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Le terme Bible (= livre) vient, par le latin, du grec biblos qui désignait les feuilles de papyrus. En raison de son rôle majeur dans le commerce du papyrus, les Grecs changent le nom du grand port phénicien de Gebal en Byblos. Depuis Jean Chrysostome (IVe s), le mot Bible désigne uniquement les saintes Écritures. Au Moyen Âge, les livres de la Bible sont considérés comme un tout homogène. La Bible, également appelée Sainte Bible ou Saintes Écritures, est le livre sacré du judaïsme et du christianisme. La Bible juive est un ensemble, appelé Textes sacrés hébreux, de 39 livres (écrits à l’origine en hébreu à l’exception de quelques passages en araméen) : la Loi (Torah) ou Pentateuque (Genèse, Exode, Lévitique, Nombres, Deutéronome), Josué, Juges, 1er livre de Samuel, 2e livre de Samuel, 1er livre des Rois, 2e livre des Rois, Isaïe, Jérémie, Ézéchiel, Osée, Joël, Amos, Abdias, Jonas, Michée, Nahum, Habacuc, Sophonie, Aggée, Zacharie, Malachie, Psaumes, Proverbes, Job, Cantique des cantiques, Ruth, Lamentations, Ecclésiaste, Esther, Daniel, Esdras, Néhémie, 1er livre des Chroniques, 2e livre des Chroniques. La Bible chrétienne comporte 2 parties : - l’Ancien Testament (du latin Testamentum traduit du grec diathéké = disposition, convention, testament) - et les 27 livres du Nouveau Testament. La version de l’Ancien Testament utilisée par les catholiques est la Bible du judaïsme complétée de 7 autres livres en grec (Tobie, Judith, Ecclésiastique, Baruch, 1er et 2e livre des Macchabées). La version de l’Ancien Testament utilisée par les protestants se limite aux 39 livres de la Bible juive. Les autres livres et adjonctions sont dits pseudépigraphes par les réformés ; ils sont généralement appelés livres deutérocanoniques par les catholiques. Le mot grec kanôn (= règlement) désigne la liste des textes bibliques reconnus officiellement comme inspirés. Les orthodoxes ont le même canon que les catholiques. Les versions de la Bible hébraïque qui ont la plus grande valeur sont les traductions grecques. Dans certains cas, elles offrent en effet des interprétations supérieures à la version hébraïque, car fondées sur des textes hébreux plus anciens que ceux qui existent actuellement. Une grande partie des manuscrits grecs sont beaucoup plus anciens que les manuscrits de la Bible hébraïque complète : ils ont été inclus dans des copies de la Bible chrétienne complète qui datent des IVe et Ve siècles. Les principaux manuscrits sont : - le Codex sinaiticus (British Library de Londres), la plus ancienne des bibles, qui contient la version complète du Nouveau Testament, rédigé entre 330 et 350 sur des peaux de boeuf par les moines du monastère Sainte-Catherine, sur le Mont Sinaï, - le Codex vaticanus (Vatican), manuscrit de vélin daté du IVe siècle, plus ancien manuscrit complet conservé de l’Ancien Testament et contenant une grande partie du Nouveau Testament, - le Codex alexandrinus (British Library de Londres), manuscrit presque complet de la Septante et du Nouveau Testament datant du Ve siècle. La principale version grecque est dite Version des Septante parce que, selon la tradition, la Torah aurait été traduite au IIIe siècle av. J.-C. par 72 docteurs. La première traduction grecque ne comprenait que la Torah et vit le jour à Alexandrie au IIIe siècle av. J.