| |
Jacques Duèse ou d’Euze naît en 1244 à Cahors dans une famille bourgeoise. Après des études à Cahors, à Montpellier, à Orléans et à la faculté de théologie de Paris, il enseigne le droit à Toulouse puis Cahors. Devenu proche de Charles II d’Anjou, il est élu évêque de Fréjus en 1300. Charles II en fait le chancelier du royaume de Sicile au début de l’année 1308 ; il assume ce rôle jusqu’à ce que le pape Clément V l’appelle à Avignon. Evêque d’Avignon en 1310, il est cardinal en 1312 et cardinal-évêque de Porto en 1313. A la mort de Clément V, le 20 avril 1314, le conclave, dans l’église des Jacobins de Lyon, se déchire, à plusieurs reprises, avant que la candidature de Jacques Duèse ne permette un compromis (il jure au cardinal des Ursins de rétablir le Saint-Siège à Rome s’il est élu : serment qu’il ne tiendra pas) qui lui vaut, après 27 mois de vacance du siège pontifical, d’être élu à l’unanimité, le 7 août 1316 ; il choisit le nom de Jean et est consacré le 5 septembre. Dès le début de son pontificat, Jean XXII est soucieux de maintenir le contrôle des nominations aux bénéfices ecclésiastiques : deux bulles, Ex debito le 15-9-1316 et Exsecrabilis le 19-11-1317, donnent un essor décisif à la fiscalité pontificale. Son accession au siège pontifical donne le signal d’une répression qui n’hésitera pas à amalgamer fraticelles 1, spirituels, apostoliques, bégards et tenants du Libre-Esprit [lesquels avaient été condamnés en 1311 par le concile de Vienne] : le pape prie instamment les souverains chez qui les spirituels ont cherché refuge de les expulser sans délai comme hérétiques. Il excommunie les sorciers comme faisant un pacte avec le diable, l’adorant, se liant à lui par le don d’un anneau et l’interrogeant pour lui demander secours et assistance. La tradition rapporte que Jean XXII composa en latin un livre sur l’alchimie qui fut traduit en français en 1557 (Ars transmutatoria) ; il est dit au commencement de cet ouvrage que le pape transforma son palais d’Avignon en un laboratoire immense consacré à la fabrication de l’or. Il développe l’activité missionnaire et s’occupe de la conversion des Arméniens et des Tatars. Il est traité d’hérétique par ses propres partisans, à l’occasion de la vision béatifique : il prétend que les âmes des bienheureux ne doivent voir Dieu face à face qu’au jour du jugement dernier ; cette théorie, prêchée trois fois par lui du haut de la chaire pontificale, scandalise le monde chrétien. Le pape Jean envenime la querelle en faisant jeter en prison un moine anglais qui a clamé son désaccord. Le roi de France, Philippe de Valois, va jusqu’à menacer le pontife de le faire brûler vif s’il ne se rétracte pas ; finalement, Jean, poussé à bout, après trois ans de disputes et de scandale, déclare, en présence de vingt cardinaux, qu’il abjure sa proposition. Il rassemble une collection privée des décrétales : Les Extravagantes. Il meurt le 4 décembre 1334. Prophétie de Malachie : De sutore osseo (Du cordonnier d’Osse). 1316. 7 août, élection du pape. Le pape fonde l'Ordre de Saint-Cosme et Saint-Damien (ou Ordre des Martyrs), ordre religieux, militaire et hospitalier, aux membres duquel il donne le titre de chevaliers (ils suivent la règle de saint Basile). 19 novembre, mort de Jean Ier Posthume (fils de Louis X et de Clémence de Hongrie, né dans la nuit du 14 au 15 novembre, 5 mois après la mort de son père), après 5 jours d’existence et de règne (peut-être empoisonné par Mahaut d’Artois, belle-mère de Philippe) : Philippe V, frère de Louis X, gouverneur de France, lui succède. 1317. 9 janvier, à Reims, couronnement de Philippe V dit le Long (à cause de sa haute taille), le Beau, le Borgne ou le Débonnaire ; il est tenu pour un usurpateur par Agnès de France, mère de Marguerite de Bourgogne, grand-mère de Jeanne et fille de Saint Louis : elle réclame le rassemblement des pairs, ce que Philippe V le Long accepte ; une assemblée de prélats, de seigneurs, de bourgeois de Paris et de docteurs de l'Université, connue sous le nom d'États généraux de 1317 est rassemblée en février ; Philippe V lui demande de rédiger un argumentaire justifiant son droit à monter sur le trône de France ; ces états généraux s'accordent pour déclarer que femme ne succède pas au royaume de France formalisant l'impossibilité pour une femme de monter sur le trône de France, principe en vigueur jusqu'à la fin de la monarchie en France, Restauration comprise 3 ; le 27 mars, un traité est signé à Laon entre Eudes de Bourgogne et Philippe V : Jeanne renonce à ses prétentions à la couronne de France (elle aurait été désintéressée par une grosse somme d’argent). 