PETITE HISTOIRE DU SVASTIKA

Svastika ou swastika (nom masculin, Petit Larousse 2012) est un emprunt au sanskrit svastika (dérivé de su = bien et de asti = il est) et signifiant qui conduit au bien-être, bonne fortune, autrement dit porte-bonheur).
La forme sauvastika désigne le svastika senestrogyre ou lévogyre (voir explication ci-après).

Le svastika, symbole solaire, est l'un des symboles les plus répandus et les plus anciens qui soient.
Il consiste en une croix à branches coudées, rencontrée à toutes les époques et sur tous les continents, en usage en Inde de toute antiquité, répandu en Chine par le bouddhisme, présent dans la Grèce ancienne sous la figure de Prométhée (qui dérobe une parcelle de feu à la roue du Soleil et l'apporte aux hommes) et dans d'autres civilisations (chez les Touareg par exemple).
Le terme croix gammée (allusion aux 4 branches, qui ont chacune la forme de la lettre grecque gamma majuscule) vient du grec gammadion. Les Grecs qualifiaient aussi le svastika de tétrascèle (quatre jambes).
Signe favorable, symbole de paix et de bonheur, peut-être aussi du Soleil (Feu), le svastika s'est répandu en Europe, aux Amériques, en Extrême-Orient et notamment en Inde où il garde toujours son sens bénéfique.

Quelle qu'en soit sa complexité symbolique, le svastika, par son graphisme même, indique manifestement un mouvement de rotation autour du centre immobile, qui peut être le moi, où le pôle. Il est donc symbole d'action, de cycle et de régénération perpétuelle. C'est en ce sens qu'il a souvent accompagné l'image des sauveurs de l'humanité :
- le Christ, des catacombes à l'Occident médiéval et au nestorianisme des steppes. Les Christs romans sont souvent conçus autour d'une spirale ou d'un svastika symbolisant le tourbillon de la Création ;
- le Bouddha, car il figure la Roue de la Loi (Dharmachakra) tournant autour de son centre immuable, centre qui représente souvent Agni (le Feu).

Le svastika est l'image du développement en puissance de la Réalité ou de l'Univers :
- développement de l'univers créé, il s'associe aux grandes figures créatrices ou rédemptrices évoquées ci-dessus.
- développement d'une réalité humaine, il exprimera l'extrême développement d'un pouvoir séculier, ce qui explique ses attributions historiques, de Charlemagne à Hitler. "Ici interviendra le sens de sa giration, qu'il s'agisse du sens direct astronomique, cosmique et donc lié au transcendant (c'est le svastika de Charlemagne) ou du sens inverse, celui des aiguilles d'une montre, voulant placer l'infinitude et le sacré dans le temporel et le profane (c'est le svastika hitlérien) ; Guenon interprète ces sens opposés comme la rotation du monde vue de l'un et l'autre pôle, les pôles en question sont plutôt l'homme et le pôle céleste que les pôles du globe terrestre" 1.

On accorde deux sens de rotation au Svastika : la position de ses branches lui confère un sens rotatif, de droite à gauche ou de gauche à droite. Pour certaines civilisations, ce sens est important et a une symbolique ; pour d’autres, cela n’a aucune importance et, pour d’autres encore, un seul sens de rotation est recevable.
Si les branches sont orientées vers la droite, le svastika est dit dextrogyre. Si les branches sont tournées vers la gauche, le svastika, qui prend le nom de sauvastika, est dit senestrogyre ou lévogyre.
Cependant, considérant qu'il s'agit à l'origine de la représentation symbolique d'une rotation (symbole solaire diurne ou, à l'inverse, symbole stellaire nocturne), d'aucuns ont tendance à considérer que celle-ci s'effectue dans le sens inverse de celui indiqué par les pointes ; les coudes de la croix, et non la pointe des barres, indiquent donc le sens de rotation (on peut se le représenter de façon imagée comme s'il s'agissait de quatre petits drapeaux qui sont entrainés vers l'arrière quand la roue tourne). 4