-C. Les autres textes sacrés hébreux furent ensuite eux aussi traduits, mais manifestement par d’autres docteurs dont les talents et les points de vue étaient différents. Vers 90/95, le synode rabbinique de Jamnia (ou Yavne ou Yabneh), ville du centre d'Israël, fixe le canon de la Bible juive en sélectionnant les textes de l'Ancien Testament ; la Bible grecque des Septante est abandonnée. De nombreuses autres traductions grecques ont été faites, dont il ne reste pour la plupart que des fragments ou des citations par les premiers Pères de l’Église et d’autres. Ce sont notamment les versions d’Aquila, de Symmaque, de Théodotion et de Lucien. Les autres versions de la Bible sont notamment la Peshitta ou version syriaque, sans doute commencée dès le 1er siècle apr. J.-C., la Vetus Itala, dite Vulgate italique, traduite de la Septante au IIe siècle, et la Vulgate, traduite de l’hébreu en latin par Jérôme de Stridon à la fin du IVe siècle apr. J.-C. puis fixée par le pape Sixte-Quint (Vulgate sixtine) en 1590 et révisée sous Clément VIII (Vulgate clémentine) en 1592. Latin Bible (1407) in Malmesbury Abbey, Wiltshire, England Les plus anciens ensembles de textes de la Bible hébraïque (désignée par les Juifs par le mot Tanakh qui est un acronyme de ses trois parties : la Torah, les Nevi'im et les Ketouvim) se trouvent parmi les Manuscrits de la mer Morte, et sont datés entre le IIIe siècle av. J.-C. et le Ier siècle, le chercheur Frank Moore Cross datant un petit fragment du Livre de Samuel (4QSamb) de la fin du IIIe siècle : tous les livres du Tanakh, à l'exception du Livre d'Esther, figurent dans la documentation de Qumrân, certains en plusieurs exemplaires, d'autres à l'état fragmentaire. Le texte massorétique de la Torah est considéré par la tradition comme assemblé au IVe siècle, mais les plus anciens manuscrits sont le Codex d'Alep (incomplet ; composé entre 910 et 930 à Tibériade, en Galilée) et le Codex de Leningrad (entier ; 1008). 3 Dans le judaïsme, quand l’araméen remplace l’hébreu et devient la langue courante, des traductions deviennent nécessaires ; elles accompagnent d’abord la lecture orale des Écritures à la synagogue, puis sont consignées par écrit ; ces traductions sont nommées Targums. Les Targums araméens ne sont pas des traductions littérales mais des sortes de paraphrases ou interprétations de l’original. Les principaux Targums sont ceux qui ont vu le jour en Palestine et ceux qui furent révisés à Babylone. Le Targum du Pseudo-Jonathan (ou Yerushalmi I), dont le nom le plus ancien est Targum de Palestine, est authentiquement palestinien. Le Codex Neophiti I, découvert en 1949, dans la bibliothèque du Vatican, est une recension complète du Targum palestinien du Pentateuque. Les Targums babyloniens les plus connus sont le Targum d’Onqelos ou Targum de Babylone pour le Pentateuque et le Targum de Jonathan ben Uzziel pour les Prophètes. A Qumran, on a trouvé un Targum de Job, ainsi que l’Apocryphe de la Genèse. Au IIIe siècle, on discute des livres de l'Ancien Testament que l'on doit considérer comme canoniques. Origène exclut les livres grecs, tandis que certains auteurs ajoutent des apocryphes (écrits écartés par les autorités religieuses qui les jugent comme non inspirés par Dieu) tels que le Livre d'Hénoch, l'Ascension d'Isaïe et le IVe Livre d'Esdras. Le Nouveau Testament est l’ensemble des textes sacrés postérieurs à la Venue de Jésus au monde. Pour les Églises chrétiennes, comme pour l'islam, ils font partie de la Bible au même titre que les livres de l'Ancien Testament. Pour le judaïsme, au contraire, ils ne sont ni inspirés, ni sacrés, ni divins. Les textes du Nouveau Testament sont organisés selon une perspective théologique et non chronologique : - les Évangiles viennent en premier parce qu’ils racontent l’histoire de Jésus, mais ils furent écrits entre 70 et 90 apr. J.