10 juin, une bulle du pape reconnaît l’Ordre de Sainte-Marie de Montesa, affilié à Cîteaux qui réunit, dans le royaume de Valence dépendant du roi d’Aragon, les biens de l’Hôpital et du Temple. 25 juin, la bulle Sane considerante autorise la création de six nouveaux évêchés dans le diocèse de Toulouse érigé en archevêché. Le pape rend la Fête-Dieu encore plus solennelle en initiant la procession du Saint-Sacrement. 30 août, Hugues Géraud, évêque de Cahors de 1313 à 1317, est brûlé sur le bûcher pour tentative d'assassinat par le poison et les maléfices (des images de cire) sur la personne du pape Jean XXII. France, la famine (résultat des inondations de 1315 et 1317) génère, dans le midi, une Révolte de pastoureaux qui est violemment réprimée par le roi (deuxième croisade contre les pastoureaux). 7 octobre, la bulle Sancta Romana reconnaît Angelo Clareno innocent du crime d'hérésie et condamne les spirituels franciscains, apostoliques, bégards, béguines (ces béguines ne doivent pas être confondues avec les béguines instituées à Liège par Lambert le Bègue, un siècle et demi avant le concile) et tenants du Libre-Esprit, sous la dénomination officielle de Fraticelles; elle impose la hiérarchie des trois vertus religieuses, plaçant au sommet l’obéissance, avant la chasteté et la pauvreté 1. Jean XXII essaie, sans grand succès, de réorganiser l’Ordre des grandmontains : Grandmont fut le lieu de retraite, dans la montagne limousine, des disciples d’Étienne de Muret après la mort de ce saint ermite (1124) ; favorisés par les Plantagenêt, les grandmontains connurent, au XIIe siècle, une expansion rapide dans toute l’Aquitaine, mais des révoltes de convers, en 1185-1188, puis en 1214-1220, amenèrent le déclin de l’ordre. Le décret papal Spondent quas non exhibent condamne les alchimistes à des amendes, déclare infâmes les laïques qui s’adonnent à l’art hermétique, et dégrade les ecclésiastiques convaincus du même cas ; l'évêque Hugues Géraud de Cahors est condamné au bûcher pour avoir essayé de tuer le pape avec des images de cire. Le pape publie les Clémentines de son prédécesseur, Clément V. 1318. 13 janvier, la bulle Gloriosam Ecclesiam condamne les spirituels de l'Ordre des Franciscains 1. Jean XXII fait paraître une bulle reconnaissant à Cambridge le statut d’université. 1er avril, bulle Noster de redemptor : le pape crée la province ecclésiastique de Sultanieh (au sud de la mer Noire) qui aura juridiction sur les khanats de Perse et du Djagataï, sur l’Inde et jusqu’en Éthiopie. 13 octobre, Jean XXII approuve la pratique de l'Angélus du soir, observée dans le diocèse de Saintes, l'introduit en Avignon et indulgencie les fidèles qui, entendant la cloche, réciteront à genoux 3 Ave Maria ; le 7 mai 1327, il écrit à son vicaire à Rome d'y introduire la même coutume (récitation à genoux de 3 Ave, lors de la sonnerie du soir), à laquelle il attache une indulgence. 1319. 14 mars, la bulle Ad ea ex Quibus approuve l’Ordre des Chevaliers du Christ (Ordem de Cavalaria de N. S. Jesus Cristo) ; comme l’Aragon, le Portugal a refusé l’abolition de l’Ordre du Temple et transféré ses biens au nouvel ordre, affilié à Calatrava ; sécularisé, l’ordre deviendra en 1789 : l’Ordre du Christ. France, Philippe V interdit le jeu de soule (trop violent). 1320. 20 janvier, Ladislas Ier le Bref est couronné roi de Pologne à Cracovie. 24 février, en application d'une décision prise par le roi Philippe V le Long en juin 1318, un arrêt du Parlement prescrit, que les châteaux, terres et droits, qui avaient été l'objet de donations de la part de Philippe III le Hardi et de Philippe IV le Bel, feront retour au domaine de la couronne. 