire chez les Hurons de la baie géorgienne, composa en 1641 un cantique de Noël dans la langue de ses ouailles : Jesous Ahatonnia (Jésus est né). Il créa aussi une crèche appropriée : une cabane d'écorce dans laquelle Jésus, emmailloté dans des peaux de lièvre, était entouré de trois chefs indiens... Après la mort, en 1649, du père Brébeuf à la suite d'un massacre des Hurons par les guerriers iroquois, les survivants hurons, venus s'installer près de Québec, transmirent son cantique à leurs descendants. Le 8 décembre 1649, le jésuite Noël Chabanel fut tué par un Huron qu’il avait baptisé et qui jeta son corps dans un fleuve. I IARIGUI, IARIGHI, YARIGUI. Colombie IHANKTON Voir Yankton. IHANKTONWON Voir Yanktonais. IKPENG Peuple de Xingu. IKU, Ika, Ijka Descendants des Taironas. Voir ARHUACO. ILLINOIS, Illinis, Illiniouks, Illiniwek, Inoka Confédération algonquienne. Sud des Grands Lacs dans la haute vallée du Mississippi. La confédération était composée des tribus des Kaskaskias, Cahokias, Peorias, Tamaroas, Moingwenas, Michigameas, Albiui, Amonokoa, Chepoussa, Chinkoa, Coiracoentanon, Espeminkia, Maroa, Matchinkoa, Michibousa, Negawichi et Tapouara. Alliés et protégés des Français pendant la guerre de la Conquête, les Illinois furent, après la chute de la Nouvelle-France en 1763, quasiment exterminés par les Britanniques (et leur successeurs Américains). Après la signature de l'Indian Removal Act, dans les années 1830, les Illinois ont été transférés à l'est du Kansas et dans le nord du territoire indien (actuel Oklahoma). Aujourd'hui ils résident principalement dans le comté d'Ottawa en Oklahoma et des descendants de ce peuple se sont regroupés également au sein de la tribu Peoria dans la nord-est de l'Oklahoma. Les Illinois punissaient sévèrement l'adultère féminin : la coupable avait le nez coupé, les cheveux arrachés ou subissait un viol collectif. INCAS Voir. INGALIK, KOYUKON, DEG HIAN Groupe linguistique athabasque. Alaska. INGLULIK Arctique. Canada. INLAND TLINGIT Les vastes forêts intérieures du Yukon (Canada) ont été occupées par les Athapascans, ethnie autochtone dont les traditions culturelles et linguistiques sont très anciennes. Aujourd'hui, il en existe six groupes distincts : Kutchin, Han, Tutchone, Inland Tlingit, Kaska et Tagish. INNU, INNUTSH, MONTAGNAIS, NENENOT Innu est le nom que se donne entre eux les Montagnais. Groupe algonquien. Québec, entre le bas Saint-Laurent et le Labrador. Chasseurs de castors et de caribous, chaque automne, ils retournent dans les bois ; ce sont les derniers trappeurs de la forêt boréale. Le 27 mai 1603, l'explorateur français, Samuel de Champlain, qui a jeté l'ancre devant les berges de Tadoussac, le 24 mai, conclut, avec le chef Innu Anadabijou, la toute première alliance entre les deux nations : la France obtient ainsi le feu vert des Innus pour coloniser le pays et s'approprier le commerce de la fourrure en échange d'un soutien militaire contre les Iroquois et les Anglais. Le 4 juillet 1634, à la demande du chef innu (montagnais) Capitanal (Kepitanal, Kepitenat), Champlain envoie Laviolette établir un poste permanent fortifié pour la traite des fourrures à Trois-Rivières. INUIT, ESKIMO Inuit (au singulier Inuk) est le nom que les Esquimaux se donnent à eux-mêmes : il signifie les êtres humains, les hommes. Eskimo est une injure huronne signifiant mangeur de viande crue. Leurs voisins algonquiens les nommaient Ayaxkyimewa (ceux qui parlent la langue d'une terre étrangère). Langue pénutienne. Parka est un mot inuit. Derniers arrivés en Amérique, vers 3000 av. J.-C., les Inuits se dispersèrent de l’Alaska jusqu’au Groenland. Ils habitent les régions les plus septentrionales du globe : Groenland, Labrador, Canada arctique, Alaska et Sibérie extrême-orientale. Les Baffinland Inuit sont installés dans le Nunatsiaqmiut ; les Caribou Inuit dans le Nunamiut ; les Labrador Inuit ou Ungava dans l’Inuit Kapaimuit. Le 11 novembre 1975 est signée la Convention de la Baie James et du Nord Québécois : c'est un règlement général des revendications territoriales des Cris et des Inuits du Nord du Québec, Canada ; la conventions prévoit une large autonomie politique, administrative et de gestion du territoire en contrepartie de compensations financières et du droit, pour le gouvernement québécois de développer les ressources hydrauliques, minérales et forestières du Nord du Québec. Le 12 novembre 1992, un référendum qui encourage la création du Nunavut pour avril 1999 est un succès dans les Territoires du Nord-Ouest canadien : les Inuits obtiennent 580 millions $ et l'est de l'archipel arctique, le futur Nunavut. Le 1er avril 1999, le Nunavut entre dans la confédération comme 3e territoire canadien. Paul Okalik devient le premier des premiers ministres du Nunavut. Le 6 juillet 2021, Ottawa nomme Mary Simon, une femme inuite, gouverneure générale du Canada. Les Inuit ont des éléments culturels communs avec les peuples arctiques sibériens et leurs plus proches parents, les Aléoutes. Leur économie est fondée sur la pêche, la chasse (phoque, caribou, bœuf musqué, ours) et, depuis peu, sur l’artisanat. L’animisme et le polythéisme sont, pour l’essentiel, le fondement de leurs croyances traditionnelles, dont la forme extérieure est le chamanisme, mais de nombreux Esquimaux sont aujourd’hui christianisés. La langue ancestrale des Inuit est l'inuktitut. Avec les idiomes aléoute, inupik et yupik, elle constitue l’ensemble linguistique esquimau-aléoute. L’inuktitut, aussi appelé inuktitut de l'Est canadien, est une des principales langues inuites du Canada. Anorak est un mot inuktitut. Sur l’ensemble des territoires qu’ils occupent, les Esquimaux ne représentent aujourd’hui qu’une communauté d’environ 60 000 personnes. Cette communauté, de plus en plus touchée par l’influence occidentale, voit s’anéantir progressivement les structures sociales d’une civilisation originale (aucune autorité politique constituée en raison de l’absence quasi totale de formation tribale, pas de droit de propriété du sol, etc.). Les plus belles pièces répertoriées de l’art esquimau (représentations humaines et animales taillées dans l’ivoire, masques de danse en os de baleine ou en bois) proviennent de l’Alaska. Avant, les hommes et les animaux vivaient en communauté, parlant le même