-C. [celui de Marc ou Jean-Marc vers 65-70, de Matthieu vers 80-90, de Luc vers 80 ou plus tard (avec les Actes des apôtres), de Jean vers 90). - les Epîtres de Paul sont antérieures ; elles datent de la décennie comprise entre 50 et 60. On a longtemps admis que les Evangiles avaient été écrits à l'origine en araméen (et retraduits en grec) ; or il semblerait qu'ils aient été écrits en hébreu : certains passages évangéliques (Matthieu, les 2 premiers chapitres de Luc sauf le recouvrement au Temple, Marc) se traduisent en hébreu presque au mot à mot. Les autres livres, que l’on peut dater entre 90 et 150, reflètent la situation de l’Église au cours de la période postapostolique : apparemment, l’Apocalypse a été rédigée vers 95 pour ranimer l’espérance des chrétiens en proie aux persécutions de Domitien. La Vetus Syra, une version des quatre Évangiles, a été rédigée en araméen au IIe siècle. En 150, la Bible grecque est traduite en latin pour les chrétiens d’Afrique. En 180, Irénée, évêque de Lyon, cite les 4 Evangiles. Vers l’an 200, Muratori dresse la liste de tous les livres composant la Bible catholique (Canon de Muratori) ; 20 des 27 livres du Nouveau Testament semblent avoir été considérés comme faisant autorité. Les 7 livres, qui seront contestés quelque temps mais finalement inclus, sont : Épître de Jacques, Épître aux Hébreux, 2e Epître de Jean, 3e Epître de Jean, Épître de Jude, 2e Epître de Pierre, et l’Apocalypse. Les livres, finalement rejetés, sont ceux de Barnabé, la 1ère Epître de Clément, le Pasteur d'Hermas (frère de Pie Ier) et le Didakhê (leurs auteurs sont généralement appelés Pères apostoliques). En 364, le concile de Laodicée canonise les 4 Evangiles (Marc, Luc, Matthieu, Jean). Les autres (plus d'une centaine) sont déclarés apocryphes (non reconnus comme canoniques). La 39ème lettre d'Athanase, évêque d’Alexandrie, envoyée en 367 aux églises placées sous sa juridiction, met fin à toutes les incertitudes sur les limites du canon néotestamentaire ; il déclare canoniques les 27 livres qui constituent aujourd’hui encore le Nouveau Testament. Il s’agit des 4 Évangiles (selon Matthieu, Marc, Luc et Jean), des Actes des Apôtres, des Épîtres (Épître aux Romains, 1ère Epître aux Corinthiens, 2e Epître aux Corinthiens, Épître aux Galates, Épître aux Éphésiens, Épître aux Philippiens, Épître aux Colossiens, 1ère Epître aux Thessaloniciens, 2e Epître aux Thessaloniciens, 1ère Epître à Timothée, 2e Epître à Timothée, Épître à Tite, Épître à Philémon, Épître aux Hébreux, Épître de Jacques, 1ère Epître de Pierre, 2e Epître de Pierre, 1ère Epître de Jean, 2e Epître de Jean, 3e Epître de Jean, Épître de Jude) et de l’Apocalypse. En 382, au concile de Rome, le pape Damase Ier dresse la liste des Saintes Ecritures (Décret de Damase) : « Il nous faut maintenant parler des divines Écritures, de ce que reçoit l'Église catholique universelle et de ce qu'elle