Dans l’hindouisme, ce symbole est utilisé avec les deux sens de rotation. Dans la religion hindoue, les deux sens de rotation sont associés à l'activité du dieu Brahma constructeur de l'univers : le svastika proprement dit pointant vers la droite (dextrogyre) représente la construction, la croissance, alors que celui pointant vers la gauche (senestrogyre), appelé sauvastika, représente l'involution, la destruction. Inscrit dans un carré à base horizontale (graphie nettement plus fréquente que la position à 45°), il représente la stabilité, ses branches indiquant les quatre orients. Il peut également être le symbole du dieu solaire Surya.
Il y a un lien entre le svastika et l’arâni, le briquet à rotation du rituel védique, dont les deux éléments sont placés l’un sur l’autre en forme de croix.
Les hindous et les jaïns, qui utilisent le svastika pour marquer les pages de leurs livres de comptes, le seuil de leurs maisons, leurs portes et leurs offrandes, font une nette distinction entre le svastika senestrogyre et le svastika dextrogyre.
Ce dernier est lié au dieu solaire Surya, mais également, en tant que symbole guerrier, au dieu Indra. Symbole solaire, il imite par la rotation de ses branches la course quotidienne apparente du Soleil qui, dans l’hémisphère Nord, part de l’est pour aller vers le sud, puis vers l’ouest.
Le svastika sénestrogyre symbolise plus fréquemment la nuit, la déesse Kâlî et les pratiques magiques.

Pour le bouddhisme Mahayana (Grand Véhicule, pratiqué notamment en Chine), il figure les 10 milles mérites, le Nirvâna ; son sens est antihoraire ; on le retrouve sur la poitrine de Bouddha et de Guanyin.
Pour le bouddhisme Zen (pratiqué au Japon), il représente l’amour et la compassion lorsqu’il est dans le sens antihoraire ; dans le sens horaire, il symbolise la sagesse et l’énergie.Au Japon, les deux formes de svastika sont quelquefois associées aux deux composantes de l'illumination : le svastika pointant vers la gauche, omote manji (svastika externe) ou simplement manji représente l'amour et la compassion (associés au bouddha Amitabha), alors que le svastika pointant vers la droite, ura manji (svastika interne) ou gyaku manji (svastika inversé) représente la sagesse et l'énergie associées à Akshobhya 4.


Le svastika des hindous, des bouddhistes et des jaïns est l’emblème du septième tirthamkara.
Ses quatre branches sont supposées rappeler au croyant les quatre niveaux de l'existence, c'est-à-dire les quatre domaines dans lesquels l'homme peut renaître : le monde animal ou végétal, la terre, le monde de l'esprit ou l'enfer.
Il est aussi la combinaison des principes mâle et femelle, du soleil et de la lune ; il est placé à l'entrée du temple jaïn.


Symbole Jaïn

Pris dans son acception spirituelle, le svastika remplace parfois purement et simplement la roue dans l'iconographie hindoue, par exemple comme emblème des nagas, divinités serpents de la fertilité. Mais il est aussi l'emblème de Ganesha, divinité de la connaissance, et parfois manifestation du principe suprême.
Des monnaies de cuivre du 1er siècle avec des motifs éléphant-svastika, cheval-svastika, lion-svastika et déesse hindoue Lakshmi-svastika, ont été découvertes au Sri Lanka.

En Chine, le svastika est le caractère wan (sans doute d'origine indienne, il a été introduit par le bouddhisme) et aussi le signe du nombre 10 000 (les dix mille êtres du taoïsme), qui est la totalité des êtres et de la manifestation, l'aboutissement.
C'est aussi la forme primitive du caractère fang qui indique les quatre directions de l'espace.
Il pourrait être aussi en rapport avec la disposition des nombres du Lo-chou, qui évoque le mouvement de giration cyclique.