langage ; l’ours est l’animal le plus proche de l’homme. Ils considèrent que l’aurore boréale est comme le jeu de pelote des morts. "Quand les circonstances deviennent pressantes, il n'est pas rare que les gens se livrent à des actes de cannibalisme pour survivre. Cela arrive périodiquement et n'a rien à voir avec le cannibalisme culturel ou pathologique [.] Chez les Inuits, c'est moralement accepté. Il n'est pas rare qu'une personne agonisante donne son autorisation aux autres de la dévorer une fois qu'elle sera décédée, et ce, pour leur permettre de survivre plus longtemps [.] Mais cette pratique n'est pas obligatoire. Certains peuples en proie à la pire des famines ne recourent pas au cannibalisme [.] Il faut des prédispositions pour passer à l'acte, l'environnement jouant un rôle clé." (L'anthropologue français, Georges Guille-Escuret, cité par Le Figaro, 2 mai 2013 INUPIAK, INUPIAQ, INUPIAT, INUPIATUN Groupe Inuit. Nord et Nord-Ouest de l'Alaska, détroit de Béring. INUVIALUIT Les Inuvialuit sont des Inuits qui vivent dans la région de l'Arctique de l'Ouest canadien. Comme tous les autres Inuits, ils sont des descendants des Thulé qui ont migré vers l'est depuis l'Alaska (Wikipédia). Langue : Inuvialuktun ; Ujjiqsuuraq. IOWAY, Ayoois, Ayoés, Ayovois Les Chiwere sont un groupe de tribus sioux comprenant les Oto, les Ioway et les Missouri. Orné d’une tête de cheval, le miroir de danse, qui réfléchissait la lumière du soleil, était porté par l’homme qui exécutait la Danse de l’herbe. IROQUOIS. GROUPE IROQUOIEN. - La famille iroquoienne Les nations qui faisaient partie de la famille des Iroquoiens, comme les Hurons et les Iroquois, satisfaisaient leurs besoins à peu près de la même façon. Leur mode de vie était différent de celui des Algonquiens. Les Iroquoiens étaient sédentaires. Ils vivaient dans des villages semi-permanents dans lesquels il pouvait y avoir jusqu’à 2 000 habitants. Les gens vivaient dans des maisons longues, lesquelles pouvaient accommoder plusieurs familles. Ces Amérindiens faisaient de l’agriculture et faisaient donc pousser différents légumes. En outre, ils pêchaient et chassaient. La première tâche des Iroquoiens était de défricher le territoire. Ils devaient couper beaucoup d’arbres pour pouvoir bâtir leurs maisons longues. Puis ils faisaient brûler plusieurs de ces arbres pour ainsi avoir des cendres qu’ils pouvaient utiliser dans les champs pour aider à faire pousser différents plants. Les bons arbres étaient utilisés pour bâtir les maisons longues. On faisait le toit avec de l’écorce d’orme. La maison longue était longue, bien sûr, et étroite. Il y avait des endroits où on faisait les feux qui servaient à réchauffer ou à faire cuire la nourriture. De chaque côté de la maison longue, il y avait les lits. Ces lits étaient faits de peaux et de fourrures d’animaux. Au-dessus des lits, on retrouvait, suspendus, du poisson séché et du maïs. La maison longue était à la base de la vie familiale des Iroquoiens. Entre cinq et dix familles pouvaient vivre dans une maison longue. La maison était menée par une vieille femme. Elle était la matriarche. Même les chefs avaient été choisis par les femmes. De plus, quand un homme se mariait, il allait vivre dans la maison longue de sa femme et il prenait le nom de famille de sa femme. Les vêtements des Iroquoiens étaient faits de peaux d’animaux. En été, leurs vêtements étaient plus courts et descendaient jusqu’aux genoux. Ils portaient des mocassins qui étaient faits en peau d’animal également. Les mocassins étaient décorés de poils d’orignal et teints de couleurs vives provenant de légumes ou de baies. En hiver, ils ajoutaient des jambières pour couvrir leurs jambes, et portaient une longue cape. Les Iroquoiens huilaient leurs cheveux avec de l’huile de tournesol. Les femmes attachaient leurs cheveux en tresse dans leur dos. Quant aux hommes, c’était un peu différent. Certains avaient les cheveux longs, d’autres préféraient avoir les cheveux courts. D’autres encore avaient les cheveux coupés très courts et pointant vers le haut. Les Iroquoiens faisaient de l’agriculture pour subvenir à leurs besoins. Ils faisaient pousser du maïs, des courges, des fèves, des citrouilles et des tournesols. En fait, ces plantes étaient la base de leur alimentation. Les femmes s’occupaient d’une grande partie de la nourriture. Elles faisaient pousser les plants, les faisaient sécher et les rangeaient après la récolte. Avec le maïs, elles devaient le moudre pour en faire de la farine. Elles s’occupaient aussi de faire cuire les haricots et le maïs et de préparer de la soupe à la citrouille. Les hommes chassaient l’ours, le chevreuil, le castor, le wapiti, le lapin et le loup. La chasse était pratiquée surtout en hiver et il arrivait que l’homme dût quitter son village pendant plusieurs semaines pour chasser. Les Iroquoiens pêchaient aussi, surtout au printemps et à l’automne. Les hommes pratiquaient des échanges avec les autres groupes. Ils pouvaient échanger du tabac ou du maïs contre de la viande ou un canot fait en écorce de bouleau (les Algonquiens fabriquaient ces canots). Les festivals étaient des occasions pour les Iroquoiens de fêter et de remercier le créateur pour les "cadeaux" qu’il leur avait donné. Pendant les festivals, les gens dansaient, jouaient des jeux et mangeaient bien. Il y avait plusieurs festivals au courant de l’année. Un de ces festivals se passait au printemps. Les rivières dégelaient et les Iroquoiens pouvaient commencer à pêcher. La sève des érables montait dans l’arbre : les Iroquoiens savaient comment faire du sirop d’érable et du sucre d’érable. Un autre festival prenait place à l’automne. C’était le festival des récoltes. C’était le moment de récolter le maïs, les fèves et les courges. La santé était très importante pour les Iroquoiens. Pour se guérir, ils utilisaient des médicaments faits de plantes, d’herbes et d’écorce d’arbre. Mais aussi, ils croyaient que lorsqu’une personne était malade, c’était parce qu’il y avait de mauvais esprits dans son corps. Une façon de chasser les mauvais esprits était l’utilisation d’un masque par un shaman. Ce masque était tout d’abord sculpté à partir d’un arbre encore vivant. Ce masque montrait le visage d’un puissant esprit qui avait été vu dans un rêve ou dans les ombres de la