doit éviter. On commence par l'ordre de l'Ancien Testament. Genèse, un livre ; Exode, un livre ; Lévitique, un livre ; Nombres, un livre ; Deutéronome, un livre ; Jésus Navé (Josué), un livre ; Juges, un livre ; Ruth, un livre ; Rois, quatre livres ; Paralipomènes, deux livres ; Cent cinquante Psaumes, un livre ; Salomon, trois livres : Proverbes, un livre, Ecclésiaste, un livre, Cantique des Cantiques, un livre ; encore, Sagesse, un livre ; Ecclésiastique, un livre. Puis l'ordre des prophètes, Isaïe, un livre ; Jérémie, un livre, avec Cinoth, c'est-à-dire ses Lamentations ; Ézéchiel, un livre ; Daniel, un livre ; Osée, un livre ; Amos, un livre ; Michée, un livre ; Joël, un livre ; Abdias, un livre ; Jonas, un livre ; Nahum, un livre ; Habacuc, un livre ; Sophonie, un livre ; Aggée, un livre ; Zacharie, un livre ; Malachie, un livre. Puis l'ordre des histoires. Job, un livre ; Tobie, un livre ; Esdras, deux livres ; Esther, un livre ; Judith, un livre ; Maccabées, deux livres. Puis l'ordre des Écritures du Nouveau et éternel Testament, que l'Église sainte et catholique reçoit. Évangiles : un livre selon Matthieu, un livre selon Marc, un livre selon Luc, un livre selon Jean. Les Epîtres de Paul, au nombre de quatorze : une aux Romains ; deux aux Corinthiens ; une aux Éphésiens ; deux aux Thessaloniciens ; une aux Galates ; une aux Philippiens ; une aux Colossiens ; deux à Timothée ; une à Tite ; une à Philémon ; une aux Hébreux. Ensuite l'Apocalypse de Jean, un livre. Et les Actes des Apôtres, un livre. Puis les Epîtres canoniques, au nombre de sept : deux épîtres de l'apôtre Pierre, une épître de l'apôtre Jacques, une épître de l'apôtre Jean, deux épîtres de l'autre Jean, le presbytre, une épître de l'apôtre Jude le zélote. Tel est le canon du Nouveau Testament. » 4 En 393, le synode d'Hippone, présidé par Augustin, condamne les donatistes, combat les manichéens et officialise les 27 livres formant le Nouveau testament (4 Evangiles, Actes des Apôtres, Epîtres et Apocalypse de Jean). Le 3ème concile de Carthage (397) décide qu'en dehors des Ecritures canoniques (qu’il énumère, ndlr), rien ne doit être lu dans l'Eglise sous le nom de divines Ecritures (canon 186). Il canonise les Epîtres et les Actes des Apôtres. Le pape Innocent Ier (401-417) établit une liste de livres canoniques de la Bible incluant tous les livres qui seront finalement retenus au Concile de Trente 2. Un sacramentaire compilé au VIe siècle, le Décret de Gélase Ier (Decretum Gelasianum), reprend des documents remontant à l'époque du pape Damase Ier notamment au sujet des changements introduits dans la liturgie par ses soins, une déclaration sur l'Esprit saint, la liste (canon) des Livres saints, une déclaration sur la primauté romaine et les sièges patriarcaux, et y ajoute la liste des conciles œcuméniques et une liste des livres à recevoir ou à écarter (De libris recipiendis et non recipiendis), liste qui est, en quelque sorte, le premier Index de l'Église1. Le concile de Trente (1545-1563) établit définitivement le Canon des Ecritures (le Catalogue des Livres Saints) et ordonne que la Vulgate de saint Jérôme soit tenue pour authentique (IVe session du 8 avril 1546) : "Cette même Edition Ancienne et Vulgate, qui a déjà été approuvée dans l’Eglise par le long usage de tant de siècles, doit être tenue pour authentique". - Ancien Testament : « Les