6 avril, signature de la Déclaration d'Arbroath, déclaration d'indépendance écossaise, écrite en latin sous le règne de Robert Bruce. Fin de la guerre en Flandre. Mort en détention du franciscain Bernard Délicieux (Deliciosi) qui défendit les albigeois contre l’inquisition à Carcassonne 2. A Marseille, les juifs sont tenus de résider dans un quartier spécifique. Dans la France méridionale, le Talmud est brûlé sur l’ordre du pape. Seconde Croisade des pastoureaux : à la suite d’un pèlerinage au Mont-Saint-Michel, des groupes de Miquelets, essentiellement de jeunes paysans du nord de la France, décident de partir en croisade ; ils entrent à Paris le 3 mai ; le 25 juin, ils entrent à Albi, le 29 à Carcassonne ; la révolte des pastoureaux se répand en Navarre, dans les provinces basques, dans le sud de l’Aquitaine et le Languedoc ; des bandes de pastoureaux attaquent les Juifs et les quartiers des lépreux ; ils sont finalement anéantis par les armées royale et béarnaise, pendus en masse en Carcassès et Toulousain. Le pape crée, à Avignon, une milice aguerrie pour soutenir la religion catholique sous le nom d'Ordre de Jésus-Christ ou d'Ordre de la Foi de Jésus-Christ (les chevaliers suivent la règle de saint Augustin). 1320-1321. Des milliers de lépreux, accusés d’avoir empoisonné des fontaines avec l’aide de juifs et de musulmans, périssent sur le bûcher. 1320-1322. Massacres de Juifs. 1321. Jean XXII, par la décrétale Cum Matthaeus, restreint les pouvoirs des inquisiteurs. A Paris, le lieutenant civil et le lieutenant criminel sont adjoints au Prévôt ; le premier s’occupe de la police, le second a des attributions judiciaires. 24 août, à Villerouge-Termenès, Guilhem Bélibaste, parfait cathare, arrêté en Catalogne, est le dernier cathare brûlé vif. 1322. 3 janvier, mort de Philippe V le Long qui ne laisse que des filles (la loi salique qu’il a promulguée sera appliquée). 1er février, Charles IV, dit le Bel, succède à son frère Philippe V (il est sacré à Reims le 21) ; en tant qu'héritier de Jeanne de Navarre, il ajoute au titre de roi de France celui de roi de Navarre. 19 mai, Charles IV obtient du pape l’annulation de son mariage avec Blanche de Bourgogne. 24 juin, ordonnance d'expulsion des Juifs de France après celle décidée par Philippe IV le Bel en 1306. 12 août, traité de Nöteborg (Schlüsselburg - Pähkinäsaari) entre la Suède et les Novgorodiens mettant fin à la guerre de Carélie et fixant pour la première fois la frontière entre la Russie et la Finlande (sous tutelle suédoise). 21 septembre, à Provins, le roi de France Charles IV le Bel épouse en secondes noces Marie de Luxembourg, fille de l'empereur germanique Henri VII de Luxembourg et de Marguerite de Brabant, qui mourra le 26 mars 1324 à l'âge de 19 ans des suites d'un accident (le 19 mars, son chariot s'est renversé dans un fossé et la fait accoucher prématurément d'un fils, Charles, qui est mort le lendemain 20 mars). 28 septembre, Bataille de Mühldorf ou d'Ampfing, entre l'Autriche et le duché de Haute-Bavière qui fait un bon millier de prisonniers parmi les chevaliers autrichiens (le duc Ferry IV de Lorraine, et Frédéric lui-même, furent capturés). 9 octobre, une bulle du pape casse les élections comme roi des Romains de Louis de Bavière et de son compétiteur Frédéric le Bel. 14 octobre, victoire écossaise sur les Anglais à la Bataille d'Old Byland. Novembre-décembre, début de la révolte des Karls en Flandre maritime menée par les riches paysans (fin en 1328) ; ce soulèvement, gagne les villes de Bruges et d’Ypres. Vers 1322. A Cologne, Walter Raynard ou Reynard de Hollande ou Gaultier Lollard, est brûlé parce qu’auteur du livre intitulé Des neuf rochers spirituels, manuel de Libre-Esprit, cher aux bégards 1 (une chronique fait état d’une cinquantaine d’exécutions consécutives aux aveux de Walter). 1323. 6 mars, Traité de Paris : le comte de Flandre reconnaît définitivement que le comte de Hollande est aussi comte de Zélande. 18 juillet, bulle Redemptionem Misit Dominus : canonisation de Thomas d'Aquin. 12 novembre, la bulle Cum inter nonnulos condamne la doctrine de la pauvreté du Christ et des apôtres d’où conflit avec les Franciscains, en particulier avec le supérieur de l’ordre, Michel de Cesena, et Guillaume d’Occam qui le soutient ; Michel de Cézène se réfugiera, avec ses amis, auprès de l’empereur Louis de Bavière, en 1328 et Ange Clareno s’exilera en Basilicate d’où il continuera à diriger son parti jusqu’à sa mort en 1337 ; les spirituels 1 resteront actifs dans la région de Naples, en Sicile (où s’est retiré le groupe toscan d’Henri de Ceva) et à Tabriz, en Arménie. 1324. 28 février, Galeazzo Ier Visconti bat l'armée pontificale à Vaprio d'Adda. Charles IV, qui garde Jean XXII prisonnier à Avignon, fait excommunier Louis IV de Bavière (bulle du 23 mars) sous prétexte de sa politique italienne. 8 mars, le nouvel archevêque d'Arles Gasbert de Valle (ou de La Val) fait hommage entre les mains du roi Charles IV le Bel. 11 juillet, bulle de déposition de Louis IV de Bavière. 