forêt. Le masque était utilisé par le shaman pendant une cérémonie pour tenter de chasser les mauvais esprits du corps du malade. - Les Iroquois Les Iroquois ou Kanonsionni (famille Hokan, groupe linguistique iroquoïen) habitaient la vallée du Saint-Laurent, l’Ontario et les Etats-Unis. Irinakhoiw (Iroquois) est le surnom langues de serpent donné par leurs ennemis. La nation iroquoise constituait, au XVIIe siècle, une puissance guerrière redoutable qui regroupait, en une Confédération des Cinq Nations, les Mohawk (ou Agniers), les Oneida, les Onondaga, les Cayuga et les Seneca, puis en une Ligue iroquoise des 6 nations (Haudenosaunees) les 5 nations précitées et les Tuscarora. Hiawatha (XVIe siècle, lieux et dates de naissance et de décès inconnus), chef de la tribu des Mohawk, aurait été le fondateur de la Confédération des Cinq Nations. Au XVIIe siècle vinrent s'ajouter les Tuscarora, ce qui porta à 6 le nombre des membres de la Ligue. A l'origine, les buts de cette Ligue étaient purement pacifiques, savoir maintenir la paix entre les tribus. Avec le temps, les Six Nations établirent un empire militaire, qui s'opposa à la pénétration des colons : ce fut l'origine de certaines des guerres indiennes des XVIIe et XVIIIe siècles, et de la dislocation de la Ligue. Il est bon de remarquer que ses survivants furent parmi les seuls à échapper à la déportation, puisque les Iroquois continuent à habiter l'Est de l’Etat de New York. De 1777 à 1781, Joseph Brant, chef mohawk de la Ligue, soutint les Anglais. Malgré leur diversité, les peuples iroquois partageaient certaines caractéristiques culturelles et linguistiques. Tous étaient des agriculteurs, dont la culture principale était le maïs. Ils vivaient dans d'importants villages composés de longues maisons faites de poteaux et de morceaux d’écorce, abritant une dizaine de familles, et entourés de palissades de rondins, ce qui leur valait le surnom de Ho-De-No-San-Ne (les gens de la longue maison). Habiles guerriers, les Iroquois entraient facilement en guerre et faisaient preuve d'une grande férocité (torture). Leur arme préférée était le casse-tête. Ils pratiquaient la scalpation : les Anglais échangeront des scalps de colons Français contre des fusils. Comme leurs voisins, les Hurons et les Algonkins, les Iroquois pratiquaient la capture de prisonniers, mais ils ne mangeaient (ils étaient strictement exocannibales) que les étrangers tombés à la guerre, la plupart des captifs étant intégrés dans le groupe et dans le système matrimonial iroquois. Ils n'autorisaient jamais un peuple complètement vaincu à conserver son autonomie. Le 30 juillet 1608, à Ticonderoga (aujourd'hui Crown Point, New York), Samuel de Champlain abattit deux chefs iroquois. Le 13 juin 1641, débuta la première guerre franco-iroquoise (en dépit des nombreux traités de paix qui interrompront la guerre, elle durera tout de même 25 ans). Le missionnaire français René Goupil fut tué par les Iroquois en 1642, sous les yeux du père jésuite Isaac Jogues qui sera lui-même assassiné en 1646 avec Jean de La Lande, au cours d'une tentative de conciliation qu'ils effectueront auprès des Mohawk pour le compte des Hurons. Le 19 juin 1644, le jésuite François-Joseph Bressani, fait prisonnier par les Iroquois, à quelque distance des Trois-Rivières, entre la Rivière-du-Loup et Yamachiche, fut amené captif dans leur pays où il endura tous les tourments du martyre ; réduit à l'esclavage, il fut vendu aux Hollandais pour 250 francs. Le 4 juillet 1648, le père Antoine Daniel était massacré par les Iroquois qui avaient envahi la mission huronne de Saint-Joseph. En 1649, les jésuites Jean de Brébeuf (16 mars), Gabriel Lallemant (17), Charles Garnier (7 décembre) et Noël Chabanel (décembre) furent suppliciés par les Iroquois. Le 2 mai 1660, à Québec, lors de la bataille de Long Sault, pendant une semaine, Adam Dollard des Ormeaux et 16 de ses amis furent assiégés par les Iroquois qui finirent par s'emparer du fort : 9 des survivants furent torturés à mort puis mangés. Le 12 juin 1670, Daniel de Remy de Courcelle arrêta la guerre entre Iroquois et Algonquins. En 1689, dans la nuit du 4 au 5 août, les Iroquois massacrèrent les habitants de Lachine et brûlèrent les fermes. Décidé d'en finir, Frontenac dirigea une expédition contre les farouches guerriers, qui durent signer, en 1701, la Grande Paix de Montréal. C'était la fin des guerres Iroquoises. La société iroquoise était du type matriarcal, organisée en matriclans. Les femmes étaient propriétaires des champs, des récoltes et des maisons. Après son mariage, un homme allait vivre dans la maison longue de sa femme ; leurs enfants devenaient membres du clan de celle-ci. Les Iroquois croient que le premier ancêtre humain fut Aateansic, une femme issue du peuple du ciel venu sur terre. L’Esprit Tonnerre gardien du ciel prend la forme humaine de Hino. La Grand-mère des hommes tombe du ciel sur la mer (il n’y avait pas de terre) et la tortue la prend sur son dos que le rat musqué recouvre peu à peu de vase formant ainsi la première qui deviendra la Terre. La Grande Tortue apparaît sous la forme d’un jeune homme et féconde la fille de la Grand-mère de laquelle naîtront les Héros Jumeaux antagonistes (le Bon Jumeau et le Mauvais Jumeau) créateurs du bien et du mal. Au cours de la Grande Danse des Plumes, ils remercient le Bon Jumeau pour tout ce qui a poussé et en particulier pour les 3 sœurs divines (maïs, haricots et courges). Les danses masquées (2 confréries de Masques) relèvent toutes du deuxième Jumeau (Tawiskaron, le Mauvais Frère) qui règne sur les ténèbres. Au printemps et à l’automne, les hommes masqués chassent les maladies des villages. Pour la fête du nouvel an, ils sacrifient un chien blanc qui porte au ciel leurs prières. "Nous rendons grâces à notre mère, la terre, qui nous soutient. Nous rendons grâces aux rivières et aux ruisseaux qui nous donnent l'eau. Nous rendons grâces à toutes les plantes qui nous donnent les remèdes contre nos maladies. Nous rendons grâces au maïs et à ses sœurs les fèves et les courges, qui nous donnent la vie. Nous rendons grâces aux haies et aux arbres qui nous donnent leurs fruits. Nous rendons grâces au vent qui remue l'air et chasse les maladies. Nous rendons grâces à la lune et aux étoiles qui nous ont donné