Pour le bouddhisme tibétain : le sens, ainsi que l’interprétation, varient selon les écoles 7. Le sigle de la secte des Bonnets Jaunes est un svastika dextrogyre ; celui de la secte des Bonnets Rouges un svastika senestrogyre. Les bön-po, pratiquants de l'ancienne religion tibétaine prébouddhique Bön, utilisent le svastika pointant vers la gauche. Le svastika est appelé yung-drung, ce qui signifie éternel.

Le svastika pointant vers la droite (dextrogyre), auspicieux et bénéfique, est presque seul représenté et jouit d'une popularité inaltérée par les événements en Europe. On le retrouve même sur des objets non proprement religieux. Le sauvastika pointant vers la gauche (senestrogyre), considéré comme néfaste, n'est en général pas employé.

Certaines interprétations font du svastika dextrogyre un symbole de l'énergie masculine, du svastika senestrogyre celui de l'énergie féminine associée à la magie noire et aux influences négatives.
Le svastika dextrogyre est particulièrement utilisé par des civilisations non indo-européennes, notamment en Amérique du nord et dans le monde méditerranéen. Le svastika senestrogyre symbolise plus fréquemment la nuit et les pratiques magiques.

Pour les Nordiques, le svastika est une Croix Solaire.
Les quatre pointes symbolisent le Lever, le Zénith, le Couchant et la Nuit mais aussi le Printemps, l'Eté, l'Automne et l'Hiver, et enfin les étoiles d'Aldébaran, de Regulus, d'Antarès et de Fomalhaut assimilées aux quatre saisons.

Les francs-maçons se placent dans une stricte observance de la symbolique cosmographique en considérant le centre du svastika comme l'étoile polaire, et les quatre gammas qui le constituent comme les quatre positions cardinales de la Grande Ourse autour d'elle.
En effet, dans les temps anciens, la Grande Ourse se situait exactement autour de l'étoile polaire et semblait avancer à intervalles réguliers dans le sens des aiguilles d'une montre, l'étoile polaire demeurant immobile en son centre.

La forme à branches courbes, le lauburu (quatre têtes), en honneur de tout temps au Pays Basque, qui évoque avec une netteté particulière la figure de la double spirale, figure sur un os trouvé dans la grotte préhistorique d'Isturitz, sur des tombes du XVIIe siècle et sur un battoir à linge de la même époque (il était aussi constituée de quatre bouquetins tournant autour d’un cercle) ; le lauburu figure le dieu solaire Egu (ou Ekhi) qui chassait les forces des ténèbres ou le dieu Sugaar (Sugoi ou Maju), représenté aussi par un dragon ou un serpent, une déité préchrétienne basque associée aux orages et à la foudre et époux de la déesse Mari (Maya, Lezekoandrea ou Loana-gorri) ; Mari vit sous terre, normalement dans une caverne en haute montagne, où elle et son époux se rencontrent chaque vendredi (la nuit de l'Akelarre ou le rendez-vous des sorcières) pour concevoir des orages qui apporteront la fertilité (et parfois le déshonneur) à la terre et au peuple. On dit que Mari est servie par une cour de sorginak (sorcières) 4 6 ; on trouve aussi des représentations du lauburu dans l'Aude, de l'autre côté des Pyrénées ;


Lauburu

Le svastika clavigère, dont chaque branche est constituée par une clef, est une expression très complète du symbolisme des clefs : l'axe vertical correspond à la fonction sacerdotale et aux solstices, l'axe horizontal à la fonction royale et aux équinoxes 1.

Chez les Scandinaves et les anciennes tribus germaniques, il était question de la croix de Wotan/Odin.
On désigne à tort comme croix de Thor/Donar le marteau de Thor qui est en forme de Tau grec ou de croix de Saint Antoine.