25 août, Traité de Remich : Jean l'Aveugle, duc de Luxembourg, l'archevêque de Trêves Baudouin de Luxembourg, le comte Édouard de Bar et le duc Ferry IV de Lorraine forment une coalition pour s'emparer de la ville de Metz ; la Guerre des quatre seigneurs dévaste la région de Metz entre 1324 et 1326. 4 septembre, dans sa résidence d'été à Formiguères, mort de Sanche Ier (en catalan Sanç), roi de Majorque, comte de Roussillon et de Cerdagne et seigneur de Montpellier : son neveu et héritier, Jacques, encore enfant, est remis à la garde d'un conseil de nobles et soumis à l'autorité d'un tuteur, l'infant Philippe plus jeune frère de Sanche devenu ecclésiastique ; la nomination de l'infant Philippe comme tuteur déclenche une agitation de l'aristocratie locale ; le comte de Foix, cousin germain de Sanche, tente de prendre sa place, soutenu par une partie des anciens conseillers de Sanche ; cette situation confuse ne sera résolue qu'à la fin des années 1320 quand Jacques III accèdera à la majorité. En octobre, traité entre Byzance et Venise. 3 novembre, Petronilla de Meath, servante irlandaise condamnée pour sorcellerie, est brûlée vive à Kilkenny. 10 novembre, bulle Quia quorundam concernant la règle des frères mineurs. 16 décembre, l'encyclopédiste italien Cecco d'Ascoli, condamné par l'Inquisition, est contraint de quitter Bologne. 1324-1325. Contre l’esprit nouveau qui anime les musiciens, Jean XXII lance sa décrétale Docta sanctorum patrum, mais le courant novateur est trop fort et la papauté en prend son parti ; le pape comble Philippe de Vitry de prévenances et de bénéfices et l’invite en Avignon. 1325. 13 juillet, Charles IV, veuf de Marie de Luxembourg (+ 21 mars 1324), épouse Jeanne d’Evreux, sa cousine germaine (le pape a accordé la dispense). A Paris, Louis de Bourbon, comte de Clermont, fonde l’archiconfrérie royale du Saint-Sépulcre. Fondation de Tenochtitlan, capitale des Aztèques. Isabelle de France (1295-1358), reine d'Angleterre et épouse du roi Édouard II, orchestre le renversement de son mari, coïncidant avec le début de sa liaison avec le noble Roger Mortimer ; Édouard II d'Angleterre, sera déposé par le Parlement le 13 janvier 1327 et emprisonné le 20 janvier : il trouvera la mort, au château de Berkeley dans la nuit du 21 septembre 1327. 1326. 28 février, mort de Léopold Ier d'Autriche, duc d'Autriche. 6 avril, prise de Bursa par les Ottomans d'Orhan. 18 juin, le Concile d'Avignon, présidé par le camérier de Jean XXII, Gasbert de Valle, archevêque d'Arles, condamne les guildes, fraternités et confréries, dont les pratiques, les insignes et le langage secret lui paraissent menacer l'orthodoxie de la foi. En août, Jean XXII publie la bulle Super illius specula, assimilant la sorcellerie à l'hérésie : « Nous apprenons avec douleur l'iniquité de plusieurs hommes, chrétiens seulement de nom. Ils traitent avec la mort et pactisent avec l'enfer, car ils sacrifient aux démons [.] Que nul d'entre eux n'ose enseigner ou apprendre quoi que ce soit de ces dogmes pervers ». A Ambert : moulin à papier. L'armée florentine utilise les premiers canons. 1327. 13 janvier, Édouard II d'Angleterre est déposé par le Parlement (emprisonné le 20 janvier au château de Berkeley, il mourra le 21 septembre, probablement assassiné par les chevaliers Mautravers et Gournay sur l'ordre de Lord Roger Mortimer, amant de la reine Isabelle qui l'a poussé à donner cet ordre) ; son fils est proclamé roi le 25 janvier sous le nom d'Edouard III et couronné le 1er février. Le pape somme Johannes Eckhart, dominicain de Cologne, de se défendre lui-même contre l’accusation d’hérésie panthéiste ; maître Eckhart (pour qui Dieu existe à l’intérieur de l’être) se rend à Avignon à l’audience papale et fait protestation solennelle et publique d’orthodoxie le 13 février (il meurt peu après son retour). Louis IV de Bavière se rend en Italie où il accueille l’évêque Marsile de Padoue à sa cour (Marsile de Padoue, ancien recteur de l’université de Paris, dédie au roi des Romains, son Defensor pacis (Défenseur de la Paix), publié en 1324, qui dénie tout droit d’intervention au pape dans les affaires temporelles, et selon lequel le concile général, et non le pape, est l’autorité suprême. Marsile est excommunié par le pape]. Michel de Cézène est convoqué à la cour pontificale d’Avignon d’où il s’enfuira, en mai 1328, pour gagner la cour de Louis IV de Bavière, adversaire du pape ; Jean XXII destitue Michel de Cézène de sa charge et l’excommunie ; jusqu’à sa mort, Michel de Cézène séjourne dans un couvent de Munich, avec plusieurs spirituels dont le plus célèbre est le philosophe Guillaume d’Ockham ; les spirituels continueront de soutenir le parti de Louis de Bavière contre le pape, en accusant d’hérésie Jean XXII, puis Benoît XII. 23 octobre, constitution Licet iuxta doctrinam contre l'empereur Louis IV de Bavière accusé d'avoir soutenu plusieurs hérésies, dont celle des spirituels 1. 