leur clarté après le départ du Soleil. Nous rendons grâces à notre grand-père Hé-no, pour avoir protégé ses petits-enfants des sorcières et des reptiles, et nous avoir donné sa pluie. Nous rendons grâces au Soleil qui a regardé la terre d'un œil bienfaisant. Enfin, nous rendons grâces au Grand Esprit en qui s'incarne toute bonté et qui mène toutes choses pour le bien de ses enfants." (Chant iroquois traduit de l'américain par Hubert Comte) ISCONAHUA Amazonie péruvienne. ITAZIPCO Voir Sans Arc. ITZA Branche des Mayas. Les Itzas ont vécu autour de la cité de Chichén Itzá, dans le nord du Yucatan, avant de migrer vers les Basses Terres mayas autour du lac Petén Itzá. Leur langue est perdue. J JE Jê voir Gê. JICARILLA (Apaches). Nouveau-Mexique. Langue : athapascan. JIVAROS Leur nom, Xibaros, qui leur a été donné par les Espagnols, signifie barbares. Haute Amazonie péruvienne et équatorienne. Cinq peuples sont regroupés sous le terme de Jivaros : les Shuar, les Achuar et les Shiwiar en Équateur ; les Aguarunas et les Huambisas au Pérou. Chez les Jivaros d’Equateur, chasseurs de têtes jusque dans les années 1960, prendre des têtes humaines était un privilège réservé à un groupe de guerriers redoutés. Dans la pensée jivaro, le fait de tuer et d'avoir une tête/trophée était directement associé à la prise de possession de deux sortes d'âme, l'Arutam et la Muisak. Tandis que la première permettait à son propriétaire de se joindre à une expédition de chasseurs de têtes, pour la seconde il s'agissait de venger la mort de son possesseur. Cependant, si la tête du cadavre était rétrécie, la Muisak sortait inexorablement du corps et demeurait sans défense. JUPAU Le peuple Uru-Eu-Wau-Wau (voir) s'appelle lui-même Jupaú. JUROK Voir Yurok. JURUNA, Juruhuna, Yuruna, Juruûna, Geruna, Yudya Amazonie brésilienne : Para, Belém. Voir Xingu. K KA'APOR Brésil, réserve protégée de l'État du Maranhão. Degré élevé de surdité congénitale ; la plupart connaissent la langue des signes. En septembre 2014, la tribu a ligoté un groupe de bûcherons illégaux pendant qu'elle détruisait les grumes extraites de la forêt et brûlait leurs camions. KABIYARI, Cabiyari, Kawillari, Cuyare Langue arawakane. Sud-Est de la Colombie amazonienne, territoire de Vaupés, au confluent des rivières Cananari et Apaporis. KADIWEUS Centre Ouest du Brésil, vallée de la Bodoquena. KAGABA voir KOGUI. KAGWAHIVA, PARINTINTIN, TENHARIM KAIABI Voir KAYABI. KAIMBE Amazonie brésilienne. KAINAH, KAINAI, SANG, BLOOD, GENS DU SANG Sud-Ouest des Territoires du Nord-Ouest (Canada). Confédération des Pieds-Noirs. Les Kainah ou Kainai sont divisés en petits groupes : All Tall People, Lone Fighters, Black Elks, Buffalo Followers et Fish Eaters (auxquels appartenait le chef Red Crow). Le 22 septembre 1877, est signé un traité entre les Pieds-Noirs, les Sangs, les Piegans, les Sarsis, les Nakoda et le gouvernement canadien qui leur octroie un terrain de 69 039 km carrés et 12 $ par indien pour l'éducation (écoles) et de l'aide agricole. KAINGANG, CAINGANGUES, KANHGAG Les Kaingang sont un peuple indigène du Brésil ; leur culture s'est développée à l'ombre des araucarias, dans les régions sud et sud-est du Brésil. Leur aire d'expansion comprenait la zone entre les rivières Tietê (État de São Paulo) et Ijuí (nord du Rio Grande do Sul) ; vers l'ouest, leur domaine s'étendait jusqu'à San Pedro, dans la province argentine de Misiones. Leur langue appartient à la famille linguistique jê-kaingang, du tronc macro-jê. 13 KAIXANA, Caixana Amazonie brésilienne. Les Kaixana occupaient un territoire situé entre l'actuelle commune des Tonantins, sur la rive gauche de la rivière Solimões et Igarapé Coperçu. Aujourd'hui, ils habitent au milieu de la rivière Japura. KAKACHUKWA voir KANKUAMO KAKINTE Peuple autochtone du Pérou parlant une langue arawak et vivant dans les départements de Cusco et Junín. KALAPALO Une des 17 tribus amérindiennes à habiter le Parc national de Xingu dans le Haut-Xingu au Mato Grosso. Langue caraïbe. KALAPUYA Orégon. Langue pénutienne. KALI'NA Anciennement Galibis ou Karib. Autrefois nomades, ils s'installaient dans les estuaires. Guyane française et plusieurs pays de la côte caraïbe d’Amérique du Sud. Langue et culture caraïbes. L'épreuve du grimpé de cocotier, lors des jeux kali'na, est une manifestation sportive qui attire chaque année plusieurs milliers de personnes dans la commune d'Awala Yalimapo. KALINAGOS Les Kalinagos, Amérindiens d'Amérique du Sud, sont des Karib arrivés à la Dominique au XIVe siècle ; ils l'ont appelée Waitukubuli ce qui signifie son corps est grand. Avec la colonisation, ils furent confinés dans le nord-est de l'île, une région très escarpée. Les Kalinagos, venus de Guyane, vivent en Guadeloupe et en Martinique, d'où ils ont chassés les Taïnos. KALISPEL, PEND D’OREILLE Idaho, Etat de Washington. (Salish). KALLAWAYAS Peuple de guérisseurs des Andes boliviennes utilisant pharmacopée et chamanisme. Entre eux, ils s'expriment dans leur langue secrète : le machaj juyay. Les Kallawayas pensent qu’après la mort les âmes restent dans les environs, qu’elles les aident et les protègent. La feuille de coca (plante sacrée), longuement mastiquée, leur permet d’entrer en communication avec l’au-delà. KAMAYURA Langue de la famille tupi-guarani. Voir Xingu. Bassin de l'Amazone (Brésil). Le peuple Kamayura prétend descendre des Amazones. Les Kamayurás font partie des peuples indigènes connus pour pratiquer l'infanticide de nouveaux nés et le meurtre sélectif d'enfants plus âgés ; parmi leurs cibles, les handicapés, la progéniture de mères célibataires et les jumeaux qu'ils estiment porter malheur... 