Formes de svastikas scandinaves et germaniques dites croix de Thor ou croix de Wotan

Les Allemands désignaient le svastika par le terme de hakenkreuz (croix ansée) ; les Lettons par celui de perkonkrusts (croix de Perkons ou Perkunas : le dieu du tonnerre), zibenkrusts (croix de tonnerre) ou ugunskrusts (croix de feu). Les ugunskrusts, un symbole immémorial des peuples baltes, faisaient partie du folklore letton bien avant que le régime nazi s'en empare ; ce "symbole indo-européen immémorial est présent dans le vocabulaire des peuples baltes depuis le néolithique". Dans la mythologie lettone, la croix de feu (svastika) est un symbole solaire lié à Saule (le soleil qui est une divinité féminine), associé au mouvement cyclique du monde, à la santé, à la chance. Elle est omniprésente dans les motifs textiles — notamment les mitaines, les châles, les ceintures, le linge domestique". Différentes significations lui sont prêtées selon son orientation : tournée vers la droite : Perkons ("Tonnerre", "La croix du Tonnerre"), tournée vers la gauche (Laima "bonne fortune"), avec des ramifications : Zars ("branche") qui symbolise le bonheur, inscrite dans un cercle avec les pointes effilées : Keksis "cochet". (Nicolas Auzanneau).

Le svastika illustrait le dieu slave Svarog 7, dieu du feu céleste et de la forge 8.
Le dieu slave Perun ou Péroun 9, dieu du tonnerre et du ciel, Piorun (en polonais) ou Perkun (Perkunas dans la mythologie lituanienne), équivalent du germanique Thor 10, était parfois symbolisé par un double svastika appelé kolovrat 11.


De 1897 à 1900, Hitler fut élève et enfant de chœur à l'abbaye bénédictine de Lambach en Autriche. Il put y admirer, gravés sur les murs, les boiseries et même sur des objets du culte, des svastikas dextrogyres. Ce symbole aurait été choisi par le père Hagn (Hagen), administrateur de l'abbaye et grand amateur d'ésotérisme, après ses nombreux voyages au Moyen-Orient. Les armes de Theoderich Hagn, abbé de 1859 à 1872, portent une croix gammée or aux branches coudées à angle droit sur champ d’azur. L'année 1860 et une croix gammée sont sculptées au-dessus d’une voûte dans la cour de l'abbaye.
Dans son ouvrage Oberdonau, die Heimat des Führers (Le haut Danube, patrie du Führer), Robert Lenk écrit (Page 12) : “Adolf Hitler, enfant de chœur, a vu le symbole angulaire du disque solaire pour la première fois sur l’écu ornant la voûte de Lambach.”
Ce fut ici [à l'abbaye de Lambach, ndlr] que Hitler vit pour la première fois une croix gammée (...) Il se peut que plus tard il ait été poussé par des mobiles tout à fait différents à adopter cet emblème, mais on ne peut nier qu’il ait passé une partie de son enfance sous le signe de la croix gammée.” 5

Le svastika était un des symboles figurant sur le sceau de la Société Théosophique fondée à New York en 1875.

Le svastika avait été adopté par l’ordre des Nouveaux Templiers fondé en Autriche en 1900 par Jörg Lanz von Liebenfels (1874-1954). Adolf Lanz (c'était son vrai nom) fut moine cistercien en 1893 (monastère de Heiligenkreuz près de Vienne) et quitta l’Eglise en 1899. Théoricien de l'ariosophie (fusion du christianisme et du racisme germanique) et éditeur de la revue Ostara (du nom de la déesse germanique saxonne, divinité du Printemps, de la fécondité et du Lever du Soleil), il rencontra Adolf Hitler, un fidèle lecteur, au début des années 20.

Le svastika avait été aussi choisi par l'ordre des Germains (Germanorder), fondé en 1912, dont était membre un ingénieur allemand naturalisé turc, le baron Rudolf von Sebottendorf (de son vrai nom Adam Alfred Rudolf Glauer). Ce dernier, qui était aussi franc-maçon et adepte du soufisme et de la théosophie, pratiquait la numérologie, l'astrologie et l'alchimie 3.

La Société Thulé (Thule Gesellschaft), ou Ordre de Thulé ou Groupe de Thulé (dont étaient probablement membres Rudolf Hess, Goering et, peut-être, Hitler), société secrète pangermaniste, antisémite et illuministe, fondée le 17 avril 1918 par le baron Rudolf von Sebottendorf précité, avait pour emblème la croix de Wotan, une croix gammée aux branches courbes. C'est un membre de la Société Thulé, le dentiste Dr Friedrich Krohn, qui choisit le symbole du svastika pour le Parti nazi 14.