cinq Livres de Moïse, qui sont, la Genèse, l'Exode, le Lévitique, les Nombres, le Deutéronome ; Josué, les Juges, Ruth, les quatre Livres des Rois, les deux des Paralipomènes, le premier d'Esdras & le second, qui s'appelle Néhémias ; Tobie, Judith, Ester, Job ; le Psautier de David, qui contient cent cinquante Psaumes ; les Paraboles, l'Ecclésiaste, le Cantique des Cantiques, la Sagesse, l'Ecclésiastique, Isaïe, Hiéremie, avec Baruch, Ezéchiel, Daniel ; les douze Petits Prophètes, savoir, Osée, Joël, Amos, Abdias, Jonas, Michée, Nahum, Habachuc, Sophonias, Aggée, Zacharie, Malachie ; deux des Machabées, le premier, & le second. » - Nouveau Testament : « Les quatre Evangiles, selon Saint Matthieu, Saint Marc, Saint Luc, & Saint Jean ; les Actes des Apôtres, écrits par Saint Luc Evangéliste ; quatorze Epîtres de Saint Paul, une aux Romains, deux aux Corinthiens, une aux Galates, une aux Ephésiens, une aux Philippiens, une aux Colossiens, deux aux Thessaloniciens, deux à Timothée, une à Tite, une à Philémon, & une aux Hébreux ; deux Epîtres de l'Apôtre Saint Pierre ; trois de l'Apôtre Saint Jean ; une de l'Apôtre Saint Jacques ; une de l'Apôtre Saint Jude ; & l'Apocalypse de l'Apôtre Saint Jean. » « Si quelqu'un ne reçoit pas pour sacrés et canoniques, tous ces Livres entiers, avec tout ce qu'ils contiennent, tels qu'ils sont en usage dans l'Eglise Catholique, et tels qu'ils sont dans l'ancienne Edition Vulgate Latine, ou méprise avec connaissance et de propos délibéré les Traditions dont nous venons de parler : qu'il soit anathème. » Le 22 mars 2023, la plus ancienne bible hébraïque quasi complète connue est présentée à la presse à Tel-Aviv, où elle doit être exposée au public pendant une semaine avant sa mise aux enchères à New York en mai. Le Codex Sassoon, du nom de son propriétaire le plus connu, David Solomon Sassoon (mort en 1942), daterait du Xe siècle de l'ère chrétienne, voire de la fin du IXe. Ce manuscrit relié (codex) contient les 24 livres de la Bible hébraïque, ou "Tanakh", acronyme hébreu pour Thorah (ou Pentateuque, les cinq premiers livres de la Bible), Prophètes ("Neviim" en hébreu), et autres écrits ("Ketouvim") ; seules 12 feuilles manquent. Cette bible en hébreu contient aussi des passages en grec et en araméen. Le 17 mai 2023, à New York, elle est achetée aux enchères pour 38,1 millions de dollars ; elle sera offerte au Musée du peuple juif de Tel-Aviv. Les livres apocryphes (du grec apókruphos = caché, secret), non-canoniques, sont contemporains et parfois même antérieurs aux livres canoniques. S’ils n'ont pas été admis dans le Canon, c’est qu’ils ont pris naissance dans des Églises éloignées du centre romain ou qu’ils manifestaient des tendances doctrinales archaïques, plus ou moins hérétiques pour les autorités romaines. Apocryphes de l’Ancien Testament Antiquités bibliques, Apocalypse d'Abraham, Apocalypse de Daniel, Apocalypse d'Elie, Apocalypse de Moïse, Apocalypse de Sophonie, Apocalypse d'Ezéchiel, Apocryphe de la Genèse, Ascension de Moïse, Baruch (2 et 3), Bénédictions, Commentaire d'Habaquq, Commentaire des Psaumes, Ecrit de Damas, Esdras 4, Florilège, Règlement de la guerre, Livre d'Hénoch aussi appelé 1 Hénoch ou Hénoch éthiopien 6, Joseph et Aséneth, Jubilés, Maccabées 3, Légende hébraïque de Melkisédeq, Livre des Mystères, Oracles sibyllins, Paralipomènes de Jérémie, Pièges de