15 KAMIA voir DIEGUENO KAMLOOPS (Tk'emlups) voir SHUSWAP KANAMARI Vallée du Javari en Amazonie brésilienne. KANIENKEHAKA Voir Mohawk. KANKAWA Virginie. Confluent rivières Kankawa et Ohio. KANKUAMO, Kakachukwa. Sierra Nevada de Chundwa en Colombie. Descendants des Taironas. KANOE Les Kanoê vivent le long de la rivière Omerê, dans l'Etat de Rondônia (Brésil) qui jouxte la Bolivie, au pied de la Cordillère des Andes. En 2010, ils n'étaient plus que 3 individus. Un autre petit groupe de Kanoê vit dans la partie occidentale de l’Etat de Rondônia. KANSA, KAWS, CANZES (Sioux), apparentés aux Omaha. Les Kaws (Kaza, Kosa, Kasa) ou Kansa sont l'une des cinq tribus qui constituent le groupe Deghiha (Poncas, Quapaws ou Arkansas, Omahas, Osages) à l'intérieur de la famille linguistique siouane. Les Kaws sont de proches parents de la tribu des Osages ; on a quelquefois affirmé qu'ils étaient des Osages. Ils ont donné leur nom au Kansas. Alliés aux français. Ils sont actuellement établis à Kaw City (Oklahoma). KARAJAS Amazonie : Cerrado, au centre du Brésil et à la limite de l'Amazonie. KARANKAWA Ils ont habité la côte du Golfe du Texas à partir de la baie de Galveston dans l'actuel Greater Houston région, puis au sud vers la baie de Corpus Christi. Le cannibalisme (probablement rituel) au Texas, au moins dans la tribu des Karankawas, est connu et relaté (à mots couverts) par Cabeza de Vaca. Les Karankawas conservaient leurs prisonniers en vie jusqu'à ce que, pour des raisons non connues, ils décident de les sacrifier 1. KARIB Voir Carib. KARIPUNA Le peuple Karipuna vit dans les territoires indigènes Uaçá, Juminã et Galibi, à Oiapoque au Brésil. Ce territoire est situé à l'extrême nord de l'État d'Amapá, à la frontière avec la Guyane française. KAROK, KARUK Californie. Langue hokan. Les Karok étaient établis sur la rivière Klamath, entre Red Cap Creek et Bluff Creek. Ils achetaient en général leurs canoës aux Yurok qui vivaient près des forêts de cèdres. Le coyote invente le feu ou le vole et l’apporte dans ses oreilles ou encore organise une course au cours de laquelle les hommes dérobent le feu aux dieux. KASKA Les vastes forêts intérieures du Yukon (Canada) ont été occupées par les Athapascans, ethnie autochtone dont les traditions culturelles et linguistiques sont très anciennes. Aujourd'hui, il en existe six groupes distincts : Kutchin, Han, Tutchone, Inland Tlingit, Kaska et Tagish. KATHLAMET Orégon. Langue pénutienne. KAWESKAR, KAWESQAR, ALACALUF, ALAKALUF, HALAKWULUP voir Alacaluf. KAWLICS Les Cowlitz sont séparés en deux groupes : les Taidnapams et les Kawlics. KAWS Voir Kansas KAYABI, KAIABI Peuple de Xingu. KAYAPO (Gê). Le groupe Kayapo comprend les Kayapo du Sud et les Suya, peuples de Xingu. Le chef kayapo Raoni Metuktire, devenu l'ambassadeur du combat pour la protection de la forêt amazonienne, effectue de nombreux voyages à travers le monde et reçoit le soutien des présidents de la République française Mitterrand et Chirac, du roi d’Espagne Juan Carlos, du prince de Galles Charles et du pape Jean-Paul II… KAYAPO du Nord, Coroa. Brésil. Voir Gê. KENNEBEC, Kinibéquis Voir Abnaki. KERES Kérés. Pueblo. KICHESIPIRINI ou KICHI SIPI RINI Les Kichesipirinis ou Kichi Sipi Rini (Gens de la Grande Rivière en algonquin) occupaient jusqu'au milieu du XVIIe siècle, un territoire dont le centre était l'Isle-aux-Allumettes à Québec au Canada. KICHWA Cette nation est constituée de treize peuples : Région Andine (Sierra) : Kichwa Kayambi, Kichwa Natabuela, Kichwa Otavalo, Kichwa Kayambi, Kichwa Kitu kara, Kichwa Panzaleo, Kichwa Chibuleo, Kichwa Salasaka, Kichwa Waranka, Kichwa Puruhá, Kichwa Kañari, Kichwa Saraguro. Région Amazonienne (Oriente) : Kichwa de l'Amazonie. Un quatorzième peuple est actuellement en processus de recherche et de reconstitution de culture et d'identité : Région côtière (Costa) : Manta-Huancavilca-Puná KICKAPOO, Quicapoux (Algonquiens). Kansas, Oklahoma. Kanekuk (v. 1785-1852), chef tribal et religieux pacifique, encourage la culture de la terre et reçoit en remerciement l'aide du gouvernement fédéral (son peuple est en fin de compte forcé de quitter sa terre devant l'avancée des colons). Il meurt de la petite vérole. KINIBEQUIS, Kennebec Voir Abénaquis. KIOUANAN, KIWANA Amérique du Nord. Wisconsin. Péninsule de Keweenaw. KIOWA Deux branches : famille athapascane apache et famille tanoan (langue kiowa-tanoan). Oklahoma. Ils vivaient originairement le long des rivières Arkansas et Canadian dans une région comprise aujourd'hui dans les Etats du Colorado, du Nouveau-Mexique et de l'Oklahoma. Bien que les Kiowa montrassent une culture des Plaines typique par de nombreux aspects, ils comptaient au nombre des peuples les plus prédateurs et les plus guerriers de leur région, et avaient une organisation militaire complexe et efficace. Les Kiowas se sont approchés plus près du développement d'un langage écrit que la majorité des Amérindiens, disposant d'un système de signes pictographiques peints sur des peaux de cerfs, d'antilopes, et de bisons, qu'ils utilisaient comme des calendriers et des archives chronologiques des événements. Satank (v. 1810/1871) négocia un traité de paix entre les Kiowa et les Cheyennes. Cependant, il n'était pas partisan de la paix avec les Blancs. Bien qu'il fût conscient que son peuple ne pouvait chasser ces derniers, il conduisit des raids contre les colons tentant ainsi d'arrêter la parcellisation de la terre en domaines clôturés et le massacre de gibier. Dès cette époque, il attaqua un garde sur le chemin qui le conduisait à la prison et fut tué par balle. Son corps fut jeté dans un fossé. Satanta (env. 1830-1878), parfois appelé l'orateur des plaines, se bâtit contre l'expansion vers l'ouest du chemin de fer : il savait en effet que celle-ci disperserait les hordes de bisons qui constituaient la base de la survie des Kiowa. Il fut fait prisonnier par le général Sherman lequel l'abusa par de faux engagements d'organiser un conseil de paix. Il se suicida lorsqu'il fut emprisonné dans les geôles du Texas. Kicking Bird, littéralement l'oiseau qui rue, chef d'une branche des Kiowa, les Quataquois ou Gattacas, tribu remuante, apparentée au rameau uto/aztèque/tanoan. Primitivement établis dans le Montana, ils en furent chassés par la poussée des Sioux et des Cheyennes. Kicking Bird accepta de les conduire dans une réserve de l'Oklahoma, où il mourut. KISEDJE Kisêdjê. Amazonie. Mato Grosso. Parc de Xingu (Brésil). KITCHES Voir Quichés. KITKEHAHKIS Bande de Pawnee. KIWANA Voir Kiouanan. KLAMATH, MAKLAK (Pénutiens). Oregon. Langue : shapwailutan. Apparentés aux Modoc. Aujourd'hui, les Klamath sont enregistrés auprès de deux tribus reconnues par le gouvernement fédéral : - les tribus Klamath (Klamath, Modoc et Yahooskin, bande Paiute du Nord), au nord-est du Haut Lac Klamath, Oregon. - Quartz Valley Indian Community (Klamath, Karuk (Karok) et Shasta), Californie. KOFAN Voir Cofan. KOGUI, KOGI (prononcez