Emblème de la Société Thulé

Dès 1919, sur des casques de soldats allemands était dessiné un svastika blanc 15.
Le drapeau rouge, avec un cercle blanc contenant un svastika dextrogyre noir (croix gammée) incliné à 45°, fut adopté comme emblème du parti nazi par Hitler au printemps 1920.
Le Völkischer Beobachter (L'Observateur populaire), organe de presse officiel du Parti national-socialiste des travailleurs allemands, fondé en 1920, arbore le svastika.
Hitler considérait le svastika comme un symbole aryen remontant aux Indo-européens primitifs, le symbole du combat pour la victoire de l'Aryen.

Le 15 septembre 1935, le Reichstag (Parlement allemand), réuni à Nuremberg et présidé par Hermann Goering, vota à l'unanimité l’adoption du drapeau à croix gammée comme drapeau national de l'Allemagne.


Drapeau à croix gammée

Le svastika, instauré par Baden-Powell (qui l'avait sans doute ramené de l’un de ses voyages en Inde) dans les premières années du scoutisme, était décerné à ceux qui avaient rendu service au mouvement. Il fut retiré en 1935 à cause de son utilisation par le parti nazi.

Le soleil noir est un symbole du mysticisme nazi créé par Karl Maria Wiligut. Il est composé de trois svastika étroitement enlacés. On peut aussi le décrire comme la répétition à douze reprise du caractère Sowilo de l'alphabet runique désignant Sól, la personnification du Soleil dans la mythologie nordique. Comme ces deux symboles, il peut être rencontré dans les deux sens de rotation. Tout comme le svastika, le Sowilo et la roue solaire qu'il regroupe fut employé comme symbole par les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale. On a recensé seulement deux représentations du Soleil noir par les nazis. Mais l'une d'elle est de taille : il s'agit d'un symbole dessiné par la SS dans le château de Wewelsburg cher à Himmler.



UNIVERSALITE DU SYMBOLE

On trouve le svastika de l'Extrême Asie à l'Amérique, en passant par la Chine, la Mongolie, l'Inde, la Mésopotamie (Samarra), l'Anatolie, l'Europe et l’Afrique.

Il fut notamment familier aux Scythes, aux Sarmates, aux Celtes, aux Etrusques, à la Grèce antique (l'ornement appelé grecque en dérive).

On le rencontre :
- chez les Sumériens (6000 à 5000 av. J.-C.), sur des pièces de monnaie et sur une céramique de Samarra représentant le dieu de l'eau, ENKI, figuré par des chèvres formant un svastika autour d'un symbole aquatique.