la femme, Psaumes de Salomon, Questions d'Esdras, Règle de la Communauté, Règle annexe de la Communauté, Rouleau du Temple, Testament d'Abraham, Testament d'Aser, Testament de Benjamin, Testament de Dan, Testament de Gad, Testament d'Isaac, Testament d'Issachar, Testament de Jacob, Testament de Job, Testament de Joseph, Testament de Juda, Testament de Lévi, Testament de Moïse, Testament de Nephtali, Testament de Ruben, Testament de Salomon, Testament de Siméon, Testament de Zabulon, Testimonia, Vie grecque d'Adam et Ève. Apocryphes chrétiens - Evangiles (au sens large du terme) : Evangile de Pierre (100/130), Evangile de Barnabas ou Barnabé [mentionné dans le Decretum Gelasianum et dans le Catalogue des 60 livres canoniques du VIIe siècle qui ne donnent aucune indication sur son contenu ; les deux manuscrits les plus anciens écrits en italien et espagnol, datés de la fin du XVIe siècle, ont été rédigés par un ou plusieurs auteurs anonymes vraisemblablement musulmans 5 ; le texte affirme que Jésus échappa à la crucifixion, en étant élevé par Dieu jusqu'au paradis, tandis que Judas fut crucifié, sous ses traits, à sa place (docétisme) : Jésus n'aurait été ni de nature divine, ni crucifié], Evangile de Gamaliel, Evangile des Egyptiens, Evangile des Hébreux, Evangile des Nazaréens, Evangile de Philippe (fin du IVe siècle), Evangile selon Thomas ou Paroles secrètes de Jésus qui serait un ensemble de paroles de Jésus (114 en tout) confiées en privé à Thomas (date du IVe siècle mais a probablement été rédigé sur base d'un original grec dont on a retrouvé des traces dans des papyrus d'Oxyrhynque datés du IIIe siècle), Evangile de Marie-Madeleine (vers 150), Evangile de Judas (seconde moitié du IIe siècle), Evangiles des chefs de sectes (Basilide, Marcion), Protévangile de Jacques intitulé à l'origine Évangile de la Nativité de Marie (IIe siècle) et sa réécriture latine, Evangile du pseudo-Matthieu, Evangile de l'Enfance par Thomas ou Histoire de l'enfance de Jésus, Evangile de Barthélemy, Evangile de Vérité, La Sagesse de Jésus-Christ, Testament du Seigneur, Evangile arabe de Jean, Evangile arabe de l'enfance (Livre des miracles de notre Seigneur, Maître et Sauveur Jésus-Christ), Evangile arménien de l'enfance, Evangile de Nicodème (ou Actes de Pilate), Evangile secret de Marc, fragments évangéliques ; - Actes : Actes de Jean (av. 50, d'après une étude du fragment 795 des manuscrits découverts à Qumran) ; Actes de Jean selon le pseudo-Prochore ; Actes de Jean à Rome ; Actes de Jacques ; Actes de Paul ; Actes de Paul et Thècle ; Actes de Pierre ; Actes de Pierre et des 12 apôtres ; Actes de Pierre et Paul ; Actes de Pierre et André ; Actes de Paul et André ; Actes d’André ; Actes d’André et Matthias (ou Matthieu) ; Actes de Barthélemy ; Actes de Thomas ; Actes de Philippe ; Actes de Thaddée (avec la correspondance entre Jésus et Abgar) ; Actes de Barnabé (rédigés, entre 431 et 488, par l'Église de Chypre) ; Actes de Pilate appelés plus tard Evangile de Nicodème (IVe et Ve siècles, mais Justin et Tertullien faisaient déjà mention d'Actes de Pilate au IIe siècle) ; Actes de Marc ; Actes de Timothée ; Actes de Tite ; - Epîtres (lettres) : Epîtres de Paul (IIIe lettre aux Corinthiens, lettre aux Alexandrins, lettre aux Laodicéens), Epîtres des Apôtres (Jérusalem, IIe s.), Epître de Barnabé (IIe s.), Lettre de Pilate à Tibère, Lettre