kogui), COGUI, KAGABA Réfugiés au cœur des hautes vallées de la Sierra colombienne (Sierra Nevada de Chundwa), les Koguis descendent des Taironas qui occupaient toute la région à l’arrivée des Espagnols. KONIBO Voir SHIPIBO-CONIBO. KOOTANIS, KUTENAI, KOOTENAI, KOOTNAY, KOUTENES, SAN'KA Colombie britannique et Idaho. Langue : salish. KORUBO Vallée du Javari en Amazonie brésilienne, près de la frontière péruvienne. Célèbres pour leur gourdin servant de casse-tête). KOTOSH Voir. KOUTENES Kouténés voir Kootanis. KOYUKON Groupe linguistique athabasque. Alaska. KTUNAXA Il existe 2 communautés aux Etats-Unis (Idaho and Montana) et 5 autres dans le sud-est de la Colombie Britannique. KUIKURO Amazonie (Brésil central) réserve de Xingu. KULINA Vallée du Javari en Amazonie brésilienne. Langue pano KUMEYAAY, KAMIA, TIPAI-IPAI, voir DIEGUENO KUNAS, COUNAS, DULE, TULE Isthme de Panama et Colombie. Langue de la famille chibcha. Ils se nomment eux-mêmes Dule (ou Tule) qui signifie personne. Descendants des Mayas, métissés avec des indiens d'Amazonie, ils constituent à ce jour l'unique communauté indigène disposant d'un statut d'autogestion en Amérique du Sud : leur territoire, Kuna Yala, est l’archipel des San Blas le long de la côte Nord du Panama. Chez les Indiens Kunas qui consomment régulièrement du cacao, les plus âgés ne souffrent ni d'hypertension artérielle ni de dégénérescence cérébrale. Le 12 février 1925, fut créée la République de Tulé pendant la Révolution des indiens Kuna. KUTCHIN, GWICH'IN, DINDJIE, LOUCHEUX Ils vivent dans le bassin du fleuve Yukon et de la rivière Peel dans l'est de l'Alaska et dans le territoire Yukon au Canada. Les vastes forêts intérieures du Yukon (Canada) étaient occupées par les Athapascans, ethnie autochtone dont les traditions culturelles et linguistiques sont très anciennes ; aujourd'hui, il en existe six groupes distincts : Kutchin, Han, Tutchone, Inland Tlingit, Kaska et Tagish. Les Kutchin étaient un peuple redoutable, craint notamment des Inuits. Pourtant ils n'affrontèrent pas les colonisateurs européens et se laissèrent convertir au christianisme. Décimés par les épidémies, les Kutchin ont survécu jusqu'à nos jours grâce au commerce de la chasse et de la pêche. Aujourd'hui ils sont grandement menacés par les projets d'exploitation pétrolière. 12 KUTENAI Voir Kootanis. KWAIKER, COAIQUER, CUAIQUER, QUAIQUER Sud-ouest de la Colombie KWAKIUTL, KWAKWAKA'WAKW Canada, Colombie Britannique. Partie Nord de l’île de Vancouver et la côte voisine. Ils pratiquent le potlatch, empruntent pour cela et sont surendettés. La baleine tient une grande place dans leur culture. Sculpture sur bois (mâts, proues, masques polychromes). Les danseurs arboraient des masques mobiles, actionnés par des fils, qui leur permettaient de modifier la parure, lui donnant, par exemple, soit l’aspect d’un guerrier, soit celui d’un aigle. Mystique de l’antériorité animale (animal ancêtre de l’homme). Un chaman relate sa rencontre visionnaire qui permit l'acquisition de ses pouvoirs : "Nous étions tous malades de la variole. Je pensais en fait que j'étais mort. Je me suis réveillé car de nombreux loups étaient entrés dans ma tente, gémissant et hurlant. Deux d'entre eux me léchèrent en vomissant de l'écume, cherchant à m'en couvrir tout le corps, et en enlevant les croûtes et les plaies. A la nuit tombante, les deux loups se reposèrent. Je rampai alors sous un abri d'épicéa où je passai le reste de la nuit. Les deux loups s'allongèrent à mes côtés, puis, au matin, recommencèrent à me lécher le corps. Un personnage d'un rêve antérieur, Corps Harponneur, vomit de l'écume et appuya son nez contre mon sternum. Il vomissait en moi une poudre magique, puis, dans un rêve, rit en disant : - Ami, prends soin du pouvoir de chaman qui est venu en toi. Désormais, tu pourras soigner les malades et rendre malades ceux de ta tribu que tu souhaites voir mourir. Tous te craindront." L LACANDON Indiens mayas, les Lacandon vivent dans le sud du Mexique, dans l’État du Chiapas, près de la frontière du Guatemala. Ils sont établis sur un territoire d’environ 9 000 kilomètres carrés, occupé par une épaisse forêt tropicale, coupée de cours d’eau, de lacs et de lagunes, où la circulation est difficile. Leur zone d’habitat coïncide en partie avec celle où, à l’époque précolombienne, les Mayas ont construit les plus remarquables de leurs grandes cités. LAFKENCHES Sud du Chili. Peuple Mapuche. Les Lafkenches (qui signifie "gens de la mer" ou "gens de la côte" en mapundungu, la langue mapuche) récoltent algues et coquillages dans l'eau glacée. LAGUNA PUEBLO Tribu du peuple amérindien Pueblo reconnue par le gouvernement fédéral dans le centre-ouest du Nouveau-Mexique, près de la ville d'Albuquerque, aux États-Unis. LAKOTA, TETON Sioux. Chasseurs de bison. Ennemis des Crow. Alliés des Cheyennes. Le groupe occidental (Dakota, Wyoming) des Lakota ou Tétons (chasseurs de bison) se composait des Oglala (Ils se dispersent) dont faisaient partie les Hunkpatila, les Sicangu (Burnt Thighs = Cuisses brûlées) ou Brûlés, les Hunkpapa (Ils campent à l'entrée), les Miniconjou ou Minneconju (Mnikwojupi = Ils plantent près de l'eau), les Itazipco (No Bow = Sans Arc), les Ooenunpa (Two Boiling = Deux fois bouilli ou Two Kettle = Deux Bouilloires) et les Sihasapa (Pieds noirs ou Blackfoot Sioux, à ne pas confondre avec les Pieds Noirs ou Siksika algonquins). Chez les Lakota, le récit de la création débute avec l'être suprême, Wakan Tanka (Grand Mystère), dont l'esprit demeurait dans le premier dieu, Inyan (Rocher). Rien d'autre n'existait, à l'exception de Han (Noir des Ténèbres). Inyan désirait mettre à l'épreuve ses pouvoirs, mais comme il n'y avait rien sur quoi les exercer, il créa de son sang la déesse Maka (Terre) et les eaux bleues. De ces dernières fut créée la grande coupole bleue de Skan (Ciel), dont le bord constitue les limites de la terre. Skan utilisa son énergie pour créer à partir de Han l'obscurité terrestre, puis créa Wi (Soleil) à partir d'Inyan, de Maka, des eaux et de lui-même. II ordonna à Wi de briller et le monde devint chaud. Ces quatre dieux, Skan, Inyan, Maka et Wi se rassemblèrent, puis Skan, le plus puissant, leur adressa ces paroles : « Bien que nous soyons quatre, nous provenons d'une seule source, Wakan Tanka, que