5 novembre, mort de Jacques II roi d'Aragon : son fils Alphonse IV d'Aragon lui succède. 27 décembre, Charles IV le Bel élève le Bourbonnais en duché-pairie. 1328. 17 janvier, entré à Rome le 7, Louis IV de Bavière se fait couronner empereur par le sénateur Sciarra Colonna sans l'autorisation du pape. 1er février, à Vincennes, mort de Charles IV le Bel ou le Justicier, qui n’a que des filles ; en vertu de la loi salique 3 (le 1er avril, les Etats généraux confirment la non-transmission du royaume aux femmes) et en application de la règle de primogéniture masculine, les barons donnent le trône au neveu de Philippe le Bel, Philippe de Valois, après avoir évincé Philippe d’Evreux, le gendre de Louis X, ainsi qu'Edouard III d’Angleterre, le fils d’Isabelle de France (ce qui sera à l’origine de la guerre de cent ans). 1er mai, ratification du Traité d'Édimbourg-Northampton signé le 17 mars entre les royaumes d'Angleterre et d'Écosse : Robert Ier Bruce est reconnu comme roi d’Écosse par Édouard III d'Angleterre ; l'Écosse redevient indépendante. 12 mai, Louis IV fait élire un antipape, le franciscain Pierre Rainalducci, qui prend le nom de Nicolas V mais ne pourra se maintenir après le retour de Louis en Allemagne (1330). 16 mai, Jean l'Aveugle (comte du Luxembourg, roi de Bohême) confère à la ville d'Esch-sur-Alzette (Luxembourg) le statut de ville libre. 23 mai, Andronic III pénètre dans Constantinople grâce au soutien de ses partisans à l'intérieur de la ville ; accompagné de 800 hommes, il dépossède son grand-père, Andronic II, sans violence : devenu presque aveugle, celui-ci devient moine sous le nom d'Antoine et meurt le 13 février 1332. 29 mai, à Reims, sacre de Philippe VI de Valois dit le Vrai Catholique, le Fortuné, le Roi salique ou le Roi trouvé : le Valois, l'Anjou et le Maine sont réunis à la Couronne ; le roi abandonne la Navarre à Jeanne, fille de Louis X le Hutin et femme de Philippe d'Évreux. 14 août, conjuration des Gonzague de Mantoue contre Passerino Bonacossi qui est tué ; Louis Gonzague prend le pouvoir sur le Duché de Mantoue le 16 août. 15 août, mort de Yesün Temür Khan, khagan mongol, empereur de Chine : Ragibagh Khan lui succède. 23 août, à Cassel, Philippe VI bat les Flamands. En septembre, en France, Premier Recensement national, dans un but fiscal : Etat des Paroisses (32 500) et des Feux : le territoire compte 12 à 17 millions d’âmes (Paris : 213 000). 1329. 14 février, bulle instituant le collège de Gaillac (Tarn). 27 février, mort du grand Khan des Mongols Koutchala : Togatémurre monte sur le trône. 5 mars, couronnement de Philippe III et de Jeanne II de Navarre. 27 mars, la bulle In agro dominico condamne 28 propositions de maître Eckhart (+ 1327) à titre posthume. Assemblée de Vincennes sur les juridictions ecclésiastiques. Les Chevaliers Teutoniques reçoivent en fief du pape la région balte du golfe de Finlande à la Poméranie (Pomorze) en Pologne. 1er juin, Andronic III Paléologue intervient en Asie contre les Ottomans. 6 juin, à Amiens, hommage d'Édouard III d'Angleterre à Philippe VI de France pour la Guyenne et le Ponthieu. 7 juin, David II devient Roi d'Écosse. 10/11 juin, les Byzantins sont vaincus par les Ottomans à la Bataille de Pélékanon. Orhan ou Orkhan, le deuxième sultan ottoman, (ou son fils Mourad) crée le corps des janissaires composé exclusivement d'enfants chrétiens, soit prisonniers de guerre, soit réquisitionnés dans les tribus à raison d'un fils sur cinq. 9 septembre, dernier bûcher connu contre des cathares à Carcassonne. 1330. 19 octobre, le roi Édouard III d'Angleterre évince Isabelle et Roger Mortimer du pouvoir par un coup d’État ; Isabelle est arrêtée et emprisonnée jusqu’à sa mort en 1358. 12 novembre, Bataille de Posada (Transylvanie) : l'armée valaque vainc l'armée d'invasion hongroise. Philippe VI de Valois, roi de France de 1328 à 1350, provoque le passage du latin au français pour les actes envoyés dans les pays de droit coutumier (nord du royaume). 