de Pierre à Philippe, Epître apocryphe de Jacques (l'Apôtre Jacques envoie une lettre à un destinataire inconnu pour lui révéler des enseignements que le Christ n'a révélés qu'à Pierre et à Jacques lui-même, même pas aux Douze Apôtres. Ce dialogue aurait eu lieu 550 jours après la résurrection de Jésus), Lettres de Paul et de Sénèque, Epître de Lentulus (lettre prétendument écrite par Publius Lentulus pour le Sénat romain et donnant une description physique de Jésus, elle n'est pas antérieure au XIIIe siècle), Epître de Tite, Epître du Christ tombée du ciel ; - Apocalypses (révélations) : 2 Apocalypses de Pierre, 2 Apocalypses de Jacques, 3 Apocalypses de Jean (dont l’Apocryphon ou La révélation secrète de Jean, IIe siècle), Apocalypse de Paul, Apocalypse de Thomas, Apocalypse d'Étienne, Apocalypse d'Esdras, Apocalypse de Sedrach ; - Divers : Ascension d'Isaïe, Ascension de Jacques, Doctrine de l'apôtre Addaï, Dormition de Marie du pseudo-Jean, Eloge de Jean-Baptiste, Esdras 5 et 6, Histoire apostolique d'Abdias, Histoire de Joseph le charpentier, Histoire de la Vierge, Légende de Simon et Théonoé, Livre de la révélation d'Elkasaï, Livre de la Nativité de Marie, Transitus Sanctae Mariae ou Passage (Assomption) de Marie (Ve s.), Livre de la résurrection de Jésus Christ par Barthélemy, Questions de Barthélemy, Livre de Thomas l’athlète, Rapport de Pilate aux empereurs Tibère et Claude avec leurs réponses, Lettre de Pilate à Hérode, La Paradosis de Pilate, Homélies du Pseudo-Clément, Reconnaissances du Pseudo-Clément, Odes de Salomon. Nous n'ignorons pas que beaucoup de ces écritures secrètes ont été composées par des impies, de ceux qui font le plus haut sonner leur iniquité, et que les hérétiques font grand usage de ces fictions : tels les disciples de Basilide. Nous n'ignorons pas davantage que d'autres de ces apocryphes, mis sous le nom de saints, ont été composés par les Juifs, peut-être pour détruire la vérité de nos Écritures et pour établir de faux dogmes. Mais, en règle générale, nous ne devons pas rejeter en bloc, ce dont nous pouvons tirer quelque utilité pour l'éclaircissement de nos Écritures. C'est la marque d'un esprit sage de comprendre et d'appliquer le précepte divin : « Éprouvez tout, retenez ce qui est bon ». (Origène, In Matth. Comm., Ser XXVIII, t XIII col 1637). Tout protestant fut pape, une Bible à la main. (Boileau +1711, Satires) La Bible est un livre si diversifié que les enthousiastes et les fourbes peuvent y puiser tous les matériaux nécessaires pour appuyer leurs extravagances ou leurs projets dangereux... (Baron d'Holbach + 1789, L'Esprit du clergé) Notes 1 Pierre Thomas Camelot, Encyclopædia Universalis 2007 2 TOB, introd. à Judith 3 https://fr.wikipedia.org/wiki/Datation_de_la_Bible 4 http://lesbonstextes.awardspace.com/romedecretdedamase.htm 5 https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89vangile_de_Barnab%C3%A9 6 Le Livre d'Hénoch, aussi appelé 1 Hénoch ou Hénoch éthiopien, est un écrit pseudépigraphique de l'Ancien Testament attribué à Hénoch, arrière-grand-père de Noé. L'Église orthodoxe éthiopienne est la seule à le reconnaître comme canonique. L’Hénoch éthiopien est composé de cinq livres. Sources Auteur : Jean-Paul Coudeyrette Référence publication : compilhistoire.fr ; reproduction interdite sans l'autorisation de l'auteur. Date de mise à jour : 10/11/2024 |