personne, ni même les dieux, ne saurait comprendre. Il est le dieu des Dieux. » Wakan Tanka, le Grand Mystère, est l'être suprême des Lakota. Leur mythe de création explique comment les dieux Supérieurs (diagramme), chacun étant un aspect de Wakan Tanka, se développèrent isolément avant de créer d'autres manifestations du dieu. Dans leurs prières, les Lakota utilisent le terme de père pour s'adresser à l'un de ses différents aspects individuels. La divinité transcendante est invoquée sous le nom de Grand-Père. L’esprit du Tonnerre se manifeste sous l’aspect de Wakinyan, l’Oiseau-Tonnerre, manifestation de l’être suprême. Les dieux Supérieurs créèrent d'abord les dieux Alliés (Lune, Vent, Etoile Filante et Oiseau Tonnerre), puis les dieux Apparentés : Deux jambes (hommes et ours, ces derniers étant considérés comme les parents de l'homme), Bison, Quatre Vents et Tornade. Le quatrième groupe, celui des êtres divins, se rapporte à l'âme, à l'essence spirituelle et aux pouvoirs sacrés : Nagi (ombre ou fantôme des morts), Nagila (comme l'ombre), Niya (vie ou souffle) et Sicun (pouvoir spirituel). Ces quatre groupes de quatre aspects ou Tob-Tob (Quatre-Quatre), constituent Wakan Tanka, qui est manifesté par ses seize aspects mais qui demeure supérieur à leur somme. "Au commencement était le cosmos, sur lequel régnaient quatre divinités principales, le Roc (Inyan), qui semble avoir précédé toutes les autres, puis apparurent le Ciel (Skan), le Soleil (Wi) et la Terre (Maka). Les dieux résidaient dans le domaine céleste tandis que les hommes vivaient dans un monde souterrain. Le Soleil et la Lune étaient unis et leur fille, Etoile filante (Whope), symbolisait la beauté et l’harmonie. Wazi, le chef de la nation du bison, et Wanza, son épouse, qui possédait le don de prophétie, avaient une fille, Ite, belle et ambitieuse, mariée avec Tate, le Vent, associé du Ciel, intermédiaire entre les hommes et les dieux. Ils eurent quatre fils, les quatre vents, nés sous le signe sacré du chiffre 4, qui furent à l’origine de l’apparition des quatre directions. Sous l’influence pernicieuse du trickster (le décepteur), Ite voulut remplacer la Lune auprès du Soleil, rompant l’harmonie parmi les dieux. La Lune, délaissée, demanda à Skan de rendre son jugement, et il ordonna l’exil dans un autre monde. La nation du bison émergea de la terre, dans un lieu qui est associé à Wind Cave (la grotte du Vent), dans les Black Hills. Les fondateurs des « sept feux » traversèrent une dure période de famine et c’est alors que Whope, devenant médiatrice entre l’humain et le divin, leur apparut sous la forme d’une femme revêtue d’une peau de bison blanc et leur remit le calumet sacré, pour qu’il les aide tout au long de leur traversée sur Terre et devienne leur instrument de communication avec Wakan Tanka" (J. Rostkowski, La conversion inachevée : les Indiens et le Christianisme, Paris, Albin Michel, 1998). Tricksters : Vieil Homme Coyote, Inktomi (Araignée). Origine du calumet sacré des Lakota Un matin, il y de cela maints hivers, une mystérieuse et belle femme, vêtue d'une blanche peau de daim et portant un ballot sur le dos, s'approcha de deux chasseurs lakota. L'un d'eux la désira, et fut aussitôt réduit en squelette. La femme s'adressa en ces termes au second chasseur : « Je voudrais parler avec ton chef. Va le voir et dis-lui de faire préparer un grand tipi. » Le chasseur obéit. Lorsque la femme pénétra sous le tipi, elle offrit son ballot au chef, en disant : « Je suis femme Bison-Blanc. Ce que je vous donne est sacré : nul homme impur ne sera jamais autorisé à le voir. Avec ceci, au cours des hivers à venir, vous ferez parvenir vos voix auprès de Wakan Tanka. » Elle sortit du ballot un calumet ainsi qu'une petite pierre ronde et les déposa à terre. Puis, tenant le tuyau de la pipe dirigé vers le ciel, elle dit : « Avec ce calumet sacré, tu marcheras sur la terre, car la terre est ta grand-mère ainsi que ta mère, et elle est sacrée. Le fourneau du calumet est fait d'une pierre rouge, il représente la terre. Sculpté dans la pierre, un jeune bison représente toutes les créatures à quatre pattes. Le tuyau du calumet est fait de bois, et représente tout ce qui croît. Les 12 plumes accrochées au calumet proviennent d'Aigle Tacheté et représentent toutes les créatures des airs. Les 7 cercles tracés sur la pierre représentent les 7 rites durant lesquels le calumet sera utilisé. » Après avoir décrit le premier rite, femme Bison-Blanc annonça qu'il lui fallait repartir, en disant qu'elle reviendrait un jour, avant lequel les autres rites seraient révélés. S'éloignant du peuple, femme Bison-Blanc se transforma d'abord en un jeune bison rouge et brun, puis en un bison adulte noir. Le bison inclina tour à tour la tête face aux quatre côtés de l'univers, puis disparut derrière la colline. La pierre ronde laissée par femme Bison-Blanc était gravée de sept cercles représentant les sept rites associés au calumet. Le premier rite, la Garde et la Libération de l'Ame, sert à garder l'âme d'un mort durant un certain nombre d'années jusqu'à ce qu'elle soit libérée, de sorte qu'elle puisse revenir dans le monde des esprits. Le second rituel est celui de la hutte de sudation, un rite de purification accompli avant tout autre rite important. La Loge à sudation signifie renouveau de vie en Lakota. C'est un rituel de purification, spirituelle, physique et mentale. Toute quête de vision doit commencer par une purification rituelle dans une loge à sudation qui aide à clarifier son objectif et à se concentrer parfaitement. La loge à sudation est couramment utilisée de nos jours à des fins thérapeutiques (relaxation et guérison). Les Lakotas pensaient que, la menstruation étant une forme de purification naturelle, les femmes n'avaient pas besoin de se purifier dans la loge à sudation. Le troisième, l'Appel de la Vision, établit le motif rituel de la quête de vision lakota, lorsqu'un Lakota s'en va seul à la recherche d'une vision sacrée. Le quatrième rituel est celui de la cérémonie collective de divertissement appelée danse du Soleil. Le cinquième est la création de parents, l'union rituelle de deux amis en un lien sacré. Le sixième est la cérémonie de puberté des jeunes filles. Le dernier rituel, appelé lancer la balle, est un jeu représentant Wakan