1331-1334. 4 années de canicule. 1331. 14 janvier, à Udine, mort d'Odoric de Pordenone, missionnaire franciscain, un des rares voyageurs occidentaux à s'être rendu en Extrême-Orient. 2 mars, prise de Nicée par Ohrhan Gazi, fils et successeur d’Osman ; les Ottomans sont maîtres de presque toute l’Asie Mineure. 25 mars, à Ploërmel, Combat des Trente : 30 chevaliers anglais, partisans de Jean de Montfort, affrontent 30 chevaliers français, partisans de Charles de Blois, qui l’emportent. L’écrivain voyageur Ibn Battuta visite les sultanats esclavagistes de Kilwa et Mogadiscio. Edouard III interdit la pratique des jeux de balle en Angleterre. 12 septembre, Charles le Grand Grimaldi reconquiert le Rocher de Monaco que les Grimaldi ont perdu en 1301. 27 septembre, Bataille de Płowce entre le Royaume de Pologne et l'Ordre des chevaliers teutoniques : les Polonais sont maîtres du champ de bataille après une sanglante mêlée. 1332. 13 février, Jean XXII fonde l’université de Cahors. 17 février, le roi de France, Philippe VI, émancipe son fils, Jean, héritier du trône, et le fait duc de Normandie. L’interrogatoire des béguines de Schweidnitz confirme qu’en dépit des persécutions la licence qu’encourage le Libre-Esprit se perpétue dans la clandestinité des béguinages 1. 3 septembre, au Colysée à Rome, se déroule une unique corrida, sur le modèle de celles qui se faisaient en Espagne ou chez les Maures (Gibbon) : des champions de plusieurs grandes familles romaines affrontent des taureaux, les uns après les autres, munis seulement d'une lance ; il y a 18 morts et 9 blessés pour 11 taureaux tués ; les paladins tombés dans le combat sont inhumés en grande pompe, dans les églises de Sainte-Marie-Majeure et de Saint-Jean-de-Latran. 13 octobre, Rinchinbal Khan devient khagan des Mongols et empereur de la dynastie Yuan (Chine). En 1332. La commanderie de Palhers, fondée par les Chevaliers du Temple (ou Templiers) en Lozère, est donnée aux Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem. 1332-1333. Des dolciniens sont brûlés à Trente. 1333. 2 mars, mort de Ladislas le Bref, roi de Pologne : son fils Casimir III lui succède. Le pape institue une Sainte Ligue pour lutter contre les Turcs qui font régner l’insécurité en mer Égée. Bagdad, conversions forcées des juifs. 19 juillet, Bataille de Halidon Hill près de la frontière entre l'Angleterre et l'Écosse : le jeune roi Édouard III d'Angleterre défait les Écossais de David II Bruce. 2 décembre, bulle Summa providit altitudo consilii relative à la règle des frères mineurs. 1334. L’Eglise cherche à contrecarrer l’expansion turque qui menace la mer Egée et les Balkans ; un accord permet la visite des lieux saints aux pèlerins qui y trouvent un couvent de frères mineurs. La fête de la Trinité, célébrée depuis le Xe siècle dans certains diocèses, est étendue à tout le rite romain latin et fixée au premier dimanche après la Pentecôte par Jean XXII. 4 décembre, mort du pape Jean XXII. Notes 1 LES FRATICELLES. La bulle Sancta Romana du 7 octobre 1317 désigne les spirituels franciscains, apostoliques, bégards, béguines (ces béguines ne doivent pas être confondues avec les béguines instituées à Liège par Lambert le Bègue, un siècle et demi avant le concile) et tenants du Libre-Esprit (terme se référant à la fois à la liberté de nature et à l'Esprit saint, par lequel Dieu s'incarne en chacun) sous la dénomination officielle de Fraticelles ; elle impose la hiérarchie des trois vertus religieuses, plaçant au sommet l’obéissance, avant la chasteté et la pauvreté. Cette hiérarchie provoque le désarroi et la colère des franciscains spirituels, partisans de la pauvreté absolue, qui adoptent des positions très austères et se mettent à émettre des opinions que le pape considère comme hérétiques. Les fraticelles (de l’italien fraticelli = petits frères) sont les membres des ordres religieux fondés en Italie au cours du XIIIe siècle, et tout particulièrement les franciscains ; ce nom est aussi porté par les groupes qui se sont séparés des franciscains aux XIVe et XVe siècles, accusant ces derniers d’avoir des vues erronées sur la notion de pauvreté. Les spirituels (ou célestins) franciscains, qui ont été les premiers à faire dissidence, pratiquent un ascétisme rigoureux. Le pape Honorius III (1216-1227) donne son aval à l’expérience des béguinages : le Liégeois Lambert Le Bègue (1131-1177) serait l'initiateur du mouvement béguinal. En 