Enki

Enki était souvent représenté sous la forme d'un animal hybride, mi-chèvre, mi-poisson, exprimant la fécondité de la Terre unie à celle de l'eau. 3 000 ans avant l’ère chrétienne, les prêtres sumériens d’Enki étaient coiffés de la mitre du dieu-poisson de la médecine et de la magie.
- sur des poteries de la culture Vinca de Transylvanie (5000 ans av. J.-C. ) ;
- dans les fouilles de Hissarlik (site de Troie) à un niveau antérieur audit site (néolithique) ;
- chez la civilisation des oasis du désert du Karakoum en Asie centrale (IIIe millénaire av. J.-C.) ;
- sur des poteries de Sintashta au Sud de l'Oural (2.000 ans av. J.-C. ) ;
- sur des ceintures de bronze dans des tumulus en Allemagne et en Autriche ;
- sur des poteries en Arménie et dans le Caucase dès le début de l'âge de fer (900 av. J.-C.) ;
- sur des haches en Géorgie [culture kobano-colchidienne (900-600 av. J.-C.)] ;
- sur des poteries grecques ;
- sur des fresques de Pompéi ;
- sur des pierres celtiques en Ecosse et en Irlande ;
- en Angleterre, surtout dans l'île d’Ikley dans le Yorkshire (Flyfot est le nom anglo-saxon du svastika) ;
- sur un sceau pour marquer des poteries provenant d'un site lacustre de l'âge du bronze à Chambéry (3000 av. J.-C.) ;
- en Bretagne française où il coexiste avec la tricelle (triskell) ;
- sur une stèle gallo-romaine au musée de Toulouse et sur une poterie de la même époque au musée de Rouen ;
- sur de la vaisselle d'argent du IVe siècle à Graincourt-les-Havrincourt (62) ;
- sur le tombeau de la sainte abbesse Aguilberte en l'église Saint-Paul (VIIe s.) à Jouarre (77) ;
- sur le pavement de la cathédrale d'Amiens (XIIIe siècle) ;
- sur des fresques de l’église du XIVe de Rabastens (Tarn) ;
- il existe un graffite de svastika senestrogyre chargé d’un Khi ou croix de Taranis ou de saint André au monastère des Carmes de Loudun 2 ;
- sur des pierres runiques en Suède et au Danemark ;
- en Espagne, sur un détail du tympan de la grande mosquée de Cordoue ;
- en Nouvelle-Calédonie, sur des objets d'art ;
- chez les Maoris de Nouvelle-Zélande ;
- à l’Ile de Pâques ;
- en Afrique, au Dahomey, Gabon et Ghana ;
- en Amérique précolombienne, en particulier dans les temples mayas ;
- en Amérique du Nord, chez les Hopewelliens (2250-1550 av. J.-C.), les Kansas (qui le nomme Bonheur), les Pueblos, les Pimas et les Navajos ;
- dans les ruines de l'ancienne ville nabatéenne de Mampsis dans le sud d'Israël (nombreuses mosaïques avec le symbole du svastika) ;
- sur le pavement en mosaïque de la synagogue de Maoz Haïm en Israël ; sur les ruines de la synagogue d'Edd-Dikke, à l'est du Jourdain, sur les bords du Lac de Tibériade 12 ; sur un relief de la synagogue de Capharnaüm (IIe ou IIIe siècle), aux côtés du pentagramme et de l'hexagramme ; au musée archéologique de Jérusalem, sur une lampe : svastika associé à l’étoile à six branches (symbole repris par le Mouvement raélien) ; sur une tombe du Cimetière juif de Rosenwiller (Stèle de Bezalel) : svastika à branches courbes.
Et la liste est loin d'être exhaustive...

Certains prétendent même qu'il remonte aux légendaires Atlantes…

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Notes
1 Dictionnaire des symboles. Jean Chevalier- Alain Gheerbrant. Ed. R. Laffont. 1995
2 racines.traditions.free.fr/
3 http://fr.wikipedia.org/wiki/Rudolf_von_Sebottendorf
4 http://fr.wikipedia.org/wiki/Svastika
5 Aus Adolf Hitlers Jugendland und Jugendzeit - Le pays et l’époque de la jeunesse d'Adolf Hitler - F.H. Chelius, 1933
6 http://autourdalos.fr/html/mytho1.htm
7 http://blog.bouddhas.com/blog-bouddhas/la-croix-de-svastika-symbole-riche-en-histoire-en-significations.html
8 http://en.wikipedia.org/wiki/Svarog
9 http://www.starisloveni.com/English/Perun.html
10 http://fr.wikipedia.org/wiki/P%C3%A9roun
11 http://forum.rodnavira.cz/viewtopic.php?p=1985
12 http://oraney.blogspot.fr/2011/12/la-symbolique-du-svastika.html
13 Le langage secret des symboles. David Fontana. Duncan Baird Publishers. 1993
14 https://fr.wikipedia.org/wiki/Mysticisme_nazi
15 https://fr.wikipedia.org/wiki/Apocalypse,_la_paix_impossible_1918-1926

Sources


Auteur : Jean-Paul Coudeyrette
Référence publication : compilhistoire.fr ; reproduction interdite sans l'autorisation de l'auteur.

Date de mise à jour : 18/05/2024

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