Tanka et l'accession à la sagesse. La Danse Qui Regarde Vers Le Soleil Cette danse symbolise le sacrifice de la chair et de l'esprit au grand mystère générant le cœur de la nation tout entière. Il s'agit d'un des rituels les plus controversés, les plus sacrés et les moins bien compris du peuple lakota. Wiwanyank Wacipi (La Danse Qui Regarde Vers Le Soleil) est l'un des rites sacrés qui fut apporté au peuple Lakota par la jeune fille Bison Blanc. Elle est célébrée entre la fin du printemps et le début de l'été. La Danse du Soleil est célébrée traditionnellement chaque année lors du solstice d'été, durant la pleine lune de fin juin ou début juillet. Autrefois elle était destinée à favoriser le retour des troupeaux de bisons. On bâtit un édifice spécial avec au milieu un arbre à coton représentant Wakan-Tanka. Autour de ce poteau central, vingt-huit autres sont plantés en cercle, figurant les vingt-huit jours du cycle lunaire. Les sifflets en os d'aigle dont on joue durant les danses sont censés évoquer la voix de Wakan-Tanka, tandis que les tambours qui les accompagnent sont le souffle palpitant de l'univers. Un aspect de la danse a profondément choqué les personnes extérieures à la tribu, et explique son interdiction : l'un des derniers jours de la cérémonie, certains participants sont attachés au poteau central par des lanières liées à des broches de bois perçant la peau de leur poitrine. Les jeunes indiens qui participent à ce rite très particulier de la Danse du Soleil y sont préparés durant toute une année. Au XIXe siècle, les blancs, choqués par les tortures que s'infligeaient les danseurs, la firent interdire en 1881. Certains indiens acceptèrent d'interpréter la cérémonie proscrite pour des publics blancs en recherche de sensation, simulant le percement des chairs. Beaucoup continuèrent à la célébrer en secret afin que le rituel de renouveau qu'elle signifie puisse conserver toute son efficacité et que les cycles naturels puissent se perpétuer. En 1934, l'Indian Reorganization Act a autorisé le percement des chairs des danseurs mais il fallut attendre les années 1960 et le développement du militantisme indien pour assister à une véritable renaissance dès 1968. Cette cérémonie initiatique ainsi que la cérémonie de la loge à sudation est de plus en plus pratiquée chez les Sioux d'aujourd'hui. Une Danse du Soleil se déroule annuellement sur chaque réserve des Plaines et dans quelques zones urbaines. La Danse du Soleil, les parrainages, l’attribution de noms indiens étaient autant de rituels célébrés à l’occasion du Pow-Wow. Ce grand rassemblement permettait aux différentes tribus de se retrouver, l’été venu ; les chefs réglaient les affaires tribales ; on s’échangeait des présents et de nombreuses unions étaient contractées. LAMBAYEQUES, Sicans Voir. LAMISTAS Pérou amazonien. LAS HALDAS Voir. LENAPE Voir Delaware. LETUAMA Amazonie colombienne. Ils vivent dans le Parc national naturel de Yaigojé-Apaporis (2009) avec les Yauna, les Makuna et les Tanimuka. LIEVRES (Athabascan). Voir Hare. LILLOET Colombie britannique. La mouette était primitivement propriétaire de la lumière du jour, qu'elle conservait jalousement dans une boite, pour son seul usage personnel. Le Corbeau réussit à rompre cette boite, par ruse, au bénéfice de l'humanité. Le Corbeau organisa ensuite une expédition au pays des poissons, à bord de la barque de la mouette (barque de lumière) pour conquérir le feu. LIL'WAT Membre du conseil tribal Lilloet (voir). Partie sud de la chaîne Côtière, en Colombie-Britannique. LIPAN Chiricahua. LONE FIGHTERS Groupe des Kainah ou Kainai. LOUCHEUX Voir Kutchin LOUPS Voir Mahican, Delaware. LUKAI Taïnos des Bahamas. LUMBEE Langue siouane. Seraient les descendants des Croatoan ou Croatan ; des chercheurs croient cependant que les Lumbees descendent d'un groupe de Sioux appelé Cheraw (aussi connu sous le nom de Saraw ou Saura). Agriculteurs. Ils tiennent leur nom de la rivière Lumber (ou Lumbee) qui serpente à travers le comté de Robeson. Groupe ethnique du sud-est de la Caroline du Nord, ils n'étaient pas reconnus en tant que tribu par le gouvernement fédéral, mais l'étaient au niveau de l'État (1885). Durant le XVIIIe siècle, la rivière et les proches marécages furent parcourus par de nombreux amérindiens (Sioux, Algonquins et Iroquois) fuyant d’autres tribus ou l’arrivée des européens. Certains considèrent que les Lumbee mêlent des origines amérindiennes, noires et blanches. En 1955, lors d'une pétition présentée au Congrès des États-Unis pour la reconnaissance des Indiens Lumbee, le chef de la communauté du comté de Robeson, DF Lowry, déclare que les Lumbee descendent d'un mélange de sept tribus différentes dont les Cherokee, Tuscarora, Hatteras, Pamlico et Croatan. LUMMI voir Salish. Voir dossier Les Amérindiens. Notes 1 http://www.america-dreamz.com/texas/paysages/cavelier_salle.php. Jacques Séassau : redaction@america-dreamz.com 2 Les Indiens d’Amérique du Nord. Thomas Page. Minerva. 1979. Page 103 3 Les Indiens furent appelés Peaux-rouges parce que les premiers hommes blancs qui les rencontrèrent les virent avec le visage et le corps recouverts de peintures rouges. 4 http://www.linternaute.com/histoire/jour/8/3/a/1/1/index.shtml 5 http://fr.wikipedia.org/wiki/Hurons-Wendat 6 http://www.wendake.ca/nation/histoire 7 http://fr.wikipedia.org/wiki/Huancas 8 http://www.liberation.fr/grand-angle/0101463669-les-indiens-dogrib-tiennent-le-bon-filon 9 http://fr.wikipedia.org/wiki/Culture_Fremont 10 http://www.csia-nitassinan.org/spip.php?article13 11 https://fr.wikipedia.org/wiki/Quapaw_(langue) 12 https://fr.wikipedia.org/wiki/Gwich%E2%80%99in_(peuple) 13 https://fr.wikipedia.org/wiki/Kaingang 14 https://en.wikipedia.org/wiki/Huaorani_people 15 http://www.slate.fr/story/160853/amazonie-tribu-bresil-infanticide Sources Les Indiens d’Amérique du Nord. Thomas Page. Minerva. 1979 L’agonie des Peaux-Rouges. Claude Fohlen. Resma Paroles des sages d’Amérique du Nord. Kent Nerburn. L’Age d’Etre Les Aztèques. W.H. Prescott. Ed. Minerva. 1970 Les Incas. W.H. Prescott. Ed. Minerva. 1970 Les Mayas. Vittoria Calvani. Ed. Minerva. 1976 Autres Auteur : Jean-Paul Coudeyrette Référence publication : compilhistoire.fr ; reproduction interdite sans l'autorisation de l'auteur. Date de mise à jour : 25/05/2024 |