1236, la béguine Aleydis est brûlée vive à Cambrai. En 1245, Innocent IV prend les communautés de bégards et béguines sous sa protection. Le pape Urbain IV (1261-1264) recommande au doyen de Louvain de les protéger (les bégards et les béguines, ndlr) contre les téméraires qui les affligent, et de ne pas permettre qu'on les moleste par des procès ni dans leur personne ni dans leurs biens. En 1277, le synode de Trèves accuse les béguines et les bégards de répandre erreurs et hérésies parmi le peuple. En 1286, Honorius IV ordonne de poursuivre la secte des apostoliques de Parme et interdit de leur accorder l'aumône. En 1287, le concile de Würzburg condamne les apostoliques et les bégards. Le 18 juillet 1300, Gherardo Segarelli, fondateur en 1260 du groupe des apostoliques (apostolici) de Parme, est conduit sur le bûcher ; un de ses partisans, Dolcino Tornielli de Novare (Fra Dolcino) radicalise le mouvement apostolique ; il reprend la prophétie joachimite et la rectifie (dulcinisme). En 1310, le concile de Trèves désavoue un certain nombre de laïques appelés bégards, du nom d’une congrégation imaginaire à laquelle ils feignent d’appartenir. Ils se présentent en public, vêtus de longues tuniques ornées de grands capuchons, et fuient tout travail manuel. À certaines époques, ils tiennent entre eux des réunions dans lesquelles ils se donnent, en présence de personnes crédules, l’apparence de profonds interprètes des Écritures sacrées. Nous désapprouvons leur association comme étrangère à toute congrégation reconnue par l’Église, et leurs habitudes de mendicité et de vagabondage. En 1307, le groupe des apostoliques de Parme, retranché dans le Valsesia depuis 1304, est finalement capturé par l'armée conduite par les évêques de Novare et de Verceil : le 23 mars, Fra Dolcino (Dulcin) est pris ; condamné comme hérétique, il est brûlé le 1er juin. En 1318, Ange Clareno, réfugié à Subiaco dans le Latium, assure la direction des Fraticelles ; dans la querelle engagée sur la pauvreté réelle ou fictive du Christ et de ses disciples, Ange Clareno reçoit un appui important du ministre général de l’ordre franciscain, Michel de Cézène qui, au chapitre de Pérouse (1322), tient pour dogme la thèse de l’absolu dénuement du Christ et des Apôtres. Condamné pour hérésie par le pape, le groupe réplique en se déclarant non seulement le seul ordre franciscain légitime mais aussi l’unique véritable ordre catholique ; ce faisant, il condamne à son tour l’Eglise tout entière pour hérésie et juge les décrets du pape non valables. En 1322, à Cologne, Walter de Hollande est brûlé parce qu’auteur du livre intitulé Des neuf rochers spirituels, manuel de Libre-Esprit, cher aux bégards. En 1332, l’interrogatoire des béguines de Schweidnitz confirme qu’en dépit des persécutions la licence qu’encourage le Libre-Esprit se perpétue dans la clandestinité des béguinages. En 1336, à Erfurt, le bégard Constantin est exécuté pour avoir soutenu qu’à l’égal du Christ il était le fils de Dieu, qu'Augustin d'Hippone, les docteurs de l’Église, le pape et les clercs trompaient les hommes, et que les sacrements n’étaient qu’une fiction entretenue par les prêtres pour satisfaire leur cupidité. De petits groupes de fraticelles poursuivirent leurs activités pendant plus d’un siècle mais la répression que l’Eglise exerça à leur encontre au cours du XVe siècle et la baisse de leur popularité les firent disparaître à jamais. 2 Né à Montpellier, entré chez les Frères mineurs en 1284, BERNARD DELICIEUX (Deliciosi) était professeur au couvent de Carcassonne, dans lequel, en 1296, plusieurs citoyens de la ville, suspects d’hérésie cathare, poursuivis par les inquisiteurs, vinrent chercher refuge. Bernard Délicieux et les autres religieux défendirent les accusés avec tant d’énergie que les poursuivants n’osèrent passer outre. Envoyé à Narbonne, Bernard ne tarda pas à prendre parti contre les inquisiteurs d’Albi. Il ameuta les habitants de Carcassonne contre les inquisiteurs et instaura dans tout le Languedoc une ligue anti-inquisitoriale. Il espérait beaucoup de Philippe le Bel, qui arriva à Toulouse à la fin de 1303, mais le roi ne voulut pas se brouiller avec le pape Benoît XI, favorable aux inquisiteurs. Bernard tomba sous la menace d’une arrestation à laquelle il échappa grâce au soutien des habitants de Carcassonne. Pour encourager ses partisans, il leur annonça la mort prochaine du pape, qui mourut en effet le 7 juillet 1304. Philippe le Bel, ayant appris que Bernard avait tenté de faire passer Carcassonne sous la souveraineté de Ferrand, fils du roi Jacques de Majorque, le fit emprisonner ; l’année suivante le nouveau pape Clément V ordonna qu’on le lui amène à Lyon. Le prévenu fut assez habile pour intéresser des cardinaux à sa cause et guider les délégués des villes qui venaient se plaindre des inquisiteurs et, en 1310, il fut reçu à Chartres par le roi, qui lui pardonna. Bernard se retira dans un couvent d’Aquitaine et adopta les idées de Joachim de Flore et des spirituels 1. En mai 1317, sans avoir été convoqué, il eut la hardiesse d’accompagner les 62 spirituels de Narbonne et de Béziers cités par Jean XXII, adversaire implacable des spirituels. On prépara longuement son procès avant de le faire comparaître devant un tribunal qui lui fit subir 26 interrogatoires accompagnés de tortures. On l’accusa d’hérésie, de mauvaise conduite et d’avoir empoisonné Benoît XI. Les tortures vinrent à bout de sa résistance : Bernard céda et fut condamné à la dégradation et à la prison perpétuelle. Le 25 février 1320, une bulle ordonna de le dépouiller de l’habit religieux, probable prélude au bûcher s’il n’était mort avant opportunément. 3 La LOI SALIQUE, écrite à la fin du règne de Clovis (481-511), est le plus ancien de nos codes. Ce code, rédigé en latin, et comportant de forts emprunts au droit romain, porte surtout sur le droit pénal et les compositions pécuniaires car l'objectif de la loi salique est de mettre fin à la faide (vengeance privée) en imposant le versement d'une somme d'argent et d'établir entre autres les règles à suivre en matière d'héritage à l'intérieur du peuple franc. Un article du code salique est employé par les juristes de la dynastie royale des Capétiens pour justifier l'interdiction faite aux femmes de succéder au trône de France. Il ne faut pas confondre loi salique et primogéniture masculine, la loi dite salique constituant un élargissement de la primogéniture masculine pour éliminer les femmes de la succession au trône, y compris les filles du souverain décédé (https://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_salique). Le 9 janvier 1317, à Reims, se déroule le couronnement de Philippe V dit le Long (à cause de sa haute taille), le Beau, le Borgne ou le Débonnaire ; il est tenu pour un usurpateur par Agnès de France, mère de Marguerite de Bourgogne, grand-mère de Jeanne et fille de Saint Louis : elle réclame le rassemblement des pairs, ce que Philippe V le Long accepte ; une assemblée de prélats, de seigneurs, de bourgeois de Paris et de docteurs de l'Université, connue sous le nom d'États généraux de 1317 est rassemblée en février ; Philippe V lui demande de rédiger un argumentaire justifiant son droit à monter sur le trône de France ; ces états généraux s'accordent pour déclarer que femme ne succède pas au royaume de France formalisant ainsi l'impossibilité pour une femme de monter sur le trône de France, principe en vigueur jusqu'à la fin de la monarchie en France, Restauration comprise. Le 1er février 1328, à Vincennes, meurt Charles IV le Bel ou le Justicier, qui n’a que des filles ; en vertu de la loi salique (article 62, intitulé De allodis : De terra salica nulla portio hereditatis mulieri veniat, sed ad virilem sexum tota terræ hereditas perveniat = Quant à la terre salique, qu’aucune partie de l’héritage ne revienne à une femme, mais que tout l’héritage de la terre passe au sexe masculin) et en application de la règle de primogéniture masculine, les barons donnent le trône au neveu de Philippe le Bel, Philippe de Valois, après avoir évincé Philippe d’Evreux, le gendre de Louis X, ainsi qu'Edouard III d’Angleterre, le fils d’Isabelle de France (ce qui sera à l’origine de la guerre de cent ans). Le 1er avril, les Etats généraux confirment la non-transmission du royaume aux femmes. En 1358, Un moine chroniqueur, Richard Lescot, redécouvre la loi salique ; elle sera utilisée pour justifier la légitimité des Valois. Le 29 mars 1830, le roi Ferdinand VII d’Espagne fait adopter une loi autorisant les femmes à hériter de la couronne qui a pour conséquence d'annuler la loi salique : sa fille Isabelle lui succédera donc à sa mort en 1833. Sources Pape suivant : Benoît XII Liste des papes Auteur : Jean-Paul Coudeyrette Référence publication : compilhistoire.fr ; reproduction interdite sans l'autorisation de l'auteur. Date de mise à jour : 25/05/2024 |